DeletedUser
Guest
Comme dirait un sage rien ne sert de courir... (Ou de presser les gens en l'occurence T_T) Enfin bon voilà tout de même la notation de ce concours !
Un concours qui a eu peu de succès :/ En effet seulement trois personnes m'ont rendu un texte... C'est vraiment peu :-( J'espère que les prochains concours auront plus de succès. Ce n'est pas le fait que vous soyez débutants qui doit vous freiner, nous sommes tous la pour apprendre et partager notre passion de l'écriture.
Félicitons tout de même nos trois valeureux participants (qui auront d'ores et déjà le droit à de belles médailles en citrouille :-D) avec de nombreux votes !
Hop hop hop un petit rappel du thème de notre battle :
Le code de Notation :
Bien passons aux textes o/
Une année de plus s’en vient, la nuit d’Halloween approche à grands pas ! L’on n’a pas cessé de voir affluer les amateurs d’un genre de sport extrême ces derniers jours et d’autres vont encore arriver ! Alors que la plupart des habitants de ce petit village qu’est Altoya sont, quant à eux, partis dans les villages alentours pour y passer une fête de la Toussaint plus conventionnelle. Mais quelle est donc la particularité du lieu ? Et bien c’est simple ! Chasseurs, sportifs de l’extrême, et amateurs de sensations fortes, également un détachement militaire et des forces de l’ordre en surnombre pour l’occasion, vont passer une nuit de l’effroi qui n’a nulle part ailleurs jamais si bien porté ce nom !
Le crépuscule n’augure rien de bon. La tension est perceptible, les souffles sont courts. Heureusement que le cimetière n’est guère plus grand, d’ailleurs, ça fait belle lurette que l’on n’enterre plus personne, ici, l’incinération est obligatoire. C’est à se demander pourquoi d’ailleurs le cimetière n’a pas encore été vidé, sans doute la faute à l’association en place et au jeu qui en découle chaque année lors de cette nuit horrifiante. Enfin, c’est aussi ce qui crée un tourisme tout particulier, mais ô combien adoré de ses fidèles et loyaux revenants, si le mot n’est pas mal choisi !
Tout le monde a le regard rivé sur le soleil qui ne va pas tarder à disparaître derrière le flanc de la montagne, et qui inaugurera les hostilités. Chaque homme ou femme qui cherche en ce jour des frissons est équipé de manière similaire : une arbalète, de nombreux carreaux d’argent, une lame courte du même alliage, et, une boîte d’allumettes. A chacun de se trouver un bout de bois avec lequel se faire une torche s’il le juge utile – généralement, les nouveaux participants préfèrent cette tactique sous les regards moqueurs de leurs ainés dans cette compétition. Car oui, il s’agît bien d’une compétition ! Qui, cette nuit d’Halloween, abattra le plus de fantômes, esprits et autres revenants tout aussi morbides ? Telle est la question ! Les têtes brûlées, pour leur part, se contenteront de leur arbalète, profitant des lueurs offertes par les torches des peureux, leur lame serrée entre leurs dents pour les plus barbares, ou simplement à portée très très proche de leur main pas utilisée sauf lorsqu’ils visent une cible.
Fait important, les militaires et forces de l’ordre portent eux aussi le même attirail, d’ailleurs, c’est bien connu, une balle n’effrayera jamais un fantôme, un taser non plus ! Quoi qu’il en soit, la pénombre se fait de plus en plus oppressante, alors que notre milice de courageux – ou d’abrutis, c’est selon – s’approche lentement, sur ses gardes, du cimetière…
Les chances sont équitables, un fantôme touché sera mis hors-jeu jusqu’à l’année prochaine, tandis qu’un mortel qui se ferait transpercer de cette Ombre Mortelle, et bien sera lui aussi mis sur la touche, mais plus définitivement !
Une première silhouette se démarque entre les arbres bordant le chemin sinueux menant au lieu de chasse, les jeunets de cette chasse si particulière ont sitôt fait de la lacérer de leurs traits mortels… sous les grognements des vétérans qui connaissent l’épreuve si bien qu’ils ont déjà leur lame au poing, l’arbalète étant pour certain simplement délaissée, pour d’autre, serrée d’une main ferme, pressentant ce qui ne va plus tarder à arriver. Alors que les novices n’ont pas encore eu le temps d’armer à nouveau leur arbalète, déjà une marrée spectrale leur déferle dessus, profitant de cet avantage qui leur a si généreusement été offert.
Quelques carreaux s’envolent, abattant tous plusieurs cibles, mais leur nombre est bien trop important ! Il ne reste plus qu’à se protéger avec des torches, et prier pour que la lame les transperce avant qu’eux ne le fassent. Une marrée de contours peu nets, d’une sorte de fumée grisée ou bleutée, qui déferle dans une sorte de bruissement strident insupportable, à vous en donner des frissons inimaginables, et en face, une sorte de milice en infériorité numérique qui brandit lames et torches, dans l’espoir fou de s’en sortir…
Quelle sera l’issue de cette chasse qui cette année n’aura duré que quelques longues minutes…
Impossible de le prévoir, mais l’avantage semble être donné aux revenants, clairement. D’ailleurs, comment se fait-il que dans ce petit village d’Altoya, les morts reviennent un jour par an à cette sorte de non-vie toute particulière ? Et bien les chercheurs, malgré tous leurs efforts, sont absolument incapables de le dire. Un phénomène magique peut-être, mais ce serait bien sa seule manifestation sur Terre, donc peu probable. Un excès de radioactivité dans le secteur ? Ca a été suggéré, recherché, via des puits forés à des profondeurs inimaginables, mais non, rien de tel n’a pu être jusqu’alors détecté… Une sorte d’artefact alors ? Nul ne le sait vraiment. Peut-être simplement la structure géothermique du sol ? Au final, peu importe ! La chasse à lieu chaque année, et jusqu’à présent, toujours les simples mortels ont vaincu, s’offrant ainsi une année de vie de plus. Imaginez un seul instant que s’ils n’étaient pas renvoyés dans les tréfonds du cimetière, ils pourraient prendre nuit après nuit le contrôle de village, puis de la région, et finalement du monde entier ? Ce serait une catastrophe !
De claquements suivis de bruits stridents, déchirant l’air à la vitesse de l’éclair, puis faisant naître d’autres cris d’horreurs donnèrent une chance à la petite milice regroupée en espèce de tortue défensive. En effet, quelques plus stupides – ou plus malins présentement – eurent l’idée de ne pas suivre l’attroupement mais de chasser en bordure, s’aidant de la présence des arbres pour être moins visibles, de la pénombre pour jouer de la furtivité, de leurs bottes à semelles souples pour ne faire qu’un minimum de bruit, et ce fût un pari gagnant ! Une nouvelle volée de carreaux fendit l’air, transperçant à nouveau les fantômes par dizaines, tant ils étaient massés ! L’espoir revécut soudainement, et la posture défensive est rapidement délaissée pour une charge dans une cacophonie d’une telle barbarie qu’il m’est difficile de vous la narrer plus en détails ! Lames brandies, les vétérans ont oublié toute peur, toute logique, tout raisonnement, et fondent sur les silhouettes spectrales, portants leurs coups de manière à protéger leur voisin direct, alors qu’au-dessus d’eux d’autres traits d’envolent, pourfendant à leur tour des esprits un peu plus lointains.
La marée mort-vivante se troue à vue d’œil, ne faisant presque aucune victime tant le combat a été retourné soudainement, la chasse se poursuivra toute la nuit durant, mais il ne fait désormais plus le moindre doute qu’une fois de plus, l’humanité, si mortelle soit-elle, l’emportera, et que s’en suivra une beuverie durant des jours, provoquant moult bagarres et rires, puis finalement, comme chaque année, le trophée sera distribué hasardeusement, puisque personne ne sait vraiment qui a occis combien de fantômes ![/SPR]
- Grand-papa ! plus vite ! plus vite ! On ne trouvera jamais de fantômes en restant sur place !
- Grand-papa se fait un peu vieux, dis-je en m'appuyant sur ma canne, pour me reposer un peu. Faisons une pause, proposai-je.
Mes petits monstres, mes petits enfants, étaient visiblement mécontents. Ils regardaient un peu alentour mais surtout la maison encore visible. Bah, après tout, ce n'était halloween qu'une seule fois par année :
- Bon, on y va dans cette forêt ? m'exclamai-je pour leur redonner le sourire.
- Ouais !
- Si on trouve des grenouilles, on prend un pétard on leur rentre dedans et on les fait exploser ! (Thomas, 13 ans)
- Tu vas penser à autre chose en voyant les fantômes.. grand-papa, j'ai peur. (Sarah, 7 ans)
- Mais on est même pas encore rendu ! Peureuse ! s'exclama le troisième en tremblant et en tenant la manche de mon manteau (Éric, 10 ans)
- Les enfants, on se calme, sinon on ne va pas dans la forêt.
- Trop tard ! On est rendu ! rigola Thomas, en s'élançant dans le forêt
Lampes de poche allumés, les enfants cherchaient partout. Bruyants et dérangeants comme nous étions avec nos lumières, nous n'aurions même pas croiser un animal, alors je leur proposai de faire moins de bruits. En fait, c'était surtout pour qu'ils se calment, mais ça fonctionna. C'est Thomas, le courageux, qui proposa d'éteindre les lampes de poche.
- Grand-papa.. commença Sarah
- Chut ! exigea Thomas
- On vois rien..
- Chut !
*crak* (On a pillé sur une branche)
- Aaaaahhh !
*Badaboom* (Éric est tombé par terre)
Sarah s'aggrippa à moi en pleurant, tout comme Éric qui était au sol. Thomas alluma la lampe de poche en cherchant le fantôme, mais on le voyait bien : lui aussi était paniqué.
- Ce n'est rien, ce n'est rien. Éric est seulement tombé par terre. Calmez-vous.
- Quelque chose m'a fait un croche-pied ! hurla Éric. Il y a un fantôme qui m'a fait un croche-pied !
- Mais non.. dis-je pour tenter de rassurer Éric
- Mais si ! on ne tombe pas sans raison ! continua Sarah en état de panique
- Les enfants, dis-je, sérieux. Nous marchions dans le noir, il est normal que l'on puisse tomber. et regardez un peu les chemins, il y a des racines, le sol n'est pas droit. Comment vouliez-vous ne pas tomber ? Maintenant, soit on rentre, soit on garde les lampes de poche allumés.
- Tu es sur qu'il n'y a pas de fantôme ? demanda Sarah, inquiète.
- Bien sur, terminai-je
Aahhh les enfants.. Ça cherche l'excitation, ça s'invente une découverte et ça pleure parce qu'ils ont trouvé. Une chance que les parents sont là pour les guider et passer outre leur naïveté. Naîveté ou stupidité, ça dépend comment on vois la chose.
Nous marchions dans la forêt, Sarah qui se tenait très fort à moi à ma droite, et Éric qui me serrait aussi depuis la gauche. Il m'était déjà laborieux d'avancer normalement, là c'était vraiment immonde. Je devais vraiment les aimer mes petits monstres. Thomas, lui, marchait à l'avant, plus près de nous qu'avant d'avoir éteins les lampes de poche et éclairait maintenant un peu partout.
Dans mes réflexions, je pensais à des scènes du passé avec mes petits enfants. Une fois, j'avais rencontré une femme au supermarché. << Oh ! comme ils sont beaux vos enfants !>> << Oh, merci, mais tout les enfants sont beaux>> << Non, regardez les miens...>>. Maintenant, je ne voyait mes petits enfants que trop rarement...
Puis tout à coup, on entendis un bruit dans les feuillages à côté. Les enfants se raidirent et Thomas éclaira le buisson :
C'est seulement un animal.. dis-je pour rassurer les enfants
Mais à ce moment là, un vent froid se leva et la bourrasque emporta un papier qui passa devant nos yeux. <<Aaaaahhh !>>. Cette fois, c'était la panique. Sarah et Éric se mirent à courir vers l'entrée de la forêt le plus vite qu'ils le pouvaient. Thomas, lui, s'était d'abord figé, puis avait éclairer le papier pour se rassurer et avait remarquer qu'il n'y avait pas de danger. Mais il restait encore le bruit de tantot. En regardant son frère et sa soeur s'enfuir, il les rejoignit en courant de plus en plus vite, regardant régulièrement derrière lui.
Je tentai de les rattraper. J'avancais aussi rapidement que possible. J'étais à bout de souffle. J'avais beau me dépêcher le plus que je pouvais, ils étaient plus rapides que moi. Mes jambes et mon dos me faisaient souffrir. La scène était de plus en plus lointaine. La panique m'envahi encore. Non, pas déjà..
Je les vis arriver dans les bras de leur père, de mon fils, qui les rassura du mieux qu'il le pouvait :
- Mais où diable étiez-vous passés ?!
- Nous étions parti chercher les fantômes avec grand-papa.
- Vous savez très bien que votre grand-père est mort il y a 2 ans.
C'était déjà l'heure de partir pour moi.. L'halloween touche à sa fin.. mais je reviendrai vous voir l'an prochain, mes petits enfants adorés.[/SPR]
Je ris. J’éclate et propulse de l’air alentour. Je bondis ! Saute d’un meuble à l’autre comme si le sol était maudit. Suspendu à une colonne de bois, je mets ma main droite en visière sur mon front. Je contemple mon royaume. Vigie de mon bateau fantôme, que dis-je, de cette épave croulante, mon regard perce l’horizon – fichtre non ! un mur, deux murs, je suis entouré de remparts de plâtres recouverts de papier peint moisi.
J’avale les marches d’une traite. Où es-tu ? Petit, petit… Ici ? J’ouvre une porte. Dans cette pièce, réunis autour d’une table d’abondance, festoient les morts. Que peuvent-ils bien manger ? Hey, je m’en fiche ! Mais n’était-ce pas un placard ? Comment peut-on mettre autant de monde dans un placard ? Baste, ais- je mon temps à perdre avec ça ? Mince, il est vrai, je l’ai déjà perdu !
Ah ah ! Le tapis fleuri fané me fait penser à une forêt couverte d’humus en décomposition. Jusqu’à ces planches branlantes, grinçantes. Je glisse dans les dalles fendues de la cuisine. Je saisis une miche de pain, l’émiette sur mon chemin. Hé hé, vais-je pouvoir l’appâter ? De quoi se nourri l’amour ?
Je rase les murs. Quel genre de piège dois-je monter pour l’attraper ? N’est-il pas lui-même un piège ? Où es-tu donc, mon petit ectoplasme de rouge coloré ? Quoi, qu’est ce qui bourdonne ? Serait-ce mon cœur qui battouille ? Serais tu en moi, spectre amoureux ? Je déchire promptement ma chemise et en éparpille les lambeaux. Je tape ma poitrine mais vain ! il n’y a rien, quel dépit.
Ah ah, si tu crois pouvoir m’échapper. Ainsi tu veux jouer à cache-cache ? Jouons plutôt à chat perché ! Je grimpe sur une commode et je cherche, je cherche un sens à la vie. Mais y en a-t-il seulement un ? Il y a-t-il un sens à l’écume des vagues se brisant sur les rochers, inlassablement ?
Soudain une ombre. Serait-ce Méphistophélès venant me proposer quelque pacte démoniaque – mon âme en échange de la clé qui ouvre toutes les portes ? Mais diable ! mon âme je l’ai déjà égarée, quelque part par là… Un souffle de vent et l’ombre vacille. Ce n’était que la turbulence d’une bougie. Je m’approche d’elle, l’impudente ! je la souffle, elle l’a bien mérité. Je suis le seul à avoir le droit de projeter des illusions dans mon monde.
Un bruit ! Quel craquement sinistre, l’avez-vous entendu ? A glacer le sang. Dans cette baraque patraque, un rien peut devenir effrayant, hé, si vous n’êtes pas aussi fou que moi ! Ah ah ! Cela vient de ce couloir. Des rangées de portraits vides s’alignent. Leurs occupants en ont eu marre et ils se sont tirés dare dare, je les comprends parfaitement.
Je hurle. Je cris, vide mes poumons. L’un d’eux est encore habité, et il bouge pardi ! Mais non, fichtre quelle peur, ce n’est que mon reflet dans un miroir. Suis-je donc vraiment ainsi, me demandes je en me contemplant avec fascination ? Suis-je ce squelette aux côtes émaciées, la peau brunissant sur les os, et au cœur en citrouille ?
Je vous ai eu ! C’est seulement ma démence qui parle, je ne suis qu’un homme parmi d’autres. Je dois me remettre à sa recherche, alors je tombe, satané escalier ! Je roulibotte sur les marches les unes après les autres, me meurtris chaque membre. J’entends un bruit de tuile cassée. De l’or en fusion coule de ma plaie à la tête. De la lave qui craquelle le plancher de vieux bois. Je m’étends parmi des éclats de verre épars. Je me rends compte que c’est ma mémoire qui s’est ainsi fragmentée. Fébrile, je tente de ramasser un à un les débris cristallins. Mais trop tard ! Je ne me souviens déjà plus de ce qu’ils représentent.
Que fais je ici, dans cette maison lugubre ? Je suis seul et pourtant je sens cette présence qui me suit, me poursuit, mon dieu ! Je dévore les couloirs à un rythme effréné, mais en vain, je ne peux lui échapper, semble t-il. Comment voir l’invisible ? Le monde dehors est noir, il n’existe rien en delà de ces fenêtres, trous sur le vide. Je m’englue dans les toiles d’araignées. Une sorcière funeste m’aurait elle jeté un sort effroyable ?
Un rire hystérique me prend, je convulse, m’écroule par terre. Je suis seul, je ne m’en aperçois que maintenant. J’ai cherché en vain l’inexistant. C’est le spectre de la folie qui m’a étreint et ne m’a plus lâché. Je reste obnubilé par une pensée qui me ronge, me dévore de l’intérieur. Te trouverais-je un jour ? mon fantôme d’amour.[/SPR]
A vos votes !
Un concours qui a eu peu de succès :/ En effet seulement trois personnes m'ont rendu un texte... C'est vraiment peu :-( J'espère que les prochains concours auront plus de succès. Ce n'est pas le fait que vous soyez débutants qui doit vous freiner, nous sommes tous la pour apprendre et partager notre passion de l'écriture.
Félicitons tout de même nos trois valeureux participants (qui auront d'ores et déjà le droit à de belles médailles en citrouille :-D) avec de nombreux votes !
Hop hop hop un petit rappel du thème de notre battle :
Thème : Halloween
Participation : Ouvert à tous
Contraintes :
- Raconter une chasse aux fantômes
- 7 500 caractères maximum
Le code de Notation :
HTML:
[U][B]Création 1[/B][/U]
[B]Note[/B]:x/20
[B]Commentaire :[/B]
[U][B]Création 2[/B][/U]
[B]Note[/B]:x/20
[B]Commentaire :[/B]
[U][B]Création 3[/B][/U]
[B]Note[/B]:x/20
[B]Commentaire :[/B]
Bien passons aux textes o/
Création 1
[SPR]La nuit de l’effroi
Une année de plus s’en vient, la nuit d’Halloween approche à grands pas ! L’on n’a pas cessé de voir affluer les amateurs d’un genre de sport extrême ces derniers jours et d’autres vont encore arriver ! Alors que la plupart des habitants de ce petit village qu’est Altoya sont, quant à eux, partis dans les villages alentours pour y passer une fête de la Toussaint plus conventionnelle. Mais quelle est donc la particularité du lieu ? Et bien c’est simple ! Chasseurs, sportifs de l’extrême, et amateurs de sensations fortes, également un détachement militaire et des forces de l’ordre en surnombre pour l’occasion, vont passer une nuit de l’effroi qui n’a nulle part ailleurs jamais si bien porté ce nom !
Le crépuscule n’augure rien de bon. La tension est perceptible, les souffles sont courts. Heureusement que le cimetière n’est guère plus grand, d’ailleurs, ça fait belle lurette que l’on n’enterre plus personne, ici, l’incinération est obligatoire. C’est à se demander pourquoi d’ailleurs le cimetière n’a pas encore été vidé, sans doute la faute à l’association en place et au jeu qui en découle chaque année lors de cette nuit horrifiante. Enfin, c’est aussi ce qui crée un tourisme tout particulier, mais ô combien adoré de ses fidèles et loyaux revenants, si le mot n’est pas mal choisi !
Tout le monde a le regard rivé sur le soleil qui ne va pas tarder à disparaître derrière le flanc de la montagne, et qui inaugurera les hostilités. Chaque homme ou femme qui cherche en ce jour des frissons est équipé de manière similaire : une arbalète, de nombreux carreaux d’argent, une lame courte du même alliage, et, une boîte d’allumettes. A chacun de se trouver un bout de bois avec lequel se faire une torche s’il le juge utile – généralement, les nouveaux participants préfèrent cette tactique sous les regards moqueurs de leurs ainés dans cette compétition. Car oui, il s’agît bien d’une compétition ! Qui, cette nuit d’Halloween, abattra le plus de fantômes, esprits et autres revenants tout aussi morbides ? Telle est la question ! Les têtes brûlées, pour leur part, se contenteront de leur arbalète, profitant des lueurs offertes par les torches des peureux, leur lame serrée entre leurs dents pour les plus barbares, ou simplement à portée très très proche de leur main pas utilisée sauf lorsqu’ils visent une cible.
Fait important, les militaires et forces de l’ordre portent eux aussi le même attirail, d’ailleurs, c’est bien connu, une balle n’effrayera jamais un fantôme, un taser non plus ! Quoi qu’il en soit, la pénombre se fait de plus en plus oppressante, alors que notre milice de courageux – ou d’abrutis, c’est selon – s’approche lentement, sur ses gardes, du cimetière…
Les chances sont équitables, un fantôme touché sera mis hors-jeu jusqu’à l’année prochaine, tandis qu’un mortel qui se ferait transpercer de cette Ombre Mortelle, et bien sera lui aussi mis sur la touche, mais plus définitivement !
Une première silhouette se démarque entre les arbres bordant le chemin sinueux menant au lieu de chasse, les jeunets de cette chasse si particulière ont sitôt fait de la lacérer de leurs traits mortels… sous les grognements des vétérans qui connaissent l’épreuve si bien qu’ils ont déjà leur lame au poing, l’arbalète étant pour certain simplement délaissée, pour d’autre, serrée d’une main ferme, pressentant ce qui ne va plus tarder à arriver. Alors que les novices n’ont pas encore eu le temps d’armer à nouveau leur arbalète, déjà une marrée spectrale leur déferle dessus, profitant de cet avantage qui leur a si généreusement été offert.
Quelques carreaux s’envolent, abattant tous plusieurs cibles, mais leur nombre est bien trop important ! Il ne reste plus qu’à se protéger avec des torches, et prier pour que la lame les transperce avant qu’eux ne le fassent. Une marrée de contours peu nets, d’une sorte de fumée grisée ou bleutée, qui déferle dans une sorte de bruissement strident insupportable, à vous en donner des frissons inimaginables, et en face, une sorte de milice en infériorité numérique qui brandit lames et torches, dans l’espoir fou de s’en sortir…
Quelle sera l’issue de cette chasse qui cette année n’aura duré que quelques longues minutes…
Impossible de le prévoir, mais l’avantage semble être donné aux revenants, clairement. D’ailleurs, comment se fait-il que dans ce petit village d’Altoya, les morts reviennent un jour par an à cette sorte de non-vie toute particulière ? Et bien les chercheurs, malgré tous leurs efforts, sont absolument incapables de le dire. Un phénomène magique peut-être, mais ce serait bien sa seule manifestation sur Terre, donc peu probable. Un excès de radioactivité dans le secteur ? Ca a été suggéré, recherché, via des puits forés à des profondeurs inimaginables, mais non, rien de tel n’a pu être jusqu’alors détecté… Une sorte d’artefact alors ? Nul ne le sait vraiment. Peut-être simplement la structure géothermique du sol ? Au final, peu importe ! La chasse à lieu chaque année, et jusqu’à présent, toujours les simples mortels ont vaincu, s’offrant ainsi une année de vie de plus. Imaginez un seul instant que s’ils n’étaient pas renvoyés dans les tréfonds du cimetière, ils pourraient prendre nuit après nuit le contrôle de village, puis de la région, et finalement du monde entier ? Ce serait une catastrophe !
De claquements suivis de bruits stridents, déchirant l’air à la vitesse de l’éclair, puis faisant naître d’autres cris d’horreurs donnèrent une chance à la petite milice regroupée en espèce de tortue défensive. En effet, quelques plus stupides – ou plus malins présentement – eurent l’idée de ne pas suivre l’attroupement mais de chasser en bordure, s’aidant de la présence des arbres pour être moins visibles, de la pénombre pour jouer de la furtivité, de leurs bottes à semelles souples pour ne faire qu’un minimum de bruit, et ce fût un pari gagnant ! Une nouvelle volée de carreaux fendit l’air, transperçant à nouveau les fantômes par dizaines, tant ils étaient massés ! L’espoir revécut soudainement, et la posture défensive est rapidement délaissée pour une charge dans une cacophonie d’une telle barbarie qu’il m’est difficile de vous la narrer plus en détails ! Lames brandies, les vétérans ont oublié toute peur, toute logique, tout raisonnement, et fondent sur les silhouettes spectrales, portants leurs coups de manière à protéger leur voisin direct, alors qu’au-dessus d’eux d’autres traits d’envolent, pourfendant à leur tour des esprits un peu plus lointains.
La marée mort-vivante se troue à vue d’œil, ne faisant presque aucune victime tant le combat a été retourné soudainement, la chasse se poursuivra toute la nuit durant, mais il ne fait désormais plus le moindre doute qu’une fois de plus, l’humanité, si mortelle soit-elle, l’emportera, et que s’en suivra une beuverie durant des jours, provoquant moult bagarres et rires, puis finalement, comme chaque année, le trophée sera distribué hasardeusement, puisque personne ne sait vraiment qui a occis combien de fantômes ![/SPR]
Création 2
[SPR]J'avancais aussi rapidement que possible. J'étais à bout de souffle. J'avais beau me dépêcher le plus que je pouvais, ils étaient plus rapides que moi. Mes jambes et mon dos me faisaient souffrir. Ces petits monstres... :- Grand-papa ! plus vite ! plus vite ! On ne trouvera jamais de fantômes en restant sur place !
- Grand-papa se fait un peu vieux, dis-je en m'appuyant sur ma canne, pour me reposer un peu. Faisons une pause, proposai-je.
Mes petits monstres, mes petits enfants, étaient visiblement mécontents. Ils regardaient un peu alentour mais surtout la maison encore visible. Bah, après tout, ce n'était halloween qu'une seule fois par année :
- Bon, on y va dans cette forêt ? m'exclamai-je pour leur redonner le sourire.
- Ouais !
- Si on trouve des grenouilles, on prend un pétard on leur rentre dedans et on les fait exploser ! (Thomas, 13 ans)
- Tu vas penser à autre chose en voyant les fantômes.. grand-papa, j'ai peur. (Sarah, 7 ans)
- Mais on est même pas encore rendu ! Peureuse ! s'exclama le troisième en tremblant et en tenant la manche de mon manteau (Éric, 10 ans)
- Les enfants, on se calme, sinon on ne va pas dans la forêt.
- Trop tard ! On est rendu ! rigola Thomas, en s'élançant dans le forêt
Lampes de poche allumés, les enfants cherchaient partout. Bruyants et dérangeants comme nous étions avec nos lumières, nous n'aurions même pas croiser un animal, alors je leur proposai de faire moins de bruits. En fait, c'était surtout pour qu'ils se calment, mais ça fonctionna. C'est Thomas, le courageux, qui proposa d'éteindre les lampes de poche.
- Grand-papa.. commença Sarah
- Chut ! exigea Thomas
- On vois rien..
- Chut !
*crak* (On a pillé sur une branche)
- Aaaaahhh !
*Badaboom* (Éric est tombé par terre)
Sarah s'aggrippa à moi en pleurant, tout comme Éric qui était au sol. Thomas alluma la lampe de poche en cherchant le fantôme, mais on le voyait bien : lui aussi était paniqué.
- Ce n'est rien, ce n'est rien. Éric est seulement tombé par terre. Calmez-vous.
- Quelque chose m'a fait un croche-pied ! hurla Éric. Il y a un fantôme qui m'a fait un croche-pied !
- Mais non.. dis-je pour tenter de rassurer Éric
- Mais si ! on ne tombe pas sans raison ! continua Sarah en état de panique
- Les enfants, dis-je, sérieux. Nous marchions dans le noir, il est normal que l'on puisse tomber. et regardez un peu les chemins, il y a des racines, le sol n'est pas droit. Comment vouliez-vous ne pas tomber ? Maintenant, soit on rentre, soit on garde les lampes de poche allumés.
- Tu es sur qu'il n'y a pas de fantôme ? demanda Sarah, inquiète.
- Bien sur, terminai-je
Aahhh les enfants.. Ça cherche l'excitation, ça s'invente une découverte et ça pleure parce qu'ils ont trouvé. Une chance que les parents sont là pour les guider et passer outre leur naïveté. Naîveté ou stupidité, ça dépend comment on vois la chose.
Nous marchions dans la forêt, Sarah qui se tenait très fort à moi à ma droite, et Éric qui me serrait aussi depuis la gauche. Il m'était déjà laborieux d'avancer normalement, là c'était vraiment immonde. Je devais vraiment les aimer mes petits monstres. Thomas, lui, marchait à l'avant, plus près de nous qu'avant d'avoir éteins les lampes de poche et éclairait maintenant un peu partout.
Dans mes réflexions, je pensais à des scènes du passé avec mes petits enfants. Une fois, j'avais rencontré une femme au supermarché. << Oh ! comme ils sont beaux vos enfants !>> << Oh, merci, mais tout les enfants sont beaux>> << Non, regardez les miens...>>. Maintenant, je ne voyait mes petits enfants que trop rarement...
Puis tout à coup, on entendis un bruit dans les feuillages à côté. Les enfants se raidirent et Thomas éclaira le buisson :
C'est seulement un animal.. dis-je pour rassurer les enfants
Mais à ce moment là, un vent froid se leva et la bourrasque emporta un papier qui passa devant nos yeux. <<Aaaaahhh !>>. Cette fois, c'était la panique. Sarah et Éric se mirent à courir vers l'entrée de la forêt le plus vite qu'ils le pouvaient. Thomas, lui, s'était d'abord figé, puis avait éclairer le papier pour se rassurer et avait remarquer qu'il n'y avait pas de danger. Mais il restait encore le bruit de tantot. En regardant son frère et sa soeur s'enfuir, il les rejoignit en courant de plus en plus vite, regardant régulièrement derrière lui.
Je tentai de les rattraper. J'avancais aussi rapidement que possible. J'étais à bout de souffle. J'avais beau me dépêcher le plus que je pouvais, ils étaient plus rapides que moi. Mes jambes et mon dos me faisaient souffrir. La scène était de plus en plus lointaine. La panique m'envahi encore. Non, pas déjà..
Je les vis arriver dans les bras de leur père, de mon fils, qui les rassura du mieux qu'il le pouvait :
- Mais où diable étiez-vous passés ?!
- Nous étions parti chercher les fantômes avec grand-papa.
- Vous savez très bien que votre grand-père est mort il y a 2 ans.
C'était déjà l'heure de partir pour moi.. L'halloween touche à sa fin.. mais je reviendrai vous voir l'an prochain, mes petits enfants adorés.[/SPR]
Création 3
[SPR]Foudroyant ! Ça commence avec une explosion. Et tout d’un coup, comme une vague submerge dans mon corps l’émotion. Ah ! Je ne peux y résister – et pourquoi irais-je à l’encontre de cette volonté sublime ? Je cède !Je ris. J’éclate et propulse de l’air alentour. Je bondis ! Saute d’un meuble à l’autre comme si le sol était maudit. Suspendu à une colonne de bois, je mets ma main droite en visière sur mon front. Je contemple mon royaume. Vigie de mon bateau fantôme, que dis-je, de cette épave croulante, mon regard perce l’horizon – fichtre non ! un mur, deux murs, je suis entouré de remparts de plâtres recouverts de papier peint moisi.
J’avale les marches d’une traite. Où es-tu ? Petit, petit… Ici ? J’ouvre une porte. Dans cette pièce, réunis autour d’une table d’abondance, festoient les morts. Que peuvent-ils bien manger ? Hey, je m’en fiche ! Mais n’était-ce pas un placard ? Comment peut-on mettre autant de monde dans un placard ? Baste, ais- je mon temps à perdre avec ça ? Mince, il est vrai, je l’ai déjà perdu !
Ah ah ! Le tapis fleuri fané me fait penser à une forêt couverte d’humus en décomposition. Jusqu’à ces planches branlantes, grinçantes. Je glisse dans les dalles fendues de la cuisine. Je saisis une miche de pain, l’émiette sur mon chemin. Hé hé, vais-je pouvoir l’appâter ? De quoi se nourri l’amour ?
Je rase les murs. Quel genre de piège dois-je monter pour l’attraper ? N’est-il pas lui-même un piège ? Où es-tu donc, mon petit ectoplasme de rouge coloré ? Quoi, qu’est ce qui bourdonne ? Serait-ce mon cœur qui battouille ? Serais tu en moi, spectre amoureux ? Je déchire promptement ma chemise et en éparpille les lambeaux. Je tape ma poitrine mais vain ! il n’y a rien, quel dépit.
Ah ah, si tu crois pouvoir m’échapper. Ainsi tu veux jouer à cache-cache ? Jouons plutôt à chat perché ! Je grimpe sur une commode et je cherche, je cherche un sens à la vie. Mais y en a-t-il seulement un ? Il y a-t-il un sens à l’écume des vagues se brisant sur les rochers, inlassablement ?
Soudain une ombre. Serait-ce Méphistophélès venant me proposer quelque pacte démoniaque – mon âme en échange de la clé qui ouvre toutes les portes ? Mais diable ! mon âme je l’ai déjà égarée, quelque part par là… Un souffle de vent et l’ombre vacille. Ce n’était que la turbulence d’une bougie. Je m’approche d’elle, l’impudente ! je la souffle, elle l’a bien mérité. Je suis le seul à avoir le droit de projeter des illusions dans mon monde.
Un bruit ! Quel craquement sinistre, l’avez-vous entendu ? A glacer le sang. Dans cette baraque patraque, un rien peut devenir effrayant, hé, si vous n’êtes pas aussi fou que moi ! Ah ah ! Cela vient de ce couloir. Des rangées de portraits vides s’alignent. Leurs occupants en ont eu marre et ils se sont tirés dare dare, je les comprends parfaitement.
Je hurle. Je cris, vide mes poumons. L’un d’eux est encore habité, et il bouge pardi ! Mais non, fichtre quelle peur, ce n’est que mon reflet dans un miroir. Suis-je donc vraiment ainsi, me demandes je en me contemplant avec fascination ? Suis-je ce squelette aux côtes émaciées, la peau brunissant sur les os, et au cœur en citrouille ?
Je vous ai eu ! C’est seulement ma démence qui parle, je ne suis qu’un homme parmi d’autres. Je dois me remettre à sa recherche, alors je tombe, satané escalier ! Je roulibotte sur les marches les unes après les autres, me meurtris chaque membre. J’entends un bruit de tuile cassée. De l’or en fusion coule de ma plaie à la tête. De la lave qui craquelle le plancher de vieux bois. Je m’étends parmi des éclats de verre épars. Je me rends compte que c’est ma mémoire qui s’est ainsi fragmentée. Fébrile, je tente de ramasser un à un les débris cristallins. Mais trop tard ! Je ne me souviens déjà plus de ce qu’ils représentent.
Que fais je ici, dans cette maison lugubre ? Je suis seul et pourtant je sens cette présence qui me suit, me poursuit, mon dieu ! Je dévore les couloirs à un rythme effréné, mais en vain, je ne peux lui échapper, semble t-il. Comment voir l’invisible ? Le monde dehors est noir, il n’existe rien en delà de ces fenêtres, trous sur le vide. Je m’englue dans les toiles d’araignées. Une sorcière funeste m’aurait elle jeté un sort effroyable ?
Un rire hystérique me prend, je convulse, m’écroule par terre. Je suis seul, je ne m’en aperçois que maintenant. J’ai cherché en vain l’inexistant. C’est le spectre de la folie qui m’a étreint et ne m’a plus lâché. Je reste obnubilé par une pensée qui me ronge, me dévore de l’intérieur. Te trouverais-je un jour ? mon fantôme d’amour.[/SPR]
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