[Co-Ecriture] Les 7 Compagnons, la légende et le mythe [Oeuvre seule]

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DeletedUser7903

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Vous avez déjà dû entendre parler de ces intrépides épopées, mythiques et fantasques, parcourant le monde.
Vous avez déjà dû entendre parler du courage qui anime ces voyageurs … de la force et de la conviction qu’ils y mettent.
Vous avez déjà entendu de nombreuses histoires de ce genre … mais jamais vous n’avez entendu celle-ci.

Bien souvent, légendes et mythes ne transcrivent pas la réalité des actes et des moments. Bien souvent, les légendes sont embellies, ne montrant que les meilleurs moments et les mythes ne sont que le pâle reflet des durs faits.

Mais cette fois-ci tout sera différent … tout ce que vous allez lire ne sera que l’héroïque épopée introuvable et véridique des 7 compagnons qui ont foulé cette terre. Vous allez vivre une aventure extraordinaire à leurs côtés … vous allez vivre les mêmes moments intenses qu’eux, les moments les plus durs et les quelques rares moments de joie qu’ils ont pu connaître en étant les sauveurs, les justiciers et les libérateurs du futur.

Approchez-vous … il est l’heure de contempler les vestiges du passé et de vous replonger dans les abysses incertains de l’éteint. Il est l’heure pour vous de connaître la vérité.


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Livre premier : une rencontre au sommet.

Agénor commença à revêtir la lourde armure d’orichalque de façon minutieuse et attentionnée. La pièce exigüe ne lui permet pas de faire de mouvements amples, mais il n’en a pas besoin : il a déjà eu l’habitude d’avoir bien pire, mais également bien mieux quand il y repense. Quoi qu’il en soit, c’est ici qu’il se trouve et pas ailleurs, alors rien ne lui sert de penser à ailleurs si ce n’est pour permettre à son esprit de vagabonder et d’errer librement dans les méandres de ses rêves incertains et oubliés.

Il commence par lacer ses jambières de plaque, protection encombrante et lourde. Mais il en a l’habitude, et ses mouvements ne sont pas pour autant réduits du fait de cet ajout. Les marques d’Héra et d’Athéna sont apposées sur chacune des jambières, dons des dieux pour le porteur des diverses pièces de cette armure divine depuis la nuit des temps. Agénor caresse les sceaux avec gratitude et remercie en priant silencieusement les dieux.

Il enfile ensuite prestement les avant-bras portant d’un côté le sceau du grand Zeus et de l’autre la marque du farouche Arès. Agénor repense à toutes les batailles passées, à toutes celles dont il n’a entendu que les récits courageux et à toutes celles où il a gravé son nom de par sa force et sa brutalité. Son regard revoit ses anciens compagnons d’armes, il revoit et revit les grands moments, mais également les pires. Il sait qu’il n’oubliera jamais ce qu’il a vécu depuis sa plus jeune enfance … il sait qu’il était prédestiné à cette vie de guerrier et de meneur, à cette vie de batailles sanglantes et horribles, de batailles glorieuses et légendaires. Il caresse tendrement les sceaux divins et adresse une courte prière au dieu de la guerre et au dieu des dieux pour que la force et le courage ne le quittent jamais, dans la lumière comme dans les ténèbres.

Il glisse ensuite son torse musculeux dans la pesante cuirasse finement ciselée, portant le sceau du forgeron boiteux, dieu des forges divines et des flammes infernales. Il sait qu’Héphaïstos est le maître de cette armure et de ses autres possessions. Les simples prières ne suffisent pas à Agénor pour remercier le dieu de la bonté dont il a fait preuve en lui offrant l’armure d’orichalque et les armes divines. Les plaques s’ajustent dans un cliquetis qu’il n’a que trop de fois entendu et Agénor est rassuré par le poids de la pesante cuirasse. Il sent qu’au fond de lui il est nu sans elle. Le poids de l’armure n’est rien pour lui, il sait qu’il ne forme qu’un avec et cela l’apaise.

Il saisit maintenant le casque forgé par les mains d’Athéna elle-même, recouvert par de fines écritures d’or relatant les noms des tombés sous les coups ennemis mortels alors qu’ils portaient cette armure : Héktor, Argunie, Laios et tant d’autres. On raconte que les esprits de ses morts veillent en permanence sur le porteur de l’armure.

Cette armure, raconte divers mythes et légendes, est magique … les sceaux des dieux sont autant de cadeaux et de protections. Certains racontent qu’une aura rouge entoure le porteur lorsque trop d’ennemis se liguent contre lui ou que les coups terrasseraient un humain normalement constitué. Les avant-bras s’éclairent parfois d’une lueur bleue et or et que les coups portés par le guerrier deviennent simplement dévastateurs. Mais tout ceci n’est qu’une histoire, dit-on … mais personne n’est jamais témoin de ces miracles.

Agénor se dirige maintenant vers le bouclier forgé par les nomades noirs du désert perdu d’Antios :il s’agit d’une carapace d’un des terribles scorpions géants, noircie par les années de voyage et les coups assénés par autant d’ennemis. Il saisit ensuite la lance des terribles Kilémonos, ces sauvages sanguinaires des plaines d’Akalo où ne règne que la terreur et où le sang coule à flot sous leurs assauts répétés. Une zone de hors-la-loi et où vivre ne s’apparente jamais à la joie qu’on y éprouverait en vivant ailleurs. Il la glisse entre son dos puissant et le bouclier d’un noir de jais. Il attrape enfin l’épée forgée par Héphaïstos dans la flamme bleue du mont Olympe, une flamme depuis longtemps éteinte maintenant, mais dont la fureur résonne encore dans le métal poli et encore intact malgré les générations de porteurs qui se sont succédé.

Fin prêt, il pousse la porte et se glisse dans le couloir sombre et mal éclairé. Il se dirige d’un pas pesant vers la porte en haut des escaliers et la pousse d’un geste ample et décidé. La lumière du jour inonde le couloir et Agénor sort sur le pont du bateau. Il observe les majestueuses villas et maisons qui bordent le port étincelant.

Il regarde autour de lui et observe le visage de ces six compagnons … certains ont l’air si jeunes … tous en fait. Agénor ne sait que penser d’eux … Il ne sait que penser de ce qui les attend, mais pourtant, aucun d’eux n’a le choix … aucun ne peut reculer désormais, tous ont été choisis.

- Il est temps de lever l’ancre … annonce-t-il d’une voix sombre et grave … Il est temps de mourir ou de vivre, se murmure-t-il à lui-même.

 
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Le Satyre

Tel Narcisse auparavant, Markellos scrute sa beauté dans son reflet, frétillant impérieusement sur les vaguelettes de la rade, perdu et balancé entre les éclats du soleil et les remous turquoises. Immobile et penché, accoudé à la balustrade comme on l'est au comptoir d'une gargote, le satyre semble être plongé dans une douce mélancolie. Il est soulagé de quitter sa maigre subsistance, mais en même temps triste de se séparer des forêts de son pays natal.

Le soleil cuit sa peau d'albâtre et son pelage se montre pauvre allié contre pareille agression. Son corps musclé figé entre humanité et animalité luit de transpiration, il faut dire qu'il est plus habitué à la fraîcheur des bois ou à l'humidité des cales. Il s'attarde rarement sur le pont d'un navire.

Bercé entre trois colliers d'or, son torse nacré et les terminaisons bouclées de sa crinière d'obsidienne, tendrement soutenu par une fine chaîne de platine, un petit médaillon rappelle l'attachement de Markellos au dieu Dionysos.

A sa ceinture se montre une fière arme, longue et volumineuse, à la lame courbe et à la soif de sang inétanchable. Son manche torsadé d'airain évoque un cobra, et suit cette partie reptilienne un magnifique fer gravé de scènes d'orgies incroyables.

Dans son œil noir et perçant flotte l'image des deux femmes, à quelques pas de là, autrement affairées. Il ne les observe pas mais il les a suffisamment détaillées pour que son esprit en garde une image précise. Il passe sur ses lèvres sèches et délicates une langue de malice. Ses vices, il ne les cache pas au contraire de sa virilité endormie sous un pagne, histoire de ne pas scandaliser les puritaines ou les adolescents ...

Ils sont six, un, vêtu de tellement de ferraille qu'on se demande comment il tient debout vient d'apparaître sur le pont, les deux filles sont plus loin, deux gamins aussi et une autre personne qu'il n'a pas encore eu le loisir de regarder. Markellos ne s'intéresse pas à eux, il s'intéresse à lui, comme toujours. Que va-t-il devenir en les suivant ?

Un ordre est donné, son instinct de marin prend le dessus et il va lever l'ancre d'un sabot pressé.
 
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Thalia

Thalia vit le satyre se diriger vers l'ancre, ses sabots frappant le bois du pont en rythme. Elle avait remarqué comment il l'avait détaillée plus tôt, ainsi que la fille qui se tenait à côté d'elle. Son regard la mettait mal à l'aise. Elle s'était sentie constamment épiée. Elle se demandait comment il avait dû la percevoir.

Elle n'était pas très grande, vêtue d'une robe fendue aux côtés d'un bleu marine aux reflets changeants. Une ceinture ceignait sa taille et maintenait sa sacoche et son arme en place sur ses hanches. Ses cheveux bruns striés d'une mèche blanche lui descendaient en une cascade bouclée jusqu'au milieu du dos et ses yeux bleus avaient la couleur de la mer par jour de tempête.

Elle mit machinalement la main à sa sacoche en cuir, son poids sur sa hanche la rassurait. Elle contenait tout ce qui lui était précieux et essentiel. Sur son autre flanc reposait une dague au manche ciselé de roses.

Le vent marin faisant voleter ses cheveux devant ses yeux, elle les repoussa d'un geste de la main et examina ses compagnons, tous engagés irrémédiablement comme elle. Sept compagnons pour le meilleur et pour le pire. Elle allait devoir endosser la responsabilité de soigner tout ce petit monde dès que les combats commenceraient. Sa nature inquiète refit surface, elle se faisait du soucis pour certains d'entre eux. Ils avaient l'air si fragiles... Elle avait vu de bien plus vaillants guerriers succomber aux coups ennemis sans qu'elle ait le temps d'intervenir. Et la tâche qui les attendait n'était pas des moindres. Elle espérait profondément qu'ils s'en sortiraient tous.

Elle leva les yeux au ciel et regarda les oiseaux tourner au-dessus de leur bateau, puis son regard revint vers le pont et elle le balaya des yeux. Elle se prépara mentalement à affronter la tâche qui l'attendait. Lorsqu'elle se sentit prête, elle redressa le menton et rejoignit Agénor.
 
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DeletedUser11638

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Iliàna, la Chasseresse

Elle regarde le monde du haut du mat, celle que les hommes nommèrent Iliàna . L’horizon déchire les nuages qui la veille avaient crevé au-dessus de leurs têtes ; le bateau allait bientôt partir, emportant ceux que les dieux ont choisi avec lui. Cela promettait d’être une belle journée. Elle descendit gracieusement du mat, dévalant les cordages.

Ses cheveux bruns, coupés aux épaules, dansent avec le vent, qui gonflait la voile du bateau au passage. Curieuse, ses yeux marron captent les petits détails que dessine la houle à la surface de la mer. C’était la première fois qu’elle mettait le pied sur un bateau, mais elle n’en ressentait aucun malaise. Au contraire, malgré l’espace limité que lui offrait l’embarcation, elle adorait l’impression de liberté totale qu’il lui donnait.

Dépourvues de manches pourtant, sa tunique de cuir lui portait chaud, la gardait contre la fraicheur des rafales. Son pantalon de lin lui permettait un mouvement total, tout en la gardant des égratignures. A sa ceinture était suspendu son couteau de chasse. Une lame de maître, exceptionnellement tranchante. Elle avait des bracelets de cuirs aux avant-bras, et des protège-doigts pour empêcher la corde de son arc de la brûler lorsqu’elle décochait ses traits mortels.

L’arme qu’elle portait dans le dos était magnifiquement sculptée dans le bois d’un noisetier. Un cadeau des dieux, sûrement. Elle ne l’avait jamais trahie depuis qu’elle la possédait. Les flèches dans son carquois touchaient toujours leur cible.

Habituellement, elle portait un bandeau, pour éviter que ses cheveux ne lui troublent le regard, mais en haut du mat, sans ennemis à l’horizon, elle n’en avait pas besoin. Pour compléter sa tenue, une magnifique plume de cygne, d’un blanc immaculé, était fichée derrière son oreille gauche.

Elle attendit en bas, accoudée à la balustrade. Là l’attendait ses six compagnons de voyage. Ces six êtres que les dieux avaient choisi. Un guerrier dans une armure colossale, un satyre perdu dans elle ne savait quelle pensée, deux jeunes femmes, dont une était à ses côtés, et deux enfants. Tous avaient dans le regard la volonté d’aller au bout de ce voyage.

L’heure de lever l’ancre est donnée. C’est le point de non-retour.
 
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DeletedUser11750

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Neptis, le plus jeune

Neptis était aussi présent, il scrutait les falaises et les terres environnantes avec passion. Il était perché sur la proue du navire. Une légère brise lui caressa le visage et il apprécia la douce fraîcheur que le fin courant d’air passait sur son visage. Neptis avait les cheveux mi-long et châtains, il avait des yeux bleus comme l’océan où l’embarcation de nos héros flottait. Il avait le teint bronzé par le soleil qui tape sur le pont du bateau. Il avait 14 ans, presque 15. Neptis ne portait comme protection sur lui qu’un simple plastron, un bouclier rond dans son dos et munis d’un glaive accroché à sa ceinture.

Neptis se retourna, et essaya de ne poser aucun regards sur ses compagnons. On aurait cru qu’il ne voulait pas leur parler, ni même les regarder; mais il alla les rejoindre à contrecœur. Il vit alors Agénor qui le regardait avec un regard de pitié et même de dégoût. Il passa sa main dans ses cheveux et rejoignit la calle du navire. Dedans, il regarda dans sa valise. On pouvait y trouver: Des vêtements, des jambières de plates et un fourreau. Neptis pris le fourreau et en sortit une épée en bronze céleste ; un métal léger et résistant qui brillait sous le seul rayon du soleil qui passait par un trou du pont. Il rangea alors ses affaires dans sa valise et ressortit des cales. Mais quelque chose avait changé dans le ciel, un nuage sombre, noir comme les profondeurs abyssales, prenait place au dessus de la tête de nos compagnons. Neptis eut un regard inquiet et regarda à tout de rôle ses compagnons qui, eux venaient juste de remarquer l'affreux présage au dessus de leurs têtes.

C’est le début d’une grande histoire, ou peut être déjà la fin. On ne le saura que très tôt … Et Neptis s’en alla rejoindre les autres …
 

DeletedUser7903

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Livre second : le temps est venu.

Agénor observa le frêle combattant quitter le pont et se diriger vers les cales du bateau. Sa maigre stature le rendait passablement invisible au milieu des autres compagnons. Neptis ... un nom empreint pourtant d'une certaine force de caractère ... mais en regardant ce jeune homme, il en perdait toute sa dimension.

Son regard le quitta et se dirigea vers ce satyre fougueux et totalement dérangé qui se trouvait à la barre du navire. Il l'observa se hâter de mettre le bâtiment en état de voguer. Il se demandait encore comment cet animal de foire allait bien pouvoir servir sa future épopée ... mais un homme, enfin dans son cas une bête, de plus était toujours le bienvenue. Surtout s'il avait l'expérience de la mer.

Il regarda ensuite directement dans les yeux de cette femme qui avait leurs vies à tous dans ses mains ... Un doux nom, se souvenait-il, qui évoquait la paix et le calme ... Thalia. Son visage évoquait la tranquillité et il y décelait toutefois une fureur actuellement apaisée. Mais il savait qu'il pourrait compter sur cette fureur cachée pour les sortir des impasses les plus terribles ...

Il avança encore sur le pont, croisant le regard de fer d'Iliàna ... Son corps fin évoqua chez lui le corps d'une chasseresse. Et il ne se trompa pas en voyant l'arc finement détaillé qui se trouvait dans son dos ... Une arme qui rendrait jaloux les dieux eux-mêmes se dit-il ... et ils en auraient bien besoin.
Il observa les deux autres compagnons, actuellement en retrait sur le pont, ne se mêlant pas aux autres ... Il se demanda si un jour il le ferait ... car tous avaient leurs importances. Tous avaient un rôle à jouer dans les événements à venir.

***​

En se retournant, il vit Neptis se tenir sur le pont ... regardant vers le ciel un nuage d'un noir d'encre ... Un nuage de mauvais augure. Mais lui n'en avait que faire. Ils allaient souffrir, il le savait déjà. Il observa ses autres compagnons ... Il regarda leurs visages, tentant de décrypter leurs sentiments face à ce nuage ... et c'est alors qu'il comprit que certains ne reviendraient jamais en vie de ce voyage ...
Il adressa une courte prière aux Dieux qui avaient dans des temps antiques et désormais reculés, bénis cette armure. Il leur demanda de pouvoir accomplir sa destinée.

 

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Thalia leva les yeux en même temps que ses compagnons, intriguée par le brusque assombrissement du ciel. Elle eu alors une vision d'horreur, de gros nuages noirs menaçaient de masquer la quasi totalité du ciel. Elle su au fond d'elle que ces nuages annonçaient le début de leur quête, la peur lui tordit le ventre.

Soudain le bateau se mit à tanguer violemment, menaçant d'arracher les derniers cordages qui les retenaient au port. Elle croisa alors le regard d'Agénor et son expression déterminée l'apaisa un peu. Elle l'entendit leur demander de se préparer pour le combat. Thalia et les autres coururent alors vers Agénor afin de se rassembler mais une secousse plus brusque que les autres les fit tous tomber. Thalia leva alors les yeux vers l'avant du bateau et vit ce qui avait causé la secousse. Un énorme tentacule était enroulé autour de la proue et serrait celle-ci à faire craquer le bois. Des images cauchemardesques défilèrent devant les yeux de Thalia et un frisson d'horreur lui couru le long de l'échine lorsqu'elle compris quelle était la bête qui les attaquaient : le kraken. Des tentacules énormes s'élevaient des eaux autour d'eux, arrachant le navire au port et l'entraînant au large, les ventouses du kraken se plaquaient contre la coque et malmenaient sans répit le navire, le bout de chaque tentacule fouillant le pont du navire à la recherche de victimes humaines ou matérielles.

Elle regarda les autres et les vit tenter de se relever et dégainer leurs armes malgré le navire qui ballotait en tous sens. Un rapide coup d'œil lui apprit qu'aucun n'avait gravement été blessé pour l'instant. Les tentacules se rapprochaient dangereusement et menaçaient de les séparer empêchant ainsi toute entraide. Thalia se releva d'un bond et essaya de rejoindre les autres, elle savait au fond d'elle et pour l'avoir déjà vu maintes fois que s'ils se séparaient cela signifierai à coup sûr leur mort.

Un tentacule s'écrasa sur le pont juste devant elle et la violence du choc la fit tomber par terre en même temps que le bois du pont craquait. Une des deux personnes qui était restée à l'écart, une femme aux cheveux blanc et aux yeux gris armée d'une dague, se précipita alors en direction du tentacule qui l'avait fait chuter, ne semblant pas avoir de mal à garder son équilibre malgré les ballottements du navire.
 

DeletedUser16174

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Une épouvantable chose visqueuse était donc sortie de nulle part, et faisait tanguer le vaisseau de manière chaotique. "Heureusement que je n'ai pas le mal de mer, pensa en son fort intérieur Horéozèle." Il y avait, en effet, de quoi vous rendre malade tellement le bateau bougeait dans tous les sens : c'était un véritable charivari.

Cependant, cela ne semblait guère gêner la jeune femme. "Il suffit de bien connaître son centre de gravité, continua de commenter la jeune femme. Ce qui ne semble pas être le cas des autres." Un énorme craquement la sortit de ses rêveries : l'immense tentacule frappa le navire en plein coeur , fit chuter à terre ses occupants. L'une de ses camarades, Thalia, était dans une méchante posture. N'hésitant pas une seule seconde, notre brave Horéozèle sortit sa dague du fourreau et se précipita vers la tentacule.

"YIIIIIHIIIIIIIIYOUUUUHOURRRRRRRAAAAAAH" tel fut le puissant et non moins majestueux cri de guerre de notre amie. Mais il faut bien dire que la scène est quelque peu croquignolette : imaginez une petite femme, au visage de souris, et à la taille menue se ruer comme une possédée, sur une tentacule qui paraît, à côté, complètement disproportionnée. Mais la vélocité d'Horéozèle est sans pareille, et la voilà déjà tenant fermement sa dague plantée dans la chair du Kraken. On voit la tentacule de ce-dernier quelque peu frémir, mais il ne semble guère plus atteint que cela.

Ne se décourageant pas, la jeune femme continue son opération de boucherie et le taillade en tout point. C'en est de trop pour le monstre marin, et d'un léger mouvement, balance à l'autre bout du bateau notre héroïne. Quelque peu sonnée, Horéozèle se relève, et regarde si ses actions ont porté ses fruits. Effectivement, le spectacle est assez satisfaisant puisqu'entre temps, Thalia réussit à rouler-bouler et à se sortir de cette mauvaise passe. Seul point noir : dans son agitation nerveuse, la tentacule du kraken frappe Agénor en pleine poitrine et une fois l'homme à terre, s'enroule autour de sa taille. Horéozèle tente un sauvetage désespéré, et attrape son arc, le bande puis décoche trois ou quatre flèches contre la monstrueuse gueule du kraken. Mais en vain.
 
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Le Satyre

Markellos avait guetté les nuages, il s'était attendu à l'arrivée d'un monstre marin, de ce fait il était tout à fait normal qu'il se soit caché si rapidement dans le premier tonneau venu. Qui pourrait lui en tenir rigueur, franchement ? Il avait suivis les débuts du combat avec la peur d'être trouvé par ces tentacules. Et puis, il avait fait la découverte de petits biscuits sur lesquels il était assis, et, avec la même nonchalance, il s'était mis à les dévorer férocement alors que dehors le combat faisait rage.

Entre deux bouchées de cette merveilleuse denrée, il se permettait de sortir un peu sa tête pour voir où cela en était. Ainsi, il vit l'armure sur pattes s’élever dans les airs, la taille ceinturée par l'un de ces épouvantables appendices. Qui aurait cru que ce costaud serait le premier pris ? Il força de ses deux gros bras d'acier, et l'emprise du kraken s'affaiblit suffisamment pour le laisser, d'un moulinet, trancher dans le vif. Un hurlement terrible s'en suivit, affaissant tout l'équipage ; sauf Markellos, qui était affaissé volontairement depuis le début.

A sa droite, l'épouvantable poulpe géant levait l'un de ses membres au dessus d'un des deux adolescents.

" Ah ! Si seulement j'avais retenu leurs prénoms, je pourrais les prévenir ... "

Il sortit d'un bond de sa cachette, dégainant au passage sa falcata. Ses sabots tapaient le sol à la vitesse d'un éclair, et le gamin ne se rendit compte de la présence de Markellos que lorsque celui-ci bondit au dessus de lui. Puis le satyre frappa de taille, en rouspétant comme il avait l'habitude lors des combats :
" Foutu mollusque baveux !! "​
Oui, ces plaintes étaient ridicules lors des combats. Il retomba au sol avec le morceau, tête la première. Il s'évanouit.
 
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