DeletedUser19733
Guest
Hey coucou les gens!
Je sais que plusieurs personne l'attendait alors là voici enfin mon histoire de pirate! Vous reconnaîtrez le sujet que j'avais donné en punition à Matthias (ici) qui l'a lui-même donné à Ninielie qui ne savait pas quoi écrire (ici).
Mon histoire étant un peu (juste un tout petit peu) longue, je vous la posterais par partie.
Voilà, bonne lecture et à vos commentaires.
[SPR]La nuit tombait lentement sur l'île, l'orage grondait au loin, annonçant l'arrivée d'une tempête dans les prochaines heures. Attablés dans la taverne du Sabre Sanglant, l'équipage pirate du bateau Le Corbeau Noir dépensait leur paie de la semaine en bières et en filles pendant qu'un vieux barde à la voix stridente commençait à chantonner une légende ancienne. Le capitaine du navire, agacé par l'inexactitude du conte, se leva et abattit violemment la garde de son sabre sur le crâne du vieil homme qui tomba inconscient sur le sol.
- Assez de ses histoires de bonne femme, moi je vais vous raconter la véritable légende de la plus célèbre des pirates.
Des cris enthousiastes s'élevèrent de toute la salle alors que le capitaine commençait à raconter.
Le silence régnait à bord du navire, l'équipage attendait son capitaine. Quelques minutes plus tôt, l'un des hommes avait crié : « Navire à bâbord ». Le bruit d'une porte qui grince puis du claquement des talons sur du bois brisa le silence qui s'était installé. Le capitaine Na'halia rejoignit son second, Samuel, à la barre et prit la longue vue.
- Un galion anglais. Ca nous changera des petits navires marchands habituels, sourit la jeune femme.
- Quels sont vos ordres capitaine ?
- Il est rapide mais il ne nous a pas encore repéré. Profitons que le vent nous porte vers lui pour le prendre de vitesse. Dis à nos hommes de se tenir prêt avec les grappins, nous n'auront qu'une seule chance de l'agripper pour l'aborder.
- Vous avez entendu vous autres, aller toutes voiles dehors et à vos postes ! s'exclama le second.
Na'halia rendit la longue vue à son second et descendit sur le pont au milieu de ses hommes. A l'aide des cordages, elle se hissa sur le bastingage et observa le galion qui grandissait à vue d'oeil. La jeune femme cherchait à savoir si le navire transportait des soldats et donc de l'or ou tout simplement des marchandises. Il fallut à peine 2 minutes au navire adverse pour les repérer.
- Messieurs, il semblerait que la marine royale anglaise veuille nous souhaiter un bon accueil à bord de leur vaisseau.
Des rires et des cris de joie s'élevèrent sur le pont alors qu'elle repartait en direction de sa cabine pour récupérer ses pistolets et son sabre qu'elle avait laissé sur ce qui lui servait de bureau. Son second détailla la jeune femme alors que celle-ci repassait devant lui.
Samuel avait parfois du mal à se dire que son capitaine avait déjà 23 ans tant son visage ressemblait à celui d'une adolescente. Ses long cheveux bruns dansaient dans son dos, ici et là elle les avait tressé avec des rubans qui flottaient dans le vent salé de l'océan. Na'halia avait de grands yeux verts toujours à l'affût de la moindre richesse à voler. Elle n'était pas très grande et souvent ses adversaires la prenaient pour un simple mousse mais cela ne la dérangeait pas bien au contraire, ainsi elle pouvait aisément surprendre ses ennemis qui ne se rendaient compte que trop tard de leurs erreurs.
Alors que son capitaine sifflotait une vieille comptine pour enfant en rejoignant sa cabine, Samuel sourit sachant que lorsqu'elle repasserait à nouveau cette porte elle serait une pirate impitoyable. Le second avait servit le père de la jeune femme avant de la servir elle-même. Il se vantait souvent lors de ses virées en taverne, après avoir bu plus que ce que sa paie pouvait lui permettre, de lui avoir apprit l'art du combat en mer. Lorsqu'il l'observait pendant les abordages, Samuel se rendait compte que la gamine qui s'amusait à frapper les fantômes étaient devenu bien meilleure que lui dans un domaine qui lui avait valu sa gloire passée.
Le second savait que son capitaine était souvent d'humeur changeante et n'aimait pas les contrariétés. Samuel préférait la plupart du temps ne pas énerver son capitaine. La jeune femme avait hérité du caractère irritable de son père en plus du caractère de séductrice de sa mère. Âgée d'à peine 23 ans, Na'halia collectionnait les relations sans jamais s'engager. Les hommes n'étaient pour elle que des pions sur son échiquier, pions qu'elle jetait sans remords quand ils lui devenaient inutile ou ne l'amusaient plus. Samuel avait d'ailleurs plusieurs fois tenté de raisonner son capitaine à propos de son comportement et du besoin pour elle de se forger un avenir sûr avec un homme mais cela ne lui avait valut que des heures et des heures à nettoyer le pont et à cirer les bottes de sa cheffe. Na'halia pouvait passer de la belle ingénue à une guerrière avide de sang et d'or à sa guise afin de gagner tout ses combats aussi bien en mer que sur terre. Elle était redoutable autant le sabre à la main sur son navire que lorsqu'elle battait des cils dans les tavernes pour obtenir les informations dont elle avait besoin sur les routes maritimes qu'emprunteraient les navires dont la cargaison l'intéressait.
Na'halia ressortit de sa cabine avec ses armes comme Samuel s'y attendait son regard avait changé. Toute la fatigue qu'elle avait accumulé pendant ses 3 dernières semaines s'était envolé. Si le butin du galion était assez imposant, tout l'équipage serait de retour à la Baie Sanglante le lendemain pour profiter de quelques jours de repos avant de retourner en mer. La Baie Sanglante … Samuel avait hâte de rentrer, il avait laissé dans l'une des tavernes une petite minette qui se pâmait d'admiration pour lui.
La Perle, le navire de Na'halia, approchait à grand pas du galion anglais et de ses soldats. La jeune femme se tenait sur le pont, la main posée sur la garde de son sabre attendant patiemment la bon moment pour l'abordage. La plupart des marins trembleraient de voir ainsi une femme sur le pont de leur navire, cela portait malheur selon des vieilles légendes. L'équipage riait de ces histoires qui racontent qu'une femme aurait causé la perte des plus grands marins. A tous ceux qui les disaient maudits à cause de leur capitaine, ils répondaient : « les seuls personnes maudites par la présence de notre capitaine sur la Perle sont les marins qui croisent le fer avec elle car alors ils signent leurs pertes. » Na'halia était la fille d'un pirate notoire qui n'avait jamais rien fait de bien de sa vie mais qui était devenu important après la bataille qui donna son nom à la Baie Sanglante et qui opposa les pirates de tous bords à la couronne anglaise. Ce jour-là, le père de Na'halia perdit sa femme et la plus jeune de ses filles Lise pour avoir voulu sauver son équipage et les autres pirates. Il ne se l'était pas pardonné et avait peu à peu abandonné Na'halia qui s'était réfugié auprès du second de son père, Samuel. C'est ainsi que la jeune femme avait appris le métier de pirate avant de s'imposer dans cet univers masculin au côté des plus grands.
Le capitaine du Corbeau Noir fit une pause dans son récit pour observer les hommes et les femmes qui l'écoutaient suspendus à ses lèvres. Il sourit avant d'enchaîner.
- Messieurs, le moment est venu. Ce galion signera la fin de notre séjour en mer et votre retour dans les lits de vos putains qui attendent de vider toutes vos bourses dans les bordels et les tavernes de la Baie Sanglante.
- Vous avez entendu messieurs, si voulez revoir la terre, donnez tous ce que vous avez dans cette bataille, enchaîna le second de Na'halia.
Le capitaine de la Perle tira son sabre au clair et le pointa vers le ciel avant de l'abattre violemment vers le sol en criant : « A l'abordage ! » Alors que les grappins s'accrochaient aux bastingages du galion Samuel s'accouda à la barre et observa la bataille qui se déroulait sous ses yeux sans y prendre part. Il ne participait plus aux combats depuis longtemps, son âge et les batailles passées avaient eu raison de lui. Souvent il se demandait pourquoi son capitaine le gardait à bord et le payait alors qu'il ne pouvait plus participer aux combats avec sa main coupée après avoir été capturé par la justice anglaise et condamné pour vol il y a quelques années. Il n'y avait pas que sa main qui lui faisait défaut, il n'était plus aussi agile et rapide qu'autrefois. Na'halia lui répétait souvent, parfois avec cruauté, que ce n'était pas de lui dont elle avait besoin mais de son expérience en tant que pirate mais cela faisait des années qu'il ne lui enseignait plus rien et qu'elle n'écoutait plus ses conseils. Na'halia, la sirène au sabre mortel, était au milieu de ses hommes en train de se battre affrontant et désarmant un à un ses adversaires. Les balles de plomb et l'acier des sabres virevoltaient autour d'elle mais elle ne s'en préoccupait pas. Son unique objectif était de mettre à genou le capitaine ennemi pour soumettre l'équipage et piller le navire qu'ils avaient abordé.
Après de longues minutes de combat contre les matelots du navire, Na'halia repéra enfin le capitaine ennemi. Elle sourit en le reconnaissant, il s'agissait du capitaine Alfred Cornick, capitaine dans la marine royale dont plusieurs des proches parents faisaient partie de l'entourage du roi. Avec un peu de chance et de charme, Na'halia pourrait peut-être tirer de lui quelques informations intéressantes. Esquivant les lames qui se dressaient sur son chemin, la jeune femme rejoignit son adversaire à l'avant du galion.
- Hey capitaine Cornick ! Je suis ravie de vous rencontrer enfin, s'amusa Na'halia esquissant une révérence moqueuse.
- Capitaine Na'halia, j'aurais du m'en douter. Qui d'autres que vous oserait attaquer l'Aigle doré ?
- Je ne pouvais rater une si belle occasion de vous dire bonjour, sourit la jeune femme. Mais je dois avouer que votre accueil laisse à désirer, ce n'était pas gentil de votre part de tirer avec vos canons sur ma Perle.
- Je dois avouer que j'aurais préféré couler votre Perle, cela aurait été du plus bel effet pour vous accueillir parmi mes futurs prisonniers.
Na'halia éclata de rire avant d'enchaîner :
- Et bien voyons lequel de nous deux sera le prisonnier de l'autre.
- Avec plaisir, conclut le capitaine pointant son sabre sur la jeune femme.
Le combat qui suivit dura plusieurs minutes selon les matelots qui y assistèrent. Aucun des deux adversaires ne semblaient vouloir lâcher du terrain. Les 2 équipages observaient leurs capitaines respectifs avec admiration, certains échangeaient même des paris sur l'issu du combat. Na'halia commençait à en avoir assez de ce combat qui s'éternisait, elle recula et fit semblant de tomber en se prenant les pieds dans une corde posée sur le pont. Le capitaine Cornick réagit comme la jeune femme s'y attendait en pointant son sabre sur sa gorge.
- Et bien, il semblerait que j'ai gagné, dit le capitaine Cornick.
- Vraiment vous avez gagné ?
Na'halia donna un grand coup dans le genou droit du capitaine qui tomba au sol. La jeune femme lui attrapa le poignet qui tenait le sabre et se saisit du couteau que son adversaire portait à la taille pour le lui mettre sous la gorge.
- Et maintenant si j'étais vous, je lâcherais ce sabre et je me soumettrais.
Le capitaine poussa un grognement de rage mais obéit tout de même à la jeune femme qui poussa du pied le sabre alors que des hourras s’élevaient parmi son équipage. Une fois le sabre hors de porté de son ennemi, la jeune femme l'attrapa par le col de sa veste et l'obligea à se relever. Puis elle l'entraîna dans la cabine pour une discussion en privé afin d'obtenir les informations qu'elle souhaitait.
Le silence retomba sur le suspens que le capitaine du Corbeau Noir avait laissé volontairement. Dans la taverne, tout le monde s'attendait à ce qu'il enchaîne sur la suite mais il ne le fit pas. Impatient, un jeune mousse lança :
- Et bien, capitaine, que s'est-il passé ensuite ? Qu'est-ce qu'il s'est dit entre les 2 capitaines.
- Si tu veux le savoir mon gars, paie moi à boire, j'ai le gosier desséché à force de parler ![/SPR]
Je sais que plusieurs personne l'attendait alors là voici enfin mon histoire de pirate! Vous reconnaîtrez le sujet que j'avais donné en punition à Matthias (ici) qui l'a lui-même donné à Ninielie qui ne savait pas quoi écrire (ici).
Mon histoire étant un peu (juste un tout petit peu) longue, je vous la posterais par partie.
Voilà, bonne lecture et à vos commentaires.
[SPR]La nuit tombait lentement sur l'île, l'orage grondait au loin, annonçant l'arrivée d'une tempête dans les prochaines heures. Attablés dans la taverne du Sabre Sanglant, l'équipage pirate du bateau Le Corbeau Noir dépensait leur paie de la semaine en bières et en filles pendant qu'un vieux barde à la voix stridente commençait à chantonner une légende ancienne. Le capitaine du navire, agacé par l'inexactitude du conte, se leva et abattit violemment la garde de son sabre sur le crâne du vieil homme qui tomba inconscient sur le sol.
- Assez de ses histoires de bonne femme, moi je vais vous raconter la véritable légende de la plus célèbre des pirates.
Des cris enthousiastes s'élevèrent de toute la salle alors que le capitaine commençait à raconter.
Le silence régnait à bord du navire, l'équipage attendait son capitaine. Quelques minutes plus tôt, l'un des hommes avait crié : « Navire à bâbord ». Le bruit d'une porte qui grince puis du claquement des talons sur du bois brisa le silence qui s'était installé. Le capitaine Na'halia rejoignit son second, Samuel, à la barre et prit la longue vue.
- Un galion anglais. Ca nous changera des petits navires marchands habituels, sourit la jeune femme.
- Quels sont vos ordres capitaine ?
- Il est rapide mais il ne nous a pas encore repéré. Profitons que le vent nous porte vers lui pour le prendre de vitesse. Dis à nos hommes de se tenir prêt avec les grappins, nous n'auront qu'une seule chance de l'agripper pour l'aborder.
- Vous avez entendu vous autres, aller toutes voiles dehors et à vos postes ! s'exclama le second.
Na'halia rendit la longue vue à son second et descendit sur le pont au milieu de ses hommes. A l'aide des cordages, elle se hissa sur le bastingage et observa le galion qui grandissait à vue d'oeil. La jeune femme cherchait à savoir si le navire transportait des soldats et donc de l'or ou tout simplement des marchandises. Il fallut à peine 2 minutes au navire adverse pour les repérer.
- Messieurs, il semblerait que la marine royale anglaise veuille nous souhaiter un bon accueil à bord de leur vaisseau.
Des rires et des cris de joie s'élevèrent sur le pont alors qu'elle repartait en direction de sa cabine pour récupérer ses pistolets et son sabre qu'elle avait laissé sur ce qui lui servait de bureau. Son second détailla la jeune femme alors que celle-ci repassait devant lui.
Samuel avait parfois du mal à se dire que son capitaine avait déjà 23 ans tant son visage ressemblait à celui d'une adolescente. Ses long cheveux bruns dansaient dans son dos, ici et là elle les avait tressé avec des rubans qui flottaient dans le vent salé de l'océan. Na'halia avait de grands yeux verts toujours à l'affût de la moindre richesse à voler. Elle n'était pas très grande et souvent ses adversaires la prenaient pour un simple mousse mais cela ne la dérangeait pas bien au contraire, ainsi elle pouvait aisément surprendre ses ennemis qui ne se rendaient compte que trop tard de leurs erreurs.
Alors que son capitaine sifflotait une vieille comptine pour enfant en rejoignant sa cabine, Samuel sourit sachant que lorsqu'elle repasserait à nouveau cette porte elle serait une pirate impitoyable. Le second avait servit le père de la jeune femme avant de la servir elle-même. Il se vantait souvent lors de ses virées en taverne, après avoir bu plus que ce que sa paie pouvait lui permettre, de lui avoir apprit l'art du combat en mer. Lorsqu'il l'observait pendant les abordages, Samuel se rendait compte que la gamine qui s'amusait à frapper les fantômes étaient devenu bien meilleure que lui dans un domaine qui lui avait valu sa gloire passée.
Le second savait que son capitaine était souvent d'humeur changeante et n'aimait pas les contrariétés. Samuel préférait la plupart du temps ne pas énerver son capitaine. La jeune femme avait hérité du caractère irritable de son père en plus du caractère de séductrice de sa mère. Âgée d'à peine 23 ans, Na'halia collectionnait les relations sans jamais s'engager. Les hommes n'étaient pour elle que des pions sur son échiquier, pions qu'elle jetait sans remords quand ils lui devenaient inutile ou ne l'amusaient plus. Samuel avait d'ailleurs plusieurs fois tenté de raisonner son capitaine à propos de son comportement et du besoin pour elle de se forger un avenir sûr avec un homme mais cela ne lui avait valut que des heures et des heures à nettoyer le pont et à cirer les bottes de sa cheffe. Na'halia pouvait passer de la belle ingénue à une guerrière avide de sang et d'or à sa guise afin de gagner tout ses combats aussi bien en mer que sur terre. Elle était redoutable autant le sabre à la main sur son navire que lorsqu'elle battait des cils dans les tavernes pour obtenir les informations dont elle avait besoin sur les routes maritimes qu'emprunteraient les navires dont la cargaison l'intéressait.
Na'halia ressortit de sa cabine avec ses armes comme Samuel s'y attendait son regard avait changé. Toute la fatigue qu'elle avait accumulé pendant ses 3 dernières semaines s'était envolé. Si le butin du galion était assez imposant, tout l'équipage serait de retour à la Baie Sanglante le lendemain pour profiter de quelques jours de repos avant de retourner en mer. La Baie Sanglante … Samuel avait hâte de rentrer, il avait laissé dans l'une des tavernes une petite minette qui se pâmait d'admiration pour lui.
La Perle, le navire de Na'halia, approchait à grand pas du galion anglais et de ses soldats. La jeune femme se tenait sur le pont, la main posée sur la garde de son sabre attendant patiemment la bon moment pour l'abordage. La plupart des marins trembleraient de voir ainsi une femme sur le pont de leur navire, cela portait malheur selon des vieilles légendes. L'équipage riait de ces histoires qui racontent qu'une femme aurait causé la perte des plus grands marins. A tous ceux qui les disaient maudits à cause de leur capitaine, ils répondaient : « les seuls personnes maudites par la présence de notre capitaine sur la Perle sont les marins qui croisent le fer avec elle car alors ils signent leurs pertes. » Na'halia était la fille d'un pirate notoire qui n'avait jamais rien fait de bien de sa vie mais qui était devenu important après la bataille qui donna son nom à la Baie Sanglante et qui opposa les pirates de tous bords à la couronne anglaise. Ce jour-là, le père de Na'halia perdit sa femme et la plus jeune de ses filles Lise pour avoir voulu sauver son équipage et les autres pirates. Il ne se l'était pas pardonné et avait peu à peu abandonné Na'halia qui s'était réfugié auprès du second de son père, Samuel. C'est ainsi que la jeune femme avait appris le métier de pirate avant de s'imposer dans cet univers masculin au côté des plus grands.
Le capitaine du Corbeau Noir fit une pause dans son récit pour observer les hommes et les femmes qui l'écoutaient suspendus à ses lèvres. Il sourit avant d'enchaîner.
- Messieurs, le moment est venu. Ce galion signera la fin de notre séjour en mer et votre retour dans les lits de vos putains qui attendent de vider toutes vos bourses dans les bordels et les tavernes de la Baie Sanglante.
- Vous avez entendu messieurs, si voulez revoir la terre, donnez tous ce que vous avez dans cette bataille, enchaîna le second de Na'halia.
Le capitaine de la Perle tira son sabre au clair et le pointa vers le ciel avant de l'abattre violemment vers le sol en criant : « A l'abordage ! » Alors que les grappins s'accrochaient aux bastingages du galion Samuel s'accouda à la barre et observa la bataille qui se déroulait sous ses yeux sans y prendre part. Il ne participait plus aux combats depuis longtemps, son âge et les batailles passées avaient eu raison de lui. Souvent il se demandait pourquoi son capitaine le gardait à bord et le payait alors qu'il ne pouvait plus participer aux combats avec sa main coupée après avoir été capturé par la justice anglaise et condamné pour vol il y a quelques années. Il n'y avait pas que sa main qui lui faisait défaut, il n'était plus aussi agile et rapide qu'autrefois. Na'halia lui répétait souvent, parfois avec cruauté, que ce n'était pas de lui dont elle avait besoin mais de son expérience en tant que pirate mais cela faisait des années qu'il ne lui enseignait plus rien et qu'elle n'écoutait plus ses conseils. Na'halia, la sirène au sabre mortel, était au milieu de ses hommes en train de se battre affrontant et désarmant un à un ses adversaires. Les balles de plomb et l'acier des sabres virevoltaient autour d'elle mais elle ne s'en préoccupait pas. Son unique objectif était de mettre à genou le capitaine ennemi pour soumettre l'équipage et piller le navire qu'ils avaient abordé.
Après de longues minutes de combat contre les matelots du navire, Na'halia repéra enfin le capitaine ennemi. Elle sourit en le reconnaissant, il s'agissait du capitaine Alfred Cornick, capitaine dans la marine royale dont plusieurs des proches parents faisaient partie de l'entourage du roi. Avec un peu de chance et de charme, Na'halia pourrait peut-être tirer de lui quelques informations intéressantes. Esquivant les lames qui se dressaient sur son chemin, la jeune femme rejoignit son adversaire à l'avant du galion.
- Hey capitaine Cornick ! Je suis ravie de vous rencontrer enfin, s'amusa Na'halia esquissant une révérence moqueuse.
- Capitaine Na'halia, j'aurais du m'en douter. Qui d'autres que vous oserait attaquer l'Aigle doré ?
- Je ne pouvais rater une si belle occasion de vous dire bonjour, sourit la jeune femme. Mais je dois avouer que votre accueil laisse à désirer, ce n'était pas gentil de votre part de tirer avec vos canons sur ma Perle.
- Je dois avouer que j'aurais préféré couler votre Perle, cela aurait été du plus bel effet pour vous accueillir parmi mes futurs prisonniers.
Na'halia éclata de rire avant d'enchaîner :
- Et bien voyons lequel de nous deux sera le prisonnier de l'autre.
- Avec plaisir, conclut le capitaine pointant son sabre sur la jeune femme.
Le combat qui suivit dura plusieurs minutes selon les matelots qui y assistèrent. Aucun des deux adversaires ne semblaient vouloir lâcher du terrain. Les 2 équipages observaient leurs capitaines respectifs avec admiration, certains échangeaient même des paris sur l'issu du combat. Na'halia commençait à en avoir assez de ce combat qui s'éternisait, elle recula et fit semblant de tomber en se prenant les pieds dans une corde posée sur le pont. Le capitaine Cornick réagit comme la jeune femme s'y attendait en pointant son sabre sur sa gorge.
- Et bien, il semblerait que j'ai gagné, dit le capitaine Cornick.
- Vraiment vous avez gagné ?
Na'halia donna un grand coup dans le genou droit du capitaine qui tomba au sol. La jeune femme lui attrapa le poignet qui tenait le sabre et se saisit du couteau que son adversaire portait à la taille pour le lui mettre sous la gorge.
- Et maintenant si j'étais vous, je lâcherais ce sabre et je me soumettrais.
Le capitaine poussa un grognement de rage mais obéit tout de même à la jeune femme qui poussa du pied le sabre alors que des hourras s’élevaient parmi son équipage. Une fois le sabre hors de porté de son ennemi, la jeune femme l'attrapa par le col de sa veste et l'obligea à se relever. Puis elle l'entraîna dans la cabine pour une discussion en privé afin d'obtenir les informations qu'elle souhaitait.
Le silence retomba sur le suspens que le capitaine du Corbeau Noir avait laissé volontairement. Dans la taverne, tout le monde s'attendait à ce qu'il enchaîne sur la suite mais il ne le fit pas. Impatient, un jeune mousse lança :
- Et bien, capitaine, que s'est-il passé ensuite ? Qu'est-ce qu'il s'est dit entre les 2 capitaines.
- Si tu veux le savoir mon gars, paie moi à boire, j'ai le gosier desséché à force de parler ![/SPR]
Dernière édition par un modérateur:
