Némosis défie Ariadné. [A : Sozen ]

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DeletedUser2621

Guest
Les textes seront disponibles demain matin, l'un des participants ayant encore besoin d'un léger délai supplémentaire.
 

DeletedUser2621

Guest
Ariadné m'ayant averti hier soir qu'elle ne pouvait finalement rendre quelque chose, malgré le délai accordé, Némosis "remporte" donc ce Défi; voilà son texte :


Némosis a dit:
Génie du mal.


Une petite silhouette se découpa dans le carré de lumière que formait l'embouchure de la trappe du grenier. Vif comme l'éclair, elle finit de grimper l'échelle qui conduisait sous les combes, là où s'entassait une foule de vieilles choses abandonnées. Les cliquetis du bouton-pressoir de la lampe torche retentit dans le silence environnant et le faisceau de lumière fit apparaître la bouille joyeuse de Georges, sept ans. Vous imaginerez sans peine l'excitation du petit garçon lorsque ses grands-parents, chez qui il passait de paisibles vacances, lui accordèrent le droit d'aller farfouiller dans la seule pièce de la maison qui lui avait toujours été interdite.

Il faut dire que le garnement n'y avait pas été de main morte pour obtenir ce privilège, et ce n'était qu'après nombre de crises incalculables tant par leur fréquence que par leur intensité, que les octogénaires avaient finalement cédé. Après tout il n'y avait rien de réellement dangereux dans ce grenier à part une odeur de renfermé capable de tuer un ours ou deux, et au moins le gamin leur ficherait la paix. Il était resté clos depuis des années si bien que les occupants de la maison ne savaient même plus trop ce que l'on pouvait y trouver.

La faible lumière dont Georges disposait était presque inutile tellement les yeux du garçon pétillaient de malice. Ils parcoururent l'obscurité rapidement, puis se posèrent sur le premier gros objet qui se présentait. Il s'agissait d'une sorte de grande malle en ferraille recouverte de poussière et de toiles d'araignées. Heureusement pour le petit bonhomme, elle n'était pas verrouillée et il pû l'ouvrir assez facilement pour y découvrir un bric-à-brac de choses diverses et variées. Il plongea sa main libre, l'autre tenant la lampe, au milieu des objets pour n'en saisir qu'un seul. Le hasard ou bien le destin, à vous de choisir.

Toujours est-il que cette objet ressemblait à un cube pour un quelconque jeu de construction. Georges braqua le faisceau lumineux sur son étrange découverte qui tremblota en réponse à ce stimuli. Le cube semblait hors de contrôle et continuait frénétiquement à bouger dans tous les sens et de plus en plus violemment. Tant et si bien que Georges eu peur un instant de perdre celui-ci. Soudain, l'objet explosa et s'éparpilla dans tous les recoins du grenier. Un vrombissement dans l'air se fit entendre et un à un les fragments du cube se rassemblèrent, puis grandirent, changèrent de forme pour dévoiler enfin une monstrueuse silhouette. Une voix grave s'éleva alors :

«-Génie du Mal, pour détruire et ravager, je viendrai vous hanter toute votre vie misérable créature !»

Ce à quoi Georges répondit très franchement et tout à fait naïvement :

«-Tu es une sorte de … nounou ?»

Un peu décontenancé par cette réplique, le génie mit quelques seconde pour trouver les mots suivants :

«-Et bien dans ce cas je serais la pire des nounous que tu n'as jamais connu !»

Un mince sourire étira les lèvres du garçon qui n'avait pas peur du tout de la créature qui se tenait devant lui. Plus la personne était méchante, plus l'enfant prendrait de plaisir.

«-Alors pour commencer je bois pas de lait le matin. Ma maman dit que le lait c'est trop lourd à digérer. Par contre je prends du jus d'orange, mais attention, pas n'importe lequel. Sans pulpe et avec des oranges qui viennent du Sud de l'Andalousie. J'te dirai aussi ce que je mange aux autres repas, j'espère que t'as bien retenu parce que j'vais pas le dire tout le temps ! Y faut aussi m'emmener au parc pour les enfants, quand je veux, sinon je hurle. De toute façon c'est ce que je veux quand je veux sinon je hurle !»

Le génie explosa de rire. Un petit humains qui allait lui commander à lui, et puis quoi encore ?

«-C'est pas drôle si tu continue à rire, je hurle !»

La créature n'en pouvait plus et se tordait par terre. La seule erreur qu'elle fit fut de ne pas se protéger les oreilles. Le cri fusa dans tout le grenier. Un hurlement de caprice banal pour nous, simples hommes, mais une terrible déferlantes de décibels désagréable pour le génie qui se pétrifia de suite.

Le caprice n'était pas quelque chose que les Génies du Mal supportent d'entendre. Les cris de peur et d'effrois eux sont délicieux à leurs oreilles, mais n'en déplaisent à leur Nature, le caprice les fait souffrir. Ainsi donc commença le martyre d'un génie du mal tourmenté par un autre génie du mal en son genre et beaucoup plus doué que lui. Georges, sept ans et la pire créature possible, à ses heures perdues.
 

DeletedUser

Guest
Il est bien dommage que cela se termine de cette façon…
Joli texte, ceci dit =P
 
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