[Event 2]Matthias 25

Bien le bonjour :)


Prologue
[SPR]Vendredi, 18 heures
Pfff...le chef m'a demandé d'infiltrer la plus grande chocolaterie de Paris...il a de ces idées, lui ! Tout ça pour un stupide gang d'oursons en guimauve qui veulent faire les kamikazes pour saboter les moules... Mais puisqu'il le faut, moi, Jeannot, membre de la CACAO ( Communauté des Animaux en Chocolat de l'Atlantique Ouest ) , je réussirai ! Ils verront, ces stupides oursons, de quel chocolat je me chauffe !

Vendredi, 20h58
Pistolet, OK. Canon à noisettes, OK. Les derniers chocolatiers sortent dans 2 minutes, c'est le moment de bondir ! Les oursons n'ont pas l'air d'être arrivés, mais l'important, c'est d'entrer ! La porte va se fermer, c'est le moment ! Rapide comme l'éclair ( au chocolat bien évidemment ) , silencieux comme le vent, puissant comme la foudre, je me précipite...et manque de me faire aplatir par la porte. Tant pis, je suis passé ! Quoi? Il y a encore de la lumière ! Arrrrgh ! Un Zom ! D'un bond prodigieux, je bondis sur le présentoir. Puis, terrassé par l'émotion, je m'évanouis...[/SPR]

On passe aux choses sérieuses

[SPR]Dimanche, 00h01
Je me réveille en sursaut : que de bruit ! Que se passe-t-il? Je réalise soudain que des dizaines de clients entrent dans la chocolaterie, car elle est ouverte toute la journée la veille de Pâques ! C'est bien ma chance... Ils sont fous ces zumains !

Dimanche, 00h38
Voilà plus d'une demi-heure que je reste immobile sur le présentoir, au milieu des tablettes et des oeufs. C'est long, mais le chef m'a bien recommandé et a insisté lourdement sur la discrétion ! La discrétion ! Le silence, l'infiltration, le fait de se fondre dans la masse, c'est tout un art...que je maîtrise bien évidemment ! Mais soudain, une main se tend vers moi : un bambin haut comme trois oeufs de Pâques, la bouche barbouillée de chocolat, tend le bras vers moi en salivant déjà. Sauve qui peut ! Roulade arrière, triple saut périlleux renversé pour échapper à la petite main tendue vers moi, puis fuite ventre à terre vers un trou dans le mur. Mais...
"Maman, regarde le petit lapin en chocolat, il est en train de courir ! "
Je me retourne, haletant. Horreur ! Le gamin me court après ! Sa mère, interloquée, le regarde courir après moi sans rien faire. Je me faufile dans un trou de souris. Sauvé !

Dimanche, 05h27
Bon, voilà presque 5 heures que le gamin m'a poursuivi, je peux sortir maintenant? Bon, avec discrétion, comme d'habitude... Je m'apprête à ma faufiler discrètement au dehors...quand je sens un souffle chaud dans mon dos. Me retournant, je vois une souris. Sauve qui peut ! Je me précipite dehors, au milieu des clients médusés. En même temps, je les comprends : un lapin en chocolat hurlant poursuivi par une souris, ça ne doit pas être commun ! Il est temps de passer au plan B...

Dimanche, 05h28
Aussitôt cette décision prise, je passe à l'action. Je tends le bras droit dans mon dos, et dégaine le sabre en pâte d'amande qui ne me quitte jamais. Et là, banzaiiiiiii ! Je tranche, charcute, massacre, coupe, découpe, recoupe cette souris qui m'empêche d'accomplir ma mission. Les clients stupéfaits me regardent faire sans réagir, jusqu'au moment où le gamin de tout à l'heure ( il n'est pas parti, lui ? ) s'élance vers moi en criant :
"Lapinouuuuuuuuuuuuuuu !"
Je n'ai rien le temps de faire : il m'arrache une oreille et la dévore avant que j'aie le temps de fuir.
Et soudain, tous les clients se précipitent vers moi ! Pour la discrétion, c'est râpé...

Dimanche, 05h29
Je cherche rapidement une cachette des yeux. Là, un radiateur ! Je me précipite, passe entre les jambes d'une ou deux personnes, en leur tailladant les jambes au passage ( c'est un accident, hein, vous êtes témoins ? ) et m'abrite rapidement derrière le radiateur. Sauvé !

Dimanche, 05h43
La police vient d'arriver. Quelqu'un sait pourquoi?

Dimanche, 09h21
La police est repartie depuis une petite heure, maintenant ce sont les médecins qui s'apprêtent à partir avec quelques clients. C'est vrai, quoi, ils jurent tous avoir vu un lapin en chocolat samouraï vivant et se battant contre une souris ! Ils sont fous, ces zumains...

Dimanche, 10h17
Les médecins sont repartis, la chocolaterie est presque déserte, et, plus important que tout, le sale gosse est parti ! Nan mais, attaquer un pauvre petit lapinou et lui croquer l'oreille, quelle idée ! Bon, et ils arrivent bientôt ces foutus oursons ? C'est que je commence à avoir...au secours ! Je me disais bien que j'avais chaud ! Foutu radiateur ! Je fooooooonds !

Dimanche, 10h18
Vite ! Malgré les quelques clients encore présents, je bondis loin du radiateur. Rhoooo, ils en ont pas marre de me dévisager comme ça les zumains ? Je ne suis quand même pas une bête curieuse ! Mais...qu'est-ce qu'il fait ce grand gaillard ? Il ne va quand même pas me...il va me manger ! Je tente de négocier...
"Monsieur, je lui dis, je suis sûr que nous pouvons..."
Son pied sur le point de m'écraser interrompt ma tentative peu brillante de diplomatie. Et ( pour changer ) , je couuuuurs ! Je cours tant et si bien que j'échappe à la main que tend le gentil monsieur, puis à ses dents qu'il a le courage ( ou la folie...? ) de tendre vers mon corps chocolaté. Ce qui me permet de dégainer mon pistolet et de tirer une amande dans sa bouche ouverte. Bam, dans tes dents !

Dimanche, 12h56
Ca y est, on va enfin commencer ! D'une cachette vers l'entrée que j'ai pu gagner avec brio après ma petite altercation de tout à l'heure, je les vois s'avancer en silence par une brêche qu'ils ont pratiquée dans la porte. Et dire qu'ils se croient discrets ! Je le suis bien entendu beaucoup plus qu'eux !
Je commence à installer mon canon à noisettes...

Dimanche, 15h13
Ouf ! Le canon à noisettes est installé ! Ben quoi, c'est vrai, j'ai cherché la difficulté alors que le fil vert allait sur le bouton vert ! Et le fil rouge se clipsait, ô surprise, sur le bouton rouge ! Ils sont fous ces ingénieurs...

Dimanche, 15h14
Je descends sans bruit de mon perchoir pour aller voir où en sont les oursons, qui n'ont parcouru que deux mêtres en plus de deux heures. Pfff, qu'ils sont lents ! Franchement, je vais cinquante fois plus vite qu'eux, tout en étant aussi discret !

Dimanche, 15h16
Je suis en train de passer ( discrètement ) devant une porte quand celle-ci s'ouvre. L'homme qui voulait la franchir stoppe net en me voyant et s'exclame :
-Ce este asta?
-Kestudis ? je lui réponds.
-Acest lucru vorbeste !
Bon, tant pis pour la compréhension et l'harmonie entre les peuples. Je détale.

Dimanche, 15h17
C'est qu'il court vite, le bougre ! La faim donne des ailes, ou quoi? Ni une ni deux, je me rue sur mon perchoir, me précipite vers le canon, me dépêche de le déclencher d'un coup de pied et m'écarte en hâte de sa trajectoire. Le roumain ( oui, c'est bien du roumain ! ) qui se précipitait vers moi se prend les noisettes en plein front et s'évanouit aussitôt. Ils sont fous, ces roumains !

Dimanche, 15h18
Ouf, sauvé ! Mais alors que je vais m'affaler pour me reposer, j'aperçois du coin de mon oeil en chocolat blanc un commando d'oursons en guimauve se diriger vers moi en formation ( hem, si l'on peut dire... ) d'attaque avec à leur tête un capitaine qui braille :
"Prenez-le vivant ! C'est bon, le chocolat !"
Encore des méchants qui veulent me dévorer ? Je sais que je suis très bon, très fort, très beau, mais c'est pas une raison ! Je réarme mon canon, vise et tire...

Dimanche, 15h19
...une noisette qui arrive pile entre les deux yeux du capitaine qui, solide comme il est, retourne illico presto au pays des oeufs de Pâques. Un autre en fauche deux d'un coup. Je suis trop fort !

Dimanche, 15h20
Les oursons battent en retraite. Victoire !

Dimanche, 23h20
Cela fait huit heures qu'on n'a pas essayé de me manger ? Bizarre... Inquiet, je décide d'aller faire un tour du côté des moules. Ouvrant discrètement la porte, je me trouve aussitôt pris sous des tirs croisés d'oeufs de Pâques : les oursons me bombardent ! Courant à toutes pattes, esquivant les projectiles avec une habileté n'ayant d'égal que mon génie, je fonce vers une vieille échelle que j'escalade avec aisance, tout en pourfendant tous les ennemis passant à ma portée. Mais, alors que je me rapproche du capitaine et des saboteurs, un Zom ouvre la porte...

Dimanche, 23h20
Surpris, je tourne la tête et stoppe momentanément ma progression. Un ourson particulièrement méchant et déloyal en profite pour tirer un énorme oeuf de pâques, qui m'atteint en pleine tête. Momentanément aveuglé, je glisse et me retrouve suspendu à l'échelle. Mais, dans cette position plus que délicate, alors que je regarde l'énorme réserve de chocolat qui forme une grosse boule de verre au milieu de la pièce, une idée me vient subitement.
"Je suis fou."
Je lâche l'échelle et saute.

Dimanche, 23h21
Je me réceptionne tant bien que mal sur la boule de verre. Puis, tel une cascade, une avalanche, un raz-de-marée de chocolat chaud, je plante mon épée dans la boule de verre qui explose. Projeté dans un coin de la pièce par le souffle de l'explosion, j'aperçois brièvement les oursons hors combat et le Zom qui se précipite hors de la pièce, sans doute pour aller chercher du secours. Puis je m'évanouis...

Dimanche, 23h56
Quand je reviens à moi, j'aperçois la lueur des gyrophares au dehors et j'entends le bruit des sirènes. Bon, pas d'ourson à l'horizon, il faut sortir, vite ! Je boitille jusqu'à l'entrée...

Dimanche, 23h59
Apercevant mon chef caché sous une voiture, je le rejoins clopin-clopant. Aussitôt arrivé vers lui, il commence à m'engueuler.
"Qu'est-ce que vous avez fait, nom d'un chocolat moisi ? Pour la discrétion, c'est râpé ! Le RAID, le GIGN, les pompiers, le SMUR, et même une unité de la CIA sont sur les lieux ! Toutes les radois, toutes les télévisions, tous les sites internet parlent de vous, jusqu'en Nouvelle Zélande ! Alors, je repose ma question : qu'avez-vous fait ?
-Ben, en fait, c'est à dire que...
-Répondez immédiatement ! "

Lundi, 00h00
Je lâche la bombe :
"J'ai glissé, chef..."[/SPR]
 
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