[Atelier] Atelier littéraire du mois de février ! [Oeuvres seules]

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DeletedUser7903

Guest
L’équipe du forum est fière de vous proposer des ateliers ludiques et explicatifs sur le thème de la littérature, dans le but de vous faire découvrir les subtilités de notre belle langue de Molière.

Le principe est simple, nous allons vous proposer une contrainte littéraire par mois. Des explications et des exemples s’en suivront, de façon à vous les faire connaître, et de façon à ce que vous puissiez les comprendre facilement.

Les différentes contraintes vous feront sortir des sentiers battus et vous emmèneront en découverte à travers notre belle langue.


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Mais sans plus tarder avec cette introduction, je vous guide vers la première contrainte : le lipogramme.

Ni plus, ni moins, une petite définition : Le mot lipogramme vient du grec leipogrammatikos et signifie : « à qui il manque une lettre ». Il s’agit d’une figure de style oulipienne qui consiste à produire un texte d’où sont délibérément exclues certaines lettres de l’alphabet.


« Toute la difficulté réside dans la lettre que l’on choisit de supprimer et dans la longueur du texte. »
P. Fournel


Comme exemple, je ne vais vous citer que Georges Perec et son œuvre La Disparition. Il s’agit d’un roman en lipogramme qui ne contient pas une seule fois la lettre E.

« Là où nous vivions jadis, il n’y avait ni autos, ni taxis, ni autobus : nous allions parfois, mon cousin m’accompagnait, voir Linda qui habitait dans un canton voisin. Mais, n’ayant pas d’autos, il nous fallait courir tout au long du parcours ; sinon nous arrivions trop tard : Linda avait disparu.
Un jour vint pourtant où Linda partit pour toujours. Nous aurions dû la bannir à jamais ; mais voilà, nous l’aimions. Nous aimions tant son parfum, son air rayonnant, son blouson, son pantalon brun trop long ; nous aimions tout.
Mais voilà tout finit : trois ans plus tard, Linda mourut ; nous l’avions appris par hasard, un soir, au cours d’un lunch. »



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C’est donc par la contrainte oulipienne du lipogramme, qui vous forcera à exalter votre imagination que nous ouvrons le bal. La lettre I ne sera donc pas à utiliser dans vos œuvres.

Et par œuvres, j’entends bien vous voir présents et présentes, que ce soit simplement pour un poème, pour un texte ou nouvelle libre ou encore à travers quelques lignes pour nous donner votre ressenti.

Contrainte : lipogramme (ne pas utiliser la lettre)(lettre I,i).

Pour vos questions, vos commentaires, je vous invite à venir sur ce sujet là ;)
 
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DeletedUser

Guest
Voici, vite fait.


Les lycornyers montèrent leurs montures..
Chacun veux du sang, allèrent à la chasse.

Chacun, est armé d'une lance et d'une épée.Les Lycornyers ne parlent guère.
Pourtant, des yeux déments
se trouvent en eux.

A présent que l'empereur est tombé, c'est eux les chefs.

Les lycornyers prennent les gens pour les mettre à l'esclavage.

Les jeux de chasses sont leurs hobbys préfères..


Traversant les forêts avec des enfants de la guerre, dressent un mur encerclant les condamnés.
Les lycornyers cherchent alors dans la flore coupant parfois la tête de créatures..

La plupart des créatures se rendent sur le champs, pourtant, quelques'un se cachent.
Alors, trouvé; car on les trouve, on les cloue à un arbre avec des dagues et mettent le feu à l'arbre.



Les créatures rentrés au château; on les logent dans des étables et on leurs donnent un bout de blé par jour. Cela les forcent donc à braconner ce qu'est l'égal d'une mort atroce.


Avec se système; on n'a pas de créatures en trop.
 
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DeletedUser7903

Guest
Voici, vite fait.


Les lycornyers montèrent leurs montures..Avides de sang, allèrent à la chasse.

Chacun, était armé d'une lance et d'une épée.Il ne parlent guère.
Pourtant, un visage dément se trouvent en eux.

A présent que l'empereur est tombé, c'est eux les chefs.

Les lycornyers prennent les gens pour les mettre à l'esclavage.

Les jeux de chasses sont leurs hobbys préfères..


Traversant les forêts à l'aide de chiens de guerre, dressaient une enceinte encerclant les condamnés.
Les lycornyers cherchent alors dans la flore coupant parfois la tête de petits animaux..

La plupart des créatures se rendent sur le champs, pourtant, certains se cachent.
Alors, une fois trouvé; car on les trouve, on les cloue à un arbre avec des dagues et mettait ensuite le feu à l'arbre.



Les créatures rentrés au château; on les logent dans des étables et on leurs donnent un grain de blé par jour. Celait les forcent donc à braconner ce qu'est l'égal d'une mort atroce.


Avec se système; on n'a jamais de créatures en trop.



Le texte ne correspond pas au lipogramme attendu. Il ne faut pas utiliser la lettre i ;)
 

DeletedUser

Guest
Voici, vite fait.


Les lycornyers montèrent leurs montures..
Chacun veux du sang, allèrent à la chasse.

Chacun, était armé d'une lance et d'une épée.Il ne parlent guère.
Pourtant, des yeux déments
se trouvent en eux.

A présent que l'empereur est tombé, c'est eux les chefs.

Les lycornyers prennent les gens pour les mettre à l'esclavage.

Les jeux de chasses sont leurs hobbys préfères..


Traversant les forêts avec des enfants de la guerre, dressent un mur encerclant les condamnés.
Les lycornyers cherchent alors dans la flore coupant parfois la tête de créatures..

La plupart des créatures se rendent sur le champs, pourtant, quelques'un se cachent.
Alors, une fois trouvé; car on les trouve, on les cloue à un arbre avec des dagues et mettent le feu à l'arbre.



Les créatures rentrés au château; on les logent dans des étables et on leurs donnent un épis de blé par jour. Cela les forcent donc à braconner ce qu'est l'égal d'une mort atroce.


Avec se système; on n'a pas de créatures en trop.

L'en reste un peu
 

DeletedUser

Guest
Voici, vite fait.


Les lycornyers montèrent leurs montures..
Chacun veux du sang, allèrent à la chasse.

Chacun, est armé d'une lance et d'une épée.Il ne parlent guère.
Pourtant, des yeux déments
se trouvent en eux.

A présent que l'empereur est tombé, c'est eux les chefs.

Les lycornyers prennent les gens pour les mettre à l'esclavage.

Les jeux de chasses sont leurs hobbys préfères..


Traversant les forêts avec des enfants de la guerre, dressent un mur encerclant les condamnés.
Les lycornyers cherchent alors dans la flore coupant parfois la tête de créatures..

La plupart des créatures se rendent sur le champs, pourtant, quelques'un se cachent.
Alors, une fois trouvé; car on les trouve, on les cloue à un arbre avec des dagues et mettent le feu à l'arbre.



Les créatures rentrés au château; on les logent dans des étables et on leurs donnent un bout de blé par jour. Cela les forcent donc à braconner ce qu'est l'égal d'une mort atroce.


Avec se système; on n'a pas de créatures en trop.

Correction très rapide. Il y a beaucoup de fautes d'orthographe également, ce n'est pas très sérieux pour un texte littéraire. ;) Des correcteurs existent, tu peux les utiliser si besoin est.
 

DeletedUser

Guest
Penser c'est rêver,
Pensant c'est rêvant,
Je reste sur mon cheval doré,
Je reste dessus en pensant pour rêver.

Le rêve est tellement grand,
Que nous en sommes dépendants,
Car sans rêve,
Nous ne pouvons penser.

Après tout, nous devons apprendre,
Car c'est notre seule façon de penser,
De penser, sans rêver.​
 

DeletedUser

Guest
Lipogramme en i (vers)


Dans les abysses de mes pensées,
Je peux me reposer à volonté,
Personne ne pourra m'en dégoûter,
Personne n'est là pour me blesser.

De nombreux thèmes y sont abordés.
Les pensées sombres et joyeuses s'y mêlent,
Le bonheur et le malheur s'y entremêlent,
Et souvent, par ces flots, on me trouve submergée.

Dans ce royaume d'ombres et de fantômes,
L'amour du Verbe est le plus grand.
Tous les jours en me consumant,
Ce feu dévorant, de mes poèmes, change la forme.

Cependant, m'échapper de ce refuge n'est pas une corvée.
En effet, je sors souvent de ce gouffre profond et amer
Car je préfère me jeter dans la mer,
Celle du monde, des jours et des Hommes foulant le pavé.​
c.
 
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DeletedUser

Guest
Pour l'amour de la forêt
Un grand coup de vent tu prendras
Tu comprends : c'est agréable et coquet
Etonnant, non ?
 
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DeletedUser

Guest
Je marche seul, les yeux regardant mes pensées.
Je marche seul, par cette nature amadoué.
Je marche seul, égaré, perdu, déjà mort.
Je marche seul, et me lamente sur mon sort.
 

DeletedUser474

Guest
Bonsoir,

Avec quelques tournures bizarres et autres, j'ai pondu ça :

Son arme levée au au-dessus de sa tête, d'un coup son geste s'arrêta ne pouvant achever ce mouvement commencé. L'homme resta dans la même posture durant des longues secondes. Ses yeux donnèrent sens aux mots ne voulant s'échapper de ses lèvres.

Honte, peur, colère, tous ces flux douloureux et en même temps salvateurs se mêlant à sa nature et son statut d'Homme ne purent trouver d'entente pour achever l'ordre donné par son cerveau.

Quel résultat tombera lorsque tout sera tranché ? Cette seule pensée nous condamne toujours à ce que tout notre courage se fasse la malle dès que nous en requérons la présence dans les moments clés de nos projets, ceux auxquels nous tenons ou sommes attachés par une quelconque cause.

C'est exactement ce genre de moment que l'homme éprouva durant ces éternelles secondes. Cette erreur n'en reste pas pour autant une erreur de débutant. Un combat dans une arène ne peut se conclure alors que les deux combattants sont toujours debout. C'est vous ou votre opposant. La foule tout autour vous en donne l'ordre et malheur au bougre ne se bougeant pas pour s'exécuter, car l'autre le fera.

Tout un cortège de combats plus acharnés les uns que les autres. C'est la seule chose que je connus en tant qu'être. Mon âme sondera peut-être d'autres plans, cependant mon corps restera dans ce monde. C'est en ce moment que je meurs. Aucune autre route ne traversa le conte de mes jours. Je regarde le tranchant de l'épée s'abattant sur mon crâne et j'observe ces secondes une par une comme pour compter le temps avant mon trépas. Cependant de nouveau, le geste de l'homme s'arrêta pendant sa course, ne trouvant sans doute la force de me frapper mortellement.

Que les gens sont bêtes, que les gens ne sont que néant pour donner le coup fatal. Un court moment pendant lequel je pus donner la mort. Homme sans fond, enveloppe creuse tuant ceux que l'on me présente, je fus les encouragements de la foule, je fus son bras, sous ses ordres je fus son tueur et écrasant mon opposant, comme je les eus toujours tués, je fus son amant.

Merci d'avoir lu.

Plumeusement,
Némosis.
 

DeletedUser

Guest
Bonsoir,

Avec quelques tournures bizarres et autres, j'ai pondu ça :



Merci d'avoir lu.

Plumeusement,
Némosis.

Quelques tournures et mots étranges, effectivement; mais un grand bravo à toi. C'est autrement plus long que ce que j'ai fait.
 

DeletedUser

Guest
Lipogramme en i (prose)


"Nous" comprend de nombreuses personnes, des peuples ou un groupe partageant un but commun dans un jeu par exemple. Or, les jours que nous passons sur Terre sont en quelque sorte un jeu.

Nous engageons des guerres entre nous. La mort y est semée à tout va. Les tués sont les combattants ou les non-coupables, ce n'est pas juste. Leur faute? Leur présence dans un espace jalousé par les attaquants, massacrant tout le monde, pour seulement avancer et posséder un bout de terre en plus. Une autre cause est la pensée, les personnes ne partagent pas les mêmes croyances, alors le combat semble être une façon de régler le problème. Où est le consentement des peuples dans ces cas?

Les guerres sont absurdes. Se battre dans le but de gagner est absurde car nous mourrons tous. Le plus fort gagne toujours, quelqu'un le tuera pour se venger et sera à son tour le plus fort, comme dans la forêt ou la jungle. L'Homme est une bête, nous restons, malgré tout, membres de la faune, le corps commande, les sens sont exacerbés et nous aveuglent. La pensée n'est plus, nous ne sommes que des brutes sauvages à l'état naturel. Tout ça, c'est dans le réel. Dans le jeu, ce n'est pas la même chose.

A la guerre, à ce fléau, les trèves n'y peuvent pas grand'chose. Ce processus est perpétuel, naturel. Alors, nous devons nous battre, pour ce que l'on a, pour ce que nous avons dans le coeur. Dans le jeu nous rassemblant en ce forum, nous devons prendre les armes et combattre. Heureusement, dans cette lutte cruelle, nous ne sommes pas seuls.

Les frères et les soeurs d'arme sont là pour nous épauler. Ensemble, nous formons un même groupe. Nos buts sont communs, on s'attache en quelque sorte grâce au temps, malgré les attaques et les obstacles que l'on rencontre. Nous sommes soudés, à travers les guerres comme à travers les moments calmes. Lorsque l'un de nous s'en va, le groupe le regrette fortement. C'est le jeu, on ne s'arrête pas, on avance plutôt en son honneur.

Ce jeu est donc une guerre perpétuelle où l'on peut trouver des compagnons d'arme valeureux, braves et courageux ayant un coeur assez grand pour porter secours aux plus vulnérables et aux débutants. Un groupe évolue et se développe comme ça, c'est la beauté du jeu.


(J'ai voulu essayer en prose, c'est un peu bizarre mais bon...)
 
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DeletedUser2929

Guest
Les quatre axes de notre âme.

L’amour, source comblée de souffrances et d’élégances,
La langueur, tournure de déroute et sans effort,
Le bonheur, art du succès et du confort,
La mort, acte fatal et d’allégeance.


(Un p'tit essaie (premier je crois) sans prétention)
 
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DeletedUser

Guest
"Ah, Horace, très cher Horace... Tu ne te méprends pas sur mon amour pour ta chère tête et pourtant, tu comprendras, je ne possède aucun doute sur ce sujet, que je ne peux plus, dorénavant, me permettre de t'attendre comme cela. Car le grand Horace est en retard comme de coutume !
- Cesse donc de m'embêter. D'autres choses, autrement plus perverses, me posent problème que ton éternelle horloge
- Ah et quelles choses peuvent embêter ce bon Horace sans que ce fut de mon acte ?
- Et bien l'amour, âne bâté ! Ne te conte-je pas chaque heure de chaque jour mon amour pour quelque belle âme ?
- Quelque belle âme dont tu as toujours tu le nom.
- Eh ! Comment ? Tu veux que je te révèle le nom de l'être dont mon coeur à la vue est ému ? Ne soyons pas tant cauteleux entre nous, je te le tus et tu comprends sans problème pour quelle damnation je ne peux le révéler.
- Comment tu cacheras donc cela même à ton plus cher esclave ?
- Surtout à mon plus cher esclave.
- Humpf, tu me blesses l'âme à m'accorder peu de grâces. J'élève alors un rustre ! Un cauteleux, comme tu l'avances, un serpent, en ma demeure ?
- Ta demeure ? C'est plutôt celle de mon père, tu n'y es que par notre bonne volonté commune.
- Et alors ? Ne t'élève-je pas tout de même ?
- Tu n'as probablement pas tort, pourtant accepte que je garde le secret.
- En ce cas, ne parlons plus de cela. Sur ce sujet, mes nerfs s'échauffent. Et sur ce, j'y pense, une course m'attend.
- Je te relâche alors le temps de cette course.
- Et vous m'en voyez éternellement contenté.
- Aapollon
- Abacchus"

__________________

Ah poème tu meurs encore
C'est là et là seul qu'est ta mort
Cette affreuse salle de montre
Est ton tombeau non ta rencontre

Car les hommes sont sans vergogne
Et ne comprenant pas ta trogne
Sont chercheurs de beau en tes restes
Malheur aux poèmes trop lestes

Car en cadavre on les découpe
On les hache dans des soucoupes
Et tout grand savant que vous êtes
Vous y perdez alors la tête

Qu'est ce dans ce poème le beau ?
Ce que vous adorez Marceau ?
Non non le secret est tout autre
C'est tout mon beau et non le vôtre

C'est en créant que la beauté
Va voleter à mon côté
Vous n'avez que ce je vous laisse
Après le beau, des morts la messe.
 
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DeletedUser

Guest
Oh ben tiens, je repassais par ici, et je vois que ya un truc marrant à faire. Essai, donc :



« Dégage, espèce de salaud, ou je t'enfonce la rate tellement profond que tes os vont remonter et t'exploser le crâne ! »

La phrase a claqué, brutale. Et sans répondre, le salaud s'en va, un peu perdu. Ce n'est pas tant que le salaud l'est réellement. Non, ça, c'est plutôt ce que l'autre veut le forcer à penser. Parce que l'autre, c'est un pur salaud. L'autre, c'est le genre de type capable de vous écraser à coups de matraque sous prétexte que vous le dérangez dans ses pensées. Sauf que le pur salaud ne pense pas beaucoup. Quand on matraque des crânes à longueur de temps, pas trop le temps de penser.

C'est là que j'entre en jeu. Parce que je vous parle du pur salaud, là, je vous donne un exemple, c'est juste pour vous montrer que je mens pas. Le salaud du début, on s'en fout, c'est pour l'anecdote. C'est que comme ça vous savez jusqu'où ce mec peut aller. Parce que ça c'est sûr : l'autre est passé tout près de la mort par tabassage. Les purs salaud, c'est des gens pour lesquels tuer ne pose aucun problème. Pour nous autres, c'est pas la même chose : on a des règles, de l'honneur…

Le truc, c'est que je rencontre ce mec, un jour, par hasard, dans un café. Je mets pas deux plombes à comprendre d'où ce con débarque : tout le monde est au courant que quelqu'un de son espèce est entré dans le pays, quelques jours plus tôt. Vous savez, dans le genre de monde où j'évolue, des événements de ce style ne passent pas sous les radars sans dégager de remous. Ce genre de types, quand ça se déplace d'un pays à un autre, ça alerte l'ensemble du réseau.
Quand je comprends que c'est le pur salaud qu'on cherche tous, je prends pas douze plombes à penser comme un con. Faut pas penser à tout un tas de trucs, dans ces cas-là, ça perturbe tout le reste. Faut juste garder le cerveau en marche, seulement penser à comment procéder. Je le regarde, je reste un peu dans l'ombre, comme ça je peux me concentrer sans que le type me détecte. Et dès que je trouve comment m'occuper du problème, je passe aux actes. Faut pas perdre de temps non plus, ça sert à que dalle.

Donc je me lève. Je mec est pas encore au courant du danger ; c'est un gros avantage, ces quelques secondes. Je m'approche. Dans la poche, mon revolver est braqué vers l'avant. C'est là que je l'aborde :
« Bouge pas. Ou plutôt, avance, doucement. Je peux appuyer sur la gâchette sans problème, dans le cas où tu veux jouer au con. Par contre je préfère qu'on parle un peu avant. Passe devant, tu veux. »
C'est un mensonge, je veux juste personne autour au moment de régler le problème. Parler, je m'en fous, ce mec ne peut m'apprendre que des trucs sans valeur, de toutes façons ; c'est pas un haut-placé, juste une connard d'exécutant. Heureusement, je le mène sans problème là où je veux aller : une ruelle où personne ne va débarquer nous emmerder. Le type reste calme, c'est un pro, attendant le moment où je me relâche pour se barrer. Aucune erreur de ma part : faut l'exécuter, absolument, donc je joue pas au con.
On est dans la ruelle, le mec avance toujours devant. Là, c'est le moment. Aucun problème, tout est prévu dans ma tête. J'approche le revolver de sa tempe, lentement. J'écrase la gâchette, le sang partout. Pas sur mes vêtements, heureusement, parce que ce genre de choses est gênant. Le type meurt après quelques spasmes. Je me sens pas super propre, dans ma tête. Pas grave, faut achever le boulot. J'efface mes traces sur le revolver ; c'est ce genre de trucs auxquels faut penser, toujours. Faut qu'on pense que ça a été son problème, que c'est tout seul que ça s'est passé, sa mort. Faut qu'on pense que le revolver a été tenu par le type, par personne d'autre.

Quand j'achève tout ce bordel, le revolver est à côté du cadavre, preuve que le mec s'est tué seul. En plus, on peut détecter que l'arme est celle du mort, en regardant avec leur poudre on verra les traces. Personne fera le rapprochement, parce que c'est l'œuvre d'un pro.

Tueur à gages : c'est ça, mon job.
Mon nom est Mitch.
 
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DeletedUser7903

Guest
Bonsoir,

En ayant lu tous vos textes (si, si :D), je m'aperçois que beaucoup prennent cœur à participer.
Les derniers textes répondent tous à la contrainte du lipogramme, bravo à vous !


Tueur à gages : c'est ça, mon job.
Mon nom est Mitch.

Un bémol sur le dernier néanmoins. La dernière phrase contient un I :D

Bonne chance aux prochains ;)
 

DeletedUser11638

Guest
En esperant que ce soit bon ;)

D’aucuns marchent sur une route, le regard braqué vers l’avant. D’autres se torturent de mystères. Le poète n’est pas concerné. L’art du poète, c’est créer. Créer par les vers, créer par la prose. Créer par tous les moyens.

Eh, comment ? Une faute ? Nada ! La censure n’est pas pour ce brave « y ». Elle est pour une toute autre lettre. La censure attend, dans l’ombre. Elle veut s’accaparer le devant de la scène. Pauvre lettre, à l’écart. Elle retrouvera sa place au bout du texte. Entre le poète et les lettres, pas de mensonges.

Comment s’occupe-t-elle, cette lettre ? Peut-être qu’elle pleure. Non, je ne pense pas. J’entends tous les sons qui parcourent la page, et pas un seul sanglot ne troue ce calme de nature morte. Étrange tournure, n’est-ce pas ? Mais revenons à notre malheureuse lettre.

Elle chante, je pense. Joyeuse. Après tout, c’est comme des vacances que le poète offre. Et où va-t-elle, pour ses jours de congé ? La montagne ? C’est le bon moment. L’or blanc est certes rare, par contre, quel bonheur de s’élancer dessus. Et la plage ? vous vous exclamez. La plage, la lettre… un nom ! Je ne peux avancer sans donner son nom à cette lettre. Appelons la Manon. Ou Laura ? Va pour Laura.

Laura n’adore guère la plage. L’eau de mer et le sable, très peu pour elle. La montagne. Seulement la montagne ! Un soupçon de fête ? osez-vous demander. Un bon mystère. Je passe.
Laura est seule dans son chalet. Ses parents sont en voyage vers la plume d’un poète.

Je m’égare, toutes mes excuses. Donc, Laura, elle s’occupe comme elle peut. Elle chante, certes, par contre, les sports extrêmes … Pardon, pardon ! La montagne n’a plus sa place.

Laura, elle apprend. Tout. Sur tout. Apprendre pour apprendre. Non, ce n’est pas ça ? Zut. Bref, elle apprend, cependant pas pour passer le temps, juste pour apprendre. Et que parcourt-elle, actuellement ? Les Lettres Persanes ? L’Avare ? Absolument pas. Laura dévore des recettes, des noms, des places où se rendre. Laura est une lettre, pas une jeune femme, ne soyez pas dupés.

Laura trouve le temps long, tout de même. Elle espère que le poète mettra le mot tant attendu. Et le fameux poète, dans tout ça ? Regrets, regrets, regrets. Laura commence à manquer. Affreusement. Tous deux ne le savent pas, et vous non plus : séparer une lettre d’un poète trop longtemps, c’est ordonner à chacun d’eux de se planter une lame au fond cœur.

Je m’avance, non ? Je m’égare, plutôt, dans une ruelle sans détours. Retour dans le passé. Une seule chose à noter. Ne me brusquez pas ! Chaque chose en son temps.



D’accord, je cède. Regardez plus bas.

Texte Achevé.
 
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DeletedUser7903

Guest
Bonsoir à tous et à toutes.

Tout d'abord, je tiens à féliciter les nombreux participants à ce premier atelier. Vos textes nous ont transportés à travers et à l’aide de votre plume.

Je vous invite donc à renouveler l’expérience avec ce nouvel atelier, qui j’espère saura vous ravir de la même qu’il transportera les lecteurs vers de lointains horizons.

Sujet verrouillé. ;)
 
Statut
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