Ces vers pour toutes mes actions et actes vains ;
Pour toutes les fois où d’un geste de la main,
J’ai écrit sans jamais me demander pourquoi
Des drames en trois actes couleur noire. Et moi,
Qui suis-je dans tout ça ? - Rien qu’une âme en peine
Un fantôme éthéré, un des spectres de la plaine.
Mais malgré le ressac des écueils oubliés
Il reste au saltimbanque en haillons dépravés
Des paroles rageuses au goût acre et amer ;
Des souvenirs lovés qu’il n’aurait pu défaire ;
Des amitiés profondes ou qu’il a dû abattre ;
Des soleils chamarrés que l’on joue au théâtre ;
Des bosquets de pin gris qui s’élèvent aux confins ;
Des cloches de bronze sonnant glas ou tocsin.
Si demain le monde s’écroulait dans le noir,
Il ferait une échelle haute pour les revoir.
Mais ce soir je n’aurai qu’une parole à dire,
Éternels murmures transformés en soupirs.
D’une mélancolie commune à exprimer
Est né l’amour des mots. Je suis fier de chanter
Que l’élève est allé bien plus loin que le maître
Dans l’art difficile des rêves à faire naître.
Encore bravo, cher Atoclès. N'oublie pas que nous sommes plusieurs à attendre ton crochet sur Skype ! Je remercie mes vingt-trois votants, qui ont sûrement voté pour le seul nominé dont les textes ne sont plus sur le forum. Sacré travail de mémoire !