[Participation concours Octobre]Matthias 25

Bien le bonjour :)
Voilà ma participation pour le concours d'octobre.

PHP:
[B]Prologue[/B]
10h30. Pas de réveil, pas de téléphone. Pas de clients. Les vacances ! Oui, ça y est, je suis en vacances ! Pendant une semaine je vais pouvoir traînasser au lit, faire ce que je veux, quand je veux, sortir le soir, et même oublier le boulot ! Plus d'affaires, de cadavres en décomposition, de vols avec effraction, d'agressions, d'enquêtes fastidieuses et de dénouements interminables. Non, cette semaine, je ne suis plus détective. Je suis [B]en vacances[/B] ! Je me lève tranquillement, et me prépare mes biscottes beurrées tout en sirotant un jus de groseilles. Quand soudain, quelqu'un sonne à la porte. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que c'est la fin des vacances...

[B]Chapitre 1 : Lundi[/B]
Je vais ouvrir, la peur au ventre. Et ce que je redoutais arrive : j'ai en face de moi la seule personne qui a le pouvoir de me sortir de mes vacances. Et quelque chose me dit que, vu sa tête, il n'est pas venu chez moi pour boire un coup. Zeus lui-même. Même si je l'ai déjà vu de loin lorsque je menais une enquête au mont Olympe, c'est la première fois qu'il s'adresse à moi personnellement. Sa voix est étrangement rocailleuse, si bien qu'on le dirait enroué. 
-J'ai une affaire pour toi, me dit-il. 
Il me touche le bras, et tout disparaît.

Nous réapparaissons dans la cour intérieure de l'Olympe. Ah, l'Olympe...si vous l'avez pas vu avant de mourir, c'est simple : votre vie est ratée ! C'est un endroit immense, de deux fois la taille d'Athènes, avec de l'or partout, des centaines de temple magnifiques, des copies conformes des plus grands monuments grecs, et même une de la statue chryséléphantine de Zeus ! Mais je ne suis malheureusement pas venu pour faire du tourisme. Zeus m'entraîne rapidement vers le Parthénon, et nous pénétrons dans le monument, à travers les immenses colonnes. Je commence à remarquer certaines choses : l'endroit, d'habitude assez fréquenté, paraît là...déserté. Bizarre pour le palais des dieux ! Nous passons à travers un voile opaque, et c'est là que j'ai ma première vision du cadavre.
Je le reconnais aussitôt.
-Poséidon, je murmure.
-Oui, en effet, acquièsce le dieu des dieux. Mon frère a été retrouvé ainsi ce matin. C'est un meurtre.
-Euh...comment savez-vous qu'il s'agit d'un meurtre ?
-Tout simplement car Poséidon n'est pas le premier. Mon autre frère, Hadès, a lui aussi été assassiné avant-hier. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai fait appel à toi, et pas à un enquêteur d'origine divine. Dans notre milieu, la corruption règne. Tout les dieux sont suspects. Je suis le dernier survivant des trois Grands Dieux, alors je suis sans doute le prochain sur la liste. Donc dépêche-toi de découvrir le meurtrier. Au travail.
-Une minute ! Nous n'avons pas parlé de mes honoraires...
-Tu verras bien quand le coupable sera derrière les barreaux ! Voire mort si possible, aucun problème avec ça.
-Mais...
-Pas de mais. Au travail.
Je le vois qui pose un bras sur son éclair, qu'il a la ceinture. Brrrrr, pas commode le monsieur ! Enfin bref, je m'approche lentenment du corps inerte de Poséidon, avant de penser brusquement à quelque chose. Je me retourne vers Zeus.
-Je croyais que les dieux étaient immortels ?
-Je le pensais aussi, répond le roi des dieux. Vois par toi-même...
En effet, si il est possible qu'un dieu soit mort, celui-ci l'est visiblement. Je ne vois aucune trace d'Ichor, le sang des dieux, mais il a quand même une grosse entaille sur le dos. Je veux voir sa tête, alors je le retourne. Et c'est là que Zeus, qui s'est approché de moi, a un mouvement de recul.
-Mais qu'est-ce que c'est que ça ? demande-t-il.
Le "ça", comme il dit, c'est...un cauchemar. Deux lettres, tracées en lettres d'ichor sur la poitrine de Poséidon. K et Ω.
-Mais qu'est-ce que c'est que ça ? je demande à Zeus.
-Ca, repond-il d'une voix blanche, c'est la marque de Cronos. Kappa, son initiale. Et Oméga...la fin.
-La fin de quoi ?
-La fin de l'Olympe. La fin des dieux. La fin du monde. Il faut absolument retrouver Cronos, le plus vite possible ! hurle Zeus. Toi, m'ordonne-t-il, cherche des indices ! Pendant ce temps je vais voir au Tartare comment Cronos a fait pour sortir de sa prison.
Comme un idiot, je m'exécute.

[B]Chapitre 2 : Mercredi[/B]
Voilà bientôt 48 heures que je n'ai pas dormi : énormes, les vacances ! J'ai passé tout l'après-midi du lundi sur la scène de crime, à rechercher des indices inexistants. Et le pire, c'est qu'Athéna, furieuse que son temple favori ait été fermé, m'a harcelé pendant toute l'après-midi pour que j'évacue "rapidement et proprement [I]son[/I] temple" ! Pour travailler sereinement, il y a mieux...Puis, après une bonne dizaine d'heures à faire chou-blanc, j'ai abandonné, et attendu que Zeus revienne de son escapade, pour avoir une bonne discussion avec lui. Malheureusement pour moi, il est revenu vers deux heures du matin. Ni une ni deux j'ai pris mon courage à deux mains, et je suis allé l'affronter.
-Alors ? Comment Cronos est-il parti ?
Zeus paraissait songeur.
-Justement, il n'est pas parti ! Quand je suis arrivé au Tartare, il dormait tranquillement, et a fait semblant d'être surpris de me voir ! Pourtant, je sais que c'est lui !
-Et...je ne peux pas aller le voir, moi ?
-Non, refusa-t-il catégoriquement. Trop dangereux.
-Bon, d'accord...Mais, dis-je en passant à l'attaque, vous n'avez pas trouvé d'indices près du corps d'Hadès ?
Mon interlocuteur eût l'air encore plus troublé.
-Si...un cheveu. Long. Blanc.
Je compris aussitôt la raison de son trouble.
-Comme les vôtres...quelqu'un chercherait à vous faire porter le chapeau ? Mais c'est ridicule ! Pourquoi assassineriez-vous vos frères ?
-Je suis parfaitement d'accord...D'autant que Cronos a lui les cheveux noirs.
-Ce cheveu...je pourrais le récupérer ?
-Les dieux n'ont pas d'ADN. Tu ne pourras rien en obtenir.
-On peut toujours essayer...
-Bon, d'accord, je te le fais ramener.
Et voilà comment j'ai également passé toute la journée du mardi à analyser un cheveu blanc, qui ne m'a finalement rien apporté. Je piétine ! Ce matin, j'ai décidé d'obliger Zeus à me faire rencontrer Cronos. Et il a accepté, à contrecoeur. Je suis donc dans une trirème céleste, depuis une bonne heure, à réfléchir à qui pourrait en vouloir aux frères de Zeus. Et surtout qui serait assez malin et aurait assez de pouvoir pour tenter de faire porter le chapeau au dieu des dieux lui-même. Et à part Cronos, je ne vois franchement pas... J'en suis là dans mes réflexions, quand soudain le bateau tangue violemment. Je suis subitement projeté contre le siège opposé : je me cogne la tête contre le dossier d'un siège. Sonné, j'aperçois cependant Zeus, qui était à côté de moi, se lever avec précipitation. L'éclair apparaît soudainement dans sa main droite ! Pas bon, ça... Zeus jaillit, rapide comme la foudre, et je ne peux m'empêcher de le suivre, titubant. Et quand j'arrive sur le pont de la trirème, je comprends l'étendue du désastre : des gros nuages noirs se profilent à l'horizon. Et, en émergeant en rangs serrés...
-Des [I]anemoi thuellai[/I], je murmure. Esprits de la tempête.
Zeus fonce vers eux, quand j'ai une intuition.
-Attention, je lui hurle, c'est un piège !
En effet, une main géante sort des nuages et manque Zeus de très peu, lequel ne doit son salut qu'à un réflexe qui lui fait esquiver la main. Il contre-attaque aussitôt, en foudroyant la main géante. C'est quelque chose de terrifiant de voir ces deux entités divines s'affronter, se foudroyer, se frapper...Ce qui est sûr maintenant, c'est que le coupable veut vraiment frapper les 3 grands dieux ! Mais si il a pour me moment un score de 2 sur 3, le troisième point ne devrait pas arriver de sitôt ! En effet, Zeus virevolte, vole, contourne le bras adverse...bref, se promène presque ! Et bim ! Et bam ! Deux coups de foudre bien placés viennent frapper la main géante, qui disparaît.

Le voyage se termine sans autres incidents, même si Zeus et moi sommes constamment sur nos gardes. Et nous arrivons...au Tartare. Rien que le nom me fait frissonner. Quand nous entrons dans la fosse, la température rafraîchit d'au moins 10 degrés. Le moindre bruit résonne à l'infini. Tout est sombre. Je regarde ma montre : elle est arrêtée. Nous plongeons de plus en plus profond dans l'abîme, sur des dizaines de kilomètres. Et nous arrivons enfin à la prison de Cronos. Toute en obsidienne, une pierre très sombre donc presque invisible dans le noir, elle est proprement gigantesque. Zeus me fait signe d'être prudent : même emprisonné, Cronos reste dangereux. Comme Zeus doit s'attendre autant que moi à un guet-apens, il inonde la cellule de lumière, si bien que je suis quasiment aveuglé ! Il dégaine aussi la foudre, et m'indique de passer derrière lui. La confrontation la plus dangereuse de ma vie est sur le point de commencer.

J'entre prudemment, sur les talons de Zeus, et j'ai alors ma première vision de Cronos. Le père des dieux. Le maître du temps. Prisonnier du Tartare depuis des milliers d'années, il est l'incarnation même de l'horreur : un corps de 5 mêtres de haut, littéralement recouvert de cicatrices, avec un visage...non, c'est trop horrible, je détourne le regard. Nous nous approchons de lui lentement, avec d'infinies précautions. Quand soudain, je me souviens de la règle n°1 que l'on m'a appris à l'école : "Ne quitte jamais l'ennemi des yeux". Je me reconcentre vite sur Cronos. Sauf que je me trompe d'ennemi. Je me prends un coup violent sur la tête, et tout devient noir.

[B]Chapitre 3 : Jeudi[/B]
Quand je me réveille, encore sonné, je suis toujours au Tartare, mais plus avec Cronos. L'obscurité a repris ses droits. Je ne comprends pas ce qui s'est passé : comme je regardais Cronos au moment où le coup est arrivé, et je ne l'ai pas vu me frapper, donc je ne pense pas que ce soit lui qui m'a assommé. Mais qui alors ? Zeus ? C'est lui qui m'a engagé . Quelqu'un d'autre ? C'est bien beau, tout ça, mais on n'entre pas au Tartare comme dans un moulin, donc qui aurait assez de pouvoir pour suivre le roi des dieux en personne sans être repéré ?
Je m'aperçois soudain que je suis debout, malgré ma faiblesse extrème. Et je comprends rapidement pourquoi : des menottes enserrent mes poignets. Ce sont des menottes tout à fait normales, serait-ce l'oeuvre d'un mortel ? Dans ce cas, j'en fais mon affaire ! Même que, si je me souviens bien, je dois avoir...ouiiiiii ! Dans mon matériel de détective privé, j'ai toujours une épingle, et je m'en sers donc pour ouvrir ces menottes. Ben oui mon gars, t'as pas encore gagné ! Bon, d'accord, moi non plus...
Bon, procédons avec méthode. Etape 1 : retrouver mon chemin. A l'aveugle, bien sûr...J'avance à tâtons, au hasard. Aucune paroi, nulle part. J'ai l'impression d'être dans une grande caverne. Je ne sais pas où je vais.

J'avance, à tâtons.

Je ne vois rien.

Je suis perdu. Vraiment perdu. Voilà au moins deux heures que je marche, dans le noir le plus total, sans avoir la moindre idée de la direction dans laquelle je vais. C'est pour cela que, quand j'aperçois une lueur au loin, je n'en crois pas ma chance. Sans réfléchir, j'avance vers cette lueur. Tant pis si c'est celle d'un ennemi. Tant pis si cela doit signifier la fin. Je dois en finir avec cette histoire abracadabrante. J'avance.

Quand je vois vers qui je suis en train d'avancer, je me précipite vers lui. C'est Zeus. Chose bizarre, il paraît mal en point. Cronos l'aurait-il agressé ? Mais alors pourquoi n'est-ce pas son cadavre que je retrouve ?
-Seigneur Zeus ? Que vous est-il arrivé ?
Zeus se redresse, et me fixe d'un regard noir. Si noir que je comprends aussitôt. Il dégaine son éclair, je ne bouge plus. Je décide de ne pas abandonner.
-Ainsi, c'était vous ? C'est vous qui avez tué vos deux frères, Hadès et Poséidon ? Vous qui avez fait croire qu'on voulait vous faire porter le chapeau ? Vous qui m'avez assommé ? Mais...pourquoi ?
-Eh, on se calme ! N'allons pas trop vite ! Chaque chose en son temps ! Si tu ne veux pas trouver très rapidement le sommeil éternel, je te conseille de me suivre gentiment, sans faire d'histoires. Sinon...
Il m'enpoigne par le bras, et je n'ai d'autre choix que de le suivre. Et il passe aux confidences.
-Vois-tu, lorsque mon père, Cronos, nous a mis au monde, moi et mes frères, j'ai eu beaucoup de chance que Rhéa me sauve la vie. Cronos a mangé la pierre en croyant que c'était moi, et j'ai pu grandir dans une grotte, et non dans le ventre de mon père. Quand je suis devenu plus grand, j'ai vaincu Cronos, et j'ai partagé le monde avec Hadès et Poséidon : j'ai eu le ciel, Poséidon la mer et Hadès les enfers. 
Et puis, les années passant, je me suis dit...pourquoi ne pas contrôler les trois ? C'est vrai, c'est moi qui ai sauvé mes frères, pourquoi je ne pourrais pas prendre le pouvoir ? Depuis ce temps-là, il est toujours arrivé quelques...accidents à Hadès et Poséidon. Malheureusement, comme tu dois t'en douter, un dieu est quelque chose difficile à tuer, et je n'ai réussi les vaincre que la semaine dernière. Mais ça y est, mes deux frères sont morts, j'ai le pouvoir ! Je vais pouvoir dominer le monde, et rien ni personne ne pourra m'en empêcher ! Quant à toi...
Je me jette sur lui.
-Quant à moi, je vous arrête pour meurtre !
Mauvaise idée...Zeus esquive ma charge sans probème, e m'assène un grand coup sur la tête. Je m'effondre, et perds à nouveau connaissance.

Une claque appuyée me réveille en sursaut. Je suis au bord d'un énorme gouffre, et Zeus paraît prêt à m'y lâcher. 
-C'est ici que ta vie s'achève, me dit-il. Tu tomberas pendant des jours et des jours, sans jamais t'arrêter, jusqu'à mourir de faim et de soif, et ton fantôme continuera de tomber pour l'éternité. Jamais tu ne connaîtras le repos ! Et pendant ce temps, je règnerai sur le monde !
Bon, je n'ai plus rien à perdre.
-Euh...ce serait possible, une dernière volonté ?
Zeus paraît surpris.
-Dis toujours. Au pire rien ne m'empêche de l'exaucer...
-Pourquoi avoir engagé un enquêteur ? Et surtout, pourquoi le tuer derrière ?
-Tu n'es qu'un pion ! Dés le début j'avais prévu d'engager quelqu'un pour tenter de résoudre le mystère de la mort inexpliquée des dieux ! Après une enquête difficile, cet enquêteur est censé disparaître, pour bien montrer qu'il est dangereux d'enquêter sur cette affaire ! C'est tombé sur toi, dommage, mais il faut que tu comprennes que je ne peux pas faire autrement. Maintenant, je te laisse le choix. Soit tu sautes tout seul, soit je te pousse.
Bon, dernier essai. Si je rate, je suis mort. Je saute à nouveau sur Zeus, et me saisis de son éclair. Aïe ! Il est brûlant ! Vaincu par la douleur, je le lâche, et m'effondre. Ne pas abandonner ! Je me relève tant bien que mal, et repars à l'attaque. Zeus me saisit par le bras, et me jette dans le gouffre. 

Ca y est, j'ai perdu. Je tombe. Plus jamais je n'exercerai mon métier de détective. Zeus a gagné, plus personne ne l'empêchera de régner sur le monde. Je tombe. C'est la...

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