[Récit] Titre pas encore définis mais un jour il y en aura un

  • Auteur de la discussion DeletedUser22852
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DeletedUser22852

Guest
Prologue:​

C'est un honneur immense qui m'ait fait chers membres du Quetzalt, et pour cela je vous remercie. Votre confiance en moi est source de fierté.
Comme vous me l'avez demandé voici l'histoire de ma vie d'Immortel. J'ai, dans ce rapport, retracé ma propre ascension ainsi que celle de mon espèce. Je suis parvenu à accomplir ma tâche de par ma mémoire, divers archives, des témoignages et mon journal intime.

Cela fait quasiment mille ans depuis ma rencontre avec mon ami, avec celui qui changea mon destin. Du fait des années qui s'écoulent j'ai changé. Aussi, ne jugez pas trop sévèrement mes écarts, pardonnez à celui que j'étais et voyez comment je suis devenu ce que je suis aujourd'hui. J'ai connu batailles et triomphes; mais je me suis également livré à la bassesse et aux vices durant ma longue existence. Je ne vous demande pas de pardonner mes faits, juste de les comprendre.

Bien qu'ayant eu le temps d'accumuler savoirs et compétences je n'ai jamais été barde de profession, aussi ne puis-je point prétendre atteindre la plume d'un Héliaschile ou d'une Allyria. Militaire de carrière, politique par les desseins de la fortune, professeur par passion et magicien par devoir je n'ai jamais suivis les cours de l'académie d'Ilyos ou de Thémesthène. Je ne suis pas un érudit, un philosophe ou un rhéteur; aussi mes traits d'esprits ne seront que de courtes portées, ma réflexion n'est que celle d'un Seigneur de Guerre.

Ces informations me semblaient primordiales pour que vous puissiez commencer à entrevoir le récit de ma vie. La vie d'Aimar, un né Homme devenu Immortel. Le premier d'entre les siens, façonné par la grâce de notre ami commun. Une existence d'affrontements, de guerres, de pouvoir, de magie. Et j'espère qu'a la fin vous comprendrez pourquoi le Quetzalt est forgé pour moi, pourquoi j'ai besoin du Quetzalt, et pourquoi le Quetzalt a besoin de moi. A travers mon histoire j'espère que vous comprendrez ce que je suis.





Chapitre 1: Immortel

1.1


J'ai choisis de commencer le récit de ma vie le jour de ma seconde naissance. Ma vie d'Homme n'est pas le propos qu'il me faut tenir, bien que je ne renie pas ma première appartenance. Je fus Homme et cela je l'accepte, je n'en tire nul honte, je ne cherche pas à effacer mes origines. Au contraire je suis fier d'avoir été un jour mortel, de m'être tenu en uniforme de soldat face à l'ennemi, aux côtés de mes frères, en sachant que la mort m'attendait. Après mille ans libéré de cette condition, alors que mes souvenirs de moi Homme se font lointains, j'admire l'homme que j'étais et tous les hommes d'aujourd'hui. La vie est ce qu'il y a de plus précieux, et un mortel sait que cette merveille le quittera un jour. Il sait ne pouvoir échapper à la mort. C'est sa fatalité, son destin. Il né en étant condamné. Sa mère en le portant au monde l'abandonne à une fin déjà écrite. Elle lui donne la vie en étant consciente que c'est un cadeau éphémère.

Je trouve l'Homme remarquable; car un ami mortel devient précieux comme un moment de bonheur que l'on voudrait éternel, mais qui perdrait sa valeur s'il le devenait réellement. Sa fragilité m'attendris. Mais je crois que ce qui me fascine le plus c'est que la mort ne m'a jamais autant effrayé qu'après que je devienne Immortel. Les Hommes craignent à peine la mort. Ils savent qu'elle approche inexorablement mais ils font face. Ils pleurent, gémissent, claquent des dents, prient... Mais ils font face ! Ils la regardent, ils la défient, ils savent qu'elle est la maîtresse de leur espèce, qu'elle les prendra, mais ils restent debout.

Et j'étais l'un de ces Hommes il y a de cela mille ans. La Mort approcha, elle venait me prendre, elle avançait inexorablement vers moi et mes frères. J'entendais les sons de ses pas, ils résonnent encore aujourd'hui dans ma tête. Un frisson me parcours l'échine alors même que j'écris mille ans après. Je me rappel la sensation de panique qui étreint la proie acculée. Je revois les visages des futurs morts. Ils hantent encore aujourd'hui certaines de mes nuits. Coincés au sommet d'une montagne sans autre échappatoire que la mort. Pourquoi les Hommes montent ils lorsqu'ils veulent échapper à leur destin ? Pour se rapprocher de ce qu'ils appellent «paradis» ?

En contrebas de l'épaisse forêt se dessinaient les silhouettes des monstres venus nous dévorer. Des créatures créés par les Hommes, dans un premier temps contrôlés par eux pour tuer d'autres Hommes ; puis dans un second temps ils furent hors de contrôle... Façonnés en tueurs nés ils remplirent leur fonction, ils tuèrent tous les Hommes sur leur passage. Ces Vraks ! L'un des mille fléaux inventé par la créativité de l'Humanité. L'un des maux qui détruisit la civilisation de l'ancien monde et qui plongea toutes les espèces dans une sombre nuit.

J'ignorais à l'époque si nous, cette dernière légion en haut de la montagne, nous étions ou non les derniers hommes respirant en ces terres. Il me semblait vraisemblable que la survie de l'Humanité ait été entre nos main, nous, la Première Légion d'Ilvir. Nous étions mille lorsque la Grande Guerre commença, nous étions cent lorsque les Vraks nous encerclèrent et nous piégèrent en haut de la montagne. Après cette bataille il ne resta que moi !

J'étais un homme, j'étais un soldat, j'étais acculé. Aussi avec mes frères d'armes je fis face à ce qui approchait. Nous étions en position haute, nous nous battions contre des créatures sans disciplines, nous pouvions gagné. C'est du moins ce dont je m'efforçai de me convaincre ce jour là. Mais nous étions aussi vingt fois inférieurs en nombre, épuisés et pris au piège. Ce fut un massacre...

En formation serrée, nous formions un carré parfait et imperméable, c'est du moins ce dont nous nous convainquions. Boucliers et lances en position. Glaives prêts à jaillir. Nous attendions. L'ennemi approchait, la Mort arrivait. Mais nous faisions face car nous étions des Hommes fiers, nous étions la Première Légion , celle qui fut crainte lors de la Grande Guerre !

Le choc vint. Les Vraks avaient été façonnés à l'image des hommes, ils avaient notre anatomie, notre apparence, ils maniaient nos armes. Mais ils avaient ce teint livide et ces yeux rouges qui ne laissaient aucun doute sur leur appartenance.

Boucliers contre boucliers, lances contre lances, le combat débuta. Pris au piège ils encerclèrent notre position, ne nous laissant aucune échappatoire. À un contre vingt nous tenions la formation. Ils poussaient de toute part, les premiers des nôtres tombaient. Le général hurlait ses ordres, nous suppliait de tenir. Mais tenir pour quoi ? Il ne pouvait y avoir de renforts, et nous ne pouvions vaincre. La Mort arrivait inéluctablement, elle fauchait un homme après l'autre. Il est horrible ce moment où l'on sait que l'on ne peut que mourir, lorsqu'on prend conscience que notre destin est pour maintenant. Je voyais les soldats devant moi s'éteindre petit à petit. La formation rétrécissait. Ma lance transperça un ennemi. Puis un deuxième. Il était bon de tuer. Les Vraks en face maîtrisaient mal leurs armes, et ils poussaient sans cesse sans même penser à éviter les lances. Ils avançaient et nous pressaient, ils étaient des bêtes enragées. Aveuglés par leur faim inassouvie, le festin que nous étions les rendait fous. Ma peur se taisait lorsque j'arrachais la vie de mes ennemis. J'en embrochai un troisième, un quatrième... Et l'homme devant moi tomba. Mon bouclier vint au contact du bouclier ennemi. Je lâchai ma lance. La pression était énorme, je fus contraint de reculer, mon dos toucha mon frère de derrière.

Alors à mon tour je fus pris de folie. Je m'abaissai tout en empoignant mon glaive. L'ennemi fut déséquilibré vers l'avant. Avec peine, je réussis à dégainer ma lame, et je l'enfonçai entre les jambes du Vraks. Je fis remonter la lame aiguisée avec soin et je me redressai avec toute la force dont je disposais. Je plongeai vers le flot d'ennemis, le cadavre du Vraks sur mon épaule en protection. Et avec mon glaive je fendis l'air autour de moi, balayant un maximum d'espace de mon arme. Je fus peu efficace il me faut le concéder, et je fus vite essoufflé. Une lance me transperça le ventre, puis l'arme fut retiré avec violence, mon sang gicla partout alors que je m'écroulai à terre. S'en était finis de moi, l'humain que j'étais ne pouvait survivre à cette bataille. Pourtant un espoir illusoire m’enserra les entrailles. Je ne pouvais mourir, il n'en était pas question, ce n'était pas mon heure. J'étais piétiné par le flot d'ennemis mais je me mis à ramper comme je le pouvais. Jusqu'à ce qu'un pied m'écrase la tête et me sonne. J'étais dans un état de demi-conscience, la douleur était insupportable et me troublait la vue. Ma respiration était difficile. Je m'en allai...

Mais un miracle se produisit. Une brèche s'était ouverte dans l'encerclement ennemi, les Vraks n'avaient pas été vigilent et une issue s'était dessinée à l'opposé de ma position. Le maigre reste de la légion en profita pour tenter de fuir. Je le sus car les Vraks leur donnèrent la chasse. Si bien que ces horribles créatures ne me piétinaient plus. Je me remis à ramper avec l'énergie du désespoir. Il me fallait partir, fuir le plus loin possible. Ma route descendait de plus en plus. Je savais ne pas aller assez vite, j'avançais à peine. Or, une fois les fuyards rattrapés, les Vraks reviendraient pour dévorer les morts. Car eux aussi voulaient survivre. Alors j'ai changé de position, je me suis mis parallèle à la montagne, et avec les maigres forces qui me restaient j'ai fais en sorte de me mettre à rouler...

Je ne me souviens pas de la descente, je crois que je suis mort ce jour là...








 

DeletedUser

Guest
Très bon début, récit bien écrit et intéressant, même si les considérations un peu philosophiques sur la mort ralentissent l'entrée dans l'action.

"J'ignorais à l'époque si nous, cette dernière légion en haut de la montagne, nous étions ou non les derniers hommes respirant en ces terres. Il me semblait vraisemblable que la survie de l'Humanité ait été entre nos main, nous, la Première Légion d'Ilvir."

Il y a un peu de répétitions non, je ne sais pas si c'est fait exprès.
 

DeletedUser28613

Guest
C'est très sympathique à lire, comme toujours ^^ J'aime beaucoup la description de la scène de combat, pour une fois qu'un narrateur n'est pas à son avantage.
Quelques fautes de ci et là, mais rien qui ne gêne la lecture. A quand la suite ?
 

DeletedUser22852

Guest
Désoler de ne pas avoir répondu et poster la suite avant, je suis déconnecté de grepolis et de ce forum en ce moment^^ M'enfin la suite immédiate est écrite aussi vais je vous la livrer.

Mais avant je vous remercie pour vos commentaire Ombre et Yueen ;) Je suis content que cette entame vous plaise et j'espère que ça continuera^^

"même si les considérations un peu philosophiques sur la mort ralentissent l'entrée dans l'action"

C'est vrai que l'action n'arrive pas tout de suite mais c'est voulu. C'était le moment de placer ce genre de discours dans une sorte d'introduction du chapitre mais aussi de présentation du narrateur personnage. Après c'était peut être un peu long, à la relecture j'en avais coupé déjà quelques morceaux car je trouvais que j'avais trop digresser peut être n'ai je pas encore assez épurer cette partie^^

Sur la répétition eh bien je voulais effectivement appuyer les choses donc c'est en partie voulu. Mais maintenant que tu le dis c'est vrai que j'y suis peut être allé un peu trop, il y a sans doute un ou deux "nous" en trop e passage est trop "lourd".

Et pour les fautes d'orthographe on me le dit souvent^^ D'ailleurs ton voisin du dessus Yueen me l'a beaucoup dit et m'a pas mal corriger notamment sur des fautes redondantes et je l'en remercie. J'essaye de me relire et de faire un effort là dessus à l'écriture mais hélas je galère de ce côté^^

Et voici la suite, une partie primordiale pour la suite qui pose les bases du récit ;) :


1.2:


La sensation qui m'étreignit à mon éveil était comparable à celle que l'on éprouve dans un bon bain chaud après une dure journée de labeur, lorsque les muscles se décontractent et que son esprit se déconnecte quelque peu de la réalité.

Je me sentais... bien. Détendu au possible, apaisé, sans soucis. Mon esprit était vide de pensées et mon corps vide de sensations. Ma peau baignait dans un liquide revigorant qui, je m'en rendis compte ensuite, était mon propre sang. Mes vêtements, ma cuirasse de soldat, n'étaient plus. En tenu de naissance je me sentais en sécurité, je savais qu'en cet instant rien ne pouvait m'atteindre. Les tracas de la vie, les drames d'une fin du monde, la mort elle-même... rien ne pouvait à ce moment précis venir troubler ma sérénité.

Puis je fis l'impensable. Malgré cette paix pure et entière qui transcendait mon être... j'ouvris les yeux. Et là, la chimère se brisa. Je me souvins de la montagne, de la bataille, de la débandade, de ma dégringolade. «Étais-je en vie ?» fut la première interrogation qui me vint.

Puis je le vis. Oui je le vis cet ami qui changea ma vie. Je ne comprenais pas à l'époque évidemment, mais me souvenir de ce moment m'emplis d'émotions intenses. Comment pourriez vous comprendre membres du Quetzalt ce qu'il représente pour moi ?

Ma main tremble à l'heure où j'écris. À l'époque évidemment je n'avais aucune idée de qui était cette boule de poils verte qui lévitait en face de moi et qui me fixait de ses trois yeux globuleux. Il était tellement petit et tellement étrange que mon premier réflexe fut d'essayer de l'écarter de la main comme l'on chasse les mouches qui nous enquiquinent.

Évidemment il ne fut guère impressionné et ne bougea pas. Ma main le traversa comme s'il s'agissait d'une illusion. Il me semble que je pensais délirer à cet instant. Et je ne dû guère être plus confiant en ma santé mentale lorsque ma tenue de naissance fut recouverte d'une tunique à manches courtes, blanche avec au niveau du torse le symbole de notre ami: le phénix. Cette créature rare aux couleurs chaudes, cette création flamboyante qui ne meurt jamais. Ce symbole de vie, d'espoir et de bien-être. Je suis fier d'avoir été jugé digne de porter cette tenu par notre ami en personne !

Puis sa voix résonna dans ma tête, un possesseur du Don m'avait déjà fait vivre une telle expérience, mais je fus surpris que cette chose verte maîtrise la magie. Et l'étonnement n'était que renforcé par le timbre si grave, si rauque de sa voix. Je me rappelle en substance de ses paroles:

«N'aies crainte Aimar ! Je suis ici pour t'aider à sortir de ce monde de chaos. Le monde des Hommes a sombré de par les vices de ces derniers. Mais eux seuls peuvent ramener un peu de lumière en ces terres. Aussi dois-tu les rejoindre.
Il existe des bastions de civilisation éparpillés. Je vais te guider jusque l'un d'entre eux. Là bas une jeune femme du nom de Louma portera le même symbole que celui de ta tunique. Tu pourras te fier à elle. Je te protégerai jusqu'au monde des Hommes, mais une fois entrer dans ce bastion de civilisation je ne veillerai plus sur toi»

Puis il disparu aussitôt après avoir finis de parler. De sorte que je ne pus lui répondre. Je me rappel avoir pensé délirer à cause de mes blessures. Pourtant une force en moi me poussa à me relever et à commencer à marcher. Je savais exactement où aller, comment éviter de rencontrer des Vraks, où trouver à boire et à manger, à quel moment dormir en sécurité... Je ne m'appartenais plus réellement.

En trois jours de marche, guidé par notre ami, je me rendis aux pieds des murailles d'Atlante: la citée à laquelle j'avais été destiné. Ce bastion de Lumière scintillant en ces terres de désolation. Au pied de la montagne Daos, en bordure de la Forêt d'Ilkiem, non loin de la Grande Mer se tenait la citadelle des Hommes. Ce nid de civilisation, trésor caché d'un monde en perdition, m'avait été révélé par cette boule de poils verte qui pratiquait la magie. Des citées avaient tenus. La Grande Guerre n'avait pas balayé tous les espoirs de grandeur. Et à partir de ce jour j'appartins à ce rêve recroquevillé derrière ses remparts d'un monde étincelant de vie qui reprendrait ses droits sur les terres désolés qui jadis nous appartenaient...

 
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