DeletedUser10088
Guest
=Causa Mon Kuku=
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Les longues silhouettes élancées des navires de guerre se reflétaient sur la mer, éclairées par la lumière diffuse de la lune. L'astre achevait sa course céleste alors que les rameurs, épuisés par une nuit d'efforts, arrivaient en vue de leur objectif :Tamacùn, ville stratégique, à la frontière entre deux empires en guerre.
Diogénês fit passer le mot : plus aucun bruit ne devait être émis par la flotte en approche. Fier capitaine de cette flotte, il comptait bien exploiter au maximum l'effet de surprise. Il savait que cette bataille serait rude. Les hommes n'aiment pas se battre de nuit, et les hauts-fonds sont trompeurs en l'absence de la clarté du soleil. Il espérait que les rapports des espions étaient fondés, et que la ville était bien vide.
Bientôt, la première tour fût visible à l'œil nu, malgré l'obscurité régnante. L'attente se faisait pressante, l'atmosphère tendue, chacun ayant une pensée pour sa famille, ses amis et son foyer. Les secondes puis les minutes s'égrainèrent lentement, la pression montant progressivement. Certains transpiraient abondamment malgré la fraîcheur matinale, d'autres récitaient tout bas des prières à destination d'Athéna ou d'Arès.
Puis, soudainement, une brusque explosion de lumière mit à mal leurs yeux habitués à la pénombre. Quelque astre cosmique venu finir sa course au royaume des mortels ?
La voix sèche et autoritaire de Diogénês sortit les soldats de leurs pensées : "l'alerte est lancée, souquez ferme et faisons fi du bruit !"
Les projectives pleuvaient. Les soldats s'abritaient du mieux possible en priant pour arriver sain et sauf sur le rivage. Les navires se rapprochaient de la terre, sans avoir de perte à déplorer. Bientôt les fiers guerriers purent apercevoir les têtes cerclées de fer des défenseurs qui, tirés brutalement de leur sommeil, venaient garnir les hautes murailles de la cité.
Encore quelques longueurs... les rameurs ploient sous le poids des rames, les soldats vérifient une dernière fois leur harnachement. Terre. Une explosion de cris de guerre assourdit le silence nocturne, aussitôt suivie d'une déferlante humaine, venue se lancer à l'assaut de la cité ennemie.
[...]
"Capitaine, capitaine ! Les éclaireurs que vous avez envoyés sont de retour. Ils signalent de nombreuses forces ennemies en mouvement vers la cité ! Nous devons fuir, sous peine de finir écrasés sous le nombre !
- Pas question. Donne ordre de barricade la ville et de stocker toutes les réserves de nourriture et de flèches qu'on pourra trouver. Dépêche des messagers à nos alliés, il nous faut tenir cette ville...
Merci à tous pour cette jolie bataille !
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