DeletedUser19733
Guest
Bonjour,
C'est avec un peu de retard que je lance les notations pour la battle de mars. Tout d'abords comme de coutume petit rappel:
Et maintenant les oeuvres de nos écrivains.
Texte 1:
[SPR]
Il n'y a pas d'autre tristesse dans le cœur d'une petite fille que celle du manque au quotidien d'un parent, absent, parti pour plusieurs temps et dont elle ne connaît pas la date de Retour...
Chaque jour qui passe, les pensées sont de plus en plus fortes, chaque nuit qui passe est faite de pleurs, de prières, de cauchemars, dû à la peur de ne jamais le revoir...
Son papa est parti à la guerre, un matin d'automne, il avait passé la semaine entière à préparer son paquetage, dans lequel elle avait prit le loisir d'y glisser quelques souvenirs, une peluche, une photo, un dessin... tout ce qui pouvait, de près ou de loin, créer une sorte de lien à distance entre son père et elle pour qu'il sache qu'elle sera toujours là avec lui.
Les jours s'écoulent et se rayent sur le calendrier. Les semaines défilent et les mois disparaissent un à un...
Après presque 6 mois d'absence plutôt douloureuse, sa maman reçu un coup de téléphone provenant de l'étranger :
- Allo ma puce ?
- Oui mon chéri... Que ce passe t'il ???
- J'ai une mauvaise nouvelle... La mission se prolonge... Ceux qui devaient nous remplacer n'arriveront que le mois prochain....
- hummmm........
- Ne t'inquiète pas, tout va bien ! Mais je n'ai pas beaucoup de temps, fais un énorme bisous à ma princesse ! Vous me manquez, Je vous embrasse fort, Je vous aime, Je t'aime !
- On t'aime, Je t'aime !
Sa maman lui annonça donc qu'elle allait devoir rayer les jours d'un mois supplémentaire avant que son père puisse rentrer à la maison...
Trois semaines plus tard, une lettre cachetée à l'effigie de l'armée arriva à la maison.
- Dis maman c'est une lettre de papa ???
- Non ma puce... c'est une lettre du Commandant de ton papa, il nous annonce que ton papa va enfin rentrer !!! tu entends ? Papa va rentrer !!!
A ce moment là, toutes les larmes de son corps s'écoulent, des larmes de joie, de soulagement, ne pouvant plus décrire toute cette émotion qui la traverse. Le poids de ses angoisses, de ses peurs disparaissent. Elle ne cesse de pleurer...
Même sa mère, qui a toujours su rester forte, humble durant tous ces mois, avait les yeux brillants, noyés d'émotions et son cœur battait à toute vitesse.
Puis elle lui dit :
- Ce n'est pas tout ma chérie, le commandant nous donnes quelques consignes dans sa lettre pour préparer le retour de ton père pour qu il ne soit pas trop perdu lorsqu'il rentrera.
« Chère famille,
Afin de rendre plus facile le retour de votre mari, père, pour qu'il ne soit pas trop dépaysé du pays qu'il vient tout juste de quitter, je vous fais part de quelques consignes à respecter et à mettre en œuvre juste avant son arrivée :
1. Pas de banderole de bienvenue, cela n'existe pas. Mettez lui plutôt du fil barbelé en encadrement de porte.
2. Ne vous faite pas pimpante. Il pourrait croire à un mirage, habillez vous en soldat de son unité.
3. Ne lui préparez pas les bons plats de grand mère, gras et copieux. Il est habitué aux rations de combat en conserve. Ne changer donc pas ses habitudes. Ah, et pas besoin de les chauffer, il n'avait pas de micro-ondes là bas.
4. Ne faites pas le ménage, mettez plutôt le désordre dans votre maison et recouvrez vos meubles avec une bâche de camouflage.
5. Dernier point : verser du sable dans les escaliers et accueillez le en rampant.
Une fois toutes ces recommandations appliquées, vous pourrez alors accueillir votre mari, père, chez vous.
Son retour est prévu dans 8 jours, soit le 21 mai de l'année dernière (oui, là bas il n'a plus la notion du temps)
En vous souhaitant de bonnes retrouvailles !
Monsieur le Commandant. »
A la lecture de cette lettre, Oli et sa mère sont prises d'un énorme fou rire, et avaient décidé toutes deux de suivre cette lettre.
Huit jours plus tard, un véhicule s’arrêta devant la porte, il était dis heures ce matin du 21 mai.
C'était le commandant...
Mais où était donc son père,, se demandait Oli.
Le commandant sonna à la porte et la mère d'Oli ouvrit :
- Bonjour Madame !
Je viens vérifier que vous avez mis tout le cœur à l'ouvrage pour accueillir votre mari comme il se doit.
- Oui, bien entendu mon Commandant !
Puis il partit chercher son mari, tandis qu'Oli se mettait en place, à plat ventre, vêtue d'une tunique militaire, enfin prête pour l'arrivée de son père tout en gardant ce large sourire de toutes les bêtises qu'elles avaient préparées...
Oli entendait son père approcher, pas après pas, montant les marches avec hésitation... puis lorsqu'il ouvrit la porte.... - Oli avait les yeux grands écarquillés rempli d'émotions – tout le monde se mit à éclater de rire, voyant d'un côté le ridicule et la dégaine qu'Oli et sa mère avaient et de l'autre côté le père redécouvrant sa maison.
Mais plus rien n'avait d'importance à présent, car le père d'Oli était rentré. ![/SPR]
Texte 2:
[SPR]C’était un jour d’été ensoleillé, ce genre de jour où la bonne humeur est ambiante, et où vous voulez absolument sortir pour vous amuser. Je m’étais assis comme toutes les semaines à la terrasse d’un café, pour siroter une limonade. Une fois que le serveur eut déposé ma boisson sur la table, j’ouvris mon journal, que j’avais acheté une demi-heure plus tôt. A la une, on ne parlait que de la victoire du français Thibault Pinot au Tour de France, un exploit qui ne s’était plus produit depuis de longues années. La politique n’arrivait que plus loin, dans les pages secondaires. On y parlait à peine des tensions entre l’Europe et la Russie, sans aucunement dramatiser.
Pourtant, un mois à peine après ce jour, j’étais à nouveau sur cette même terrasse, à commander la même limonade au même serveur, mais tout était différent. Malgré qu’il fasse tout aussi beau que la fois précédente, il n’y avait plus cette bonne humeur ambiante, ces femmes qui rigolaient, ces enfants qui jouaient joyeusement sur la place et les bonnes nouvelles du Tour. Non, cette fois c’était différent, et un simple coup d’œil sur le journal posé sur le coin de la table suffisait à l’expliquer :
Assis au bord du comptoir, à boire une bière, nous avions commencé à discuter et j’ai directement senti qu’il se passait quelque chose entre nous. Une sensation étrange m’envahissait et me faisait frémir. Une sensation nouvelle, qui m’était jusque-là inconnue, et qui me remplissait d’un profond bien être. Je me souviens parfaitement de cette soirée, je pourrais répéter tous les mots qu’elle a prononcé, à la virgule près sans erreurs, du « vous venez souvent ici ?» qui a entamé la conversation, au « bon, hé bien à demain alors », qu’elle m’avait prononcé lascivement avant de me quitter.
Depuis cette soirée là, pas un seul jour n’est passé sans que nous nous aimions toute la journée. Mais depuis que la guerre eut été déclarée, nous savions tous deux ce qui allait se passer : j’allais rejoindre l’armée et nous allions devoir nous quitter pour une certaine durée, et ça, je ne pouvais le supporter.
Et me voici donc maintenant loin d’elle, sur un bateau en plein milieu de l’océan Atlantique, à penser elle. Je repense à son regard tendre, à ses cheveux soyeux, mais soudain, la voix du capitaine du navire ma ramène à la réalité :
-Ok soldats. Dans deux jours nous arriverons en France. Vous y continuerez votre entrainement. Dans les jours qui suivront, nous arriveront en Ukraine de l’Ouest, près du front Russe, où se trouve votre base.Les premières opérations terrestres auxquels nous participeront auront lieu dans un mois.
Les mois qui suivirent furent très durs. Les entraînements intensifs, car la formation avait été fortement raccourcie, et les mauvaises conditions de vies dues au nombre de soldat, bien supérieur à la capacité de d’accueil de la base, nous désespéraient. Les films ne raconteraient sans doute pas ce côté de la guerre, préférant montrer le courage des valeureux soldats américains se battant pour leur patrie, la gloire de notre pays, et les congratulations des dirigeants et généraux. Les journaux ne parleraient pas de nos ressentis, à nous les soldats, qui ne ne gardons comme lien avec le monde extérieur que la télévisons et les mails envoyés à nos familles, et sans aucune permission de retour au pays provisoirement données au bout de trois semaines.
Au bout d’un mois dans ces conditions, sans sortir un seule fois à plus de 3 kilomètres de la base, nous sentions que les premières missions approchaient et que la monotonie des ces derniers jours allaient se transformer en enfer, où à chaque jour qui se lèverait, de nouveaux morts apparaîtraient.
Et les premières actions terrestres finirent inévitablement par arriver. Nous étions retourné en 1917 ou en 1941, avec ces conflits entre pays qui n’amènent que la destruction et la mort. Notre première mission consistaient à prendre une position près de la frontière ukrainienne, ou l’on pensait qu’une faible résistance s’y trouverait. Cependant, en arrivant à proximité, ce sont des dizaines de mitraillettes qui nous tirèrent dessus, provoquant la mort de plusieurs de mes amis. J’en ressortit vivant, mais marqué à vie. C’était la première fois que je voyait la mort pour de vrai, et pourtant je devrais m’habituer à la vivre quotidiennement.
Ce ne fut qu’au bout de 2 mois que je reçu ma première permission qui me permis de retourner auprès de ma bien aimée pour une durée d’une semaine. Dès que nos regards se croisèrent, l’amour que j’avais connu il y a quelque mois de cela repris vie. Nous passèrent toutes nos journées ensemble à s’aimer comme nous le faisions avant la guerre, et elle me remis un cadeau le dernier jour. C’était une photo de nous qu’elle avait prise le jour de notre rencontre et que je n’avais jamais vue.
-Pour que tu penses à moi, là-bas, m’a-t-elle dit.
-Mais je pense toujours à toi, tu sais, lui répondis-je en glissant la photo dans la poche de ma chemise.
Depuis, plusieurs nouveaux mois passèrent, chacun plus dur que le précédent. Je suis sur le point de partir pour ma cinquième mission, une mission d’une importance cruciale pour la suite. La guerre était de retour pour apporter la mort. Tout le monde essaye d’y échapper, mais certains se font emporter, inévitablement, par milliers tous les jours. La mort ne se fatigue jamais, elle est toujours prête à vous prendre, d’un moment à l’autre.
Ça, je l’ai compris ce jour là. Nous étions en train d’attaquer les russes lorsque je me pris une balle, puis deux, puis trois, puis toute rafale. Je sentis mon corps se dérober sous mes jambes, mon dos cogner le sol. Je vis le sang qui coulait, mes camarades qui me regardaient l’air accablés, les tirs qui continuaient comme si rien ne s’était passé, continuant de semer la mort. Mais moi, je ne pensais qu’à Jullie, mon amour, que j’avais tant aimé. Je ne sentais que la photo qu’elle ma’avait donné en souvenir, qui glissait sous mes doigts. Je ne revoyait que son visage, si parfait, qui me regardait tendrement comme la première que l’avait vue, qui me souriait gentillement, qui m’aimait, que j’aimais. Mais petit à petit, je commençait à ne plus sentir la photo qui glissait sous mes doigts, et le visage que je voyait devenait de plus en plus trouble, commençant à disparaître. Puis, à un moment, je ne sentis plus rien, je ne vis plus rien. Le retour de la guerre avait apporté la mort, et la mort m’a pris moi, comme tant d’autre auparavant.[/SPR]
Texte 3:
[SPR]Je me réveillais allongé sur le dos. Mon corps engourdi était légèrement secoué par le roulement de la voiture. J’ouvris les yeux, lentement, en essayant de profiter de ce moment divin qu'est le réveil. Par la petite fenêtre au-dessus de ma tête, je pus admirer le ciel pour la première fois de la journée : le temps paraissait splendide et, à en juger par la douceur des nuages qui flottaient en dessous du ciel, il devait être 7 ou 8 heures. Comment en être sur ? Après avoir longtemps profité de cet instant de silence, je fermais les yeux à nouveau tout en prenant garde de ne pas me rendormir. Que s'était-il passé hier ? Et les jours qui précédèrent cette journée ?
Voilà. Tout avait commencé il y un an, peut-être plus, ou même moins. J'ai fait une chose, à vrai dire je ne sais pas s'il me faut regretter de l'avoir faite. Un couple équipé d'une étrange manière, avait débarqué dans notre petit village de Montalvo afin de demander un guide dans leur visite des montagnes alentours. Je ne vais pas m'attarder, mais à ce moment, j'éprouvais de la honte pour ces occidentaux : avec leurs bâtons métalliques et tout leur matériel de protection, s'attendant toujours au pire... Et après leur départ, je ne pouvais les oublier, et ma pitié à leur égard s'était muée en fascination. Je nourrissais des fantasmes sur leur société, et c'est je crois ce qui m'a poussé à partir. Ou plutôt à fuir : j'ai abandonné ma famille, ne leur laissant qu'un petit mot en guise de garantie fragile de mon retour. En réalité, je ne pensais pas revenir à ce moment-là. Des mois de voyages difficiles m'avaient conduit aux portes de l'empire que les occidentaux appellent "Etats-Unis". J'ai
passé, il me semble, deux mois dans un refuge d'immigrés à San Diego, en Californie, et il faut le dire, j'étais très heureux, découvrant une nouvelle culture, aux abords très séduisants. Mais en réalité, elle ne voulait pas de moi : des hommes trop sérieux étaient venus me chercher, moi et d'autres "migrants" (c'était à ce titre qu'on nous considérait) qui venaient d'Argentine. Ils nous ont pris le peu de biens que nous avions gagnés au cours de notre séjour, et de force, nous ont placés dans des voitures. J'allais refaire le chemin inverse, et pourtant, cela ne me choquait pas : sonné par la vitesse des évènements, j'avais perdu l'envie de m'exprimer.
Voilà. J'étais allongé dans le coffre d'une vielle Jeep, enfermé dans une cage. D'autres migrants avaient fait une partie du voyage en ma compagnie, mais ils étaient partis depuis deux jours déjà, et à ce moment, j'étais seul. Si ce n'est Tom, le chauffeur. Il parlait avec un espagnol hésitant, mais je m'entendais très bien avec lui.
C'était un homme très généreux : Il me permettait à chaque halte, de sortir me dégourdir les jambes, et il m'offrait part égale de ses repas, alors que pourtant il avait ordre de me maintenir en permanence dans le coffre. Il inspirait la confiance. Doucement, je relevais mon buste et regardait vers l'avant du véhicule.
- Où sommes-nous ?
- Nous sommes presque arrivés. Regarde !
Soudainement ravivé par ces quelques mots, je portais mon regard vers les montagnes alentours. Et pour la première fois depuis des mois, je repris espoir. Face à moi s'étalait un paysage d'une beauté peu commune. Le chemin longeait une fine rivière, bordée de fleurs colorées, et serpentait en contrebas des montagnes. C'est toujours quelque chose d'impressionnant que d'être dominé par ces géantes, taillées depuis leur sommet par des rainures profondes, et parsemées de petits amas verts. Oui, je reconnaissais ces couleurs et ces formes qui défilaient autour de moi. C'était splendide. Mon voyage était sur le point de s'achever. La Jeep se stoppa brutalement, et Tom vint ouvrir le coffre. La petite route s'arrêtait quelques mètres plus loin, laissant place à un sentier découvert plongeant en contrebas. Je rejoignis mon chauffeur, déjà au bord de la pente. Au fond de la vallée se trouvaient quelques petites maisons au toit rond, exposées au soleil qui était presque à son zénith. Mon esprit était empli de doutes. J’étais heureux, mais quelle serait la réaction de ma famille en me voyant revenir ainsi ? La remarque de Tom me tira de ma réflexion.
- C’est très beau chez toi. Tu as de la chance !
Et il avait bien raison. Quoi de mieux que de vivre ainsi, dans un cadre aussi magnifique ? Mon voyage m’aura sans doute aidé à le comprendre. Je vais retrouver ce qu’il y a de plus cher au monde, et qui vaut bien plus qu’une soi-disant vie de confort.
- Merci pour tout, Tom.
Je me retournais alors et me mis à dévaler la pente. Ma vie allait enfin reprendre.[/SPR]
C'est avec un peu de retard que je lance les notations pour la battle de mars. Tout d'abords comme de coutume petit rappel:
Thème de la battle: UN RETOUR
Contrainte: Obligation d'insérer un dialogue
Et maintenant les oeuvres de nos écrivains.
Texte 1:
[SPR]
Surprise !
Il n'y a pas d'autre tristesse dans le cœur d'une petite fille que celle du manque au quotidien d'un parent, absent, parti pour plusieurs temps et dont elle ne connaît pas la date de Retour...
Chaque jour qui passe, les pensées sont de plus en plus fortes, chaque nuit qui passe est faite de pleurs, de prières, de cauchemars, dû à la peur de ne jamais le revoir...
Son papa est parti à la guerre, un matin d'automne, il avait passé la semaine entière à préparer son paquetage, dans lequel elle avait prit le loisir d'y glisser quelques souvenirs, une peluche, une photo, un dessin... tout ce qui pouvait, de près ou de loin, créer une sorte de lien à distance entre son père et elle pour qu'il sache qu'elle sera toujours là avec lui.
Les jours s'écoulent et se rayent sur le calendrier. Les semaines défilent et les mois disparaissent un à un...
Après presque 6 mois d'absence plutôt douloureuse, sa maman reçu un coup de téléphone provenant de l'étranger :
- Allo ma puce ?
- Oui mon chéri... Que ce passe t'il ???
- J'ai une mauvaise nouvelle... La mission se prolonge... Ceux qui devaient nous remplacer n'arriveront que le mois prochain....
- hummmm........
- Ne t'inquiète pas, tout va bien ! Mais je n'ai pas beaucoup de temps, fais un énorme bisous à ma princesse ! Vous me manquez, Je vous embrasse fort, Je vous aime, Je t'aime !
- On t'aime, Je t'aime !
Sa maman lui annonça donc qu'elle allait devoir rayer les jours d'un mois supplémentaire avant que son père puisse rentrer à la maison...
Trois semaines plus tard, une lettre cachetée à l'effigie de l'armée arriva à la maison.
- Dis maman c'est une lettre de papa ???
- Non ma puce... c'est une lettre du Commandant de ton papa, il nous annonce que ton papa va enfin rentrer !!! tu entends ? Papa va rentrer !!!
A ce moment là, toutes les larmes de son corps s'écoulent, des larmes de joie, de soulagement, ne pouvant plus décrire toute cette émotion qui la traverse. Le poids de ses angoisses, de ses peurs disparaissent. Elle ne cesse de pleurer...
Même sa mère, qui a toujours su rester forte, humble durant tous ces mois, avait les yeux brillants, noyés d'émotions et son cœur battait à toute vitesse.
Puis elle lui dit :
- Ce n'est pas tout ma chérie, le commandant nous donnes quelques consignes dans sa lettre pour préparer le retour de ton père pour qu il ne soit pas trop perdu lorsqu'il rentrera.
« Chère famille,
Afin de rendre plus facile le retour de votre mari, père, pour qu'il ne soit pas trop dépaysé du pays qu'il vient tout juste de quitter, je vous fais part de quelques consignes à respecter et à mettre en œuvre juste avant son arrivée :
1. Pas de banderole de bienvenue, cela n'existe pas. Mettez lui plutôt du fil barbelé en encadrement de porte.
2. Ne vous faite pas pimpante. Il pourrait croire à un mirage, habillez vous en soldat de son unité.
3. Ne lui préparez pas les bons plats de grand mère, gras et copieux. Il est habitué aux rations de combat en conserve. Ne changer donc pas ses habitudes. Ah, et pas besoin de les chauffer, il n'avait pas de micro-ondes là bas.
4. Ne faites pas le ménage, mettez plutôt le désordre dans votre maison et recouvrez vos meubles avec une bâche de camouflage.
5. Dernier point : verser du sable dans les escaliers et accueillez le en rampant.
Une fois toutes ces recommandations appliquées, vous pourrez alors accueillir votre mari, père, chez vous.
Son retour est prévu dans 8 jours, soit le 21 mai de l'année dernière (oui, là bas il n'a plus la notion du temps)
En vous souhaitant de bonnes retrouvailles !
Monsieur le Commandant. »
A la lecture de cette lettre, Oli et sa mère sont prises d'un énorme fou rire, et avaient décidé toutes deux de suivre cette lettre.
Huit jours plus tard, un véhicule s’arrêta devant la porte, il était dis heures ce matin du 21 mai.
C'était le commandant...
Mais où était donc son père,, se demandait Oli.
Le commandant sonna à la porte et la mère d'Oli ouvrit :
- Bonjour Madame !
Je viens vérifier que vous avez mis tout le cœur à l'ouvrage pour accueillir votre mari comme il se doit.
- Oui, bien entendu mon Commandant !
Puis il partit chercher son mari, tandis qu'Oli se mettait en place, à plat ventre, vêtue d'une tunique militaire, enfin prête pour l'arrivée de son père tout en gardant ce large sourire de toutes les bêtises qu'elles avaient préparées...
Oli entendait son père approcher, pas après pas, montant les marches avec hésitation... puis lorsqu'il ouvrit la porte.... - Oli avait les yeux grands écarquillés rempli d'émotions – tout le monde se mit à éclater de rire, voyant d'un côté le ridicule et la dégaine qu'Oli et sa mère avaient et de l'autre côté le père redécouvrant sa maison.
Mais plus rien n'avait d'importance à présent, car le père d'Oli était rentré. ![/SPR]
Texte 2:
[SPR]C’était un jour d’été ensoleillé, ce genre de jour où la bonne humeur est ambiante, et où vous voulez absolument sortir pour vous amuser. Je m’étais assis comme toutes les semaines à la terrasse d’un café, pour siroter une limonade. Une fois que le serveur eut déposé ma boisson sur la table, j’ouvris mon journal, que j’avais acheté une demi-heure plus tôt. A la une, on ne parlait que de la victoire du français Thibault Pinot au Tour de France, un exploit qui ne s’était plus produit depuis de longues années. La politique n’arrivait que plus loin, dans les pages secondaires. On y parlait à peine des tensions entre l’Europe et la Russie, sans aucunement dramatiser.
Pourtant, un mois à peine après ce jour, j’étais à nouveau sur cette même terrasse, à commander la même limonade au même serveur, mais tout était différent. Malgré qu’il fasse tout aussi beau que la fois précédente, il n’y avait plus cette bonne humeur ambiante, ces femmes qui rigolaient, ces enfants qui jouaient joyeusement sur la place et les bonnes nouvelles du Tour. Non, cette fois c’était différent, et un simple coup d’œil sur le journal posé sur le coin de la table suffisait à l’expliquer :
« La guerre est déclarée »
C’était ce qui était écrit en grand sur la première page ! Le retour de la guerre ! Celle que l’on croyait disparue depuis 80 ans, était revenue, encore plus meurtrière que lors de ses deux dernières apparitions dans nos régions. Pourtant, ma vie avait totalement changé depuis la dernière fois. Un événement dans ma vie c’était produit, un événement très important qui a chamboulé le cours de ma vie : j’avais connu l’amour. L’amour d’une femme que j’ai rencontré au cours d’une soirée du samedi soir, dans un bar.Assis au bord du comptoir, à boire une bière, nous avions commencé à discuter et j’ai directement senti qu’il se passait quelque chose entre nous. Une sensation étrange m’envahissait et me faisait frémir. Une sensation nouvelle, qui m’était jusque-là inconnue, et qui me remplissait d’un profond bien être. Je me souviens parfaitement de cette soirée, je pourrais répéter tous les mots qu’elle a prononcé, à la virgule près sans erreurs, du « vous venez souvent ici ?» qui a entamé la conversation, au « bon, hé bien à demain alors », qu’elle m’avait prononcé lascivement avant de me quitter.
Depuis cette soirée là, pas un seul jour n’est passé sans que nous nous aimions toute la journée. Mais depuis que la guerre eut été déclarée, nous savions tous deux ce qui allait se passer : j’allais rejoindre l’armée et nous allions devoir nous quitter pour une certaine durée, et ça, je ne pouvais le supporter.
Et me voici donc maintenant loin d’elle, sur un bateau en plein milieu de l’océan Atlantique, à penser elle. Je repense à son regard tendre, à ses cheveux soyeux, mais soudain, la voix du capitaine du navire ma ramène à la réalité :
-Ok soldats. Dans deux jours nous arriverons en France. Vous y continuerez votre entrainement. Dans les jours qui suivront, nous arriveront en Ukraine de l’Ouest, près du front Russe, où se trouve votre base.Les premières opérations terrestres auxquels nous participeront auront lieu dans un mois.
Les mois qui suivirent furent très durs. Les entraînements intensifs, car la formation avait été fortement raccourcie, et les mauvaises conditions de vies dues au nombre de soldat, bien supérieur à la capacité de d’accueil de la base, nous désespéraient. Les films ne raconteraient sans doute pas ce côté de la guerre, préférant montrer le courage des valeureux soldats américains se battant pour leur patrie, la gloire de notre pays, et les congratulations des dirigeants et généraux. Les journaux ne parleraient pas de nos ressentis, à nous les soldats, qui ne ne gardons comme lien avec le monde extérieur que la télévisons et les mails envoyés à nos familles, et sans aucune permission de retour au pays provisoirement données au bout de trois semaines.
Au bout d’un mois dans ces conditions, sans sortir un seule fois à plus de 3 kilomètres de la base, nous sentions que les premières missions approchaient et que la monotonie des ces derniers jours allaient se transformer en enfer, où à chaque jour qui se lèverait, de nouveaux morts apparaîtraient.
Et les premières actions terrestres finirent inévitablement par arriver. Nous étions retourné en 1917 ou en 1941, avec ces conflits entre pays qui n’amènent que la destruction et la mort. Notre première mission consistaient à prendre une position près de la frontière ukrainienne, ou l’on pensait qu’une faible résistance s’y trouverait. Cependant, en arrivant à proximité, ce sont des dizaines de mitraillettes qui nous tirèrent dessus, provoquant la mort de plusieurs de mes amis. J’en ressortit vivant, mais marqué à vie. C’était la première fois que je voyait la mort pour de vrai, et pourtant je devrais m’habituer à la vivre quotidiennement.
Ce ne fut qu’au bout de 2 mois que je reçu ma première permission qui me permis de retourner auprès de ma bien aimée pour une durée d’une semaine. Dès que nos regards se croisèrent, l’amour que j’avais connu il y a quelque mois de cela repris vie. Nous passèrent toutes nos journées ensemble à s’aimer comme nous le faisions avant la guerre, et elle me remis un cadeau le dernier jour. C’était une photo de nous qu’elle avait prise le jour de notre rencontre et que je n’avais jamais vue.
-Pour que tu penses à moi, là-bas, m’a-t-elle dit.
-Mais je pense toujours à toi, tu sais, lui répondis-je en glissant la photo dans la poche de ma chemise.
Depuis, plusieurs nouveaux mois passèrent, chacun plus dur que le précédent. Je suis sur le point de partir pour ma cinquième mission, une mission d’une importance cruciale pour la suite. La guerre était de retour pour apporter la mort. Tout le monde essaye d’y échapper, mais certains se font emporter, inévitablement, par milliers tous les jours. La mort ne se fatigue jamais, elle est toujours prête à vous prendre, d’un moment à l’autre.
Ça, je l’ai compris ce jour là. Nous étions en train d’attaquer les russes lorsque je me pris une balle, puis deux, puis trois, puis toute rafale. Je sentis mon corps se dérober sous mes jambes, mon dos cogner le sol. Je vis le sang qui coulait, mes camarades qui me regardaient l’air accablés, les tirs qui continuaient comme si rien ne s’était passé, continuant de semer la mort. Mais moi, je ne pensais qu’à Jullie, mon amour, que j’avais tant aimé. Je ne sentais que la photo qu’elle ma’avait donné en souvenir, qui glissait sous mes doigts. Je ne revoyait que son visage, si parfait, qui me regardait tendrement comme la première que l’avait vue, qui me souriait gentillement, qui m’aimait, que j’aimais. Mais petit à petit, je commençait à ne plus sentir la photo qui glissait sous mes doigts, et le visage que je voyait devenait de plus en plus trouble, commençant à disparaître. Puis, à un moment, je ne sentis plus rien, je ne vis plus rien. Le retour de la guerre avait apporté la mort, et la mort m’a pris moi, comme tant d’autre auparavant.[/SPR]
Texte 3:
[SPR]Je me réveillais allongé sur le dos. Mon corps engourdi était légèrement secoué par le roulement de la voiture. J’ouvris les yeux, lentement, en essayant de profiter de ce moment divin qu'est le réveil. Par la petite fenêtre au-dessus de ma tête, je pus admirer le ciel pour la première fois de la journée : le temps paraissait splendide et, à en juger par la douceur des nuages qui flottaient en dessous du ciel, il devait être 7 ou 8 heures. Comment en être sur ? Après avoir longtemps profité de cet instant de silence, je fermais les yeux à nouveau tout en prenant garde de ne pas me rendormir. Que s'était-il passé hier ? Et les jours qui précédèrent cette journée ?
Voilà. Tout avait commencé il y un an, peut-être plus, ou même moins. J'ai fait une chose, à vrai dire je ne sais pas s'il me faut regretter de l'avoir faite. Un couple équipé d'une étrange manière, avait débarqué dans notre petit village de Montalvo afin de demander un guide dans leur visite des montagnes alentours. Je ne vais pas m'attarder, mais à ce moment, j'éprouvais de la honte pour ces occidentaux : avec leurs bâtons métalliques et tout leur matériel de protection, s'attendant toujours au pire... Et après leur départ, je ne pouvais les oublier, et ma pitié à leur égard s'était muée en fascination. Je nourrissais des fantasmes sur leur société, et c'est je crois ce qui m'a poussé à partir. Ou plutôt à fuir : j'ai abandonné ma famille, ne leur laissant qu'un petit mot en guise de garantie fragile de mon retour. En réalité, je ne pensais pas revenir à ce moment-là. Des mois de voyages difficiles m'avaient conduit aux portes de l'empire que les occidentaux appellent "Etats-Unis". J'ai
passé, il me semble, deux mois dans un refuge d'immigrés à San Diego, en Californie, et il faut le dire, j'étais très heureux, découvrant une nouvelle culture, aux abords très séduisants. Mais en réalité, elle ne voulait pas de moi : des hommes trop sérieux étaient venus me chercher, moi et d'autres "migrants" (c'était à ce titre qu'on nous considérait) qui venaient d'Argentine. Ils nous ont pris le peu de biens que nous avions gagnés au cours de notre séjour, et de force, nous ont placés dans des voitures. J'allais refaire le chemin inverse, et pourtant, cela ne me choquait pas : sonné par la vitesse des évènements, j'avais perdu l'envie de m'exprimer.
Voilà. J'étais allongé dans le coffre d'une vielle Jeep, enfermé dans une cage. D'autres migrants avaient fait une partie du voyage en ma compagnie, mais ils étaient partis depuis deux jours déjà, et à ce moment, j'étais seul. Si ce n'est Tom, le chauffeur. Il parlait avec un espagnol hésitant, mais je m'entendais très bien avec lui.
C'était un homme très généreux : Il me permettait à chaque halte, de sortir me dégourdir les jambes, et il m'offrait part égale de ses repas, alors que pourtant il avait ordre de me maintenir en permanence dans le coffre. Il inspirait la confiance. Doucement, je relevais mon buste et regardait vers l'avant du véhicule.
- Où sommes-nous ?
- Nous sommes presque arrivés. Regarde !
Soudainement ravivé par ces quelques mots, je portais mon regard vers les montagnes alentours. Et pour la première fois depuis des mois, je repris espoir. Face à moi s'étalait un paysage d'une beauté peu commune. Le chemin longeait une fine rivière, bordée de fleurs colorées, et serpentait en contrebas des montagnes. C'est toujours quelque chose d'impressionnant que d'être dominé par ces géantes, taillées depuis leur sommet par des rainures profondes, et parsemées de petits amas verts. Oui, je reconnaissais ces couleurs et ces formes qui défilaient autour de moi. C'était splendide. Mon voyage était sur le point de s'achever. La Jeep se stoppa brutalement, et Tom vint ouvrir le coffre. La petite route s'arrêtait quelques mètres plus loin, laissant place à un sentier découvert plongeant en contrebas. Je rejoignis mon chauffeur, déjà au bord de la pente. Au fond de la vallée se trouvaient quelques petites maisons au toit rond, exposées au soleil qui était presque à son zénith. Mon esprit était empli de doutes. J’étais heureux, mais quelle serait la réaction de ma famille en me voyant revenir ainsi ? La remarque de Tom me tira de ma réflexion.
- C’est très beau chez toi. Tu as de la chance !
Et il avait bien raison. Quoi de mieux que de vivre ainsi, dans un cadre aussi magnifique ? Mon voyage m’aura sans doute aidé à le comprendre. Je vais retrouver ce qu’il y a de plus cher au monde, et qui vaut bien plus qu’une soi-disant vie de confort.
- Merci pour tout, Tom.
Je me retournais alors et me mis à dévaler la pente. Ma vie allait enfin reprendre.[/SPR]
Fourmulaire de notation :
[noparse]Création 1
Note : x/20
Commentaire :
Création 2
Note : x/20
Commentaire :
Création 3
Note : x/20
Commentaire :[/noparse]