[Récit] Rémy ou Le Boulet ou Le gars mal dans sa peau ou Histoire sans titre

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DeletedUser45380

Guest
Loin d'être un grand écrivain, il m'arrive dans des moments de perdition d'écrire sur mon téléphone des petits textes, courts, et j'aimerais vous en faire gracieusement profiter! ^^

Là, assis sur une vieille chaise en bois, le dos bien droit, Rémy regardait le mur blanc de sa chambre. Non, il le contemplait. Pourquoi? Il ne le savait pas lui-même. Il avait fait un vide dans son esprit, il ne pensait plus à rien. Il ressentait juste une vague nostalgie, mais il ne savait pas de quoi , il était nostalgique du rien. Puis l'horloge sonna huit heures. Alors Rémy sortit des idées qu'il n'avait pas et prit son sac de cours. Le bus pour son lycée, à l'autre bout de la ville, allait bientôt arriver, sa fatigue l'avait poussé à se lever plus tard qu'il ne l'aurait dû. Mais bon, ce n'était qu'un cours d'anglais après tout, c'était là ses pensées. Rémy n'était rien de plus ni rien de moins qu'un élève moyen, dans un lycée moyen, dans une ville moyenne au nom moyen. Brun, les cheveux courts, des cernes naissantes, des yeux fatigués, portant les vêtements de la veille, un jean simple et un T-shirt bleu, auxquels il regretta, arrivé à l'arrêt de bus, de ne pas avoir ajouté une veste. Le jour précédant, il faisait doux et agréable mais aujourd'hui, il faisait frais, peut-être même un peu trop pour une fin de mois de septembre. Huit heures et sept minutes, le bus arrive, à l'heure.


S'étant laisser aller dans les virages, c'est un peu secoué que Rémy arrive à destination douze minutes plus tard, en retard pour son cours d'anglais, comme prévu. Il passa la grille, se retrouva dans la cours, seul, il ne lui restait plus qu'à attendre l'heure suivante, des mathématiques. Assis sur un banc, des brises fraiches lui faisaient de plus en plus regretter cette veste qu'il aurait du prendre. Il chercha désespérément quelque chose pour s'occuper mais ce fut la chose qui l'occupa le plus. La sonnerie retentit. Un morceau de jazz. Le principal aimait bien le jazz. Rémy sut alors qu'il était neuf heures et cinq minutes, se leva et alla dans le grand bâtiment gris, rejoindre ses camarades. Dans le couloir, proche de la salle, toute la classe attendait l'arrivée du professeur...ou l'annonce de son absence par un surveillant. Il se mit contre un mur sans dire un mot à qui que ce soit et poussa un soupir de lassitude, comme toujours. C'est alors qu'un élève moyen de ce lycée moyen daigna lui dire bonjour. La seule fantaisie de cet élève moyen résidait en son prénom: Dagobert. Les rumeurs disent qu'au moment de sa création, sa mère portait sa culotte à l'envers et que par association d'idée et un humour plus que médiocre, ses parent lui donnèrent ce nom à sa naissance.


" Ça va ?, lança-t-il à Rémy.
- Mouis... Ch'uis un peu mort pour tout te dire.
- Forcément, quelle idée de jouer à des eroges jusqu'à pas d'heure?"
Rémy esquissa un sourire.
" Je ne suis pas comme toi, moi. J'ai d'autres choses à faire...
- Ahahah! Comme quoi?
- Établir une bonne connexion internet sur mon PC pour pouvoir espérer télécharger des eroges.
- Pfff, t'es con!"


En fait, Rémy avait passé sa soirée à tester d'ancien jeux vidéo destinés principalement aux filles, chose qu'il jugeait inavouable.
C'est ensuite que le professeur de mathématique arriva. Il était tout ce que l'on pouvait penser d'un professeur de mathématiques. La cinquantaine, le haut du crâne un peu dégarni, de petites lunettes, un air sévère et un nom de famille d'origine slave imprononçable. Il fit entrer la classe et commença aussitôt son cours: les vecteurs en fonction des cercles circonscrit. Un chapitre des plus difficiles de l'année, apparemment.

En s'installant, Rémy se fit une curieuse remarque: mis à part, Dagobert, il aurait été infoutu de mettre un nom sur chacun des visages moroses de cette triste classe moyenne de lycée moyen. Les élèves s'étaient placés comme bon leur semblait. Il s'était mis à une table, seul, avant de desceller une masse de chair en mouvement s'installant à la hâte à coté de lui, sans pourtant en prendre réellement conscience et y montrer un quelconque intérêt. Rémy passa l'heure avachi sur sa table, a écrire le cours, des fois, de façon totalement anarchique et bordélique, dans son cahier d'allemand, cours qu'il n'avait pas eu depuis la rentrée scolaire, au grand plaisir des élèves par ailleurs.

De temps à autre, il prenait son crayon et griffonait des trucs, pas forcément très élaborés; des femmes et des hommes difformes, des monstres hideux ou bien encore de simples formes géométriques s’emboîtant les unes avec les autres. Rémy jeta par mégarde un regard vers la personne qui était à sa table: à côté de lui était assise une fille. Ou tout du moins, quelque chose qui s'apparentait à un de ces êtres curieux possédant des ovaires. Il n'y avait pas réellement prêté attention mais les cheveux long de la personne qu'il côtoyait en ce moment l'avaient mis sur cette piste. Puis, son regard se posa sur ses mains, fines, qui notaient avec soin et rigueur le savoir que tentait tant bien que mal le professeur d'inculquer à ses élèves "avides de connaissances". Soudainement, cette personne s'arrêta d'écrire et se tourna légèrement vers l'intérieur de la table, là où se trouvait son sac, afin d'en extraire un agenda rose. C'est à ce moment précis que Rémy remarqua au niveau de son torse deux proéminence charnues quelques peu développée et fortes accueillantes et conclut être assis à côté d'une future femme. "Une profonde vallée entre deux nobles sommets", pensa le jeune homme, qui avait oublié d'où il tenait cette phrase. Sans doute encore un vieux sage japonais un peu maboule.
Puis il vint à l'esprit du lycéen que, si sa voisine sortait son agenda, le cours s'achevait. Il était de notoriété publique que les professeurs prenaient un malin plaisir à dicter deux bibles de devoirs à leur élèves, en fin d'heure, pour les mettre en retard au cours suivant. Chose que Rémy ne faisait plus. De toute façon, si la folle envie lui prenait de faire ses devoirs, il n'aurait qu'à demander sur un de ces réseaux sociaux à la mode, à ces amis, quels sont les devoirs. Ce qui fit naître un léger doute dans l'esprit de Rémy: avait-il des amis sur ses profils? Et puis, il faudrait aussi attendre que l'un deux daigne les lui transmettre, et il serait déjà mort avant que cela ne se produise. À cette pensée, il haussa légèrement les épaules: il ne comptait pas les faire de toute manière, c'était ridicule d'y songer.

S'extirpant non sans peine de l'amas d'élève sortant de la classe, le jeune homme du faire face au fléau qui touchait tout les lycées du monde: les bouchons créés dans les couloirs, lieux où les centaines d'élèves se réunissait à chaque sortie de cours pour se rendre dans une autre salle et à l'heure d'après continuer à se marcher dessus. Certaines personnes pourvu d'un certain humour comparaient cet amas de corps se mouvant tant bien que mal dans cet espace mal conçu et trop étroit à une gigantesque jungle de sardines. C'était la une étrange comparaison. Un morceau de jazz retentit dans l'établissement, couvrant le brouahah des bêtes sauvages qui se bousculaient dans ces cages. Il était à présent dix heures et quinze minutes. Rémy était en retard et enrageait légèrement à l'idée que toutes ces choses lui avait fait saute la pause de dix heures. Une fois de plus. Mais quelque chose adoucissait tout cela, un peu.

Devant lui, un ravissant jeune homme, attendait le bon moment pour se frayer un chemin. Il sentait bon, il semblait musclé, juste ce qu'il fallait pour oublier le temps d'un instant, avant qu'il ne parte, l'odeur de renfermé des lieux et le délicat fumet de la classe venant de faire sport qu'il était entrain de croiser ainsi que la morosité de ces lieux. Il fallait encore à Rémy descendre les escaliers qui le séparait de la cours. Il avait encore Anglais, emploi du temps fait avec les pieds oblige. Et la logique voulait qu'il n'aille pas à la deuxième heure. Et puis, personne ne le remarquait, il le savait. Dagobert avait perçu sa présence ce matin mais il l'avait déjà oublié. Rémy n'était qu'une ombre, qu'un fantôme dans un royaumes d'aveugles.

Désolé pour les fautes d'orthographes et la mise en page affreuse.
Tout vos retours sont les bienvenus! :)
 
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DeletedUser

Guest
Fais des paragraphes en sautant une ligne entre pour que ce soit plus lisible sur le forum.

Je trouve ça bien écrit, ça se lit aisément. Il n'y a pas de fioriture particulière, le style est simple et direct.

J'ai bien aimé ce passage
"En fait, Rémy avait passé sa soirée à tester d'ancien jeux vidéo destinés principalement aux filles, chose qu'il jugeait inavouable."

Drôle de description pour la fille ^^'

Sinon ce qui est pas mal c'est qu'on sent l'ennui profond du personnage dans les descriptions, mais sans que ce soit ennuyant pour nous.

Alors juste à revoir ces paragraphes et ce sera très bien ^^
 

DeletedUser45380

Guest
Paragraphes, ennemis jurés de mes écrits, je vous aurais! x)

Merci, ça fait plaisir! :)
 
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