[Event 2] mpons

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DeletedUser21649

Guest
Tandis que le jour se leva sur la ville d’Amiens en cette veille de Pâques, les chocolateries du centre-ville sont déjà fréquentées par les enfants amateurs de chocolats. Dans une de ces chocolateries, se trouvait un mignon petit lapin en chocolat, qui vivra malgré lui des aventures et péripéties…bien chocolatées…


Première partie : La chocolaterie de Monsieur Miam

« Ah ! Je suis encore un peu fatigué, je ferais mieux de…quoi ? Je…je suis…vivant ? Je suis devenu un lapin de pâques…vivant ? »
Pendant que je ne trouvais toujours pas les mots à ce qu’il vient de m’arriver, je me suis subitement dit, sans que je sache pourquoi, que je devais profiter de cette nouvelle vie de lapin en chocolat.
Je regardais les alentours avec attention, observais attentivement les personnes entrer, puis sortir. Je m’approchai alors de la caisse où le chocolatier, Monsieur Miam, recevait ses clients, puis j’écoutais alors d’une oreille discrète les échanges que les clients avaient avec lui.
Du coin de l’œil, j’aperçu un rond dont le contour était argenté, au poignet de la dame figée devant moi, dans lequel se trouvait trois bâtons très fins pointés en direction de chiffres, le grand sur le six, le petit sur le neuf et un autre bâton qui ne faisait que ce déplacer, tel un chien courant derrière sa queue. Il était alors neuve heures et demi.

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Deuxième partie : La capture


Pendant que les clients défilés, je me rendis à mon ancien emplacement dans le but de piquer un petit roupillon. Les minutes, voire les heures, passèrent alors que je m’étais assoupi. Là, je senti très légèrement Monsieur Miam me prendre dans sa main, me mettre dans ce qui semblait passé pour un sac plastique transparent et je me vis alors à travers cet emballage gigantesque passé de l’autre côté du comptoir, qui se trouvait sur la baie vitré dans laquelle je m’étais endormi.
Alors que j’étais encore à moitié endormi, une chaleur épouvantable se faisait rapidement sentir, j’entendis également de manière légère les douze coups de la cathédrale d’Amiens. Je sortais immédiatement du sac plastique, et me retrouvait alors dans un endroit totalement noir. J’étais alors…en train de fondre. Je perdais mon énergie à petit feu, du chocolat fondu englobait les choses qui me semblent n’être que du vulgaire papier. Je grimpais alors une falaise en velours d’au moins quatre mètres, avant de passer très discrètement ma tête par dehors. Là, un air frai se faisait sentir du bout de mes longues oreilles. Je repris alors mon énergie, saisit mon courage à deux pattes, et sauta d’un seul coup hors de cette caverne sombre et chaude. Je tombais alors sur au moins vingt mètres avant de m’écraser sur les pavés du centre-ville. Et là, catastrophe, je me cassai alors ma patte arrière gauche, et me fis une douleur à la limite du supportable, tout au niveau du flanc gauche. Il fallait absolument que je retrouve ma chocolaterie ! Je voyais une forêt de jeans, je me demandais ce qu’il m’arrivait. Je repris de l’espoir en pensant que je n’étais pas bien loin de ma chocolaterie. Et là, Dieu soit loué, j’avais raison, ma chocolaterie Miam n’était qu’à deux pas de l’endroit où je me tenais immobile ! Je rentrais alors du plus vite que je pouvais, tout en évitant les passants. Quand je rentrais dans ma chocolaterie, tout était à peu près correct. Les clients avaient commandé leurs œufs et autres confiseries chocolatées, tandis que je m’empressais de grimper à l’intérieur de ma baie vitrée le plus discrètement possible.

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Troisième partie : La fontaine caramélisée

Ma douleur était encore bien présente et ma pâte resta devant la chocolaterie. Je me demandais quelle heure était-il. Pour cela, il aurait fallu que je retrouve un client avec un rond aux aiguilles attaché à son poignet. Mais voilà, les clients étaient tous partis. Je me dirigeais donc vers les autres lapins en chocolat pour y patienter, mais je me dis que avec ma pâte manquante, je me ferais tout de suite distinguer parmi les autres, et ma douleur étant toujours présente, il aurait était difficile pour moi de faire face à toutes autres péripétie. Je prenais alors la direction de la fontaine de caramel, à laquelle se mélangeait un délicieux coulis de chocolat. Je me suis dit alors qu’une petite trempette en dessous de cette cascade sucrée ne me ferait pas de mal. Je m’installais confortablement sous cette fontaine, en attendant le prochain client. Là, j’apercevais alors quelque chose que je n’avais jusqu’à lors jamais remarqué, il s’agissait d’une sorte de boîte avec le fameux rond aux bâtons. Je vis que les deux bâtons les plus épais étaient sur le quatre, tandis que le plus fine d’entre elle était encore en rotation. Il est alors seize heures et vingt minutes. « Seize heures ? Déjà ? » m’exclamai-je. Mais oui, il est vrai que j’ai entendu retentir les douze coups de la cathédrale lorsque je me suis retrouvé pris au piège dans la caverne de velours, midi était alors déjà passé.

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Quatrième partie : Les cuisines

Quelques minutes s’écoulaient avant que je ne continue ma promenade dans la chocolaterie. J’arrivais devant les cuisines. Je n’avais qu’à sauter hors de la baie, mais je me suis dit qu’il ne valait mieux pas jouer les cascadeurs avec seulement trois pâtes sur quatre. Je descendis alors très prudemment sans me faire remarquer par Monsieur Miam qui était encore derrière le comptoir à attendre ses derniers clients. Là, j’entrais dans les cuisines où se faisaient apercevoir plusieurs machines robotisées. Certaines préparaient le chocolat et je ne sais quoi encore comme sucreries pendant que d’autres s’occupaient de l’emballage pour les paquets d’œufs spécial pâques. Je grimpai sur l’une d’entre elle et me faisait trainé par le tapis roulant qui m’emmenait jusqu’à une fontaine de chocolat fondu. C’était agréable, très agréable. La détente et le plaisir était si intense, que je m’assoupis en quelques minutes à peine sous les fontaines de chocolat.

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Cinquième partie : L’enfermement final


Mais par malheur, je me réveillai brusquement, une heure plus tard environ, quand je me fis emballer dans un sachet plastique. J’étais prisonnier, impossible pour moi de m’y échapper. Le sac était fermé par un nœud de tissu doré attaché non loin de son sommet. J’avais beau essayer de m’y échapper, rien à faire, j’étais enfermé, en compagnie de tous ces œufs de pâques et de ces poules et petits lapins en chocolat. J’y restais des heures et des heures. Le temps me parut si long que je croyais bien mourir d’ennui, jusqu’à ce que je remarque Monsieur Miam rentrer dans les cuisines. Et là, il saisit tous les paquets qui étaient prêts dont celui dans lequel j’étais enfermé depuis plusieurs heures. Par la suite, il déposait un à un, ces paquets derrière la vitrine d’exposition de sa chocolaterie avant de fermer les portes de cette dernière. Je me retrouva seul dans la chocolaterie, toujours en présence de ces centaines de chocolats. Je me demandais alors quelle heure était-il. Je m’aperçus rapidement que la vitrine dans laquelle je suis exposé donné vue sur une grande partie du centre-ville. Et là, le spectacle incroyable que je vis me donna certitude de l’heure qu’il était à ce moment-là. Personne. Il ne rester personne dans le centre-ville, pas même les barmans et autres fêtards de la nuit qui se rendaient habituellement dans les environs, personne. Je me rendis compte que cette première journée passée dans le corps d’un lapin de pâques en chocolat arrivait à son terme.
Déjà ! J’aurais passé seulement une journée, et voilà que je vais certainement me faire vendre et dévoré très prochainement comme un vulgaire…comme un vulgaire lapin en chocolat.
 
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