[Récit] Le Sommeil n'est pas un lieu sûr [Hors Battle]

  • Auteur de la discussion Orthopédix
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DeletedUser

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Bonjour à tous.

Ayant voulu participer à la battle mais, malgré tous les efforts, incapable de respecter la contrainte des 5000 caractères, je vous fait part de mon récit Hors Battle, afin de tout de même partagé avec vous le travail.

En espérant que celui-ci plaira.

Alors que la nuit peut se montrer douce et paisible, certains sentiments peuvent par moment s'avérer être forts acres et amers. Il est souvent dit qu’elle nous porte conseil, mais celle-ci peut brusquement basculer et chavirer au drame, au cauchemar. Emplie de remords et de regrets, tous vos torts surgissent et refont surface, vous plongeant ainsi dans les profondeurs du monde des ténèbres, en ce lieu de colère et de pleurs où se profile l'ombre de la Mort.
La nuit n’est que traitrise, un sort dont on ne peut échapper, malgré tous nos espoirs, nos efforts.

Ce monde envahit de songes est comparable aux belles-de-nuit, qui ne s'épanouissent que dans les ténèbres et se referment avec l'aurore, vous emportant avec elles dans les profondeurs, vous privant ainsi de toute lumière, de toute vie.
À la fois belles et vivaces elles fleurissent généreusement jusqu'à se multiplier aisément, au point de parfois devenir envahissantes, tels sont les songes également.
Un parfum suave et mystérieux en émane, reflétant ainsi le seul indice qu'il nous reste de leur apparition fugitive.

Un ciel parsemé d’étoiles aussi solitaires que notre pareil, vivant dans l’oubli en ces moments bien obscurs. Tristes et maussades sont bien les augures, lorsque vient le temps du long voyage qu’est le sommeil.
Un bain de larmes s’étale sur la nuit noire, noyant ainsi cette généreuse lune dans cette flaque. Sa lumière se dissout dans l’abîme, ouvrant en grand chaque soir sur nos rêves les plus dantesques.
Nos poils se hérissent au fil que l'histoire s'écrit, les frissons se font ressentir. L'histoire d'un cauchemar dont nous rêvons de nous éveiller, et nous libérer de cette angoisse qui nous égard.
Mais c'est dans cette profonde noirceur que nous restons et nous plongeons davantage.

Nous avons beau la fuir, pâle, défait, hanté par notre linceul, la nuit, sans relâche nous poursuit…
Soudain, le cœur palpitant, c'est tout en sueur que nous nous éveillons, ce cauchemar, encore... Toujours lui !
Quel souvenir sinistre, et quelle noire douleur que nous pouvons ressentir.
Apaisé par la lune qui scintille par-delà les rideaux, le calme règne à nouveau, le silence se fait. Le grand silence de la vie nous tinte à l’oreille, ce vilain silence qui glapit.
Nous nous détendons, nonchalamment mais pourtant si droit, sur notre couche de velours, attendant patiemment que les premiers rayons de soleil daignent se montrer.

C'est alors que le jour se lève et notre ascension, qui en même temps s'éveille, laborieusement se hisse pour échapper aux noires entrailles de l'enfer et émerge enfin, afin de nous guider vers une toute autre journée.

La nuit dit porter conseil... Mais le sommeil est-il pour autant un lieu sûr ?
 

DeletedUser

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Ça semble plus une réflexion philosophique qu'un récit non.
 

DeletedUser

Guest
L'utilisation de la première personne du pluriel plutôt que la première du singulier qui te fait dire cela ?
 

DeletedUser

Guest
Plutôt l'absence de récit en lui-même. Le "nous" implique parfois une notion de généralité, et non un héros en particulier. Et l'utilisation du présent a tendance à renforcer cette impression. Donc oui, si tu avais utilisé le "Je" et conjugué au passé, le récit serait plus ressorti. Ici c'est le coté réflexion en prose poétique qui s'affiche.

Cela mis à part, avec nos textes hors concours, on pourrait presque les attacher au futur sujet de notation de cette fameuse battle ? Sans même demander de vote, mais plutôt à titre de participation amicale auprès des véritables challengers. Qu'en penseraient nos modérateurs ?
 

DeletedUser

Guest
Je tâcherai de prendre vos remarques en considération et retravailler le texte afin que le récit ressorte davantage, changement du temps ainsi que de la personne, afin de retirer cette notion de "généralité".
Merci.

Concernant la participation amicale, l'idée me plait.
 

DeletedUser

Guest
Le nous ne m'a pas spécialement gêné, on peut imaginer un narrateur qui s'adresse à l'humanité.

Mais ce que je vois c'est une succession de descriptions, certes poétiques, mais aucune histoire.

On a d'abord une pensée sur la nuit et ses dangers. Puis une comparaison avec des fleurs. Un troisième paragraphe assez brouillon, des suites de description (le ciel, la pluie et tout d'un coup une histoire qui fait peur ? le lien n'est franchement pas facile à faire). Encore la peur de la nuit. Le lever du jour. Une interrogation sur la nuit et le sommeil.

Tout ça est trop abstrait. S'il s'agit d'un personnage qui dort et réfléchit à la nuit, il ne ressort absolument pas. Le nous englobe tout le monde mais ne laisse du coup personne. Ce n'est pas gênant qu'un narrateur l'utilise, comme dit plus haut, mais dans l'intégralité du récit, et faute de la moindre trace de personnage, ça fausse tout. A mon sens dans un récit, il faut un personnage, un lieu, une action. On ne peut pas situer le lieu car la description de la nuit est abstraite, ça peut être nulle part et partout à la fois. A part le passage sur les poils qui se hérissent, il n'y a aucune trace humaine dans le récit, et encore, la globalité du geste renvoi encore une fois à quelque chose d'abstrait, si tout le monde éprouve ça, à l'échelle du récit, personne de particulier ne l'éprouve. Et enfin, je ne vois pas d'action.

L'impression que j'ai, c'est une description poétique quoique hasardeuse de la nuit. Il n'y a rien de mal à cela bien sûr. Mais du coup pour moi ya pas de récit, ya pas d'histoire, rien qui nous attache physiquement au texte.
 

DeletedUser11347

Guest
Après comme tu post ça comme hors concours je ne pense pas que le fait que la notion de récit ne ressort pas soit important. Après c'est une interprétation à toi du thème qui à été donné, et laisser ton texte telle quelle n'est pas forcement dérangeant. Et surtout ça nous fait poser des questions sur quelle que chose qu'on fait tout les jours et qui est tout ta fait naturel, qui est dormir, car quand on lit ton texte la notion de réflexion ressort très bien et je trouve ça assez interessant.
 

DeletedUser2929

Guest
Cela mis à part, avec nos textes hors concours, on pourrait presque les attacher au futur sujet de notation de cette fameuse battle ? Sans même demander de vote, mais plutôt à titre de participation amicale auprès des véritables challengers. Qu'en penseraient nos modérateurs ?
Nous trouvons l'idée très bonne. Vous pouvez envoyer vos écrits à PrincessNoa o/
 

DeletedUser

Guest
L'absence d'action était volontaire. Voulant simplement sensibiliser les lecteurs sur le thème qu'est la nuit, en lui apportant justement cette touche qui l'incite à se poser des questions, à l'amener à la réflexion.

La réflexion que j'ai voulu apporter ici, est à double sens. Non seulement il la sensibilisation sur les divers cauchemars que la nuit peut nous apporter, mais en plus les remords, regrets qui peuvent nous ronger, étant donné que la nuit, est le moment où nous sommes tous amenés à réfléchir, à penser. C'est donc à ce moment là que tout ces sentiments resurgissent.

Donc en effet, ce texte ne respecte pas les différentes contrainte du récit, c'est plus une réflexion personnelle que j'offre aux lecteurs.
Néanmoins il n'y a pas de préfixe "Réflexion", d'où le fait que je l'ai catégorisé dans "Récit".
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser11347

Guest
Concernant le préfixe il y a "pensée" je crois qui se rapproche de réflexion.
 
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