[Récit] Recueil de nouvelles

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DeletedUser51406

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Battles

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Battle de Pâques (Avril 2016)​

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Il était midi.

Alice, plongée dans un état de profond malaise, ne savait plus où donner de la tête.

Pauvre d’elle ! Elle n’avait pas moins, en une matinée, engouffré un kilogramme d’œufs en
chocolats !

La gourmandise est un vilain défaut, mais pour Alice, un œuf en chocolat n’est jamais de trop.


Adossée à un arbre, Alice se remémorait cette folle matinée, où elle s’était goinfrée de délices chocolatiers.

Soudain, un bruissement se fit sentir, non loin de la place qu’elle occupait.

Alice jeta un coup d’œil au buisson d’où provenait le bruit.

Quelle ne fût pas sa surprise, lorsqu’elle aperçut un lapin blanc, une montre à la main, qui semblait à la recherche de quelque chose d’important !


Ce lapin portait une chemisette à boutons dorés, bleue, ainsi qu’un élégant nœud papillon rouge. Il avait des gants soyeux blancs, mais point de souliers. Il marchait, ou courait, sur ses deux pattes arrières. Il portait également un couvre-chef.


Alice crut d’abord que cette vision était due à son indigestion des chocolats. Cependant, sa
surprise redoubla, lorsqu’elle entendit le lapin parler.

- Où es-tu ? Où es-tu ?

C’est alors que, non loin de l’endroit où fouillait le lapin blanc, un œuf en chocolat, encore empaqueté, muni de deux jambes minuscules, cherchait à fuir la présence du lapin, qui ne tardât pas à l’apercevoir, et alla aussitôt l’attraper.

- Enfin, je te tiens ! dit-il.

Alice commençait à comprendre. Les chocolats avaient donc un pouvoir magique, celui de transformer ses désirs les plus fous, en une réalité absolue !

Elle entendait toujours le lapin crier à tue-tête :

- Je vous trouverai tous ! Un par un, s’il le faut !

Tout autour d’elle, Alice entendait des dizaines d’œufs en chocolat se déplacer, se cacher dans les buissons, sous les feuilles ou les branches, dans des trous, et distinguait leurs voix aiguës qui semblaient se rirent du pauvre lapin en détresse.


Alice, prenant son courage à deux mains, se résolut d’aller aider le lapin. Elle l’aborda :

- Que faites-vous dans le jardin de mes parents ? Puis-je vous être utile ?

- Je vous en serai très reconnaissant, mademoiselle. Je faisais ma collecte d’œufs de Pâques pour les rapporter à mes enfants, lorsque le sac dans lequel je les mettaient se troua, et ces coquins se mirent à fuir de toutes parts. Mes petits sont si impatients !

- Ne craignez rien, monsieur le lapin, avec moi, les chocolats n’ont aucune chance !

- Ah ! Je serai curieux de voir cela ! Vous n’imaginez pas à quel point…


Il n’eut pas le temps de finir, qu’Alice s’était déjà précipitée à la poursuite des fugitifs.
Mais, au lieu de les ramasser, Alice mangeait les œufs en chocolat. Ce ne fut bientôt plus qu’une orgie, où la petite fille dévorait tout ce qu’elle voyait.

- Arrêtez, arrêtez ! criait désespérément le lapin.


Alice ne pouvait plus s’arrêter, et malgré elle, était toujours plus loin emportée dans sa gourmandise. C’est alors qu’elle sentit un contact familier.


Alice était dans son lit, sa sœur aînée la secouant.

- Alice ! Viens vite, avant qu’il ne reste plus de chocolats ! Mamie en a rapporté des tonnes !

Alice comprit qu’elle avait fait un cauchemar. Elle avait déjà mangé trop de chocolats.

- Non, merci, dit-elle, je préfère me reposer.

- Tu n’en auras que pour ton compte !


Alice se remémorait l’incroyable aventure qu’elle avait rêvée. Elle n’eut plus qu’une obsession : revoir le lapin. Les chocolats ne l’intéressaient plus.

Tandis qu’elle songeait ainsi, elle crut apercevoir, depuis la fenêtre de sa chambre, quelque chose qui s’en allait.

Elle se leva.

Elle aperçut alors le même lapin que dans son rêve qui, cette fois-ci, la regardait, comme l’incitant à la suivre.


Il n’en fallut pas moins pour exciter la curiosité d’Alice, qui partit à l’instant à sa trace.
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Battle : Le changement (Avril 2016)​

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C'était comme une pluie d'étoiles. Je m'émerveillais sous le ciel nouveau, je ne pensais pas à demain, ni ne me souvenais d'hier. J'admirais l'instant présent, comme un oiseau vole pour voler.

J'étais emporté dans mon ardeur, poussé par mon enthousiasme, soulevé par les ailes de l'espoir.

Je me perdais dans les nuages. Je me perdais.

C'est alors qu'un incident survint. Quelque chose entrava ma route.

Cette chose, je n'arrivais pas à la distinguer. Elle était informe, incohérente. Son aspect était flou, incertain, je n'arrivais pas à la fixer de mes yeux.

Plus je me rapprochais, plus elle s'éloignait. Elle était inaccessible.

Je continuais de voler. Sans m'arrêter, je voulais atteindre cette chose étrange.

Ce fut comme un éclair. Je me réveillais dans mon lit, stupéfait d'avoir fait un tel rêve.


Je me levais. J'allais jusqu'à la salle de toilettes, et me regardais dans le miroir. Je ne remarquais rien d'anormal, sinon que mes yeux étaient devenus violets. J'arrangeais ma coiffure, torturée comme à chacun de mes réveils, et partant dans toutes les directions. Je m'en retournais, lorsque je me rendis compte du subterfuge.

Je revins vers la glace me regarder, en vérifiant la couleur de mes yeux.

Stupeur ! Dans mon inconscience, je n'avais pas remarqué le changement qui s'était opéré, mais maintenant que je l'avais vu, je commençai à me poser des questions.

Que s'était-il passé ? Pourquoi ce changement subit ? Que m'arrivait-il ? Est-ce que j'étais en danger ?

J'ouvris la bouche. J'examinais mes dents, ma langue, mais rien n'avait changé.

C'est alors que je compris dans quelle situation délicate je me trouvais. Que diraient les gens, s'ils me voyaient ? J'essayais de me raisonner, de me calmer, de me donner de bonnes raisons de ne pas avoir peur.

Plus qu'une peur, c'était de l'incertitude. L'incertitude de la réaction des autres, ainsi que de la mienne.

Je commençais à tourner en rond. En y repensant, je ne pouvais nier cette chose évidente : mes yeux étaient devenus magnifiques. Ils me donnaient un air majestueux. Je pensais naturellement à mes proches. Je savais qu'il n'y aurait aucun problème de leur côté. Ils me connaissaient pour savoir que je n'ai rien d'un monstre.

Un monstre ? Je rejetais immédiatement cette idée saugrenue. Est-ce que l'apparence physique pouvait faire de quelqu'un un monstre ?

Finalement, je pris mon mal en patience, et décidais de ne me montrer à personne aujourd'hui. Comme la journée passait, il fallut bien qu'à un moment donné, j'aille me coucher.

Avant d'aller m'endormir, je jetais un dernier coup d’œil au miroir. Mes yeux avaient gardé leur aspect violet, et je cru apercevoir quelques scintillements au plus profond d'eux.

Comme je regardais le miroir, j'eus la nette impression qu'il était devenu plus propre, plus lisse qu'auparavant. Je n'y avais pourtant pas touché.


La nuit se passa sans encombres, je ne fis aucun rêve, ni aucun cauchemar. J'ai dormi sans avoir ressenti le moindre dérangement, la moindre inquiétude.

Comme j'ouvrais les yeux, je ressentis quelque chose de nouveau. De mes yeux, partait comme une fraîcheur, une fluidité. Ma vision s'était nettement améliorée. J'avais l'impression de découvrir une nouvelle partie de mon être.

D'instinct, j'allais me regarder au miroir. Mes yeux étaient inchangés, ils avaient gardé la même couleur. Mais qu'est-ce qu'ils m'émerveillaient ! Ils étaient devenus encore plus beaux que la veille. Ils semblaient me parler, s'adresser à moi.

Je décidais d'aller dehors. Auparavant, je pris soin de mettre des lunettes de soleil. Par chance, il faisait soleil dehors. Curieusement, les lunettes n'avaient aucun effet sur ma vision. Là où les autres auraient vu sombre, je voyais normalement.

Je comptais aller voir un ami. Tout se passa normalement lors de ma route. Personne ne semblait remarquer ma différence. Je comptais faire part de mon secret à cet ami de longue date. Une fois arrivé devant sa porte, j'hésitais. Comment allait-il réagir ? Je décidais alors d'attendre un peu avant de retirer mes lunettes.

Pendant deux heures durant lesquelles nous discutions, j'essayais de paraître le plus naturel et le plus sympathique possible. Mais il vint un moment où il me fit la remarque sur mes lunettes. Naturellement, je les enlevaient. Pendant quelques secondes où son regard se détournait, il ne remarqua rien. Mais, lorsque son regard se posa sur le mien, il s'arrêta de parler.

- Tes yeux ? me dit-il. Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

Je lui racontais toute l'histoire. Il m'écoutait, mais je sentais bien qu'il était perturbé. Un silence se fit lorsque j'eus fini. Il prétexta alors une chose à faire pour s'éclipser. Étrangement, je savais ce qu'il comptait faire : appeler les autorités.

Ce qui devait arriver, arriva, je me retrouvais emprisonné. On me prit pour un fou, on ne me demanda même pas mon avis. On attribua la couleur de mes yeux à ma folie, bien que je n'en laissais paraître aucune trace.

Bientôt, le monde entier était au courant de mon existence. Moi, seul dans ma cellule, personne ne m'approchait. C'était comme si, seulement par ma propre volonté, personne ne venait à moi. Je ne mangeais pas, ne buvait pas, n'allait pas aux toilettes, je n'avais plus besoin de rien.


De jour en jour, je me sentais de plus en plus transformé. Ma vision était sans cesse en évolution. Mes yeux devaient être sublimes.

C'est alors que je pris conscience que j'étais une exception. Je n'avais plus rien à faire chez les hommes. Je préparais une évasion. En touchant le barreau de ma cellule, ce dernier fondit, puis disparut. Je compris que tous mes désirs devenaient réalité.

Je m'échappais sans difficultés de ma prison. Je ressentais un appel. Je suivis mon instinct, en me laissant guider par cette voix. Je volais, je lévitais dans les airs, en partance vers ce point inconnu, mais si proche.

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Dialogues

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Au détour d'une campagne​

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Deux hommes faisaient route ensemble. Ils marchaient d'un pas régulier et tranquille, sur une route de campagne, où personne ne passait. Ils discutaient d'on ne sait quoi, d'on ne sait où. L'un d'eux, le plus grand, disait :

- As-tu déjà entendu une sérénade ?

- Effectivement.

- Ne trouves-tu pas, qu'elles sont toutes d'un ennui à dormir debout ?

- C'est sûr.

Tous deux rirent de bonheur, en pensant qu'ils étaient trop loin pour entendre une sérénade.

- C'est sûr, reprend le plus petit, qu'entendre une sérénade, est une occasion rare, mais qui peut se manquer.

- Penses-tu qu'il y ait beaucoup de mots rimant avec sérénade ?

- Il y a ballade, pommade, arcade.

- Il y a aussi jade, grade, boutade.

- Il y a grenade, promenade.

- Il y a brimade, limonade.

Les deux amis continuèrent ainsi leur discussion, et n'arrivèrent pas moins, à la fin, à trouver une trentaine de mots rimant avec sérénade. Au bout de quelques temps d'un combat acharné, ils parlèrent d'autre chose.

- Le soleil est à son zénith, dit le plus grand, nous devrions nous reposer, le temps de boire et nous réhydrater.

- Je suis de ton avis, prenons un peu de repos.

C'est ainsi que les deux amis poursuivirent leur chemin, en parlant de tout et de rien.

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Deux compères​

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Un savant fou mais heureux, me posa un jour cette question intrinsèque et fulminante :

- Sapristi, foutaises, quelle est la règle d'unité de la largeur isométrique ?

Je lui répondis, dans un langage très surérogatoire et décrété :

- Je crois que l'excentricité due à l'individu dans sa performance dérogatoire, lui permet d'appréhender avec satisfaction l'émergence désobligeante de la réalité absolue.

C'est pourquoi, sur l'exact typographie constructive de la barbarie occidentale, je me permet d'introduire à l'exonération des droits panaméens. La franchise indirecte libre, existe au format double hamburger frites façon ketchup au soda.

L'intempérance de certains animaux est due à leurs conjonctions de valeurs isométriques, mais sans rapport aucun avec la réelle assiduité de la majeure partie des cerf-volants. L'ostracisme qui consiste à dire que l'honneur est un point d'appui, lorsqu'il nous dit qu'il faut manger des légumes à la place des fruits, on se demande pourquoi l'arbitraire des fariboles sourit à la question des chats.

L'explication prérogative du rapport intentionnel à la lucidité commune, se montre dans le cas d'un phénomène exsangue et paramédical. Le domaine de la forêt prend donc une ampleur constructive et purgatoire, dans la mesure où l'idéal elfique se mesure sur la capacité d'un ours à manger un brindille sèche.

Mais qu'est-ce que la sécheresse ? C'est l'automatisation du véhicule transporteur, dans la mesure où celui-ci se contente de manger les cailloux du sol martien. On voit bien la réticule de la mésosphère physique. Comment concilier le savoir négatif au savoir interrogatif ?

Pour cela, il faut prendre en compte la méfiance des escargots sur l'intemporalité subjective. L'affirmation d'autrui, passant d'abord par l'écriture d'une lettre, peut donc être reportée à plus tard.

Qu'est-ce qu'une lettre ? En lien avec la sécheresse, une lettre va nécessiter beaucoup d'ardeur dans la composition phénoménale. La phénoménalité est un domaine pharmaceutique, dans la mesure où il se contente de la baleine verte.

Je crois avoir bien défini ce qu'est l'intemporalité conjoncturiste.

- Tout à fait, je comprends maintenant pourquoi, la véhémente sardine que voilà, m'enjoint l'appellation étatique.[/SPR]


Discussion autour d'une table​

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Deux individus d'un âge mûr, mangeaient une pomme mûre, en discutant de manière sûre :

- Saviez-vous, dit l'un, pourquoi les chevaux ne savent pas danser ?

- Je sais que les chevaux, n'ont d'yeux que pour les fraises et, quitte à vendre mon pistolet, je préfère en manger avec eux.

- Je vois que vous n'avez jamais dansé avec un cheval. Vous devriez, car leur technique n'a d'égale que leur goût pour les oranges.

- Les oranges ? Les chevaux n'aiment que les fraises, et sucrées.

- Et les serpents ?

- Les serpents n'aiment que les citrons. Mais je crois que les pélicans aiment danser.

- Je le savais, mais ils feraient mieux de savoir apprécier les noisettes.

- Les noisettes sont pour moi, ce que sont les pierres à l'édifice. Enlevez-en une, et l'édifice tient toujours.

- Je ne suis pas comme vous, un mangeur de coquillages. Je ne puis vous dire combien l'horizon semble proche. Avez-vous terminé votre pomme ?

- Oui, et vous aussi il me semble. Dans ce cas sortons voir le lièvre, pour lui dire bonjour.

- Sortons.[/SPR]


Frères loufoques​

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Deux hommes loufoques, d'un caractère loufoque, d'un physique loufoque, dans un lieu loufoque, par un temps loufoque, à une époque loufoque, discutaient de manière loufoque :

- Qu'avez-vous à me regarder ainsi ? dit l'un.

- Je ne sais.

- Que savez-vous ?

- Ce que je sais.

- Comment le savez-vous ?

- Par le savoir.

- Qu'est-ce que le savoir ?

- C'est le savoir.

- Comment le savez-vous ?

- Par le savoir.

- Que savez-vous ?

- Ce que je sais.

- Qu'est-ce que le savoir ?

- C'est le savoir.[/SPR]


L'oiseau​

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Il était une fois, deux personnages très ambiguës, qui discutaient d'un sujet précis.

L'un des deux commença :

- Sais-tu, mon ami, pourquoi les oiseaux volent ?

- Je ne saurais le deviner, car, à moins d'avoir la réponse théorique que les chercheurs ont trouvée, je n'en vois aucune autre.

- Les oiseaux volent, car leur instinct les appelle. Ils sont comme l'étoile filante en direction de l'inconnu. Rien ne peut les arrêter, sinon un appel lointain vers d'autres contrées et, comme le soleil qui se lève, leurs âmes les emportent au-delà des cieux.

- Rien ne peut les arrêter, dites-vous ? Il suffit pourtant qu'un chat égaré vienne croquer l'un d'entre eux.

- Riez, riez tant que vous le voulez ! Mais sachez que l'art de voler, est un don, et que les oiseaux en sont son fruit. Ils sont la légitime route vers les planètes merveilleuses.[/SPR]


Synagogue​

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Dans un bar, deux phénomènes discutaient de choses communes, abrités de l'éclat de la Lune, qui, dans un ciel de marbre, écoutait leurs palabres.

- J'ai vu, l'autre jour, dit l'un, une chose bien étrange.

- Quoi donc ?

- Je vis un lapin faire ses courses. Aussi étrange que cela puisse paraître, il n'avait pas de sac.

- Dans ce cas, où mettait-il ses provisions ?

- Je ne sais, et, tandis que je l'observai fixement, il se mit à se détourner.

- Où ça ?

- Je ne sais. Je devinai qu'il rentrai chez lui, lorsqu'il revint vers moi. Savez-vous ce qu'il m'a dit ?

- Dites.

- Il m'a dit, sur un ton bienheureux : " Alors, messire, on passe du bon temps ? "

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Récits

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Confessions d'un prêtre - Partie I​

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C'est sur cette conduite absolue que je pose la main. Sur ce point d'appui, cette œuvre de mésange.

A ce moment, je me dis : soyons ce qu'il faut être, pour paraître avoir été.

Mais si avoir été consiste à paraître dans un un état d'être, alors est-ce que l'être peut paraître ce qu'il n'est pas ?

Autrement dit : existe-il un être de non-être ?

Existe-il un être qui n'existerait pas, dont nous ne verrions pas l'aspect, la forme, ou même, dont nous n'aurions ne serait-ce que la moindre suspicion ou conception ?

Au départ, Dieu créa Dieu. Au tout début, il n'y avait que l'espace. Ensuite vint la poussière. L'homme est issu de la poussière. Nous somme comme un chant, qui résonne indéfiniment.

C'est au détour de l'écoute de cette oreille, que je vis d'où venait la réelle conception de l'homme, c'est-à-dire de mon autre oreille. Comment justifier l'apparition d'un fantôme, si on doit forcément paraître fou par la suite ?

Les fantômes existent-ils ? Quels fantômes ? De quelle origine ? Se matérialisent-ils ?

Si cette mésange se pose sur mon doigt, alors le colibri atteindra le sommet de la montage.[/SPR]


Confessions d'un prêtre - Partie II​

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Régression, humanoïdes...

Tant de choses qui, depuis des milliers et des milliers d'années, restent inconnus. Que sera le monde, lorsque s'ouvriront les ailes de l'asticot ?

Ce repas est digne d'un carnaval, je fête ça aujourd'hui, en mangeant des fourmis. Deux fourmis, quatre fourmis. Cinq fourmis. Au petit déjeuner, fourmis et pierre à mâcher.

Je mâche la pierre pour engendrer une nouvelle théorie vésiculaire. L'autre jour je vis l'ambroisie de l'Olympe s'étendre sur la carrelage de mes chaînes. A priori, la force se reconnaît dans l’étymologie du mot "salamandre".

Alors que faire, quand nos seuls mouvements doivent être retenus par certains spectres désillusionnés ?

Trois jours dans un abri, trois millénaires dans un souffle ardent. Sainteté oblige. Maintenant, c'est le temps qui fuit l'espace.

Si rien ne bouge, rien ne dort.[/SPR]


Confessions d'un prêtre - Partie III​

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Déstructuration d'une figure sanctifiée.
Privation certaine, moribonde gaieté.

La Fourche s'embrase au contact de l'air terrien, elle vole et pique les malencontreux hommes se trouvant sur son passage.

Désormais, je suis un autre homme. La témérité devient pour moi de l'empathie. J'ai exaucé toutes les âmes qui se pressent dans le couloir. Ce couloir.

On y est, on y reste. L'évidence ne tient pas rigueur à la félicité.

Ce trou béant m'appelle, comme un soir d'été appelle le rêveur, le ludique forfaitaire.

Ma vie est un entremet, je m'y atèle avec ardeur.
C'est cette ardeur qui se substituera à ma destinée.

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La flèche de l'expiation​

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Au loin, un bruit incertain.

L'archer, les pieds ancrés dans le sol, habitué à la rudesse de la terre, prêta oreille. Une sorte de tourbillon de terribles vents s'approchait dans sa direction. Dans la vaste plaine, une silhouette se profilait dans les airs. Un dragon, se dit l'archer.

La silhouette immense comptait deux immenses ailes, qui semblaient battre à coups de fouet l'air. Sa gueule immense, pouvait avaler la plus grande des créatures. Sa queue, sa terrible queue, pouvait abattre les arbres les plus coriaces. Son corps semblait interminable.

L'archer sortit son arc, se mit à genoux, en position de tir. La cible à abattre n'était plus bien loin maintenant. Il n'y avait qu'un endroit où placer la flèche, un seul endroit où le dragon était sensible. Il le savait.

Du premier coup, l'archer lâcha la corde de son arc. La flèche atteignit le point fatal, la créature s'effondra dans un fracas terrible, dans un tremblement épouvantable.

Cet exploit accomplit, l'archer s'en alla, son devoir exécuté.

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La poursuite​

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Il ouvre la boîte. Instant magique ! Les ailes s'envolèrent, les nuages disparurent, l'onctuosité de l'instant se fit ressentir, comme la belle silhouette de la contrée voisine.

Ces âmes s'échappaient ! Il partit à leur poursuite, son âme sur le cœur, virevoltant à travers les obstacles. Elles ne pouvaient lui échapper ! Il lui suffisait d'un bond, d'un saut, qu'il ne tardât pas à franchir.

Sous la lumière du soleil, il ressentit la présence des feux lointains. D'instinct, il continua sa route, il ne pouvait, dans sa vitesse folle, voir ce qui l'entourait.

L'enthousiasme du jour qui se levait, le motivait de plus belle

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Le fou - Partie I​

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J'ai beau savoir que les lions ont une crinière, je ne fais pas la différence entre le rouge et l'orange.

Nuances misérables, qui ne vous préoccupez que de ce qui vous semble juste. Saviez-vous qu'à l'âge de 13 ans, j'ai mangé pour la première fois de la citrouille ? Quel goût infect.

Je me suis toujours demandé comment connaître le nom d'une personne inconnue. J'ai mis 5 ans pour le deviner. Il suffit en fait de faire sa connaissance.

J'ai appris très jeune que la magie n'existait pas. J'ai sus très tard que les moutons ne savaient pas parler.

Vous me prenez pour un fou. Vous avez raison.


Si Crésus était toujours vivant, je lui ferai un tour de passe-passe. Vous savez ce que c'est, un tour de passe-passe ? C'est l'incapacité totale de manger avec les dents. Boiteux, boiteux ! Ha, ha, ha !

Je suis fou. Je n'y peux rien. A 14 ans, j'ai contracté cette maladie. Je n'y pouvais plus rien. Encore aujourd'hui, je me demande ce que les étoiles pensent de moi. Le soleil lui-même m'a fait fausse route. J'essaie d'emprunter les détours.

C'est ça, être fou.[/SPR]


Le fou - Partie II​

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Sur l'Hellespont, je m'abîme. Je vois l'horreur des sacrifices humains, les rougeurs verdoyantes.

Sur l'abîme qui circule dans les lointaines plaines, je vis cet éléphant.

Sans emphase, sans appétit, il me mangea. Se faire croquer, c'est manger des pommes à volonté. Vive les pommes rainettes.

Connaissez-vous les grenouilles ? CONNAISSEZ-VOUS LES LAPINS ?

Je ne crois pas qu'un bout de feuille suffise à combler l'interstice séparant le monde des morts de la pièce de 1 centime qui repose dans ma poche.


J'aime les sapins, avec de la neige dessus.

Ils me rappellent les journées hasardeuses où j'essayais d'attraper les méduses de la mer Egée.

Sur les cigognes je m'envolais. Je ne savais pas où aller. Je ne le sais toujours pas. J'ai pris l'habitude, de remettre à plus tard mon lendemain.

J'aime les oranges farcies. Connaissez-vous l'histoire de l'âme intrinsèque ?

J'avoue qu'une fois assis sur une chaise, j'ai surtout peur de tomber et que les pieds se cassent.

Messire, je vous sied d'être peintre. [/SPR]


Le fou - Partie III​

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Tu me dis que tu vis de folies. Je te dis que tu vis de malaises.

Car rien n'est plus perturbant, que la charrue qui ne fonctionne pas.

Un jour, je me souviens avoir aperçu cet homme. Il portait des lunettes en verre teinté.

Depuis, je ne me souviens plus que d'une chose : l'Alabama.

Cette maladie terrible qui me frappe, c'est l'ouragan funeste, la colère des pharaons d’Égypte. Je sais que je suis fou, mais je n'y peux rien. Il est des hommes que l'on ne peut changer. Je n'en fais pas partie.

Je suis un dieu vivant sur le monde des mortels. Je ne suis pas à ma place. Je devrais manger quelques pommes.

Je crois savoir, que les pommes favorisent la circulation sanguine.

Ô Alabama, trêve de mensonges... Dis-moi donc d'où tu viens.


Cet homme m'appelle, cet homme m'appelle.

Il veut que je l'écoute, il désire que je le vois. Sans doute n'ai-je pas le choix.

J'ai toujours cru à l'existence des corbeaux.

Seulement, ceux je connais n'ont ni plumes, ni oreilles : ils volent.

Je vole, je vole... Arrêtez-moi, arrêtez cet être qui vole. Le voyez-vous ?

Je vis, je meurs. Je suis sans demeure.[/SPR]


Lieu mythique​

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Très haut, dans le ciel bleu azur, au-dessus de l'océan, un oiseau planait. Son vole était fluide et serein, il semblait dirigé et se mouvoir par la force naturelle du vent marin. Le bruit des vagues, ce doux bruit qui apaiserait l'esprit du plus chagriné des hommes, ce doux bruit qui rappelle à celui qui l'entend, les relents de la mer et l'écume blanchâtre des vagues, semblait résonner indéfiniment dans le temps et l'espace.

L'oiseau planait. Son plumage était blanc. Ses ailes s'écartaient comme deux magnifiques bras aériens. Il était le symbole d'une victoire, celle qui avance à grands pas, éternelle. L'homme se retrouvait dans l'âme d'un oiseau, et survolait un paysage qui lui était inconnu, étranger. Il était le témoin d'un monde de parité et de paix. Il continuait son voyage.

Toujours le doux bercement des vagues, et le ciel bleu azur. L'atmosphère bénie de ce lieu reculé, rendait l'oiseau infatigable. Il survolait l'Histoire des hommes, il survolait toute la Création, comme un envoyé magique, comme un prophète omniscient.[/SPR]
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DeletedUser44469

Guest
Pareil que pour tes poèmes, ça manque de rigueur, de sérieux. Après, c'est ton style, c'est toi qui vois, ce n'est que mon avis :)
 

DeletedUser51406

Guest
Nouveaux récitx : Frères loufoques ; La poursuite.
 
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DeletedUser44469

Guest
1) tu l'as mis dans dialogues
2) t'as quand même réussi à écrire "la" savoir une fois :|
 

DeletedUser51406

Guest
Normal, c'est un dialogue. ^^

J'ai corrigé la faute.
 

DeletedUser44469

Guest
Oui, c'est un dialogue, mais tu écris "nouveau récit", donc logiquement je regarde dans Récits, pas Dialogues.
 

DeletedUser51406

Guest
Nouveau récit : Le changement (tiré du battle d'avril 2016 du même nom).

J'y ai corrigé quelques fautes, notamment de conjugaison, si vous voyez d'autres défauts, ou si vous voulez donnez votre avis sur ce texte ou un autre, n'hésitez pas.
 

DeletedUser51406

Guest
Bonsoir, j'ai décidé de changer le nom de ce sujet qui s'intitulera dorénavant "Recueil de nouvelles" au lieu de "Recueil de récits". En effet, étant donné qu'il n'y a pas seulement des récits, mais aussi des dialogues et des textes tirés de battles, je trouve que cela englobe un aspect plus général.

Je demande donc à un modérateur de changer l'intitulé du sujet en "Recueil de nouvelles". Cependant le thème étant toujours celui du récit, je demande à ce que le préfixe [Récit] reste inchangé. Merci.
 
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DeletedUser51406

Guest
Nouveau récit : La flèche de l'expiation. N'hésitez pas à laisser un commentaire.
 

DeletedUser44469

Guest
J'imagine que la manque de détails sur la mort du dragon et la suite est volontaire, mais bon, c'est dommage de finir aussi abruptement ^^ sinon ça me rappelle Bard qui tue Smaug :)
 

DeletedUser51406

Guest
Oui c'est comme un rêve, un arrêt sur image sur un instant particulier, je laisse le lecteur imaginer la suite. Je suis d'accord pour dire que c'est très vague.
 
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