Participations au Concours d'Avril 2010

  • Auteur de la discussion Memosia
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Texte n°21


Mon Odyssée

Fils d’un puissant roi de Grèce, mon frère et moi aurions dû nous partager le trône mais mon père étant assez jeune pour régner encore quelques années, il nous envoya à la conquête de terres pour que nous puissions créer nos propres royaumes. La veille de mes 17 premières années, mon frère ainé et moi-même nous préparions à partir lorsque notre père nous donna une carte avec la destination des îles que nous pouvions habiter et nous dit « Allez mes fils et représentez la puissance de mon royaume. Faîtes trembler vos ennemis et marchandez avec vos alliés pour devenir une puissance incontestée! ». Après avoir prier Poséidon pour qu’il calme sa sœur la marée, nous nous lancions dans notre périple et je me séparais de mon frère quand il arriva à sa propre île.
Nous avons continué notre voyage pendant trois lunes. Il devait rester 2 000 pieds avant d’être en vue de l’île que j’avais choisie mais tout à coup, un gros oiseau étrange fonça dans le mat en arrivant par la gauche, ce qui était un symbole néfaste. Aussitôt le capitaine décida de changer de direction en interprétant ce signe comme un présage de Zeus qui ne voulait surement pas que nous envahissions cette île. Nous avons donc fait demi-tour et nous avons été pris dans un tempête maritime comme si Poséidon voulait que nous allions sur ce bout de terre. Les dix prochaines minutes ont été les plus terrorisantes de ma vie : on avait l’impression d’assister à un duel divin opposant Zeus à Poséidon. Nous avons cependant été emportés dans la tempête et nous avons dérivé sur une île de forme étrange. Les habitants étaient tous des colons pacifiques qui m’ont offert l’hospitalité le temps que je construise mon village.
J’ai d’abord commencé par le bâtiment public indispensable pour être une puissante citée : le Sénat. Ensuite j’ai construit une ferme agricole assez productive pour pouvoir accueillir au moins deux centaines de citoyens. Mon île étant pauvre en bois, j’ai aménagé une scierie, puis une carrière de pierre pour pouvoir améliorer le Sénat et le rendre plus attractif. Pour gagner de l’argent, nous avons installé une mine dans les montagnes. Pour améliorer ma puissance militaire, j’ai instauré une caserne pour pouvoir entraîner mes soldats. Pour pouvoir découvrir de nouvelles techniques (de combat, de fabrication,…), j’ai bâti une académie et pour récolter des informations sur les citées environnantes, j’ai édifié une grotte pour pouvoir donner des ordres à mes espions.
Mon projet pour la suite est de construire un port, puis un marché et un temple pour pouvoir vénérer chaque divinité. Je pourrai enfin m’occuper du bien-être de mes compatriotes et construire des théâtres, organiser des jeux olympiques et défouler les citadins de ma citée.
Je vais enfin dominer toute puissance militaire, économique et démographique de toute la Grèce entière !!!!!!!!!!!!
 

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Texte n°22


Tout a une fin...


Tobias repensa tristement à sa citée en flammes. Troie avait été une ville de rêves, de gloire et de puissance, leurs armées pouvant défaire tout ennemi et leur position sur la Mer Égée leur garantissant un commerce florissant. Mais son prince Pâris, maudit soit-il, avait attiré sur Troie la fureur du Roi Grec. Rassemblant les armées unies de la Grèce, ils avaient débarqués sur les plages de Troie, répandant la guerre et le pillage sur la paisible citée. Troie avait semblé imprenable pendant presque dix ans, puis toute sa puissance fût détruite en une soirée. La terrible nuit sanglante où les Grecs avaient leurré les habitants de la citée, et avaient ouverts les portes depuis l'intérieur. Le massacre était monstrueux, les soldats aux lames émoussées et pataugeant dans le sang, traquant sans répit le moindre homme, la moindre femme, le moindre enfant...


Tobias avait eu de la chance. Il possédait une trière personnelle, avec l'équipage classique, à savoir dix soldats et cent soixante-dix rameurs, et dès qu'il entendit les premiers hurlements, il s'était précipité avec sa famille au navire. Puis, mettant les voiles et incitant les rameurs à donner leur maximum, il avait quitté la citée. Voilà deux semaines que lui et sa femme ainsi que son équipage, il voguait au gré de la volonté de Poséidon, cherchant désespérément une île où il pourrait s'installer, loin des horreurs de Troie.


Un cri l'arracha à ses pensées. Plusieurs navires grecs avaient été aperçus à tribord, leurs rames battant en cadence et les voiles gonflées par le vent venant de l'est. Tobias ne pouvait pas apercevoir les faciès des marins, mais il reconnut facilement les Athéniens avec le casque de la déesse de la guerre peint sur les voiles. Leurs navires étaient légers, maniables et surtout avec un équipage frais. Celui de Tobias commençait à rendre l'âme à force de naviguer sans arrêt. Mais de gros nuages menaçants se formaient à l'horizon, annonçant une tempête. Prenant sa décision, il ordonna à Chrestus, le capitaine de la trière, de faire voile vers l'ouragan.
« Vous êtes fou, Père! Nous ne sommes pas certains d'en réchapper vivants ! S'écria Bias, son fils.
Nous avons le choix entre la tempête où nous avons une petite chance de survivre, ou affronter les Athéniens dans une mort certaine, répondit le père. Accrochez vous à quelque chose, cela risque de remuer un peu. »


Pendant plusieurs heures, le frêle esquif combattit vaillamment la fureur de Poséidon, le bois craquant et grinçant sans cesse. Un homme aperçut une île à bâbord et le capitaine fit pivoter le navire pour atteindre la terre ferme. Mais malgré toute l'ingéniosité de son capitaine et toute la volonté et le courage des rameurs, la trière se brisa en deux à quelques jets de pierre du rivage. Luttant pour sa vie, Tobias s'agrippa désespérément à la planche de bois qu'il tenait fermement entre ses mains, résolu à ne pas lâcher son seul espoir de survie. Il ne sût combien de temps il lutta dans les ténèbres et l'eau congelée, mais cette épreuve lui sembla durer une éternité, ses mains ensanglantées lui faisaient un mal de chien, et l'eau salée de la mer Égée n'arrangeait rien. Finalement, il toucha terre et resta de longs instants la face contre le sable. Puis réunissant suffisamment d'énergie, il chercha d'autres survivants du naufrage. Il aperçut dans la nuit la lueur d'un feu de camp au loin, et s'y dirigea, espérant au mieux pouvoir retrouver ses compagnons et sa femme, au pire trouver de l'aide. La démarche hésitante, il tomba plusieurs fois sous les violents assauts des vents de la tempête. Lorsqu'il atteignit le campement, il fût transporté de joie en apercevant sa femme et son fils, ainsi que six des dix Combattants à l'épée. Les rameurs n'avaient malheureusement pas pût survivre, attachés au navire par des chaines. Il remarqua également d'autres femmes, qui apportaient des vivres et des couvertures aux sinistrés. Sa femme discutait avec un homme vêtu d'une tunique blanche. Ce dernier disait s'appeler Cléanthe, et qu'il était le chef d'un des villages de l'île. Tobias lui raconta leurs mésaventures, et le chef les accueillit à bras ouverts dans leur village. Quelques jours plus tard, après avoir fait le tour des environs, Tobias se rendit compte de l'incroyable richesse qui était sur cette île. Malgré le manque évident de pierre sur l'île, l'argent s'y trouvait à foison. Prenant sa décision, et avec l'aide de ses Combattants, il prit le pouvoir du village, et jura que ce village serait le début de sa vengeance contre les Grecs. Il reformerait Troie, et cette fois, ce serait les armées grecques qui seraient vaincues. Tobias refit toute l'organisation du village, qui se développa rapidement, un port apparut, puis un marché, une académie, une caserne, d'où sortaient des troupes entrainées et prêtes au combat. Des Archers, des Cavaliers et des Hoplites, tous là pour la gloire de la nouvelle Troie. Tous là pour se venger.


Et tout à un commencement...
 

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Texte n°23


«*Voilà deux mois que naviguaient ces fières hommes et femmes, quand enfin au loin se dessina l'esquisse d'une terre; puis un arbre, puis deux, et enfin une forêt , une montagne! Une île!
-Commandant ! Commandant!
-Qui a-t-il jeune mousse ? Rétorqua le capitaine du navire.
-Terre! Terre en vue! TERRE!
-Comment? Est-ce possible? Enfin!
Le capitaine Céphée s'élança vers la prou du navire retenant son émois devant tout cette équipage remplit d'espoirs! Mais lorsqu'il vit enfin la terre, il ne put se contenir:
-Poséidon soit béni! Par tout les dieux, enfin! Mes frères! Mes sœurs, notre long voyage est enfin terminé. Nos prières ont été entendues, les dieux ont été cléments envers nous!

C'était fini, enfin! Ce voyage, interminable, trop long était enfin achevé! Le commandant pouvait être heureux, il avait enfin trouvé une île pour lui et son peuple. Il décida d'amerrir ses bateaux, et avec prudences ,des galères descendirent des dizaines, des centaines de soldats et de villageois. Ensemble ils foulèrent le sable, et arpentèrent cette étendu blanche, jaune, bleu,verte!
Finalement ils choisirent de monter en haut des falaises qui culminaient en face d'eux.:
-Prudence est de mise mes frères! Signala Céphée, nous ne sommes pas a l'abri d'attaque de la part de possible autochtones.
-Bien monsieur, répondirent les villageois ainsi que les soldats.

Il fut décidé que les hoplites ouvriraient la marche suivit d'épéistes, cela serait plus prudent. Et quand enfin ils atteignirent le plateau révélant une vue imprenable sur cette grande étendu qu'est l'océan ils ne purent endiguer ce flot de bonheurs, et l'on entendit à l'image du capitaine des «*hourra*» «*merveilleux*» «*gloire au dieux*» etc.
Le peuple perdu avaient enfin trouvé lieu où s'étendre. Depuis la grande catastrophe qui avait détruit leur merveilleuse île où les forges d'Héphaïstos avaient déversé leur lave en fusion et englouti leur si grandiose capitale. Ils avaient leur île, leur territoire, ils ne restait plus qu'à construire leur village.

-Bien, interloqua Céphée, les hommes, pour ce soir monterons la garde , mesdames pourriez vous aller chercher du bois?
-Bien,sûr répondirent-elles en cœur. Trop heureuse d'aider leur hero.
Oui, Céphée, est un soldat aimé de tous, vu comme un envoyé divin qui pourrait emmener et sauver le peuple de la misère et la mort. C'est pour ses qualités de chef, de dirigeant prenant toujours les meilleurs décisions qu'il est devenue le maitre de ce peuple.
Au fil des heures le campement prit forme, des tentes apparaissent de si de là, des feux par là un peu ici aussi! Et bientôt un village se dessina.

Pendant des semaines le peuple perdu put prendre ses aises et croître, le village devint vite grand, les villageois créèrent une scierie une carrière, les première maison débutait. Il fut vite prie la décision de bâtir une démocratie, et s'en est suivit la construction du sénat. Et enfin, le palais fut fini, Cephée fut emmené et choisi pour dirigeant, il put enfin atteindre ce poste qu'il convoitait:
-Mes amis, mes frères, mes sœurs. Aujourd'hui est un grand jour, aujourd'hui notre peuple se dote du symbole même du pouvoir, aujourd'hui , nous devenons enfin un vrai peuple, un vrai village. Nous allons pousser ses travaux plus loin, bientôt a nouveau notre peuple resplendira dans cette océan! Croyons-y!
-Dans un tonnerre d'applaudissement, Cephée entra dans le sénat, suivit des consuls avec une émotion non sans joie!

*Ainsi, ce peuple perdu, maudit, égaré dans cette océan redoutable avait su prendre partie d'une île éloigne, avait su s'installer se développer. Voilà comment notre peuple est arrivé sur l'île, suivit de près part d'autre cité qui aujourd'hui donne une âme a cette île. Aujourd'hui nous sommes plusieurs cité qui s'aiment et qui discute, telles des sœurs!*» expliqua l'ancêtre du village aux plus jeunes générations de ce peuple martyre qui ne demandaient qu'a apprendre...
 

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Texte n°24


La fuite du monde Alpha avait été difficile, les hordes d'Hoplites qui avaient ravagée notre ancienne cité s'était lancé à nos trousse dans le seul but de nous éradiqué totalement, Hériptonos notre chef n'avait pas survécu, les cités de notre alliance avait été réduite en cendre et notre peuple ne comptait que sur un sur un seul homme pour s'en sortir : moi!
Grâce à Poséidon nous avions pu franchir les mers tourmentées qui séparaient les mondes Alpha et Bêta, quel prodige notre amour pour le dieu de la mer n'avait pas été vain. Mais il nous restait plus qu'à trouver un endroit ou installer notre nouvelle colonie, le nouveau monde était étrange presque vide. Les endroits ne manquaient pas mais nous voulions trouver l'endroit idéal, et je me sentait incapable de prendre une décision qui aurait des répercutions sur la destinée de tout mon peuple.
Un soir dans mon sommeil, je fit un rêve étrange, Héra m'était apparue et s'adressa à moi en ses termes :
-Va la ou je te guide, suis la harpie qui vole dans le ciel et installe toi au pied de son perchoir, plus tard pour me remercier construit une temple la ou elle s'est posée et ton cœur s'illuminera de sagesse.
Le lendemain, après le récit de cette étrange rêve à mes compagnons, nous décidâmes de suivre le conseil de la femme du maître de l'Olympe, c'est alors que l'on perçu au loin une nuée d'oiseaux se dirigeant vers le navire, peu de temps après je remarquai un oiseau beaucoup plus gros que les autres avec une tête de femme, la harpie arriva, elle dépassa le navire et continua sa route sans prêter attention à notre navire et à notre équipage, je décidai, alors que nous la suivrions.
Le voyage dura trois jour, quand tout à coup, nous perçûmes la terre, une magnifique ile vers laquelle la harpie se dirigeait, la prophétie s' était réalisée.
Nous débarquâmes sur cette ile, mon peuple commença à bâtir, cultiver, explorer.
Moi je me concentrait sur la réalisation d'un somptueux temple pour celle qui nous avait guidé mais un jour des membre des villages aux alentours vinrent m'alerter d'une catastrophe.
Poséidon furieux de notre ingratitude nous envoyait des cyclopes. Terrifié par cette nouvelle je décidai de sacrifier quelques bêtes au dieux de la mer, mais rien n'y fit.
C'est alors que Zeus m'apparut sous la forme d'un taureau comme il l'avait, jadis, fait avec Europe, il dit :
-Je te protégerai de la colère de mon frère si tu me promet qu'un jour ton peuple me vénérera.
Je lui promis d 'édifier un temple dans notre toute nouvelle colonie puis il ajouta :
-Tu devra aussi fonder deux autres cité et édifier un temple en l'honneur de celui qui ta aider à traverser les mers et un autre temple dédié à ma fille, Athéna, ainsi, moi, ma femme, ma fille et mon frère nous te protégerons toi et ton peuple.
Je fis alors le serment de vénérer les quatre dieux dans un avenir proche, tout restait à faire...
 

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Texte n°25


Nous sommes au VIIème siècle avant J.-C. en pleine Grèce. La surpopulation grecque nous pousse à conquérir sans cesse de nouveaux territoires. Mes parents m’ont appelé : Hélas…allez donc savoir pourquoi est-ce qu’ils m’ont choisi ce prénom… Mon habitation se trouve au bord d’une falaise à l’extrême Sud de la Grèce dans une belle et glorieuse cité nommée Galiloé.
Etant dans une cité de marins, nous adorons le Dieu Poséidon, mais nous sommes aussi de vaillants guerriers et pour cela, nous prions donc Hadès afin que les âmes des soldats morts montent aux Champs Elysées.
Lors d’une prière faite à Poséidon la veille d’une sortie en mer, le fou du village cru entendre Poséidon lui-même et nous raconta qu’il lui avait dit ces mots-ci :
« -Vieillard ! Tu ne partiras point en pêche. Tu emmèneras des vaillants soldats ainsi que de fabuleux savants afin de conquérir une île que tu feras mienne, ainsi ton peuple recevra ma bénédiction et vos pêches seront fructueuses. Maintenant, va ! »
Le Fou étant un peu dure d’oreille avait très mal comprit les paroles de Poséidon et hésitant, il lui demanda :
« -Qui es-tu ? Et que me veux-tu, parle plus fort mon bon, mon oreille me joue des tours.
Poséidon, surprit, lui répondit :
-Es-tu sourd vieillard ? Je suis Dieu Poséidon, Dieu de la mer et des fleuves. Je veux que vous alliez me conquérir une île afin de me vouer un culte.
-Comment ?! Tu veux me voler mes cils pour être prier ?
-Non ! Je veux une île ! Une île, vieillard !!
-Ah, une île, fallait le dire plutôt mon bon. »
Poséidon un peu hésitant de la fiabilité de son interlocuteur alla chercher un autre homme mais jeune et fort cette fois-ci. C’est donc Fastinius qui fût choisit pour honorer la demande de Poséidon. Le jeune homme âgé seulement d’une vingtaine d’année et armé de toute sa force ainsi que d’un physique pouvant rivaliser avec Apollon, il n’eut point de mal à rassembler une puissante armée composée de mile combattants à l’épée, huit cents frondeurs et archers, cinq cents cavaliers, deux cents chars et catapultes, trente savants en tout genre et le tout transporté sur un navire de colonisation, deux navires de transport rapides et quatre Trières.

Pendant ce temps, notre vieillard sénile alla à l’Agora, place principale de Galiloé, pour prévenir le C.A. (Conseil des Anciens). Une fois sur place, il hurlait comme s’il avait vu la mort :
« -Aaaaah !!! Ramenez tous vos miches par ici bande de fainéants ! »
Des hommes commencèrent à l’emmener loin de la foule afin de le faire taire quand un sage du village lui demanda ce qui ce passa, il eut une réponse de notre vieillard :
« -Sage, lors de ma prière du petit matin à l’aube, le Dieu Poséidon m’a parlé. Il veut une île, rien que pour lui afin de lui vouer un culte jour et nuit et nuit et jour jusqu'à la tombée de la nuit et le levé du soleil.
-Hum, cette histoire me parait un peu confuse, avoua le sage, mais elle mérite qu’on y prête attention.
-Sage, sage !! criait un messager
-Que ce passe-t-il mon bon ? répondit le sage
-Fastinius est parti, loin, sur une île avec toute une armée, des scientifiques et des matériaux.
-Ahaha, il l’a entendu lui aussi ! rétorqua le fou
-Bien, dit le Sage, puisqu’il reste peu d’hommes dans la cité en ce moment, emporte dont ceux qui te paraissent capables d’achever une telle tâche et remplis-la avec succès ! De plus, si tu parviens à accomplir la mission que t’a donnée Poséidon, tu seras fortement récompensé et tu nous sauveras de notre pénurie de blé en t’installant sur une île à la terre fertile.
-Merci, merci beaucoup, remercia le vieillard en partant à la recherche d’hommes vaillants. »
Poséidon qui vit ce qui se déroula sur Terre, devint gêné par la rivalité qui risque de déclencher une guerre entre le fou et Fastinius qui risque d’être des plus sanglantes. Il alla donc voir jeune frère Hadès en lui proposant un pari :
« -Hadès mon bon frère, comment vas-tu ?
-Ne m’approche pas espèce de pieuvre à pattes ! rétorqua Hadès
-Mais pourquoi tant de haine jeune frère ?
-Parce que tu es machiavélique !
-Oh ceche de rechasser le passé. Euh, non attend, chesse de ressacher le paché.
-Crache dont ton poulpe avant de parler, tu y arriveras peut-être…
-Aha, très drôle ! En attendant, cesse de ressasser le passée, regarde toi, à force d’être enfermé dans ta chambre tu deviens insociable ! Allez, je te propose un petit pari.
-Quel est ce pari ? S’inquiéta Hadès
-C’est simple, je te confie une équipe et moi j’ai la mienne. Le premier qui arrive à conquérir une île en mon effigie, gagnera le parie.

-Bien, si tu perds, tu nettoieras les enfers et m’offriras une île à mon effigie.
-Mais si je gagne, tu me donnes les enfers et tu emporteras les cadavres délaissés dans les océans avec toi.
-Je me doutais bien qu’il y aurait une arnaque…Mais, c’est d’accord, je ne refuse jamais les paris. Accepta Hadès.
-Bien, bien, tu t’occuperas du vieillard et moi de Fastinius. Alors on se dit à bientôt jeune morveux.
-Va-t-en mollusque, retourne jouer avec tes calamars ! »
Poséidon partit vexé et désireux de gagner son pari.

Pendant ce temps, le vieillard alla chez Hélas lui conter son histoire. Hélas n’était pas insensible à celle-ci, accepta de l’accompagner car en effet, il avait jadis étudié les mathématiques avec Pythagore qui était un homme quelconque et qui n’a aucun avenir si ce n’est celui d’ivrogne voyageur plongeant la tête dans les livres en imaginant qu’ils peuvent donner quelque chose en retour. Lorsque le vieillard alla chercher des combattants afin de parer les éventuelles attaques des pirates, il se fit poignarder sur le chemin de la ville. Cette lame froide comme la mort le faisait trembler de peur et de rage d’avoir échoué à sa mission confiée par Poséidon lui-même. Il meurt d’avantage en se vidant de son sang goute à goute que par la blessure provoqué par le poignard.
Lors de sa descente aux Champs Elysées, Hadès l’interpella pour lui demander :
« -Hey, vieillard ! Approche donc un peu.
-Moi ? Que me voulez vous mon bon Dieu ? répondit le vieillard
- Dis-moi qui es-tu ?
-Ce que je suis ? Un simple mortel poignardé sur mon chemin.
-Mais je le sais ça, je te demande ton nom.
- Que me demandez-vous ? Veuillez terminer votre phrase s’il vous plaît !
-Ton nom, ton nom !!
- Ah, laissez-moi y réfléchir… En fait, je n’ai plus vraiment de nom. Tout le monde m’appelle vieillard.
-…Hum, et quel était ton but avant de mourir ?
-Comment ça « pourrir » ? Reste poli où je me fâcherai !
-Mais, je n’ai jamais dis cela !
-Que nenni mon petit, je vous ai très bien entendu !
-Bien, bien. Alors que faisais-tu avant de venir ici ?
-Je partais à la recherche de jeunes et puissants gaillards afin de partir en expédition et conquérir une île spécialement pour Poséidon.

-C’est donc toi… Bien, viens avec moi, exceptionnellement je fais te ramener de mon royaume jusqu’à la terre.
-Voilà qui est fort aimable. Je vous remercie mon brave. »
Le vieil homme armé du poignard qui l’avait tué et Hadès armé de toute sa patience remontaient les profondeurs du Royaume d’Hadès sur le char de ce dernier.
Pendant que Hadès prenait le temps de comprendre toute l’histoire, Hélas avait réunit une petite centaine de soldat, un architecte, un biologiste, un médecin et un navire de transport rapide afin de transporter tout cela.
Alors que Fastinius, avec ses bateaux flambants neufs, fend la bise avec ses troupes allant ainsi de la Mer Egée à la Mer Ionienne pendant qu’Hélas affale difficilement la grande voile.
Fastinius, aidé par Poséidon, évite les hordes de pirates qui sont expulsés dans la direction de Hélas et son équipage. Mais, Hadès pouvait rendre invisible Hélas et son équipage à la vue des pirates grâce à son casque rendant ainsi leur périple moins dangereux et plus discret aux yeux de Poséidon. Cependant, les décisions prises par Fastinius mettent plusieurs jours à être effectuées puisqu’il doit consulter sa ribambelle de savants avant de demander quoi que ce soit tant dis qu’Hélas donne des ordres qui sont aussitôt exécutés ce qui leur permet d’avoir un meilleur rythme. Mais, Poséidon n’aimant pas perdre, il décide de jouer un tour à son frère en recouvrant les plus belles îles par un typhon ravageant rendant l’île inhabitable espérant rendre le périple de Hélas tout aussi long que celui d’Ulysse.
Deux ans passèrent et leur voyage n’était toujours pas achevé. L’équipage à Fastinius résistait tant bien que mal pour ne pas dire désastreusement au scorbut car la folie des grandeurs de Fastinius lui avait fait emmener des grands architectes, des puissants généraux ainsi que des cartographes en oubliant le médecin, chose à laquelle Hélas avait réfléchit. L’équipe de Fastinius dut accoster sur une île inhabitée au fin fond des mers stoppant ainsi leur voyage maritime pendant qu’Hélas continuait le sien.
Fastinius envoya des éclaireurs parcourir l’île pendant que les savants étudiaient les plantes, les cartographes situaient l’île. Suite aux nombreuses explorations faites de cette île, il s’avère qu’elle soit apte à être coloniser, les hommes débarquèrent donc tous le matériel nécessaire à la construction d’habitation, d’un port et d’un temple. A la fin de la journée, dix habitations avaient déjà été entièrement construites et la nuit ne devait pas les arrêter. Alors que Poséidon admire l’île en plein colonisation, Hadès lui, en cherche une encore plus belle, plus vaste, au climat plus agréable, une île où même Gaia la trouvera parfaite.
Deux semaines plus tard, Fastinius inaugure la construction du temple dédié à Poséidon ayant une superficie de deux hectares situé en haut d’une falaise face à la mer. Au même moment, Hélas aperçoit une île dont un immense cratère la surplombe et c’est ici qu’il décide d’accoster le temps de donner à ses hommes du repos bien mériter, mais cette pause ne dura pas. Aussitôt arrivé, Hadès leur demande de repartir aussi vite. Hélas étant fatigué du voyage encore infinie décide de rester malgré la mise en garde de son mentor. Mais Hadès ne voulant pas perdre son parie, leur avoua que Fastinius était déjà sur son île à bâtir des bâtiments et à la rendre habitable. Sur ces mots, Hélas hésita, mais sa réflexion fut écourté lorsqu’Hadès leur annonça qu’une éruption était imminente. Suite à cela, il n’hésitait plus et ordonna à l’équipage l’évacuation la plus rapide. Ils repartirent de nouveau, mais où et pour combien de temps ?
Alors que Fastinius met tout au point, un terrible orage s’annonçait. Poséidon peureux de perdre son parie à cause d’une broutille, alla voir Zeus lui demandant d’écarter cette orage mais il refusa ayant entendu la conversation entre Poséidon et Hadès concernant le parie, il refusa catégoriquement d’y participer. Poséidon descendit de l’Olympe dans une extrême colère afin de prévenir son équipe de l’orage.
Hélas vogua à vive allure sur les mers jusqu’à ce qu’il aperçut cette île. Large, une forêt dense, avec possibilité d’y aménager des constructions. C’est donc sur cette île qu’il débarqua ses matériaux et son équipage.
Durant la nuit du terrible orage, les tuiles des bâtiments se détachèrent allant s’écraser sur les bâtisses voisins, les arbres s’arrachèrent s’écroulant lourdement et violemment contre les bâtiments adjacents rendant ainsi les journées et nuits de travail de Fastinius inutiles sachant que plus de la moitié du village est à refaire.
Le lendemain, Fastinius se mit à la reconstruction de son œuvre dès le levé du soleil pendant qu’à ce moment Hélas se hâtait de construire les premiers bâtiments selon un plan très précis : on doit arriver par le port, puis redescendre dans le centre ville en passant par les marchands locaux vendant les produits du terroir uniquement. Puis, il faut arriver au centre-ville en ayant une statue de Poséidon au premier coup d’œil qui doit se trouver devant un immense temple dédié au Dieu Poséidon. Le temple aura une forme de fourche où les entrées seront situées aux extrémités des tridents. Le temple sera entouré d’habitations d’hôtels. Fastinius lui, n’avait pas réellement de plan. On arrivait par le port, puis l’on descend une unique route bordée d’habitation et de magasin pour finir sur l’Agora qui se situera juste devant l’immense temple et il appela sa ville Poséis tant dis qu’Hélas avait choisit Atlantide.

Une fois leur citée développée, ils décidèrent de s’enfoncer dans les terres. Mais ils en arrivèrent à se croiser.
Hélas vit Fastinius qui le vit. Ils restèrent figé à se fixer dans le blanc des yeux pendant près de deux heures, sans parler puis, retournèrent à leur citée d’origine afin de raconter cette rencontre
Hadès et Poséidon virent le problème : ils étaient tous deux sur la même île.
Hadès trancha donc en proposant une égalité parfaite, mais Poséidon refusa :
« -Hors de question ! Je suis sur cette île bien avant toi et j’y resterai ! Exclama Poséidon.
-Dieu de la stupidité, nous n’allons quand même pas déclencher une guerre entre personnes d’un même peuple et Dieux de même sang ! Rétorqua Hadès.
-C’est ce qu’on va voir. »
Poséidon alla ordonner à Fastinius d’attaquer l’Atlantide afin de prouver qu’ils sont supérieurs à Hélas et Hadès. Mais Zeus ne voyait pas la bêtise de l’acte de Poséidon de la même façon et demanda à Arès d’aider Hadès et Hélas.
Hadès fit l’aller-retour aux Enfers afin de ramener des Minotaures, Manticores et autres démons pendant que Poséidon appela Hydre pour l’aider dans cette bataille.
Cette bataille se déroula au beau milieu de l’île en pleine forêt où Poséidon y avait installé un lac.
A peine les deux armées se voient que la bataille comme. Les Minotaures n’hésitent pas à écraser leurs ennemis le plus violemment possible alors que les Manticores les utilisent comme projectiles tant dis que l’Hydre dans le lac attrape toute personne osant s’approcher trop près du lac qui finit par être une mare de sang tellement le combat est sanglant, on décapite ceux qu’on peut, les archers brûlent les rangs ennemis par leur flèches enflammées donnant une odeur de viande brûlé.
Tant dis que les humains s’attaquent à coup de glaive et de flèches, les divinités envoient des arbres entiers dans les rangs en face dispersant toutes les troupes, même les plus disciplinées.
Au bout de quelques heures d’intenses combats, Zeus intervint en dispersant les militaires par une pluie torrentielle et un orage plus violent que jamais. Le bruit des glaives cesse plus une flèche ne vole dans le ciel, les valides emmènent les blessés, mais il y a bien quatre blessé pour un homme valide si ce n’est plus.
Depuis ce jour, il s’est écoulé près de cinq années sans qu’aucun combat n’ait lieu.
Aujourd’hui, une équipe d’Athéniens, vinrent inspecter la citée d’Atlantide afin de décider qui accueillera les Jeux Olympiques.
Le verdict ne se fit pas attendre, Poséis n’aura jamais les conditions requises alors qu’Atlantide à tout. Cette décision fît rejaillir la haine des Poséissiens envers les Atlanditiens. Hadès l’avait définitivement emporté sur Poséidon, mais allait-il tenir parole et respecter le pari jusqu’au bout ?
 

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Texte n°26


Je vis apparaître au loin une île, pleine de verdure encore plus recouverte d'arbre que les autres : la production sera rapide. Je débarquai sur la terre et je commençais à chercher un lieu approprié pour construire le sénat. Je finis par trouver un bon endroit, une grande carrière délimitée par la mer à l'ouest. Je commençai à sortir tout mes ustensiles, nécessaire à la construction, et à l'aide de mes citoyens, je commençai la construction du sénat.

Après nous nous reposâmes un instant puis nous construisîmes une agora, puis un entrepôt, une ferme, une carrière, une scierie. J'avais importé des ressources avec nous, mais aussi 6 combattants à l'épée. Je les envoyai piller le village de paysans le plus proche. Nous commençâmes à développer la carrière, la scierie. Et nous construisîmes une mine d'argent et nous la développâmes.

Une semaine s'était déroulée depuis notre arrivée, et les citoyens étaient exténués, malgré les nombreuses pauses. Alors je fis augmenter le sénat, ce qui produira de nouveaux citoyens. Au fur et à mesure que les mois passèrent, le village grandissait, et il était tant que je rentre dans une alliance, ce qui améliorait ma situation commerciale, politique et militaire.

Nous construisîmes des remparts, et mêmes un port. De nombreux soldats avaient été recrutés
et nous attaquâmes les villages ennemis environnants. Le village produisait 200 ressources par heures

Mais une guerre menaçait, une alliance ennemie voulait nous détruire, alors s'engagea une
lutte pour la survie, des combattants à l'épée, des frondeurs, des archers, des hoplites, des cavaliers, des chars, des catapultes, furent recrutés et construit, une grande flotte fut armée, mais l'alliance se fit massacrée, les membres disparaissant par dizaines.

Lorsque le village fut encerclé, nous priâmes et apparut un minotaure, signe que les dieux nous soutenaient, alors une armée composée de minotaures, de cyclopes, de centaures et de pégases prirent positions devant la vaste armée ennemie et après une rude bataille, une joie immense remplit alors nos cœurs et nous reconstruisîmes l'alliance politiquement, mais aussi militairement : l'heure de la vengeance avait sonnée.

Nous abattîmes l'alliance ennemie ainsi que les traîtres qui leurs avaient donnés des informations. Et bientôt nous eûmes la paix.
 

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Texte n°27



La tempête faisait rage, les navires étaient ballotés en tous sens. Les hommes s'agitaient sur le pont, les flots semblaient vouloir les engloutir avec leurs malheureux vaisseaux qui les portaient.

Cela faisait désormais un mois que notre armada voguait depuis le départ précipité du continent suite à l'éruption du volcan.
Celui là même que nous vénérions s'était désormais retourné contre nous, forçant mon peuple à abandonner ses foyers. Les secousses avaient été si violentes que les habitations étaient tombées avec fracas. Le ciel et la terre avaient semblé vouloir rentrer dans le chaos. Nous y avions déjà perdu la moitié de la population et les survivants avaient dû embarquer sur les navires encore en état de naviguer pour fuir. Mais notre malheur n'était pas à son comble. Le sort s'acharnait sur nous, le vent violent excitait la mer et ne permettait aucune espérance, la flotte n'y résisterait pas.

Voilà qu'un rayon de soleil me frappa au visage, celui ci émanait du hublot de ma cabine. Avais-je rejoins mes aïeuls ? Je me levai et me dirigeais vers le pont. Un triste spectacle s'offrit à moi : des 46 navires que la flotte comptait lors de notre départ je n'en comptait plus qu'une vingtaine tout au plus. Les débris flottants qui furent jadis nos puissantes embarcations n'étaient plus qu'amas de bois voguant au rythme des vagues sous ce soleil paisible. Je n'avais pas de couleurs assez fortes pour peindre ce désastre. Comment cela était il possible, les Dieux et les éléments se partageaient donc entre eux notre ruine.

Soudain, le son criard d'une voix se fit entendre du haut du navire. La vigie s'écriait : Terre en vue ! Terre en vue !
En effet, les débris avaient captés toute mon attention et je n'avais remarqué le bout de terre se profilant à l'horizon. Ce ne pouvait être qu'un îlot perdu, mais ces seuls mots suffisaient à nous redonner espoir. Notre peuple survivrait, désormais j'en étais persuadé !

A mesure que le navire avançait, les contours de l'île aperçu grandissaient. Les visages des marins mais aussi celui des femmes, des enfants... tous sans exception étaient rivés sur l'îlot qui semblait symboliser notre destin.

L'ordre d'arrêter les navires fût donné. On décida d'envoyer une chaloupe avec quelques hommes en guise d'éclaireurs, je me trouvai parmi ceux-ci.

Nous explorâmes l'île jusqu'au soir, nous n'en avions vu qu'une partie mais celle-ci semblait suffisamment grande pour nous y établir. Le paysage était sauvage, chaque être vivant était à sa place, la nature semblait avoir si bien organisé cet espace... Je m'imaginais déjà les champs de blé à perte de vue entourant notre cité. Les montagnes au loin apporteraient les sources pures dont nous avions besoin.

Le lendemain la population restante débarqua. Les pertes humaines étaient affligeantes, nous ne disposions plus que d'une quarantaine d'hommes avec parmi eux seuls une vingtaine en état de se battre ou du moins, de se défendre, cinquante-huit femmes et deux dizaines d'enfants. Les vieillards n'avaient pas survécut au périple.
Le patriarche était quand à lui gravement blessé, sa tête avait heurté la table de sa cabine après une chute lors de la tempête. Il n'était plus en état de diriger.
Un conseil de fortune se déroula. A ma grande surprise je fût élu pour conduire les nôtres vers un destin meilleur. Cette tâche était trop grande pour le jeune homme de 25 ans que j'étais, néanmoins j'acceptais la mission puisque la décision avait été prise selon nos coutumes.

Ma priorité était la reconstruction d'un village digne de ce nom pour abriter ce qui était désormais mon peuple. La tâche serait dur mais je sentais cela comme un appel du destin, j'en étais désormais persuadé, les Dieux m'avaient épargnés pour me confier cette mission...



Voilà 15 ans de ce jour noir que notre histoire a comptée.
Nous avons tout reconstruit de nos mains pour en arriver là. L'économie de notre cité est florissante, nous disposons de notre propre monnaie, nos navires voyagent par delà les océans. Chaque jour je me dirige vers la fenêtre du palais, celle ci donne sur les champs de blé que je m'étais jadis imaginé. En parcourant la cité l'on peut entendre le bruit des esclaves déchargeant les marchandises, les injures des bouviers vociférant sur leurs bêtes pour déplacer de lourds blocs de marbre brut attendant d'être transformé en temple à la gloire des dieux et des hommes qui les bâtissent... Cette odeur de souffre qui irrite les narines et excite le sang appelant le fracas des armes aussi bien que la dévotion des prêtresses d'Aphrodite...
l'éclat du cristal renfermant en eux les plus secrets savoir que les dieux permettent aux savants chercheurs de découvrir.... et les amphores contenant des vins des plus doux parmi ceux que Dyonisos permet de gouter aux mortels...

Désormais le rayonnement de notre ville n'est plus à prouver, j'ai accompli la tâche que les Dieux m'avaient confiés, je suis devenu Roi de notre cité.
 

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Texte n°28



Histoire d’une île, histoire d’un peuple



Cela faisait déjà six jours que nous naviguions, et tous commencions à désespérer de voir se rapprocher ce jour salutaire où nous pourrions accoster sur une île sans que les habitants nous rejettent ; ne nous laissant même pas le soin de remplir les cales de nos navires de nourriture, d’eau, de soigner correctement les plus faibles d’entre nous, ou même d’enterrer ceux que la mort avaient rattrapés. Déjà, certaines voix discordantes s’élevaient pour souligner bien haut la lâcheté de nos plus grands guerriers, du moins, ceux qui restaient, le refus de nos diplomâtes de négocier, et d’épargner ainsi tant de souffrance au peuple.

La révolte grondait dans nos rangs alors que les ruines de notre ville fumaient encore, et que les cris des vainqueurs raisonnaient toujours à nos oreilles ; et nous avions beaucoup de mal à la faire taire.

Nous avions tous perdus un être cher, pour certains, leur famille entière, et tous nous nous posions les mêmes questions : - Qu’allions-nous devenir ? Qu’allions-nous trouver ? Qu’y avait-il au-delà des mers ? Aurions-nous la force de recommencer une nouvelle vie, quelque part ? Quel peuple serait assez disposé pour nous accueillir ? Quel avenir avions-nous encore, en avions-nous un ?

Beaucoup d’entre nous priait, mais c’est à croire que les dieux, depuis notre défaite, depuis ce jour funeste où nous avions été obligés de prendre la mer, acculés à une retraite désastreuse, nous avaient oubliés.



C’est à l’aube du 17eme jour qu’une nouvelle île apparut, et bien que le moral soit au plus bas tant les récentes expériences du même ordre avaient été désastreuses, il fut décidé une fois de plus qu’un petit contingent, cette fois-ci sans arme, y accosterait.

Les villageois, issus du peuple Grec comme ils s’appelaient eux mêmes, ne nous repoussèrent pas et après avoir pris le temps d’écouter notre histoire ils nous aidèrent même à décharger le peu qui nous restait des navires. Ils nous donnèrent un peu de pain, de viandes, d’eau, et quelques semences, et nous indiquèrent des terres fertiles à l’une des extrémités de l’île pour fonder un village, construire une nouvelle cité… Nous n’étions plus que 175.

Très vite nous nous mîmes au travail, aidés par ces villageois.

Les fermiers, les artisans, les ouvriers, tous, sans exceptions, nous travaillâmes sans relâche à l’édification de cette nouvelle cité, et bientôt les premiers bâtiments sortirent de terre, les premiers outils furent forgés, les premières armes remplacèrent les plus anciennes. Les premières alliances virent le jour.

La vie renaissait dans nos cœurs, en nos âmes.

Les différents échanges avec les villageois étaient plus que fructueux. Ils nous apportaient tout ce qui nous manquait en nourriture, nous leur fournissions ce que notre civilisation avait de plus évolué : métaux, plan pour l’édification de bâtiments, agriculture, etc.

Des fêtes, des parades, des jeux venaient parfaire l’entente qui régnait entre nous. Le tout accompagné de festins dignes des rois.

Nos cultures en furent bouleversées.

C’est à cette période, qui était une période de calme au regard de ce que nous avons connu après, que fut décidé de construire un sénat, pour que les plus sages d’entre nous, élus par le peuple, puissent disputer des grandes décisions à prendre concernant la bonne politique à suivre pour la cité. Il fut aussi décidé de construire une académie au sein de laquelle nos plus grands chercheurs travailleraient, et puis encore une caserne pour l’entraînement de nos guerriers : épéistes, frondeurs, archers, hoplites et autres. Il fut décidé de construire un marché, des remparts, un port afin que notre cité puisse commercer avec d’autres cités, par delà la mer. Enfin, nous décidâmes d’ériger un temple en l’honneur d’une des divinités du panthéon grec, que nous avions fait nôtre en devenant nous-mêmes grecs, décidant par la même de tirer un trait sur le passé.



Le temps, depuis, s’est écoulé. Nous avons prospéré. Les 175 rescapés sont devenus mille, deux mille, puis trois mille et ainsi de suite au contact des autres villages, des rencontres, des mariages, des alliances.

Bien sûr il a fallut que nous nous battions, sur terre, sur mer, contre d’autres tribus appartenant à d’autres alliances que celle que nous avions rejoins. Et il nous faut encore nous battre pour continuer de vivre, pour continuer de grandir, pour se faire respecter.

Il y a eu beaucoup de larmes dans les familles. Il y en a encore beaucoup. De braves guerriers sont partis et ne sont jamais revenus. D’autres continuent de partir, et nous honorons et honorerons encore longtemps leurs sacrifices.

Le temps viendra où les petits enfants de nos petits enfants vivront en paix, et jusqu’à ce que ce jour arrive, nous ne cesserons d’œuvrer pour la grandeur de notre civilisation, celle de nos idées, en restant libre, même si cela veut dire que nous devons nous battre.
 

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Texte n°29



Journal de bord
À peine avions-nous quitté le port que déjà nous savions quel funeste destin nous attendait. La colère de Zeus avait anéanti la grande armée de mon père et les troupes ennemies avaient envahi la ville. Les maisons étaient en feu et dans chaque coin de rue on entendait le son d’un soldat qui mourait sous les coups répétés des barbares venus saccager ce qui nous avait tant fallut de temps à construire.

Mon père, roi et chef militaire, était resté dans sa tour d’ivoire, attendant d’un pied ferme l’ennemi qui revenait toujours en surnombre, mais qui s’effondrait sous le poids des armes de la milice. Il m’avait remis le sceptre, symbole de la puissance du clan, emblème glorieux des temps passés d’un peuple fier et droit, vestige d’une tribu qui allait aujourd’hui s’éteindre si je n’arrivais pas à quitter la ville.

Trente-cinq navires avaient réussi à quitter le port, mais la mer était déchainée, Poséidon semblait ne pas vouloir voir un seul survivant quitter la ville. Lorsqu’une Hydre brisa les vagues et déploya ses immenses têtes sur les navires de la flotte, les hommes prirent peur et plusieurs se lancèrent par-dessus bord. Ils furent cueillis par une horde de Harpies qui profitait du temps brumeux et nuageux pour encercler les bateaux un peu plus éloignés que les autres. Sur les ponts, le sang coulait à flots, la bataille se poursuivait maintenant sur la mer alors qu’au loin on pouvait voir une dizaine de Manticore qui tournoyaient autour de la grande tour. C’en était fini pour mon père, déjà on voyait de petites ombres entre les griffes de ces bêtes immondes projetées du haut des cieux et s’écrasant sur le sol des centaines de mètres plus bas. Mes frères, mes sœurs, mon père… c’en était fini pour eux…

Un immense fracas me sortit de ma torpeur alors qu’un des cous de l’Hydre s’éleva au-dessus du navire et nous toisa de ses immenses yeux rouges et globuleux. De sa gueule s’émanait une odeur de charogne et l'on pouvait très bien distinguer qu’un bras était encore coincé entre ses incisives, le poing fermé sur une épée de mon clan. La tête recula dans les airs et revint vers le navire tel une catapulte que l’on aurait armée à plein ressort. Le pont fut complètement détruit par la force de l’impact et les morceaux de bois s’envolèrent dans tous les sens. J’entendis alors un sifflement et une épée se planta dans la balustrade à quelques pouces de mon visage. Le bras du valeureux guerrier pendouillait toujours bien agrippé à cette épée. Je sentis alors une force surhumaine s’emparer de moi, d’une main je retirai l’épée de son socle et dans un seul mouvement je plantai ma lame dans l’œil de l’Hydre. On entendit alors un cri assourdissant qui força les guerriers à couvrir leurs oreilles pour éviter d’en avoir les tympans perforés. La tête s’éleva et m’emporta dans les airs, car je m’étais cramponné à cette épée. Je me retrouvai à des dizaines de mètres au-dessus des navires suspendus dans le vide par la lame bien enfoncée. D’un mouvement de balancier, je me retrouvai sur la tête borgne de l’Hydre. Je vis alors la deuxième s’élancer vers moi, pivotant, je dégainai un coup fatal, tranchant la jugulaire du monstre, la bête, mortellement atteinte passa à l’attaque avec sa troisième tête. Toujours juché sur la tête borgne qui semblait étourdie et qui continuait de perdre un flot important de sang par l’orifice créé par mon premier coup et levant ma lame bien droite devant moi, je pris position pour parer l’attaque. La troisième tête fendit l’air dans un sifflement, gueule béante, elle plongea vers moi. Sa gueule m’engloutit d’un seul coup et tout devint noir.

Sur le pont de mon navire, le temps sembla s’arrêter, l’Hydre cessa de bouger et les chevaliers cessèrent de combattre. Au sommet du crâne de la tête qui venait de m’engloutir brillait un morceau métallique, on aurait pu penser à un simple reflet argenté, mais n'importe lequel de nos combattants aurait reconnu le reflet d’une lame de notre clan. Nos forgerons prennent un temps précieux pour intégrer les éléments chimiques permettant à nos lames d’obtenir un reflet bleuté qui brille même sous une faible lueur. Les yeux révulsés, la bête s’effondra sur le pont du navire, ouvrant la gueule dans un dernier soupir, je retirai ma lame de son palais et je sortis triomphant d’entre ses dents. L’Hydre s’enfonça dans les flots laissant autour d’elle une immense mare de sang. Poséidon avait peut-être perdu une de ses bêtes, mais il avait trouvé un adversaire de taille et par respect, il calma la mer et nous permit de continuer notre route.

Sur les 35 navires, nous n’étions plus que deux navires survivants, seuls 10 combattants à l’épée avaient survécu, moi compris. Les fermiers étaient apeurés, mais je sus trouver les paroles pour les réconforter. Au bout de 20 jours, les vivres virent à manquer, une mutinerie éclata sur le second navire et avant même de pouvoir les accoster, ils s’étaient entretués. Plus que 6 combattants et deux fermiers survivants…

Au but de 30 jours, je vis au loin une île. Nous attendîmes la nuit pour accoster. Au centre de la crique, il y avait un petit village d’à peine 20 habitants, arborant le sigle du Dieu Zeus. Une grande rancune s’éleva en moi. De Poséidon je m’étais vengé, mais de la colère de Zeus je n’avais su me faire justice. Profitant de la nuit sans lune, nous avons envahi la ville, égorgé les paysans et investi les lieux. Le temple fut mis à sac, que Zeus lui-même vienne me demander des comptes, il a pris ma ville, j’ai pris son temple.

Dans les jours qui suivirent, nous pillâmes les villages avoisinants pour développer nos bâtiments. Un bon matin, alors que les fermiers se rendaient aux champs, on entendit le son d’une corne. Un ennemi avait décidé de nous envahir. Glaive à la main, je partis à la défense de mes murs. Cet ennemi avait sous-estimé notre défense et ses troupes furent anéanties par nos archers et par notre infanterie. Lorsque je fus sûr que plus aucun ennemi n’osait respirer l’air de mon champ de bataille, je choisis cinquante de mes plus valeureux guerriers et nous suivîmes les traces laissées par l’armée ennemie. Cette fois-ci nous attaquâmes en plein jour, éliminant toute résistance et pillant les entrepôts de la ville. Leur dirigeant vînt me rencontrer pour m’offrir un traité de paix, mais je déclinai l’offre leur rappelant que ce fut eux qui avait déclenché la guerre et que personne ne pourrait plus jamais s’opposer à mon clan sans que je n’obtienne justice. Dans les jours qui suivirent, nous pillâmes abondamment ce village afin d’imposer notre supériorité.

Un jour, alors que nous bâtissions notre port, un émissaire vint cogner aux portes de la ville. Il venait d’une ville lointaine et il portait la marque de notre Dieu. Bien qu’en ces lieux aucun à ma connaissance ne le vénérait, je fus surpris de reconnaitre les armoiries du seigneur de la guerre. Cet émissaire apportait une lettre signée par le sang venant d’un roi qui se disait prêt à s’allier à moi pour vaincre l’ennemi. Devant la futilité de renvoyer un émissaire porter ma réponse je pris mon destrier pour rencontrer moi-même ce monarque. Je m’attendais à un village immense, telle la cité de mon père, mais je découvris un village semblable au mien. Le seigneur de la cité m’expliqua que les Dieux avaient créé cette terre que depuis peu et que tous n’en était qu’à leur début. Nous passâmes des nuits entières à discuter et nous créâmes finalement une alliance sur des bases solides de complicité, de complémentarité et de combattivité.

Lorsque finalement je pus obtenir assez de faveurs de la part de mon Dieu, je décidai de me mettre à la recherche des descendants barbares de Zeus. Je les ai traqués, exterminés et assujettis à la puissance du clan. Mes bêtes mythologiques, envoyées comme récompense de la part de mon Dieu, ne firent qu’une bouchée des troupes lors de la conquête de ma première ville. Mes cavaliers ont écrasé les troupes des pauvres seigneurs qui croyaient pouvoir s’élever contre moi.

Depuis, les semaines ont passé et les guerres se sont succédé. L’alliance grossit et je fus nommé porte-parole de celle-ci. Les liens entre les membres de l’alliance se sont tissés lors de combats forts demandant, tous ont porté main forte à leurs compatriotes chaque fois que l’occasion se présentait.

Depuis ce jour, jamais je ne regrette un combat, jamais je ne refuse une guerre, car le glaive d’une main et le sceptre de l’autre, je m’élève au-dessus de la mêlée pour crier et ainsi enivrer l’esprit de mes fidèles combattants, tous connaitront la puissance de mon clan. S’il ne restait plus que 6 combattants à notre arrivée, nous sommes aujourd’hui des milliers à combattre pour l’honneur et pour le clan.
 

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Texte n°30



« Terre, Terre à l’horizon ! »


De tout ses poumons, du haut de son perchoir, et enfin, d’un grand souffle d’espoir, le petit Basile, aussi jeune que notre Trirème, m’avait réveillé dans le creux de ma couchette. Il n’a pas toutes ses idées en place le petit Basile, mais enfin, ce n’est pas comme si il était inutile avec nous, là, à guetter le moindre petit îlot à la surface de l’horizon bleuté. Et même parmi ce brouillard matinal, il l’avait vu, notre prochain foyer, s’étendant à mesure que le navire pénétrait la brume. Je me dirigeai vers le pont, encore dans le plus simple appareil que la matinée me conférait, et dans la plus grande faim d’idéal. Cette île, ce n’était pas Athènes, ni même Crète, mais après avoir été fouetté par d’injustes vents glacés et de pénibles folies affadissantes, on se serait accaparé un simple lopin de terre pour autant qu’il soit fertile. Au fond de la cale, juste en dessous de moi, il n’y a, en bref, que des vers affamés qui soient vivants ; Vivien et Démosthène avaient succombé au cinquième jour, je le sais car je l’ai écrit dans le journal de bord, tandis qu’Ariane m’avait lâchée alors que je séjournais à ses côtes maigres. Il fallait que cela finisse, la puanteur qui prenait le navire aurait pu lui donner le nom de Caveau familiale, pour peu que nous le rejoignions. Au début, goûter l’eau salée, ce n’est pas très bon, mais on s’y fait, on a soif, même notre gorge cendreuse et abimée de grains de sels ne pouvait continuer à vivre trop chichement. C’est alors que, pour combler l’hécatombe que la vie apportait sur notre navire, nous dûmes nous nourrir de d’autres hécatombes, celles-ci naturelles, et occasionnelles, celles de la mère ; un poisson dont il ne restait plus que la queue, une ou deux moules grillées au père soleil, et par chance, parfois, une méduse, encore fraîche des abysses. Nous n’avions, en somme, plus que l’allure d’un bateau affamé de méduses mortes, un radeau de méduses.



Après m’être vêtu de la première toge jaunie à ma portée, la trirème s’engouffra dans le sable, marquant son empreinte sur cette terre vierge des hommes. La brume était toujours là, déposée en voile sur un visage haineux et hostile, mais d’une accalmie que nous aurions chérie sur ces vagues difficiles. Les premiers pas furent les miens, embourbés dans la délicatesse du sable chaud, alors qu’Hélios connaissait le zénith.



Je ne me souviens plus dans les moindres détails de la jouissante beauté qui m’envahissait l’esprit ; quoiqu’on en dise, j’étais beau, c’est vrai, pareil à la beauté candide d’un éphèbe, mais face aux dieux, spirituellement, car ma silhouette osseuse n’était pas « à croquer » disons… Je ne sais même pas ce que mes marins et camarades ont pu faire, mais il est fort à parier qu’il se sont mis tout comme moi à dévorer, frénétiquement, toute apparition délicieuse sous nos yeux, de telle sorte que chenilles, lézards, fleurs, sables… plongeaient dans un gosier monstrueux. Une manière, bien à soi, d’être fou, fou affamé, fou assoiffé, fou d’amour pour cette île.



Après s’être avalé une bonne rasade de végétations, on commença à décharger le bateau ; planches de bois, poutres, pavés, pierres polies, clous, outils, absolument tout allait nous servir. Pourquoi faire ? Je n’en avais aucune idée, une sorte de cabane, tout au plus, une cabane assez grande pour nous mettre tous à l’abri des colères du ciel. Mais nous avions réussi, quel événement ! Je n’aurais jamais cru y parvenir, rien n’est aussi important que l’espoir, bien plus important que tout ce qui peut nous attendre derrière la mort, et même si le néant nous attendait de pied ferme, nous l’avons vaincu, de manière inespérée, avec le choix de l’espérance comme guide ; même si ce n’était pas tout a fait ce que j’espérais. Alors bon, la plage se déguisa en grand port fumant, une brume épaisse naturelle, et des cris à tout va ! Cordes par ci, par là, un tonneau de vin roule devant moi, une planche se brise malencontreusement, deux enfants, survivants, se mettent enfin à jouer, les rires d’une renaissance, avec tous les chirurgiens de la mer qui s’activent autour, les capitaines, les ouvriers, les artisans, les pères fondateurs d’une terre, d’une vie humaine avec toutes les agitations et sueurs froides qu’un tel accouchement apporte, l’accouchement de la bête humaine civilisée.



Un mois plus tard, je n’ai plus ma barbe. J’ai remplis les creux de mon ventre par graisses et muscles, je me suis octroyé une nouvelle femme, Eurydice, et je me trouve debout, devant un tas de colonnes, au style de l’acropole si loin de nous, virevoltant des ordres dans ma fonction de chef retrouvée. Car oui, nous finissons le Sénat, là où je m’assiégerais, parmi d’autres, pour discuter de choses et d’autres, des problèmes typiquement utiles à la cité, autrement dit inutiles, aussi inutiles que moi et les autres sénateurs. On en a besoin, nous ne sommes pas des sauvages, nous ne mangeons plus les chenilles, nous dégustons les chenilles, et comme si c’était important, nous vivons, civilisés, et confortablement, dans une ville sans nom, si jeune. Et puis je n’ai rien d’autre à faire.
La poignée de fermiers, aux dernière nouvelles, ont plantés un nouveau fruit dans leur jardin, les bucherons ont trouvé une forêt dense et humide vers le sud, et quelques mystiques en mal de vivre ont fini par élevé leur statue pour Poséidon, le Dieu qui nous aurait mené ici. En réalité, c’est Basile qui devrait figurer dans ce temple, c’est lui qui a dit « Terre » en premier, et elle n’aurait jamais été là s’il ne l’avait pas dit. Nous discuterons de ces croyances au sénat marbré, au diable les bagarres de religion, nous avons mieux à faire : parler et s’étendre confortablement.



Les derniers pavés ont été posés sous nos pieds, la ville en est recouverte, et ainsi, la boue et les insectes ne nous parasiteront plus. Nous avons embrassé cette île, nous l’avons pénétré de toute notre civilisation, et il ne tient qu’à nous de lui donner le cadeau de la violer : un nom. Une courte fougère dépasse d’un buisson, aux cotés du Sénat en construction, je vais pour la toucher, la répertorier dans notre liste infinie et organisée de la nature. Elle est un tantinet écrasée par le poids d’une colonne, je lui arrache une feuille, la met sur ma langue, et surprise, je la connais. Tout à fait, il me semble avoir déjà vu cette plante, et la gouter, encore plus. Mais où ? Dans les entrailles de mon passé amaigrie peut-être. Il me vient en tête quelques palais bien propres d’orgies grecques, velours et tralala à l’occasion, avec le nectar dans les coupoles. Ce nectar, transparent ou bordeaux, au goût si fruité et fleurie de sucre, les parfums et vapeurs enivrant chaque pilosité de mes narines et de mes poumons, à chaque bouffée, avec le sentiment digne et hargneux de l’immortalité, c’est de l’ambroisie; mélangé au miel, nous voilà la panse pleine de liqueurs éternelles. Cette île était donc pour nous, je dis ça avec la plus grande poésie, mais il est vrai, notre survie relève de ce nectar. Nacterià, ce sera ton nom, mère des exiles, ville parfumée de la saveur des hommes.
 

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Texte n°31



Un grand guerrier


An 610 avant J-C en Grèce.
Il était un grand officier du nom de Ulnack.
Ce guerrier était connu pour avoir mené de nombreuses batailles dans lesquelles il s’était toujours illustré en tant que meneur.
En effet, c’est lui qui menait les troupes de son roi, Varnos roi de Mirenha.
Sa renommée était toute faite il n’avait rien à envier à personne.
Car il savait que d’ici de nombreuses années, on parlerait encore de lui et que son nom serait dans tout les livres d’histoires.

Désormais, il avait pour habitude d’entraîner les jeunes guerriers.
En ce jour ensoleillé, c’est donc à cela qu’il s’attela à la tâche.
Aujourd’hui, en plus il reçut de nouvelles recrues qu’il devait formé au plus vite. Car Varnos voulait de nouveau faire entrer Mirenha en guerre.
Alors Ulnack eût l’idée de mettre les recrues à l’entraînement à l’épée entr eux pour mieux s’occuper des nouveaux.
Il avait pour intention de leur inculquer la maîtrise de l’arc.
Il leur montra donc comment tenir l’arc et tirer avec.
Après quelques gestes répétitifs, il les laissa libres à décocher leurs flèches sur des cibles.
Pendant que lui, prit d’un envie pressante, s’éclipsa mais ne pouvant tenir bien longtemps décida d’aller faire juste à côté sur les remparts.
Malheureusement mauvaise idée de sa part, alors qu’il était en train de faire pipi, il reçut une flèche dans le dos de l’une de ses nouvelles recrues. Cette recrue avait par mégarde mal décoché et pris trop de recul qui le fit dévier de sa trajectoire.
Ulnack ayant reçu la flèche dans le dos à quelques centimètres du cœur, succomba quelques instants plus tard de cette blessure.

Tous à cette terrible nouvelle, Mirenha entama un deuil de plusieurs jours pour finir par ne plus jamais livrer bataille.
Cependant ses habitants continuaient de s’entraîner toujours autant, il y a juste que le tir à l’arc se faisait désormais dans un bâtiment exprès pour. Et qu’un endroit fût spécialement édifier pour subvenir aux besoins de chacun.

C’était l’histoire du plus grand officier qu’est connu la Grèce en l’an 610 avant J-C. Celui-ci restera dans les mémoires pour sa bravoure au combat et sa mort quelque peu accidentelle et regrettée.
 

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Texte n°32



Un jour , Eole , Dieu des vents , vint sur nos anciennes terres pour y faire paître ses boeufs . Notre ancien et égoïste roi Apresky s'y opposa ; mais il ne faut pas défier les Dieux , nous devions en payer le prix : Apresky mourru et Eole abatta son couroux sur nous . Pour y échapper , nous fûmmes obligés de fuir à travers les mers à la recherche d'une terre accuaillante .
Hélas , Eole , furieux , interdit aux vents de souffler dans nos voiles , pour nous empêcher de naviguer et nous promettre à une mort certaine par le manque d'eau et de nouriture , en effet : nous
avions oublié les râmes ! Mais Poséidon , qui était bon , ordonna à la mer de nous guider , grâce à ses courants , vers une île , notre île où nous sommes maintenant .
Cette île est encore couverte de fôret , aussi giboyeuses qu'à l'époque des évènement que je raconte maintenant , de montagnes et de grands lacs où se jettent maintes rivières .
Mais notre peuple ne savait pas chasser , il se nourissait des fruits que leur donnaient les arbres , mais les arbres de l'île ne donnent pas de fruits , et il n'y avait plus que quelques jours de
provisions pour cinquante hommes et cinquante femmes .
Nous n'étions pas seuls sur l'île : un jour , quelques un de nos hommes exploraient la fôret à la recherche de nouriture , quand il virent un homme fort , de bonne taille , avec sur ses épaules un
jeune cerf transpercé d'une flèche . Ils le suivirent jusqu'à un petit village . Ils lui demandèrent alors s'il voulait bien partager la bête avec eux .
<<Mais qui êtes-vous donc ? Et d'où venez-vous ?>> demanda l'homme fort d'une grosse voix . Nos homme lui expliquèrent leur histoire et la fâcheuse situation dans laquelle ils se trouvaient .
<<Cette bête là n'est pas à moi , reprit l'homme , mais au village . C'est donc au chef du village d'en décider . Venez avec moi .>>
Ils le suivirent jusqu'à la plus grande maison du village , celle du chef . Ils réexpliquèrent à ce dernier leur histoire et rééteirèrent leur demande . Le chef dît qu'il donnerait les bêtes attrapées par ses hommes qu'à une condition : qu'ils payent , pour chaque bête , deux poignées d'argent .
<<Qu'est-ce que c'est : "l'argent" ?>> demandèrent nos hommes , car , en effet , nous ne connaissions pas l'argent : nous vivions de partages .
Le chef leur montra le précieux métal . Ils se résignèrent alors sur le sort de notre peuple , car , il ne possèdait pas d'argent .
Mais le généreux Poséidon veillait encore sur nous et , le lendemain , il déclencha un seïsme qui ouvrit une grotte dans la montagne voisine . Curieux , nous nous y sommes aventuré et avons vu un minerais gris et brillant . Un des hommes de la veille s'écria : <<C'est de l'argent ! Nous sommes sauvés !>> Ainsi est née l'actuelle mine d'argent . Il y avait là assez d'argent pour plusieures générations , et il y en a encore .
Le problème de la nouriture étant résolu , il restait celui du logement , nos bateaux n'étaient guère confortables . Nous construisîment des maisons . Mais Eole était encore en colère contre nous et il fît souffler un ouragan sur toute l'île . La tempête passée , nous reconstruisîmes le village , en vain ... Curieux de savoir comment se drébouillaient nos voisins , nous allâmes les voir .
Nous fûmmes surpris de voir leurs maisons debouts , le fait est qu'elles étaient en pierre . Mais la montagne voisine de notre village était trop dure à tailler , nous demandâmes alors au chef où ils trouvaient cette pierre assez facile à tailler .
<<À une demi-heure au Sud-Ouest de votre village , se trouve une carrière de cette pierre . Utilisez la librement , nous n'en avons plus besoin .>>
Le premier bâtiment construit fût un temple en l'honneur de Poséidon , puis le Sénat , où le peuple peut voter les décisions importantes , nos premières habitations , qui devînrent la ferme actuelle , puis l'entrepôt pour y mettre nos pierres , nos pièces de bois et notre argent . Depuis , nous ne redoutons plus les tempêtes .
L'homme fort du village voisin fût récompensé pour nous avoir amené à son village et d'avoir contribué à sa richesse . Pour nous remercier , il initia notre peuple à l'art de la guerre et du combat .
Pour cela , il fît construire l'actuelle caserne . En guise de remerciement pour toutes ces bontés , nous construisîmes l'actuelle académie où toutes nos connaissances fûrent stockées et où toute l'île peut venir s'instruire .
Les années passèrent , notre peuple était à présent un peuple riche et fort de ses guerriers . Les Anciens eûrent alors l'idée d'étendre notre puissance par delà les mers . Pour cela , nos académiciens , les hommes les plus savants de l'île , dûrent inventer des navires de guerres , plus forts et résistants que les navires traditionels . Par la même occasions , ils tracèrent les plans du port actuel . Pour construire ces bateaux , il fallait une grande quantité de bois , si bien que , pour éviter de perdre du temps , nous contruisîment la scierie , où les bûcherons peuvent vivre prês de la fôret et , par conséquent , travailler plus vite .
Notre empire s'est très vite étendu , il est même l'un des plus puissant . Notre village s'est également dévelopé : nos bâtiments fûrent agrandis , le phare et la tour de guêt fûrent construits , ainsi que des théatres . Notre ville organise régulièrement des jeux Olympiques et , grâce au marché que les anciens fîrent construire pour faciliter le commerce avec le village voisin (qui fait maintenant partie de notre ville) , elle est devenue la première puissance économique de toute la Grèce .
L'histoire de notre peuple continue encore , mais on ne peut écrire notre destin à la place des Dieux .

FIN​
 

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Texte n°33


La guerre et le viol​

Il vogue sur les flots. Il vogue tel un héros. Tout est paisible, les dauphins nagent aux côtés des navires de guerre. Les soldats rient avec les créatures de Poséidon. Le temps est resplendissant. Qui croirait que la bataille est proche? Sûrement pas la cité qui se profile à l'horizon, encastrée dans la côte telle une citadelle imprenable. L'humeur est au beau fixe sur la trirème de tête. Sauf pour une personne.

Capitaine? demanda un jeune hoplite.
Oui mon brave?
Comment va se passer la bataille? Ca va être mon premier combat et je dois avouer que j'ai un peu peur.
N'ait crainte, Athéna nous protège. Nous allons prendre d'assaut cette ridicule muraille de torchis, puis nous allons éventrer les hommes, violer les femmes et dresser leurs enfants au fouet. Ca sera aussi simple que ça.
Mais je suis encore puceau, comment je vais faire lors de mon premier viol? s'enquérit anxieusement le jeune soldat.
Ah! La grande question! C'est plus simple qu'on ne le pense. Déjà, il faut que tu en chopes une pas trop moche. Les plus jeunes sont les mieux, car plus dociles. Donc, tu la tiens comme ça, mima le capitaine en poursuivant son exposé, tu lui mets une baffe pour bien montrer que c'est toi le chef, puis on arrive au plus délicat. Il faut que tu réussisse à enlever ta jupette tout en la maintenant solidement. Si tu es doué, tu peux même essayer d'enlever le plastron
Merci capitaine! Je m'inquiétais mais comme ça, ça a l'air facile.
De rien jeune soldat. Une dernière chose. Trouve toi une pièce à l'abri des regard. Un peu de pudeur tout de même pendant la chose! Mais surtout, ne le fais pas devant les enfants, ça leur donnerait des envies de vengeance, et cela pour longtemps. Un des marmots de mon premier viol a tenté de me suriner dix longues années plus tard, j'en ai encore une cicatrice. Mais je dois avouer que je n'avais pas été très discret, j'avais fait ça aux pieds de la statue d'Héra pour bien me fendre la poire.
Je suivrais vos conseils à la lettre capitaine!
Bien bien, c'est avec joie que je vois la relève prendre aussi sérieusement son devoir. Mais ce n'est pas tout, nous sommes sur le point d'accoster. SOLDATS! PRÊTS A DEBARQUER?
OUAIS! répondirent-ils tous en cœur.
Alors pas de quartier et prenez votre pieds!

Et c'est ainsi, dans la terreur et la copulation la plus totale, que la cité d'Argonas fut conquise par celle de Chéronée. Les quelques birèmes qui traînaient dans le port furent incendiées par les bateau-feu qui les prirent par surprise. Les pavés de la cité devinrent rouge sang, sang des quelques miliciens qui avaient eu le temps de se réveiller.
 

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Texte n°34



VIII ème avant J-C, Voici mon Journal de Bord.

Chef d'une armée d'une centaine de soldats, nous sommes partis d'Athènes, afin de découvrir de nouveaux territoires et de nouvelles terres.
Pour cela, nous avons commandés un Navire de Colonisation et quelques Navires de Transports afin de partir à la conquête.
Chaque soldats étaient équipés et prêt à l'aventure, je leur avait donné l'ordre la veille d'être à l'heure dés le levé du Soleil prés du port.
Une fois que j'était arrivé au port j'ai pouvait voir une ligné de soldats tous exciter les uns que les autres.
Nous sommes tous rentrés dans les Navires de Transports et sommes partis au large sans savoir où aller. Seuls les Dieux pourront nous indiquer le chemin.

Le temps fut long et rude. Tempêtes, pluies diluviennes pendant 3 jours et 3 nuits. Les Dieux nous maudissent,
jusqu'au 4ème jours, où une vigie me montra une terre à l'horizon.
Nous sommes alors allés dans cet direction .
Prêt à l'assaut au cas où il y aurait des habitants, chaque soldats avait sorti leurs armes , les archers été en tête de ligne prés a tirer, arc a la main
et flèche prés a être lancer si je leur en donné l'ordre.
Mais plus on s'approchés de l'île plus nous pouvons apercevoir que l'emplacement était inoccupé.
Je sorti en premier du Navire pour être le premier a y déposer le pied sur la terre, une terre mienne, où je puisse construire mon propre village et le diriger a ma manière
L'ile était immense mais il fallait que je commence a y construire ma base. Je ne sait pas si il y avait d'autre occupant sur cet île
L'idée d'être chef d'un village m'excitait.
A moi le pouvoir !!
J'ordonnais à une trentaine de soldats de garder les alentours afin de nous protéger d'une éventuelle attaque.

Du Navire de Colonisation, sortirent de nombreux villageois; marteaux, pelles, bois, argiles et pièces
d'argent en main afin de construire des habitations qui constituerons le village.
Cela allez être long, même très long, c'est pourquoi j'ai ordonné au reste de mes soldats de leurs
venir en aide, afin de forger leurs relations et d'accélérer dans la construction . Je devait moi aussi apporter mon aide.
Quelques patrouilles avaient trouvées une mine d'argent une carrière et un vaste terrain de bois
"La chance !! " Criai je . "Emmenez avec vous une vingtaine de villageois afin de construire
une scierie et des mines pour récolter toutes ces ressources qui nous seront utile !! "
Tellement exciter par l'avancement des bâtiment et les découvertes sur l'ile que nous travaillons toute la nuit
sans relâche ni repos .
Des semaines passèrent, le village progresser petit a petit. La production de ressource été assez longue, nous
avons beaucoup de mal a construire et a faire progresser nos bâtiments. La population augmenter
assez raisonnablement, mes troupes s'agrandisse énormément. Pour le moment aucune Guerre ni Conquête
avait eu lieu , je n'attendait qu'une chose , augmenter encore et encore mes troupes afin d'être plus fort.
 

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Texte n°35


Journal de Matthieu Landof​


10 Juillet 715
Cela fait maintenant 3 semaines que nous voyageons et nous n'avons presque plus de vivres. Nous sommes partis d'Athènes avec trois bateaux et un équipage de 150 hommes et femmes. 3 semaines plus tard, nous avons perdu deux bateaux et nous ne sommes plus que 50 à avoir survécu à cause d'un manque de nourriture.


31 Juillet 715
C'est un miracle ! Terre en vue ! Nous n'avions plus aucun espoir et voilà notre rêve exaucé. Nous nous sommes tous mis en quatre pour arriver au plus vite sur cette île '' tombée'' du ciel. Quand nous avons débarqué, nous nous sommes écroulés de joie et de bonheur sur cette plage. Notre commandant, Jacob, nous a ordonné de trouver des vivres et de construire un campement où passer la nuit.


1 Août 715
Le lendemain matin, après s'être rassasiés, nous avons commencé des plantations de mais et d'autres aliments pour ne pas manquer de nourriture.
Certains hommes sont partis à la chasse et d'autres ont débuté la construction d'un bâtiment qui deviendra dans un certains temps, notre sénat.
Jacob a organisé des élections pour élire le chef du village et il en est sorti vainqueur.


2 Août 715
Il y a maintenant 2 jours que nous avons accosté sur cette île et notre village commence à voir le jour avec la finition du sénat et la construction de la scierie, de la carrière, de la mine d'argent et de la ferme. Nous avons même construit une agora pour pouvoir se rassembler les jours de marchés et de fêtes.


3 Août 715
Cette nuit n'a pas été de tout repos puisque tous les bâtiments en construction ont été achevé et notre chef nous a ordonné, par la suite, de construire un entrepôt pour augmenter notre capacité de stockage, une caserne pour recruter des troupes pour défendre notre village ainsi que des remparts pour nous protéger en cas d'attaque.


7 Août 715
4 jours plus tard, notre village ressemble de plus en plus à notre ville natale, Athènes et est devenu un vrai village commercial avec notre marché et notre port. Chaque jour, des dizaines de navires viennent acheter nos produits agricoles et certains nous proposent des échanges de nos produits contre leurs matières premières.


8 Août 715
Aujourd'hui a été un jour spécial pour moi puisque Jacob m'a nommé conseiller personnel et aussi pour Zéphyr et Anatole car leurs femmes viennent de mettre au monde un garçon, Antoine dont le père est Zéphyr et une fille, Thémis dont le père est Anatole. Jacob a baptisé l'île ''Landria'' en mon honneur.


9 Août 715
C'est un cauchemar ! Nous avons été pillé par un autre village. Lors de l'attaque Jacob a été blessé ainsi que d'autres soldats comme Dracon et Hippolyte, deux de nos meilleurs soldats.


10 Août 715
Jacob est décédé à la suite de ses blessures, cette nuit à 00h03. L'infirmière qui s'occupait de lui m'a dit que ses derniers mots avaient été pour moi, elle ajoute alors qu'il aurait voulu que je sois son successeur à la tête du village.
Pour ne pas le décevoir, dès demain nous commenceront à recruter des soldats et nous vengerons sa mort.


11 Août 715
Aujourd'hui est un grand jour, nous avons développé notre caserne au niveau maximal pour pouvoir recruter différentes sortes de soldats.

Dédale, notre combattant à l'épée, sera le chef des épéistes.
Socrate, le spécialiste de la fronde, entrainera les frondeurs.

Dracon, notre maître archer, s'occupera de l'entrainement de tous ceux qui veulent combattre dans les lignes arrières.

Hippolyte, notre meilleur hoplite, recrutera et entrainera des hoplites.
Tryphon et Agamemnon, nos plus anciens cavaliers, seront chargés d'entrainer les soldats à devenir de très bons cavaliers ou à savoir manœuvrer un char dirigé pas des chevaux.


12 Août 715
Les obsèques de Jacob auront lieu ce soir à 8 heures pile à l'agora et son corps sera ensuite envoyé à la mer dans un petit canoë comme il l'aurait souhaité en tant que grand navigateur. Tout le village s'est rassemblé pour la cérémonie.


13 Août 715
Le lendemain, notre armée est presque prête. La vengeance est pour dans peu de temps.


27 Août 715
2 semaines plus tard, notre armée est définitivement prête. Le haut conseil du sénat composé des 6 grands guerriers du village, de 6 habitants et de moi, le chef du village s'est rassemblé aujourd'hui pour voter pour ou contre la vengeance de la mort de Jacob. Les 6 soldats sont pour et les 6 autres sont contre, je donne l'avantage aux guerriers en approuvant cette décision.


28 Août 715
Aujourd'hui, nous faisons les derniers préparatifs avant le grand départ.
L'île sur laquelle nous nous rendons, se trouve à 2500 kilomètres de notre chère île. Notre armée est composée de 1000 hommes avec plus de 48 heures d'entrainement chacun soit l'équivalent de deux jours entiers. Nous partirons avec une vingtaine de bateaux avec en plus quelques bateaux spécialement chargés de plusieurs catapultes pour pouvoir attaquer de loin.


29 Août 715
Le départ est programmé pour dans deux jours et nos soldats sont très confiants pour la bataille. Le voyage durera au minimum un jour donc le combat aura lieu le premier du mois de septembre.


30 Août 715
Nos hommes sont de plus en plus confiants de jour en jour. Nous partirons demain à l'aube.


31 Août 715
Voilà maintenant 2 heures que nous sommes partis laissant femmes et enfants sans protection. Nous arriverons dans la foulée de 20 heures pour avoir le temps d'établir un campement avant la bataille. Pendant le voyage, le haut conseil et moi, avons organisé notre tactique de combat.

Nous voilà arrivé sur cette île, établissant notre campement quelques heures avant la bataille.


1 Septembre 715
Nous sommes arrivés sur le champ de bataille vers 9 heures du matin sous un soleil de plomb et nos ennemis, eux, sont arrivés aux alentours de 10 heures trois fois plus nombreux que nous. Leur avantage est de connaître le terrain et d'être habitués au soleil, pas comme nous qui vivons la plupart du temps sous la pluie ou la neige.

En ce qui concerne notre tactique, c'est très simple, nous attendons une première charge ennemie repoussée par les tirs de nos archers pour envoyer des projectiles à l'aide des catapultes. Ensuite, nous enverrons à notre tour une première ligne d'attaque composée de cavaliers et de combattants à l'épée.

Puis, ce sera au tour des hoplites de Hippolyte d'entrer en action avec l'appui des chars d'Agamemnon. Les frondeurs sont notre ligne de défense en cas d'offensives ennemies.

Avant la bataille, je remotive les troupes en faisant un cours discours. J'explique que nous nous battons pour venger la mort de Jacob.

Pendant la bataille, nous avons appliqué notre tactique à la lettre. Nos catapultes ont fait des ravages en détruisant presque le quart des troupes adverses.

Au début, nos hommes se sont fait écrasés mais après l'attaque des hoplites et l'appui des chars, nous avons repris l'avantage. Après quelques heures de combat, nous avons perdu environ 250 soldats et eux, en sont à plus de 1500 pertes humaines. Après, j'ai décidé de frapper un grand coup qui les arrêterait pour de bon : une mission pour nos 6 grands maîtres d'armes. Elle consitait à frapper nos ennemis à un endroit statégique pour les vaincre. Nos 6 guerriers ont contourné le champ de bataille et sont arrivés dans le camp adverse. A ce moment là, ils ont encerclé le roi Kirros mais avant même de lui demander de rappeler ses troupes, un homme armé d'un arc lui a tiré une flèche dans le dos puis s'est enfui. Après la mort du roi, nos soldats nous ont rejoint et nos ennemis ont déposé leurs armes.

Victoire ! Gloire à Landria ! Gloire à Landria ! Voici les paroles de nos soldats envahis de joie et de bonheur.

La journée a été longue, très longue mais nous y sommes arrivés, nous avons fini par venger la mort de notre défunt chef.

Le soir, sur nos bateaux, nous avons fêté notre victoire comme il se devait.


2 Septembre 715
Après avoir voyagé toute la nuit, nous sommes arrivé aux alentours de midi et les villageois nous ont accueilli comme des héros.


17 Décembre 715
Depuis notre victoire contre le roi Kirros, nous avons subi quelques attaques mais pas aussi terrible que celle du 9 août dernier. De jour en jour, Landria prospère de plus en plus.
 

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Texte n°36


Un mythe oublié




Les soldats morts, l'odeur nauséabonde d'une cité détruite. La vie qui s'éteint, le souffle du vent qui reprend. Une tragédie qui fait naître un mythe. C'est sur une immense vague de sang que le monde disparaît comme une ombre en été. Plus qu'une cité, c'était un monde pour les habitants, leur monde. Mais aujourd'hui, il ne reste plus qu'un vaste souvenir dans la mémoire des survivants, un souvenir qui peu à peu, s'éteint lui aussi. Je vais donc vous conter cette histoire, en espérant que vous la garderez en mémoire, car à chaque fois que quelqu'un l'oubliera, ce mythe s'oubliera lui aussi.


C'était pendant l'hiver en 126, le ciel nuageux, les averses de pluie fréquentes et rudes. En ce temps, la Cité de Dernalix était une vaste étendue de champs et de villages. Malgré les descriptions faîtes de la cité, elle était plus boisée et accueillante que les plus puissantes du royaume. Une des plus charmantes cités sans doute. Mais c'est comme un périple qui a besoin d'être exploré de jour en jour, qu'un chemin que l''on emprunte, et la fin vient. La fin...de cette cité.


Les hommes du village ainsi que les femmes et les enfants avaient tous leurs occupations, tous dans le même but, se nourrir, survivre, avoir du confort. La vie était tout de même belle pour eux, ils se nourrissaient de viande, de poissons, et de beaucoup d'autres aliments. La guerre et les armes étaient inconnues pour eux. Cette cité était isolée dans le royaume. Certains navigateurs étaient venus l'explorer, ils se moquaient de leur mode de vie, de leurs habitudes, de leurs mœurs mais c'était aussi par admiration, car ils étaient un exemple envers tous les peuples européens. Seulement, cette cité était sous le contrôle du même royaume, mais très peu pouvaient y accéder. Ce peuple était pacifique et chacun avait le droit de s'exprimer. C'était un modèle, une référence. Certains le savaient, d'autres l'ignoraient.


Comme durant tous les hivers, la mer était déchaînée par le hurlement de l'orage s'approchant des terres. Les abris étaient cependant fabriqués pour résister à des tempêtes. Dès que les chemins redevenaient accessibles, les hommes recommençaient de suite à travailler. Ils ne se plaignaient pas, il travaillaient des jours entiers, sans repos. Qui pouvait prédire qu'un tel désastre se produirait quelques années plus tard?


132, les orages deviennent de plus en plus fréquents et les tempêtes également. Les voyageurs sont de moins en moins allés à la découverte de cette cité et les oiseaux disparaissent peu à peu. Un jour de l'année 132, le vent soufflait à tel point que les abris commençaient à céder. Les habitants étaient effrayés, jamais ils n'avaient vu un tel déluge.


[Quelques instants plus tard]


Tout est dévasté! Le brouillard formé par la poussière, les bâtiments se sont écroulés. Tout a été détruit. Les habitants ont tous péris, peut être reste t-il des survivants? Personne ne sait ce qui c'est passé, mais tout a été détruit en très peu de temps, en quelques secondes.


Un explorateur qui se dirigeait vers la cité de Dernalix vit cet immense brouillard. Intrigué, il avança vers celle-ci. Quand il vit les bâtiments détruits et les corps des victimes, il resta figé. Le vent continuait à souffler. Il reprit la route pour retourner dans son pays. C'était un européen, il venait d'un puissant royaume.


Le message fit vite le tour du royaume. Un homme voulu aller voir de ses propres yeux le désastre. Cette homme, c'était moi. Je décidais donc d'aller sur cette île. Une fois arrivé, je pris soin d'aller sur l'île avec deux hommes qui m'avaient accompagné durant mon voyage. Je constatais que tout avait été littéralement détruit. Je ne pus avoir les yeux fixés sur cet immense brouillard qui n'était rien d'autre que la poussière des bâtiments qui se sont écroulés. Cette île, on m'en avait parlé avant qu'elle ne soit ravagée. Cette île, je ne l'avais jamais vu, mais c'était un exemple pour tous les européens paraît-il.


Après une longue réflexion et discussion auprès de mes hommes, je décidais de fonder mon propre village, en l'honneur de l'ancienne cité. Je fis donc appel aux habitants de mon royaume pour créer cette nouvelle cité. Les plus courageux sont venus très tôt, les autres plus tard, mais beaucoup ne sont pas venus. Il fallait des navires pour arriver jusqu'à l'île, beaucoup d'entre eux n'en possédaient pas.


Nous retrouvâmes une lettre. Nous pensâmes donc que c'était certainement un habitant de l'ancienne cité qui l'avait écrite. Après l'avoir lu, notre théorie s'avéra exacte. Voici la lettre:


« En ce jour du 6 janvier 132,
Il se déroule un véritable désastre,
La couleur de nos visages est blanchâtre,
La peur nous envahie,
Une tempête nous affaiblie,
Nous n'y pouvons rien,
Les abris vont s'écrouler,
On se prend par la main,
En espérant que quelqu'un pourra nous retrouver.
Si quelqu'un veut reconstruire notre cité,
Qu'il soit le bienvenu, mais lâchez vos épées,
Jetez vos couteaux et vos armes,
Regardez vous, méritez-vous pas mieux qu'une lame?


Aldérus, Paysans, versant une larme en écrivant.»


Une lettre qui en disait beaucoup. Nous ne dîmes pas un mot. Nous reprîmes la construction de la cité. J'explorais les environs.


[Quelques mois plus tard]


La construction de la cité est finie, plutôt la reconstruction. J'avais également installé mon village dans la cité. Cette reconstruction était en l'honneur des anciens habitants. Nous décidâmes de nommer cette cité «Dernalix 2» et de ne pas faire la guerre dans celle-ci, pour tous ces habitants morts. C'était un hommage qu'on leur fit. Nous nommâmes également un village «Aldérus» pour ce paysan et un village qui porta mon nom. J'avais installé mon premier village sur l'île mais j'avais aussi installé le mythe de Dernalix.






C'est pourquoi aujourd'hui, maintenant que je vous ai raconté l'histoire, je vous demande de la garder en mémoire. Car si vous l'oubliez, vous oubliez le mythe, vous oubliez une partie de l'Histoire.
 

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Texte n°37



La mer s'était à présent calmée. Les flots alentours, à l'instar du ciel, étaient bleus, limpides, et rien ne transparaissait de la dure tempête qui, la nuit précédente, avait fait chavirer notre bateau. Nous avions alors, au milieu des vents et des courants marins, percuté des rochers, brisant ainsi la coque du navire, et nous forçant à gagner à la nage l'île dont les contours obscurs se dessinaient dans la nuit. Dans notre malheur, nous avions cependant eu beaucoup de chance, car les dieux nous épargnèrent, et nous parvînmes tous à gagner la terme ferme vivants. Nous convînmes cependant d'attendre le lever du soleil pour nous lancer dans l'exploration de l'île.

Quelques heures plus tard, Hélios pointa à l'horizon, permettant alors aux hommes de partir à la découverte de l'île. Celle-ci semblait vierge de toute présence humaine, et propice à notre installation, mais il était plus prudent de l'explorer de fond en comble que de tirer des conclusions trop hâtives. Nous n'avions par ailleurs aucune idée de l'endroit où nous avions échoué, ni aucune idée précise de sa localisation géographique, car la tempête avait remis en cause toutes nos estimations. Les femmes, quant à elles, retournèrent à l'épave pour tenter de récupérer le peu de choses qu'elles avaient emporté, et qu'elles ne souhaitaient pas voir perdues.
Des oiseaux marins survolaient les restes de l'embarcation, certains cherchant de quoi nourrir leur progéniture, d'autres s'assurant au contraire que nous ne les approchâmes pas, le tout à grands renforts de figures aériennes et de cris stridents.
Pendant qu'un groupe d'hommes partait en reconnaissance, les autres allèrent seconder les femmes afin de récupérer de l'épave le bois qui serait nécessaire aux premières constructions, ainsi que le peu de vivres ayant survécus au naufrage puis aux oiseaux, et se mirent immédiatement au travail, posant les bases de ce qui serait Notre ville. Car avant notre évasion, rien ne nous avait appartenu. Simples esclaves, c'était par la force des choses que nous nous étions libérés de nos liens. Non content de nous, nos "maîtres", si l'on peut les nommer ainsi, avaient décidé de nous rayer de leur existence pittoresque. Nous nous étions donc enfui, volant un navire marchand stationné dans le Pirée, et avions échoué ici, sur cette île, quelques jours plus tard.

Hélios était à présent haut dans le ciel. Les constructions allaient bon train. Certains hommes, ayant terminé la scierie, commençaient à abattre des arbres pour se réapprovisionner en bois. D'autres, en charge de la carrière, commençaient à creuser le flanc de la falaise pour en extraire la pierre. Certaines femmes se purifiaient, d'autres tentaient de capturer des poissons dans des filets improvisés. C'est à ce moment là que le guetteur signala que les hommes partis explorer le matin étaient revenus, mais ils semblaient plus nombreux qu'à leur départ. Lorsqu'ils furent plus près, nous découvrîmes avec étonnement qu'ils étaient accompagnés d'étrangers. Nous n'étions donc pas les seuls habitants de cette île.
Ces étrangers étaient eux aussi grecs. Ils avaient apporté des provisions et des couvertures dont ils nous firent gracieusement cadeau, et nous aidèrent même à poser les fondations de notre "sénat", admirant par la même occasion la rapidité avec laquelle nous nous étions installés en ces lieux à l'origine dépourvus de tout. Eux étaient ici depuis de nombreuses années. Citoyens athéniens d'origine, ils n'avaient, étrangement, aucun préjugés envers d'anciens esclaves qui s'étaient affranchis d'eux-même. Mais l'explication vînt : eux aussi avaient fui la métropole et sa corruption en quête d'un monde plus paisible, et disaient avoir trouvé leur bonheur sur cette île, grâce aux dieux. Ils y avaient donc établit leur village, vivant de pêche, de chasse et de cueillette, ne prenant à la nature que ce dont ils avaient besoin pour subsister, et exploitant les minerais d'argent que contenaient les sous-sols pour commercer avec les îles voisines, car il s'était avérer que cet archipel, car c'est était bien un, était bien plus peuplé que nous ne l'avions de prime abord cru.

Lorsque Nyx commença à recouvrir le ciel, nos voisins rentrèrent chez eux, nous laissant nous installer sur les couvertures qu'ils nous avaient offertes. La saison chaude étant déjà bien avancée, la nuit fut belle et douce, et nous remercièrent les dieux, et spécialement Poséidon et Zeus, de nous avoir permis de refaire notre vie ici, dans ce havre de paix et de tranquillité. Notre première nuit de vraie liberté fut cependant de courte durée, car nous avions encore beaucoup à faire avant de pouvoir habiter littéralement notre cité. En effet, les ressources matérielles n'étant à présent plus un problème, il nous fallait construire nos habitations afin d'être capables de nous abriter du vent et de la pluie par la suite, car si les dieux s'était montrés clément jusqu'à présent, Eole commençait en cette matinée à souffler par l'Ouest, amenant des nuages d'un gris foncé menaçants aux limites de l'horizon. Il nous fallait nous presser, sans quoi nous serions surpris par la tempête imminente qui menaçait d'éclater dans la soirée.
Toute la journée durant, nous construisîmes des abris archaïques, mais suffisamment robustes pour résister à la colère des cieux, ou du moins nous avions l'audace de l'espérer. Et pour la première fois depuis des lustres, tous étaient heureux de travailler ainsi, car c'étaient pour eux qu'ils travaillaient, et non pour un tyran despote avide de profits. Tous, au regard de leur visage souriant, pensaient à la même chose. Lorsque le crépuscule vint, et avec lui les signes avant-coureurs de la tempête, nous étions tous installés à l'abri dans nos «*huttes*» respectives, si tant est qu'on ait put les comparer à des huttes. Cette nuit-ci fut certes plus longue, et certes autrement plus tourmentée que la précédente, mais malgré toutes nos appréhensions et les craquements que pouvaient émettre certains bâtiments, aucun dégât important ne fut à noter une fois la tempête calmée.

Plusieurs semaines passèrent ainsi, suivant le rythme doux et paisible de la nature et des dieux. Le temps restait calme, malgré des épisodes plus tumultueux dus sans doute à la colère de Zeus et d'Eole, et parfois même de Poséidon. Mais nous vivions heureux, ne demandant rien à personne, et embellissant notre cité, qui devenait un peu plus imposante chaque jour. Nous faisions du commerce avec nos voisins, avions visité les îles de l'archipel, et avions ainsi noué des liens parfois étroits avec les villages qui les composaient. Tout allait pour ainsi dire «*pour le mieux, dans le meilleur des mondes*»... Jusqu'à aujourd'hui.
Le vent mugissait et soufflait de violentes bourrasques contre les remparts, les vagues s'écrasaient avec fracas sur les côtes et les éclairs déchiraient le ciel d'un noir d'encre, accompagné du grondement sourd du tonnerre. Tout portait à croire que les dieux avaient été énervés une fois de plus. Les mâts des bateaux amarrés se touchaient presque du fait de la houle, et leur coque grinçait à cause des assauts répétés de Poséidon. Mais le plus terrible n'était pas cette démonstration de puissance de la part des dieux... Le plus terrible était les silhouettes sombres de bateaux illuminées par les éclairs que l'on voyait se dessiner dans l'horizon déchainé. Et nous avions redouté ce jour fatidique suffisamment pour n'avoir aucun doute quant à l'identité ou à la provenance de ces navires de combat. Nos anciens maitres venaient nous faire payer notre évasion. Nous n'étions cependant pas démunis face à une telle menace, et nous étions prêts, tous autant que nous étions, à nous battre pour conserver cette liberté à laquelle nous avions gouté, et que l'on venait nous soustraire.

Ici se termine ces quelques lignes, et les dieux seuls savent si j'aurais jamais l'occasion de me pencher de nouveau sur cet ouvrage. Une rude bataille m'attend, et mes compagnons me pressent pour que je les rejoigne à la caserne afin de m'équiper pour le combat. Je ne sais si ces quelques lignes subsisteront au-delà de ma mort. Si tel devrait être le cas, voici le message que j'aimerais faire passer : battez-vous pour vos convictions, pour ce qui vous semble juste, et ne vous laissez jamais dicter une conduite qui irait à l'encontre de vos principes. Car l'homme n'est pas fait pour vivre enchaîné. Les seules chaînes qui pourront jamais le retenir... sont celles de son esprit.
 

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Texte n°38


Une histoire que l’on a ni lue ni entendue.


- Pause ! Dix minutes de pause !

Diophèbe donna un dernier coup de hache à la base d’un vieux châtaignier et rejoignit ses camarades. Deux troncs étaient couchés en guise de banc, et son ami Epéus lui fit une place à son côté. Diophèbe prit un linge qu’on lui tendait et essuya son corps dégoulinant de sueur. Un jeune homme au corps musclé grimpa sur la branche d’un hêtre et demanda l’attention des bûcherons. Ceux-ci firent silence et le jeune homme commença à parler :

- Je vais vous raconter une histoire, les gars ! Vous la connaissez tous, bien qu’on ne vous l’ait sûrement jamais conté, et qu’elle ne figure dans aucun livre !

Diophèbe regarda Epéus et vit dans son regard qu’ils se posaient la même question. Comment connaître une histoire que l’on n’a ni lue ni entendue ? Mais le jeune homme entama son récit, sous les encouragements de ses spectateurs :

- Tout débuta en mer. L’Hermès voguait à vive allure pour échapper à une incroyable tempête qui ne pouvait être que l’œuvre du Prince des Océans. Car il était en colère ! Personne à bord de l’Hermès n’aurait pu prétendre le contraire ! Oui, ce jour là, Poséidon nageait, et nombre de navires ont sans doute sombré ! L’Hermès était un immense bâtiment, mais les grands navires ne résistent pas aux puissantes lames de fond du Dieu des Mers ! L’équipage se battait furieusement contre les immenses vagues qui s’abattaient sur le pont, emportant à chaque fois de valeureux marins. Le mât fut arraché et s’écroula sur le bastingage, causant d’autres pertes, comme si les précédentes morts ne suffisaient pas au Prince des Océans. Puis, au bout de ce qui sembla une éternité, un jeune rameur à l’œil vif aperçut la côte d’une île ! Il ne fallut pas beaucoup de temps avant que tous les hommes valides se mettent à ramer vers leur salut. Mais, au moment où le navire allait entrer dans la baie, une vague aux proportions titanesques se souleva, portant l’Hermès avec elle, et déferla sur la plage. Le bâtiment s’écrasa avec elle et le nombre de survivants diminua grandement. Pourtant, si l’Hermès n’était plus, une bonne partie de l’équipage trouva la force de se mettre à l’abri dans une forêt voisine.

Enfin la tempête se calma, et les survivants purent récupérer leurs morts, échoués sur la côte. Sur le sable, ils entassèrent une partie du bois de la coque de l’Hermès pour en faire un bûcher funéraire. Ils placèrent les cadavres au sommet, et leur posèrent à chacun deux pièces d’argent sur les yeux - reste de la cargaison que transportait le grand navire – pour les accompagner dans la demeure d’Hadès. Et chaque homme eu le droit de dire une parole pour ses anciens compagnons. Puis les marins, à l’aide de silex taillés, mirent le feu au bûcher. Longtemps les hommes prièrent pour leurs défunts amis, et ils auraient sans doute continué si un groupe de paysans n’était venu sur la plage. Ils avaient vu la fumée du bûcher s’élever au-dessus des arbres, et comprirent rapidement que les hommes avaient été victimes d’un naufrage. Leur meneur, un grand homme bien bâti qui répondait au nom de Tellios, les conduisit à leur village, qui se situait à environ trois lieues de la plage. Là, l’équipage fut nourri, logé, et soigné, tant et si bien qu’au bout de quelques jours les cinquante survivants avaient récupéré suffisamment de forces pour travailler aux champs. Leur aide était précieuse et les réserves de l’entrepôt augmentèrent jusqu'à saturation. Ils décidèrent alors de construire leur propre village. Aux premières lueurs de l’aube, Tellios conduisit les hommes à travers la forêt. Ils arrivèrent vite sur la plage où L’Hermès s’était échoué, et on distinguait encore les cendres du bûcher funéraire sur le sable fin. Les hommes traversèrent la plage et découvrirent une vaste plaine, idéale pour la plantation de blé et les pâturages des chevaux. Ils marchèrent encore un peu pour découvrir une grande colline à plusieurs niveaux surplombant la côte. Le terrain était plat et plusieurs endroits pouvaient servir à la transition entre les différents plateaux. Ainsi débuta la construction du village.

Au bout d’une semaine, un bâtiment de bois servant de scierie avait été construit en bordure d’une forêt et de la côte, un grand baraquement au centre de la colline servait de dortoir, et un autre, à quelques pas de là, d’entrepôt. Sur le flanc de la colline, une petite tranchée était creusée, faisant office de carrière. Les hommes demandaient régulièrement des ressources au village de Tellios, en échange de services, tels que ramassage du blé dans les champs, ou la rénovation de vieux bâtiments. Puis une mine d’argent fut découverte dans les côtés du sommet de la colline. Le petit camp devint prospère et une ferme fut construite pour exploiter les plaines environnantes. Bientôt, l’abondance du camp fit venir de nouveaux habitants, venus de villages de paysans voisins. Tellios lui-même vint s’y installer, avec sa famille et deux de ses amis ! Le petit camp devint un paisible hameau, où l’on travaillait durement pour le bonheur de ses habitants. La carrière fut agrandie, les champs furent élargis, et la scierie dut être démolie pour être reconstruite à l’intérieur même de la forêt, car les arbres côtiers avaient tous été abattus. Le dortoir fut lui aussi détruit, car la population vivait désormais dans de solides habitations près de leur lieu de travail. Et le sénat, un bâtiment de pierre blanche et aux hautes colonnes, fut construit. Ces actions attirèrent encore plus de monde. Chaque nouvel arrivant trouvait un lieu où travailler et était logé chez quelqu’un qui possédait déjà une maison. Le paisible hameau devint un riche village.


Le jeune homme descendit de l’arbre pour boire un gobelet d’eau qu’on lui tendait. Puis il reprit :

- Mais les habitants de l’île n’étaient pas tous d’accord à l’idée qu’un nouveau village soit construit. En effet, l’économie croissante de ce village commençait à les effrayer. Un jour, un ambassadeur se présenta au sénat. Il venait d’un village situé de l’autre côté de l’île et désirait établir un contrat commercial. Ce contrat n’était que duperie et ses termes mal avisés. Il s’agissait de donner, chaque mois, la moitié de nos ressources à ce village dont ils ne connaissaient même pas le nom ! Et en échange de quoi ! De la vie ! Car l’ambassadeur les menaçaient de faire venir une force armée pour les piller ! Mais malgré ces honteuses menaces, les villageois ne se déstabilisèrent pas. L’ambassadeur fut renvoyé chez lui, et sitôt parti, les hommes entamèrent la construction d’une caserne. Une semaine passa, sans la moindre nouvelle de l’ambassadeur, puis une autre. Un mois s’écoula et une bonne partie des hommes du village était désormais bien entraînée dans le maniement de l’épée et de l’arc. Les menaces de l’ambassadeur ne semblaient plus qu’un lointain souvenir quand il revint au village, seul. Il déclara que d’ici deux mois, une troupe serait envoyée pour prendre possession des ressources du village. L’ambassadeur repartit, et les hommes redoublèrent d’effort pour construire des remparts. Le premier mois passa quand les défenses furent érigées. Les remparts couraient le long du village, contournaient la colline, traçaient une limite entre la côte et les habitations, et revenaient à leur point de départ. D’autres hommes s’enrôlèrent comme soldats. Dans un but essentiellement défensif, la majeure partie des hommes était armée d’épées ou d’arcs. Les bâtiments productifs, tels que la scierie ou la mine d’argent, furent fortement agrandis, et disposèrent de nouveaux équipements. Le riche village devint une puissante ville.

Le deuxième mois s’écoula et comme l’avait promis l’ambassadeur, une troupe forte d’une soixantaine d’hommes demanda à ce que les ressources de la ville leur soient remises. Sous leurs yeux, les portes de la ville furent fermées et un homme, posté sur les remparts, leur demanda de partir, sous peine de mort. Les soldats, ne s’attendant pas à ce que la ville dispose de remparts, attendirent les ordres de leur commandant. Ce dernier ne mis pas longtemps à se décider, il n’avait pas d’échelles pour escalader les murs, il lança donc ses hommes à l’assaut des portes ! Une volée de flèches brisa la formation des attaquants et, avant même que le premier assaillant atteigne les portes, une dizaine d’entre eux avaient péri et de nombreux autres étaient blessés aux bras et aux jambes ! Une partie des soldats sortirent leur fronde et plusieurs pierres volèrent en directions des défenseurs. Des hommes furent touchés, et les archers concentrèrent alors leurs tirs sur les frondeurs, qui, bien que peu nombreux, n’étaient pas à négliger. L’assaut ne dura pas longtemps, et les assaillants se rendirent vite à l’évidence qu’ils n’arriveraient jamais à pénétrer dans la ville. Ils déposèrent donc les armes, implorant le pardon et la pitié des défenseurs. Et, dans leur grande bonté, les fiers villageois les épargnèrent et les autorisèrent à emporter leurs morts. Honteux dans leur défaite, ils retournèrent chez eux, auprès de leur femme et de leurs enfants. Cette nuit-là, le vin coula à flot et les villageois en liesse fêtèrent leur victoire jusqu’au lever du soleil. La puissante ville venait de connaître son premier combat.


Le jeune homme s’arrêta une deuxième fois, et demanda à ce qu’on lui resserve à boire. Une fois désaltéré, il continua son récit :

- Plusieurs semaines s’écoulèrent et les bâtiments de la ville furent tous grandement améliorés. Un temple à la gloire d’Athéna la Protectrice fut bâti, ainsi qu’un marché pour favoriser le commerce entre les différentes villes de l‘île. Des espions étaient régulièrement envoyés dans le village qui les avait attaqués, par souci de sécurité. Une grande académie fut construite, et de nombreuses technologies et connaissances furent acquises grâce à ses érudits. Les citoyens construisirent un petit port de commerce sur la côte, mais aussi afin d’assurer la défense maritime de la ville. Enfin, les habitants entamèrent la construction d’un théâtre, pour montrer aux villes environnantes que la culture jouait un rôle important dans une ville, car c’était grâce à la culture que les villes se faisaient connaître, et qu’elles attiraient ainsi plus d’habitants, venus de différentes contrées. Et ce n’était pas terminé ! Le sénat envisageait la construction d’un phare, de thermes, d’un comptoir commercial, et bien d’autres bâtiments prestigieux ! La puissante ville était devenu une fière cité !

Quant à nos cinquante marins, qui avaient été les premiers à bâtir ce petit camp, sans savoir qu’ils n’étaient qu’au début d'une gigantesque construction, dix d’entre eux partirent de la cité quand le premier navire de transport fut mis l’eau, pour rejoindre leur terre natale. Et les autres ? Ils restèrent dans la cité à laquelle ils s’étaient attachés.

Ceci est la fin de mon récit, et si vous l’avez aimé, veuillez déposer vos pièces d’argent dans ce petit verre !


Diophèbe ria avec ses camarades et lança habilement une piécette dans le gobelet du jeune homme. Il fut imité par Epéus, puis par tous les autres bûcherons. Comment connaître une histoire que l’on n'a ni lue ni entendue ? Il faut l’avoir vécue. e ramassa sa hache et retourna à la scierie. C'était une bonne journée.
 

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Texte n°39



NOUVEAU MONDE

PROLOGUE

"Baisser la grand voile !"
Poséidon serait-il contre nous ?
La tempête fait rage. Les vagues menaçantes se jettent de toute leur force sur notre navire.
Il tangue. Les rameurs redoublent d'effort pour contrer la pluie et le vent.
« Eole se serait il associé à Poséidon ? »
Les larmes d'Ouranos cinglent nos visages crispés et viennent pour finir s'abattre sur le pont.
Les heures passent. Verrais-je cette Terre d'Asile ?
Zeus lui même semble s'amuser. Les éclairs zèbrent le ciel de colère en un feu d'artifice qui ne semblent réjouir que les dieux. Je m'agrippe au mât central, je sens mes pieds se dérober..Les minutes semblent échapper à Chronos....
Je prie pour que les ondines, ne viennent s'y mêler. Leur chant attirent les hommes et bien des bateaux se fracassent sur les rochers noyant ainsi les équipages.
Séléné arrive et nous est plus clémente. Son voile d'obscurité nous ramène l'apaisement des dieux.
Sur le pont, soldats, marchands, marins et passagers s'accordent une trêve après cet affrontement. Soumis par la volonté d'Hypnos, nous rejoignons le pays des rêves.

Quand mes yeux se rouvrent je vois les charmes d'Eos courir dans les bras d' Ouranos.

« Grépolis, Grépolis ! Les terres de Grépolis ! »
Hélios chasse sa soeur Eos de ses feux ardents comme Eos l'avait fait peu avant avec Séléné, nous laissant deviner sur la parure d'outre mer, les îles de Grépolis.
C'est comme si Gaia avait jeté une poignée d'osselets au visage de Poséidon..Une place qu'elle s'était faite sans son accord.
Des îles de toutes formes s'érigent dans ce décor paradisiaque.
Des fières bannières brunes se dressent le long des côtes où des ports en construction abritent des centaines de navires.
Je me dis que sûrement certaines pourraient m'être hostiles et d'autres plus accueillantes.
Nous progressons vers une île en forme de croissant^. C'est un bon présage, nous sommes donc toujours sous les bienfaits de Séléné.
Nous accostons sur cette terre nouvelle. Inhabitée ? Peut-être pas. Je me dirige vers l'unique bâtiment. C'est une sorte de Sénat .
Je suis reçue avec les 6 combattants à l'épée qui m'accompagnent.

Salut à toi Sénateur, je suis D......, fille de T..... « Fils de la Foudre » et envoyée par G...... « Fils de l' E...... » pour hériter de la terre qui me revient.
Le Sénateur me salue, se dirige vers une table, ouvre le coffret, et revient me voir.
" Voici, Dame D......., te voilà maintenant « fille de l'E...... »
Mon messager m'a averti de ta venue et c'est avec honneur que je te remets les clefs de cette future cité.
Ta tâche sera laborieuse.
Bâtir une ville et la gouverner n'est pas simple.
Tu devras ériger des bâtiments, construire une armée, t'entourer de conseillers et de diplomates.
Tu devras construire un port pour faire du commerce pour prospérer et pour te défendre de tes éventuels ennemis ».
Il sort et me montre les lieux.
Il m'emmène près de la mine d'argent.
« Contre quelques pièces d'argent, je ferais venir des spécialistes qui exploiteront ton filon et te rendrons plus riche.
Il me devance et nous arrivons face à la carrière de terre, je peux recruter pour toi, les meilleurs tailleurs de pierre pour fabriquer les remparts de ta cité, agrandir le Sénat et te permettre ainsi de construire tous les bâtiments nécessaires.
Puis continuant son chemin, il s'arrête devant la foret et me dit « voici la foret, construit une scierie, car tu auras besoin de bois pour tes navires.
Il se tourne vers moi et me dis, « ta cité est au bord de l'eau mais en campagne, les villages de paysans te procureront, argent ,bois et pierre. Tu pourras y recruter des fermiers ou de futurs soldats.
Tu auras besoin d'une académie militaire pour la formation de tes unités et une caserne pour abriter tes guerriers. »
Enfin notre route s 'achève sur l'immensité de la plage..
« Voilà, tout est prêt pour ton port, dès que tu en auras les moyens, bâtis de grands vaisseaux qui t'emporteront vers d'autres terres ».

EPILOGUE
Mes yeux se perdent sur l'horizon indigo. J'imagine cette cité glorieuse, peuplée de savants et d'Héros, un havre de paix sous la faveur des divinités.
Je rêve d'équité et de justice, un endroit où il fait bon vivre. Une retraite ensoleillée et de repos pour nos anciens, un lieu propice pour l éducation de nos plus jeunes et une terre d'abondance que nos fermiers cultiverons sans crainte
C'est un tel défi et un fardeau à la fois ....
Serai-je à la hauteur ?
Mais déjà pour l'heure, je déroule le drapeau aux couleurs de ce merveilleux projet . Dans le souffle du vent, la splendeur d'Ares flotte dignement.
Aujourd'hui, je t'ai donné naissance, aujourd'hui, je connais ton nom : « D............ ».
 

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Texte n°40


Je venais de débarquer dans un nouveau monde. J’avais poussé les portes de Grepolis. Tous les dieux de la Grèce antique s’étaient alliés, ils m’avaient choisi un nom, une bannière, et m’avaient assigné d’un destin.
Les vagues poussées par le grand Poséidon m’ont amené sur une île, à l’étrange forme, perdue au coeur des mers de ce monde immense.
J’étais un grain de sel au bon milieu de l’océan. Mais la bénédiction de Zeus me donna l’espoir et la force nécessaire. Et Héra m’avait fait cette offrande : une cité, située sur la baie, au bord d’une mer calme, c’était inespéré !
Le village fleurissait, il prospérait paisiblement. Mon arrivée fut vite remarquée entre les murs de la cité. Mon nom se mit à circuler dans les ruelles, dans les tanières, au fond des comptoirs. Le peuple savaient que les dieux m’avait amené à eux et ils décidèrent de m’offrir les pleins pouvoirs sur ces terres. Trois jours de festivités furent organisés pour célébrer cette union !
Puis, le temps passait et le village grandissait. Au fil des jours, le paysage évoluait, la cité devenait peu à peu une ville. Les hommes travaillaient la pierre, le bois, les métaux. De nouveaux bâtiments naissaient, les esprits, les ingénieurs, les chercheurs trouvaient de nouvelles technologies. Le jour, sous le soleil, la cité était flamboyante. La nuit, elle brillait de mille feux.
Et puis, un jour, la déesse Athéna se pencha sur nos toits. Sa bénédiction apporta armes et armures. La cité allait pouvoir se défendre, voir s’étendre.
Je pouvais partir à la découverte de territoires plus lointains, explorer ici et là, les montagnes, les vallons, les longues plages, les falaises.
Tandis que les archers demeuraient à la cité pour la défendre, les hoplites, les cavaliers, les chars, les frondeurs, tous parcouraient côte à côte les chemins de la région, l’explorant chaque jour un peu plus, rendant visite aux villages de paysans, échangeant avec eux. Jusqu’au jour où la petite baie vit se construire un magnifique port. Et s’ouvrit à nous tout le monde de Grepolis.
De nombreuses cités prospéraient le long des côtes voisines et bien au-delà. Ce monde abritait une multitude de villes, de peuples. Mais les dieux grecs nous protégeaient et un brillant avenir nous était promis.
Les entrepôts regorgeaient de ressources, dans l’académie, les bibliothèques n’avaient jamais été aussi pleines, le savoir, l’innovation, étaient à leur apogée. Le sénat de la ville était resplendissant, le temple lui était d’une divine magnificence. A deux pas, la caserne grandissait et les hommes revenaient chaque jour de contrées lointaines, rapportant de nouvelles ressources. De l’autre côté de la grande place de l’Agora, se tenait le marché. Les marchands et commerçants y échangeaient toutes sortes de produits venant des quatre coins de la région. Au sénat, des messagers arrivaient, portant des offres de pactes, d’autres quittaient la ville en quête de futurs alliés.
Des alliances partout dans le monde étaient créées ; certaines rassemblaient quelques territoires proches, d’autres étaient déjà de grandes puissances, et leurs empires paraissaient gigantesques.
Cependant, les dieux ont leurs protégés. Sous leur bénédiction, une nouvelle alliance vit le jour. Notre cité revêtit un nouveau drapeau, et d’autres villes dans la région l’adoptèrent également. Un nouveau royaume nous rassemblait, un nouvel avenir nous attendait.
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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