[Récit] Un jour au mauvais endroit

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DeletedUser11347

Guest
Bonjour a tous :)

Voici un petit texte que j'ai écrit pendant mon ban.
Et oui j'ai l'esprit en pleine ébullition en ce moment ^^


[SPR]

Un jour au mauvais endroit.​

Il fallait que ce soit ce jour ci que je devais faire une course urgente pour mon père. Il voulait encore que j’aille lui acheter ces satanées clopes, qui se trouve seulement dans ce bureau de tabac dans se quartier pourrit. Si seulement j’avais eu la force nécessaire pour m’opposer à lui. Mais je n’avais vraiment pas envie de me faire encore une fois défiguré, surtout aujourd’hui. C’est toujours ça quand il buvait de toute façon. Il me demande d’aller lui chercher ses clopes et si je refusais, il me frappait jusqu'à que je sombre dans l’inconscience.

Mais il n’était pas comme ça avant. Il a totalement changé après l’accident mortelle que ma mère et ma sœur avait eu un soir d’orage, en allant me cherché après cross-country auxquelles je participais. Pour lui tout était de ma faute, si ses deux trésors étaient mortes. Depuis il à même perdu son travail et reste constamment dans le salon sur son fauteuil qui avait depuis enregistré ses formes, avec une bouteille de whisky bon marché dans les mains.

Mais aujourd’hui ça devait être différent. J’avais enfin eu un rancard avec la fille que j'aime depuis des mois. J’allais au cinéma avec elle ce soir. Peu importait le film qu’on allait voir je pouvais enfin m’évadé de mon enfer quotidien, et re-gouté enfin un peu au bonheur depuis 3 longues année amertume et de souffrance. Mais il lui fallait encore des clopes, toujours des clopes. Il fallait que j’y aille même si je risquais d’être en retard, je n’avais pas envie qu’elle me voie arriver avec le visage encore en sang ou même pire ne jamais arriver car je n’aurai pas eu le temps de me relevé. Et le pire c’est que je n’aurai certainement eu aucune rancœur envers mon père. Car après tout, c’est de ma faute s’il elles sont mortes ? Et qu’il était devenu comme ça ? Non ?

Il fallait donc que je me dépêche, j’ai prit ma veste grise et ouvrit la porte rapidement pour aller au pas de course à se bureau de tabac qui était à plus de 30 min à pied. En courant en moins de 15 min j’aurai fait l’aller-retour. J’étais enfin arrivé dans le quartier que je redoutais tant. Les grandes barres d’immeubles n’avaient pas changé depuis la semaine dernière, elles étaient toujours aussi oppressantes. Les prostituées étaient toujours au garde à vous à côté de leur camionnette sous le regard vigilent de leur proxénète. Les caïds me regardaient encore avec leurs regards menaçants. Les clochards poussaient leur caddie remplis de babioles en tout genre et crachaient devant le passage de toutes les personnes qui passaient en travers de leur chemin. Sans oublier tous ses junkies toujours en quêtes de leur dose de drogues quotidienne. Rien n’avait changé dans ce quartier et jamais rien ne changera, la police ne venait jamais c’était une vrai zone de non droit contrôlé par une sorte de mafia.

Me voilà enfin devant le bureau de tabac. Il n’y avait jamais personne. Le buraliste me reconnu tout de suite et commença à préparer la cartouche de Pall Mall qu’affectionnait mon père. Je lui donnais les 70€ et j’entamai mon retour. Je regardais ma montre plus que 10 minutes avant mon rendez vous j’allais très certainement arriver en retard j’accélérai donc la cadence de mes foulées. Mais je savais que ça n’allait pas suffire. Il faut que je prenne ce raccourcit, que je coupe à travers la cité en passant par les petites ruelles. Je savais que c’était risqué, mais je n’avais pas vraiment le choix. Il ne fallait pas que je la déçoive.

Ce que je redoutai arriva finalement. Me voilà en face de la bande que je voulais à tout prix éviter. Les chasseurs d’anges. Voilà comment ils s’appelaient. Une bande de caïds spécialisés –si on peut dire ça- dans le passage à tabac. Ce n’était pas la 1ere fois que je tombais sur eux. J’ai voulu m’enfuir rapidement en sachant pertinemment ce qu’ils pouvaient me faire, je me suis retourné et à ce moment j’ai sentit quelque chose de froid s’enfoncer dans mon ventre. Je baisa mon regard et je vis un couteau planté entre mes côtes. Avec une force que je ne connaissais pas en moi –certainement grâce à l’adrénaline- j’ai poussé mon assaillant. J’avais mal, mais je devais rentrer rapporter les cigarettes à mon père, je devais aller à mon rendez-vous. Je voulais sourire une dernière fois.

J’ai mal, vraiment mal, mais je continuais à courir. Je suis devant chez moi enfin. Ma veste tachée de sang. Ce n’est pas grave, je pose les cigarettes à l’entrée, je pose ma veste sur le porte manteau et j’enfile un sweat à capuche rouge. Avec un peu de chance on ne verra pas le sang coulé me disais-je. Plus que 2 minutes, j’allais certainement arriver à temps le cinéma n’était pas très loin. J’avais vraiment mal, il ne m’avait vraiment pas loupé le salop. Enfin je suis là. Je suis vraiment épuisé, je la vois, elle est resplendissante, comme toujours, sa chevelure blonde, légèrement bouclé, son visage d’une incroyable finesse, ses yeux étaient d’un bleu si profond que je me noyais dedans à chaque fois que je les regardais, ma douleur avait presque disparu quand je l’ai vue. Elle me faisait signe pour que le rejoigne. Je devais avoir une mine horrible mais elle ne s’en formalisa pas. Elle choisit le film, un film d’amour à ce que j’avais comprit, mais j’étais complètement ailleurs, je n’avais plus aucun contrôle sur mon corps, il avançait tout seul. La salle était presque vide, elle choisit les places qui lui convenaient. Elle me parlait mais je n’avais même plus assez de force pour lui répondre alors je lui souriais. Oui malgré la douleur c’était un vrai sourire que je lui offrais. Les lumières s’éteignirent. Le film allait commencer. Juste avant que le générique ne se lance j’ai chuchoté avec mes dernières forces, « Je t’aime Justine, merci ».

[/SPR]
 
Dernière édition par un modérateur:

llcg

Titan // Comédien détendu
Très beau, un peu bizarre, il se prend un couteau dans le ventre (ou je sais plus où) mais normal tranquille pépère il rentre chez lui poser les clopes et repartir au ciné ^^ en vrai tu peux pas courir hein, sauf si t'es à Hollywood ;-)
J'avais trouvé une autre anomalie aussi mais je sais plus où, j'editerais.
Voila :)
 

DeletedUser42196

Guest
J'aime bien =)
C'est assez prenant, comme histoire. Après, je trouve cela assez court, et je pense que cela mériterait d’être retravaillé (sans parler des fautes d'orthographes, je pense surtout au style et à la façon d'amener les événements), mais l'intrigue est bien (peut-être un peu noire quand à la description du quartier peuplé de malfrats x) ). Bref, c'est sympa, j'ai bien aimé, mais bon, à mes yeux il faudrait bosser dessus à nouveau :)
 

DeletedUser38283

Guest
J'aime bien :) !
2 choses à dire :
L'orthographe c'est beaucoup mieux (par rapport à Game Over). N'oublie pas la règle des participes passés.
Ensuite pour la phrase. "il m'enfonça son couteau dans le ventre'' je mettrais ''je me pris un coup de poing dans le ventre, il posa son couteau" comme ça on comprend qu'il a mal et que ça saigne un peu

Il y a une suite de prevue ?
 

DeletedUser42594

Guest
J'aime bien :) !
2 choses à dire :
L'orthographe c'est beaucoup mieux (par rapport à Game Over). N'oublie pas la règle des participes passés.
Ensuite pour la phrase. "il m'enfonça son couteau dans le ventre'' je mettrais ''je me pris un coup de poing dans le ventre, il posa son couteau" comme ça on comprend qu'il a mal et que ça saigne un peu

Il y a une suite de prevue ?

Euh ... Il est mort là donc une suite ... x)
 

DeletedUser11347

Guest
Merci pour vos com' et non comme la dit TFG il n'y aura pas de suite
 

DeletedUser

Guest
Pioup :)

Je rejoins pas mal les autres avis sur la rapidité du récit.
Ca aurait été chouette d'allonger un peu, qu'on ai le temps de se familiariser avec la personnalité du personnage. Et la fin arrive un peu trop abruptement, ça mériterait un peu plus de travail de je pense.

Mais sinon, j'ai bien aimé l'histoire, c'est chouette à lire ... juste trop rapide, il y a beaucoup d'informations et on a pas forcément le temps de tout bien apprécier ^^

Bonne continuation à toi \ o /
 

DeletedUser

Guest
Commentaire Un jour au mauvais endroit

Bonsoir !

Alors quelques remarques au cours de la lecture :

- D'où vient l'argent du père ? 3 ans de chomage, avec visiblement un sérieux budget alcool-tabac, ça ne renfloue pas les caisses.
"Les prostituées étaient toujours au garde à vous. "
Peut-etre pas la meilleure expression, vu que le garde à vous est une posture particulière. C'est plus l'idée qu'elle sont à leur poste, j'imagine. Ou alors ça ressemble à ça (classe dans une rue type bronx!) [SPR]
images
[/SPR]
"par une sorte de mafia"
ça sonne bizarrement. autant dire "un ou des gangs"
"commença à préparer la cartouche de Pall Mall qu’affectionnait mon père. Je lui donnais les 70€ "
On va dire que je chipote, mais sur internet, le cartouche de 200 cigarettes Pall Mall, c'est 33euros. Et depuis quand on vends du tabac au mineur (ne me dites pas qu'il a plus de 18 ans, sinon pourquoi est-il encore avec son père ?) ?

Quoique si on considère le quartier, que le buraliste soit une crapule se tient... En fait, je n'ai rien dis...
 
Bon au final, je trouve le texte intéressant, une jolie dose de sentiment, même si ça reste dans le drame et le morbide (ah l'adolescence...). Je vais revenir sur 2 points :

- Un détail sur lequel je reviens c'est la coup de couteau dans les côtes. Alors là encore je ne peux m'empecher de raisonner sur le fait que déjà un coup pareil aurait tuer un adulte en quelques secondes, que même s'il se dégage, il y a une bande entière dans la ruelle. Enfin qu'il a le choix entre garder le couteau en place mais visible, soit il le retire dans un souci d'esthétique compréhensible mais ouvre alors la voie à une hémorragie monstre, qui devrait le terrasser à la fin de la rue, ou alors laisser un joli tracé de la ruelle à la place de ciné.
Tout ça pour dire qu'en soit c'est un beau texte, je suis même certain que les prochains seront aussi bons si tu continue à t'exercer, mais qu'ils le seront encore plus si tu réfléchis à la cohérence du récit. Et cela passe par un revisionnage mental du récit, vivre le récit en quelque sorte, et donc plusieurs relectures :).
 
- Deuxième chose, attention au changement de temps. On sent bien que le début résume le pourquoi/comment de sa blessure, et que l'action s'accélère dès qu'il part au cinéma, d'où l'usage du présent qui, tu as pu le remarquer, vient naturellement quand on est plongé dans son récit, et que somme toute, on le vit littéralement au présent.
Ceci dis, le lecteur se retrouve au final avec un changement de temps déstabilisant. Tu pourrais cependant faire un bel effet de style, en commençant le texte par ce passage :

"J’ai mal, vraiment mal, mais je continuais à courir. Je suis devant chez moi enfin. Ma veste tachée de sang. Ce n’est pas grave, je pose les cigarettes à l’entrée, je pose ma veste sur le porte manteau et j’enfile un sweat à capuche rouge. Avec un peu de chance on ne verra pas le sang coulé me disais-je. "

Puis une forme de flash-back au passé reprenant la traversée du bronx au passé, et revenir au présent par :

"Plus que 2 minutes, j’allais certainement arriver à temps le cinéma n’était pas très loin. J’avais vraiment mal, il ne m’avait vraiment pas loupé le salop. Enfin je suis là.[...]"
 
Voilà pour moi !
 


 
l'Expression du texte : "Je baisa mon regard" (non là je n'ai pas trouvé d'image correspondante ^^... et je pensais à la définition courtoise et non vulgaire de "baiser", petits débauchés !)
 

DeletedUser

Guest
Seule incohérence qui me choque un peu, c'est qu'ils lui plantent un couteau dans le ventre juste parce qu'il s'est tiré. Là c'est carrément un meurtre de sang froid prémédité. Ils semblent même pas avoir vraiment été provoqués. Il les a vu, il a eu peur, il a couru, ils l'ont rattrapé, la suite d'enchainement logique c'est qu'ils l'insultent, le provoquent, lui donnent des coups et si vraiment ils ont la haine, le plantent, mais passer directement à la fin et puis le laisser s'en aller tranquille (il pourrait prévenir les flics...) c'est pas très logique. Mais bon, je comprends la nécessité d'un ressort dramatique rapide.

La courteté du texte ne m'a pas choqué. Il y a une histoire à raconter, elle est racontée, elle est courte mais c'est cohérent avec le sentiment d'intensité et de dramatisme qui est surement censé être décrit. Perso je n'ai pas besoin de plus pour ressentir quelque chose envers le personnage, les premiers paragraphes m'ont suffit, c'est un pauvre garçon coincé par son sentiment de culpabilité avec un père qui le déteste et qui profite de lui, il a une vraie vie de merde dans un quartier de merde, et son seul rayon de soleil c'est de pouvoir sortir avec une fille. Sa culpabilité est même très bien représentée, au point que même planté et agonisant il va livrer ses clopes, et cette espère de rêve de bonheur naïf symbolisé par la sortie au ciné avec la fille est d'autant plus fort qu'il y va même à moitié mort.

Enfin bon, pas cool de crever à coté de sa copine quand même, la pauvre xD
 

DeletedUser11347

Guest
Merci de vos critiques et conseils a vous 3.

Et je viens d'avoir un petite idée récits toujours dans la même ambiance et je pense qu'il sera beaucoup mieux abouti. Et après re-lecture mon écriture et vraiment perfectible, j'ai encore beaucoup de progrès à faire pour rendre quelque chose de bien.
 
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