Le Sang et le Sable [Commentaires ON]

  • Auteur de la discussion DeletedUser7903
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DeletedUser7903

Guest

La goutte coula le long de sa joue, perlant avec grâce, cheminant le long de la cicatrice pour finalement se détacher, tombant dans l’air rempli de poussière, lourd et oppressant. Et le rouge rencontra alors le sable de couleur rouille. Et le sang se mêla à lui, simplement tâche écarlate, tranchante avec cet univers …

Le vent se leva, dispersant la fumée et rafraîchissant l’air torride et ardent. Une nouvelle goutte tomba, rejoignant durement le sol, dispersant finement des gouttelettes lors de sa chute.

Son regard était braqué vers le balcon, où elle se trouvait. Leurs regards fixement ancrés l’un dans l’autre, ne se détachant pas une seule seconde. Un regard où on pouvait lire l’amour, l’envie, mais aussi la tristesse et la peur.

C’est alors que ses jambes commencent à fléchir et qu’elles ne le portent plus. Son corps devient lourd, il le sent. Le sang continue à couler le long de ses joues. Ses blessures trop nombreuses ne le font pas souffrir. Il souffre en voyant ce regard, empli de sentiments et de crainte.
Il s’effondre, tombant sur ses genoux, son regard toujours braqué sur l’être aimé. Il se sent faible, la vie quittant son corps, son âme disparaissant petit à petit. Ses mains lâchent les deux épées, incapables de les tenir plus longtemps. Sa respiration se fait lourde et lente, presque plus qu’un souffle roque.

Et c’est alors qu’il baisse son regard, sa tête trop pesante pour qu’il puisse plus longuement la tenir haute. Il regarde alors les flèches plantées dans son torse et sur sa cuisse. Il regarde les piques des lances dressés à travers sa poitrine. Mais il ne ressent pas la douleur. Il reste stoïque.

Une dernière fois, il lève son regard vers le balcon et croise le sien. Et la vie le quitte, son corps s’effondre lentement en avant, à peine soutenue par les lances glissant sur le sable. Et c’est dans une posture grotesque qu’il reste, abandonné comme le combattant qu’il était.



Le Sang et le Sable


Elle le regarda de ses grands yeux, tenter de s’approcher d’elle. Elle observa la rage avec laquelle il a combattu, avec laquelle il se débattit. Elle observa ses muscles se bander pour porter les coups d’épée, pour soulever ce lourd bouclier, pour parer et pour contrattaquer.
Elle le regarda, de ses grands yeux, être acculé dans un coin, comme une bête sauvage devant se défendre face à la barbarie dont les gardes faisaient montre. Elle observa l’animal au fond de lui se réveiller, et tenter de s’échapper, de s’approcher.

Les gardes riaient, dans leurs cuirasses complètes, les armes tenues lâchement et les boucliers fièrement dressés devant eux. Ils … s’amusaient, lui lançant des piques, se distrayant de leur monotonie enfin brisée.
Mais c’est alors qu’il tenta l’impossible, en se lançant bestialement devant lui, frappant de taille et d'estoc, blessant les gardes, les faisant reculer. Et il en tua un, hurlant sa colère et plantant son épée à travers l’interstice entre son casque et son plastron.

Les gardes reculèrent, prenant maintenant pleinement la mesure de l’homme devant eux. Mais le sourire sur leurs lèvres s’est transformé en un sourire carnassier et moqueur. Ils s’écartent lentement tout en le gardant bien en vue. Tout d’un coup, presque subitement, les flèches s’abattent sur l’homme seul. Il ne hurle pas, ne crie pas. Il garde son regard braqué vers elle …
Les lances des gardes s’enfoncent dans la chair tendre et brise les os. Ses côtes craquent, ses poumons transpercés ne lui permettent plus de respirer. Mais son regard, toujours vif, reste campé dans le sien.

Son corps sans vie s’effondre. Elle s’approche un peu plus du balcon et l’observe. Un des gardes lève la tête et la regarde, son sourire s’agrandissant en la voyant. Il se passe le bras dans sa barbe et se dirige lentement vers ses compagnons en laissant le mort là, sans la moindre forme de respect.
Alors qu’elle s’apprête à reculer, elle voit les gardes se retourner, et la regarder. Leurs sourires et leurs regards braqués sur elle. Ils s’approchent lentement de la porte, et ils l’enfoncent d’un grand coup de pied. Ils sont huit à entrer dans sa demeure. Elle entend hurler sa sœur, en bas, ainsi que sa mère. Elle distingue la voix de son père tentant de se rebeller avant que celle-ci ne s’éteigne brusquement.
Elle regarde la porte de sa chambre, à l’étage, qui s’ouvre lentement. Elle regarde les trois gardes pénétrer, cet ignoble et dégoûtant sourire toujours sur leurs visages.

Elle ne peut rien faire …

 

DeletedUser

Guest
J'aime beaucoup :), pas la final de l'histoire bien sûr, mais la façon dont tu présente la mort du combattant mêlé aux sentiments entre lui et la femme du balcon. Bravo !
 

DeletedUser

Guest
Bonjour

Le style est travaillé... trop presque j'ai envie de dire. Ca manque parfois un peu de naturel (notamment la première phrase très longue).
Sinon, énormément de participes présent ! Je pense que certaines phrases mériteraient d'être tournées autrement pour les éviter (c'est un peu lourd).

Autrement, tu as un vocabulaire plutôt riche, ça fait plaisir à lire :) (dommage pour la répétition du verbe regarder à la fin)

Quelques petites fautes de ci de là, j'ai pas envie de jouer le correcteur d'orthographe, sauf si tu le souhaites :-o

Voilà pour la forme.

Sur le fond, j'aime beaucoup cette histoire. La fin aussi ;-)

Dans la deuxième partie tu aurais pu un peu plus insister sur les sentiments de la femme et être un peu moins descriptif, j'ai un peu regretté de ne pas en savoir plus sur ce qu'elle pensait et ressentait...

J'aime aussi cette image du sang et du sable mêlés (mais qui disparaît dans la deuxième partie, dommage).

Pour finir, je ne ferai pas de commentaire sur le passage du passé au présent, j'ai un avis trop subjectif sur la question (mais si tu peux ou veux expliquer ce choix, je suis toute ouïe... enfin vue en l’occurrence :) )
 

DeletedUser

Guest
Sa fait plaisir à lire un deux défaut :Il y a un peu trop d'écrit ce qui rend le texte ennuiyant un moment . Je ne voient pas le point commun à la grèce antique à par l'homme est l'épée .
Sinon le vocabulaire est parfait8) pour ce qui adore lire c'est un beau texte (pas comme moi je lit pas beaucoup );)

Note : Scénario : 6 sur 10
Orthographe : 9 sur 10 contrattaquer existe pas dans le vocabulaire c'est plutôt contre-attaquer
Note : conclusion : 15 sur 20
Bien !
 
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