Votes pour le concours d'octobre

Quel est votre texte favori ?

  • Participation 1

    Votes: 1 2,0%
  • Participation 2

    Votes: 3 5,9%
  • Participation 3

    Votes: 4 7,8%
  • Participation 4

    Votes: 11 21,6%
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    Votes: 4 7,8%
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  • Participation 10

    Votes: 2 3,9%
  • Participation 11

    Votes: 10 19,6%

  • Total de votants
    51
  • Sondage fermé .

Naolia

Super Modérateur
Équipe Grepolis
Bonsoir à tous !

Il est désormais temps de voter pour votre participation préférée ! Autant vous prévenir tout de suite, il y a de la lecture, mais prenez bien le temps de toutes les lire avant de voter, ça en vaut le coup ;). Vous avez jusqu'au dimanche 27 octobre 2013 à 20h15 pour voter.


Participation 1
[SPR]
Quand je fus arrivé sur les lieux du crime tout en haut du majestueux mont Olympe je n'en crut pas mes yeux,

Athéna, la déesse de la guerre, surment la plus courageuse de tous les dieux... Comment cela pus arriver? Ca je n'en s'avais rien
Hermès avaient laisser son boulot de messager de coté, et il avait prélever des morceaux cheveux qui avait trouver à quelques encablures
De la déesse probablement ceux de l'assasin. Et des traces de lutte aussi ont pouvait apercevoir sur les piliers de marbre, des choques à faire trembler un titan
Se dessinaient un peu partout. Quand je m'approche Hermès encore sur les lieux me demandas si je voulais sa pert de sandales ailées, je lui dis
"Mais hermès messager des dieux t'es sandales sont très importantes pour toi et je risque fort de les habimers..."
"Non! Me répondis t’il, tu en auras besoin et de toute façon je contais y aller moi-même si Zeus ne m'en avait pas interdit, donc je t'e les confis, fais en bon usage.".
Je le remercie et mis les quelques cheveux que Hermès ait trouvé dans ma bourse que Héra m'avait donnée avant que je parte, elle m'avait dit que c'était Athéna qu'il l'avait fait dans une peau de dain mal. j'enfilas les chausses ailées et je descendis doucement la montagne, arriver en-bas moi trouva un glaive et en m'approchant j'aperçue un nom gravé sur le manche
"Neptune" Je savais que leur ancienne querelle avait eu lieu mais je ne pensais que Neptune en voulais encore à Athéna et ce glaive ne pouvait peux-être pas être celui de l'assassin, mais je décidas quand même d'aller faire un tour


Dans sa demeure.

Un peu plus tard sur la plage de la mer méditerranéenne je déposais le glaive de Neptune sur le sable humide et dit en Grecque " Θεέ της θάλασσας, να ζητήσω από το νερό και μου έδωσε ένα χρόνο Piètre να σου μιλήσω e" J'attendis un bref instant et une voie

Me répondis»: Que me veut tus étranger?"Sa voie était rauque Je lui répondis crédule « euh! Bonjour Neptune… je t’e demande cette audience car j’ai retrouvé un glaive où t’on nom y était inscris voulait vous que je vous le montre ? » « Evidement ! Fait voir cette arme ! »Et il surgit telle un tsunami de l’eau écumante, je lui t’endit et il l’examina c’est yeux devinrent tous rouge, sont corps shuntant se chauffa et on apperçevais de la fumer qui s’échappait de s’est muscles monstrueux. Il rugissait et il s’attaqua à moi. Dépourvue de tout sens je me mis à courir sur le sable fin il pris le glaive et le lança d’une telle force que même un char de Zeus ne ferait pas le poids le glaive allait terminer sa course entre mes deux homloplates quand soudain une fumé noire apparue entre le glaive et moi, l’épée passa dans la brume et ralentie-je pus l’esquiver facilement et je cria de toute mes force en espérant qu’un dieux m’entende et mon veau s’exsaussa Zeus se matérialisa devant Neptune, pris un éclaire et lui coinça entre les deux yeux il murmura une bref phrase et Neptune s’éfrondit raide, je demanda à Zeus quesqu’il lui avait fait-il s’approcha de moi posa deux doigt sur ma poitrine puis plus rien…
Avant de mourir-je sus que c’était lui qui avait tué Athéna pourquoi cela je n’en savais toujours rien…
[/SPR]

Participation 2
[SPR]
“oh!”
Je n’étais pas un homme sensible,mais la scène devant laquelle je me trouvais était particulièrement atroce. Et, même après avoir étouffé et dépecé à mains nues un gros chat, coupé les cinquantaines de têtes d’un diplodocus mutant, nettoyé une écurie oubliée par les femmes de ménage d’Augias depuis 30 ans, tué des oiseaux tellement agressifs qu’on se serait cru dans un film,scapturé un mastiff génétiquement modifié, le cadavre devant moi était atrocement défiguré. on ne reconnaissait plus la belle , la sensuelle Aphrodite dans ces amas de chair.
“- oui mon fils, j’ai eu la même réaction, répondit mon père Zeus à cette exclamation.
- mais, papa, je ne peux pas y croire, pourquoi? elle était si.. si douce!
- je ne sais pas , mon fils. je t’ai fait venir pour cela. je ne fait confiance à personne ici, et je dois savoir qui a commit cet acte immonde.
- je ne suis pas détective papa.
- Ah, mon Hercule..Ne te sous estimes pas: quand tu es venu à bout de ces 12 travaux j’ai su à quel point tu pouvais te creuser la cervelle mon fils!
- seul un être immortel peut en tuer un autre papa. pourquoi me demander? je suis aussi dans la liste des suspects.
- parce que je te fais confiance, tu étais avec moi hier soir. j’aurais pu demander à Athéna, certes. mais.. c’est une femme qui est régulièrement courtisée par Hephaistos.
- qui est, euh pardon : était le mari d’Aphrodite. j’accepte ta demande papa. mais je ne te promets rien. “

Voilà comment je me suis retrouvé dans cette histoire.
C’était si triste. La veille avait été si calme, pas un bruit en bas chez les hommes, ce qui était rare. Mauvais augure.
Et comment procéder? j’ai donc établit une liste avec les dieux présent la veille sur l’Olympe.. les blessures de la victime avait été faite avec une arme pointue, le sexe du meurtrier n’était donc pas identifié.

Liste.
Athéna; courtisée par le mari de la victime , Hephaistos.

Hephaistos: mari, jaloux, cocu, et avait des projets avec Athéna.

Hermes: ancien amant méchamment renvoyé par la victime

Ares: amant actuel, a déjà fait de la prison pour son agressivité.

Poséidon, ancien amant méchamment renvoyé par la victime

Dionysos: ancien amant gentiment renvoyé par la victime, alcoolique

Athéna m’avait adoré dans le temps. mais à présent elle m’adressait plus la parole, depuis que je n’avais pas voulu céder à ses avances.
“- vous voulez du nectar, heracles? je détestais que l’on m’appelle comme cela. je préférais la prononciation à la romaine. mais je soupçonnais Athéna de le faire exprès, elle n’aimait pas les ‘’affranchis dieux’’, ou , selon ses paroles , ‘’les bâtards divinisés’’.
- oh, de l’ambroisie plutôt, je vous prie.
- je n’en ai plus mon cher heracles, zeus a fait fermer l’Olympe. on ne peut plus rentrer, mais plus sortir non plus. apparemment il mène une enquête sur l'assassin de notre pauvre Aprhodite.
elle me fixait afin de voir ma réaction.
-je me demande pourquoi il ne m’a pas confié l'enquête d'ailleurs. continua-t-elle.
- il me l’a confié.
- quoi? vous ? un ancien mortel bodybuildé? elle rit.
- je n’ai pas pu refuser. je voudrais vous poser des questions, pourriez vous me répondre en oubliant que vous me détestez? rétorquais-je comme si je n’avais pas entendu.
- vous me soupçonnez donc?
- je soupçonne tous ceux qui étaient là au moment du crime.
- bien, je vais donc tacher d’oublier que vous êtes un monsieur muscle prétentieux qui prétend avoir assez d'intelligence pour ce rôle d'enquêteur.
- je vous en remercie, répondis- je en retenant mon envie de partir. bien, quels étaient vos rapports avec la victime?
- neutres. je ne cautionnais pas ses actions libertines, mais je ne lui en voulais pas particulièrement vu que je suis célibataire.
- et vos rapports avec son mari?
Elle paru chercher ses mots, comme si elle était génée.
- Il voulait me séduire. comme il allait y arriver, un gros beauf brutal et suant, pas une once de raffinement en lui. je n’ai jamais été intéressée.
- Donc, vous avez toujours refusé?
- Toujours, dieu merci.
- Que faisiez vous le soir du crime?
- Je lisais un livre, de victor hugo. Un type qui pense que l’on pourrait interdire la peine de mort. je lis ça pour me détendre le soir, ça me fait rire. Je lisais ça à la bibliothèque, il y avait Hermes avec moi. “
Je suis donc allé voir hermes.

“ -Hier soir? j’étais à la biblitohéque: je lisais un livre de leonard de vinci , un savant qui a fait des recherches, et a tenté de nous imiter , Icare et moi. comme si les hommes pouvaient un jour espérer voler. “
il avait tiré un trait sur son histoire avec Aphrodite, et il était prêt à m’aider si il le pouvait. il était sur de lui, jusqu’au moment ou j’ai aperçu une tache de sang par terre, qui dépassait à peine d’un placard. Dans le placard, un couteau. Ensanglanté. Le couteau qui avait tué la déesse.
Hermes promettait qu’il ne savait pas d’où venait le couteau, qu’on l’avait berné. Qu’on l’avait piégé.

“- J’ai vu Hermes et Athéna entrer et sortir ensemble de la bibliothèque hier soir. Je péchais avec Dyonisos. On buvait un coup, et ensuite on a grillé le poisson. Avec un bon coup d’hydromel.“ Voila ce que m’affirma Poséidon quelques minutes plus tard, récit confirmé par un Dyonisos totalement sobre ‘’ à cause du choc” m'expliqua t il , ce qui était un fait rare.

Les deux hommes affirmèrent en avoir fini depuis longtemps avec leur relation amoureuse avec la victime.
Hephaistos, lui, avait bu. Beaucoup bu. il avait été vu par les quatre dieux que j’avais interrogé le soir du meurtre, allant au sauna, n’en ressortant que tard.
“Ensuite, j’ai dormi ce soir là. vous voulez un verre? Allez, un petit verre. Non, vous voulez pas??? Oooohh, ma femme, la reine des salopes! Elle m’a tellement trompé que je sais même pas combien de fois!! Mais je l’aimais quand même, je la pardonnais par amour! Athéna? C’était pour la rendre jalouse à ma bonne femme! Seulement ça a pas marché, et elle est partie avec ce salaud d’Ares! “ Et il se mit à sangloter.

Ares boxait dans un cumulus avec rage quand je l’ai trouvé.
“Vous venez parce que j’ai été le dernier amant en date? Et bien je ne l’ai pas tué. Oui je l’aimais. oui, j’étais jaloux, très jaloux des autres avec qui elle a été. oui, c’était passionnel. on s’aimait. Mais j’ai un alibi: j’étais sur un nuage pas loin de Poséidon et Dyonisos. ils péchaient. Je regardais la guerre en bas moi. ça criait fort, très fort. Poséidon est venu quelques instant, il a fait tomber sans faire exprès une bouteille d’hydromel qui a écrasé quelques bataillons. Je trouve toujours ça fascinant la guerre en bas, ces crétins recommencent toujours. encore et toujours. Les mêmes scénarios avec des peuples différents. Oui, je reconnais ce couteau, il est à moi. Je l’ai perdu hier après midi. Où l’avez vous trouvé? “

Liste après auditions des suspects:

Athéna; courtisée par le mari de la victime , Hephaistos.
libi: bibliothèque avec hermes

Hephaistos: mari, jaloux, cocu, et avait des projets avec Athéna pour rendre sa femme jalouse.
Alibi: allait au sauna puis a dormi chez lui.

hermes: ancien amant, méchamment renvoyé
preuve: couteau retrouvé chez lui
Alibi; bibliothéque avec athéna, vu par Ares, Poséidon et Dyonisos.

Ares: amant actuel avant le meutre, a déjà fait de la prison pour son agressivité.
preuve: le couteau lui apartenait
Alibi: regardait la guerre pas loin de poséidon et dyionisos.

Poséidon, ancien amant, méchamment renvoyé par la victime
Alibi: péchait avec dyonisos, vu par Athena, Ares et Hermes.

Dionysos: ancien amant gentiment renvoyé par la victime, alcoolique.
Alibi: péchait avec Poséidon, vu par Athéna , Hermes et Ares.

Non, pensais je, il y a un hic. Mais où?

J’ai alors réfléchi. puis tout m’est venu. la veille sans un bruit en bas, chez les hommes. Ares qui avait prétendu avoir regardé la guerre. Mais depuis quand la guerre est elle silencieuse? Et Poséidon qui avait couvert Ares, lui même couvert par Dyionisos et les autres dieux. Chaque dieu en couvrant un autre. Chaque dieu ayant une raison de tuer aphrodite. Par vengeance. Par jalousie. Athéna cherchant ses mots pour me mentir sur la nature de sa relation avec Hephaistos. Ares rendu fou de jalousie.

Devant Zeus, je les ai alors accusé. Je les ai acculé. Et ils ont avoué. ils ont chacun frappé la déesse avec le couteau puis on trouvé des alibis pour chacun d’entre eux.

il leur enleva leur immortalité. ils ne la récupéreraient que s’ils se repentaient sur terre. En bas.

“Je ne les condamne pas à la peine de mort. ils mourront peut être la bas, mais ils auront eu une chance de revenir ici.”
[/SPR]

Participation 3
[SPR]
Je rentrais dans une immense salle du royaume, où des portraits géants de divinités étaient exposés sur les murs. Zeus m’avait convoqué ici. Au milieu de la pièce, une personne était coucher par terre et un dieu se trouvai prés de lui, en le fixant. Je me rapprochai doucement, en faisant attention de ne rien toucher. Je fus pris d’une vue d’horreur. L’être était inanimé et baignai dans une flaque de sang. Zeus leva les yeux vers moi, il avait le regard rouge de tristesse mais également foudroyant de colère.
Il m’expliqua que ce matin, il avait attendu son fils, Apollon, qui devait le rejoindre dans le jardin couvert. Ne le voyant pas arriver, il s’était mis à sa recherche dans tout le royaume. Il avait vue des gardes parler avec un messager d’ici, des servantes allez servir certainement le petit déjeuner. Seulement, en voulant monter pour voir s’il n’était pas dans sa chambre, il avait entendu des éclats de voix monter, et un bruit assez violant. Il n’avait pas entendu, ni reconnu les voix qui était étouffer par les murs épais et les énormes portes. C’était des voix mixtes, et cela venait de la pièce principale, l’endroit sert pour les grandes occasions habituellement. Voulant allez voir de qui cela s’agissaient-ils et essayer de les calmer. En rentrant par l’accès de derrière, il entendit la porte principale, devant lui, se claquer a l‘autre bout de la pièce et découvrit son fils par terre baignant dans le sang. Juste le temps de le rejoindre et de le prendre dans ces bras. Son fils n’a pus dire aucun mot juste un dernier regard avant de fermer les yeux pour toujours. Pendant qu’il me raconta son récit sur ce qu’il avait entendu et vu, je me baissai doucement sur le corps. Je remarquai qu’Apollon avait reçu plusieurs coups à la tête, vu l’étendu des blessures, et qu’une de ses flèche était enfoncé au niveau du cœur. Je me mis à examiner la pièce et vit que des traces de pas de taille différentes, former avec certainement le sang de la victime, allai en s’estompant vers la porte dont Zeus m’avait montré comme la sorti probable du coupable.
Après avoir écouté ce que Zeus me disait, et examiner le corps et la pièce; je demandai à Zeus : qui était présent dans le royaume? Il me répondit qu’il ne savait pas trop qui était là aujourd’hui, car hier beaucoup étaient sorti à une fête et donc ne savait pas qui était rentré ou non cette nuit. Mais qu’il avait demandé aux gardes si quelqu’un avait franchi les portes du royaume dans la matinée, et ils lui ont répondu que personne n’était passé. Car dès qu’il avait reposé son fils, il était sorti par la porte principale, voir s’il remarquerait quelqu’un s’enfuir mais malheureusement il n’y avait plus personne dans le couloir. Il a demandé qu’on ferme toutes les issues du royaume et réunissent toutes les personnes présentent dans la salle de réunion. Seul le messager qui était venu me chercher avait pu sortir et y revenir en ma compagnie, celui qui était avec les gardes à l’autre bout du royaume. Il me demanda d’accepter l’enquête car vu que cela ne pouvait être que quelqu’un du royaume, il voulait une personne neutre pour résoudre ce crime et démasquer l’assassin parmi les siens. J’acceptai et lui demanda de m’indiquer la salle de réunion. Je le suivi jusque l’autre pièce.
Dans la salle, Poséidon, Héra, Athéna, Artémis et quelques servants nous y attendaient. Zeus leurs expliqua la situation et me présenta. Les murmures se firent aussitôt entendre autour de nous. Mais très vite calmer par la voix imposante de Zeus. J’observai la réaction de chacun. Certains avaient l’air en colère que Zeus ose les accuser ? D’autres étaient plus attrister de la nouvelle? Et encore d’autres ne laissaient rien apparaitre de la situation. Une seule chose était sur c’est que l’assassin était parmi nous, mais qui? A moi de chercher et de poser les questions.
Je me retrouvai dans le bureau de Zeus, qui se situa juste à coté de la salle, où tout le monde fut réuni. J’interrogeai à tour de rôle, en présence de Zeus qui voulait assister à toute l’enquête, chaque dieu et servants présent. Je leur demandai : où étaient-ils pendant la scène? Et s’ils étaient seuls? Quelqu’un pouvaient-ils témoigner pour eux? Et avaient ils entendu ou vu quoi que ce soit? Les questions habituelles pour commencer l’enquête…
Poséidon entra en 1er, il était furieux que Zeus puisse l’imaginer en tant que criminelle, lui son frère. Il me répondit, sans lâcher Zeus du regard, d’un ton colérique, qu’il n’avait pas pu commettre cela car au moment où on lui avait dit de rejoindre la salle de réunion, il sortait seulement de table. Plusieurs servants pouvaient confirmer cela il venait de prendre son petit- déjeuner d’où il était déjà depuis au moins une bonne heure. Car il aime prendre son temps au matin à table. Et malheureusement non il n’avait donc rien vu ni entendu, puisque la salle de repas se trouve à l‘opposé de la salle de bal. Juste son frère, quelques minutes plutôt, appeler Apollon dans le couloir. Lorsqu’il sortit du bureau, j’observai ces pieds, il avait une taille bien plus grande que les traces laissé dans la salle. Avant de faire entrer les personnes suivantes, je repensais à ce que Zeus m’avait dit, il a entendu des voix mixtes et lui posa la question de savoir combien de voix distinctement il avait entendu. Il me déclara qu’il y avait 2 voix, une masculine, qui devait être certainement celle d’Apollon et une féminine. Une voix féminine, donc Poséidon ne pouvait pas être le suspect avec sa voix rauque. Tout me faisait penser de l’enlever des suspect principales, la voix et la taille de pied ne pouvaient pas correspondre.
On laissa entrer Héra, qui ne lançant aucun coup d’œil vers Zeus, comme ignorant sa présence. Elle me regarda sournoisement, les cheveux mouillés. Me rétorqua qu’elle venait de se lever et comme à son habitude elle aime prendre une bonne douche, bien chaude. Et non personne ne peut le certifier autre que le garde qui avait frappé à sa porte pour lui demander de descendre et rejoindre tout le monde. Et bien sur, elle ne savait rien jusqu’à ce qu’on vient dans la salle pour leurs informer de ce qui venait de se passer. Je surlignai qu’elle était de petite pointure. D’où ma question, de laquelle était-elle? Elle fut surprise et me dis qu’elle chausse un petit 37 et m’interrogea pourquoi? Je lui ai juste affirmé que c’était par pur curiosité.
Athéna était la suivante. Elle regarda tristement son père, n’avait sur elle qu’un simple peignoir de bain et une serviette sur ces cheveux. Elle nous expliqua que ce matin elle s’était lever tôt et était descendu dans la piscine chauffé faire quelques brasses pour réveiller son corps. Personne n’était avec elle juste croiser avant d’y aller quelques serviteurs qui faisaient le ménage dans les couloirs. Et malheureusement ne savait rien de plus. Jusqu’à notre arriver dans la salle de réunion où elle apprit l’atroce nouvelle, disant cela tout en envoyant un regard triste vers son père. Qui lui fit un petit sourire comme pour la réconforter. Je devais lui poser la même question que celle demander à Héra sur sa pointure. Elle me dévisagea doucement et me répondit tout simplement 38. Je la remerciai et lui rassura que c’était une simple question car je vis qu’elle chercha la raison à ma question.
Athéna laissa place à Artémis. Quelle ressemblance frappante avec son frère jumeau, Apollon. Elle s’assied en face de nous baissant les yeux, qui était rouge tellement elle avait dû pleurer avant de nous rejoindre. Et avant chaque réponse, à mes questions, elle réfléchissait bien. Pour au final, nous sortir qu’elle venait de se lever juste le temps de se rafraichir sous une petite douche et allais descendre à la salle de repas pour prendre le petit déjeuner. Lorsque l’appel générale avait retentit. Sa voix fut pleine d’émotion. Mais quand je lui demandai pour les témoins éventuels sous l’effet de la tristesse elle se mit en colère. Pourquoi devrait elle avoir des témoins et comment aurait elle pu prévoir en avoir besoin?? Son regard croisa celui de son père qui la fit vite se calmer, éclata en sanglot et s’excusa juste qu’elle est encore sous le coup de la nouvelle. «*Mon frère, mon jumeau… Non ce n’est pas possible*». Mais elle ne pense pas que quelqu’un puisse l’avoir vu quand elle est sortie de sa chambre. Je lui donnai un mouchoir pour essuyer ces larmes tout en lui sortant ma dernière question avant de la laisser repartir. Sa pointure? Elle me disait 37 et sortit.
Au point de vue des serviteurs, certains confirmé les déclarations de Poséidon et Athéna, d’autres certifié les dires entre eux. Les gardes quant à eux confirma tout ce que Zeus m’avait dit et l’un d’eux la version de la déesse Héra qui était encore dans sa chambre.
Je me retirai de nouveau sur la scène du crime toujours bien accompagné de Zeus. On s’efforça ensemble de reconstituer le moment où il est rentré et ressortit. J’eu confirmation que l’une des traces de pas était la sienne. Et que l’autre était largement plus petite ce qui confirma encore que sa devait être les pieds d’une des déesses, 37-38. Donc Apollon s’était disputé avec l’une d’elle. Une seule était sortie, Athéna mais se trouva dans la piscine. Je devais donc me rendre jusqu’à la piscine mais aussi avec l’autorisation de Zeus me rendre dans le couloir des chambres. Pour confirmer, si l’une d’elles n’auraient pas eu le temps de remonter et ce laver. Pour effacer toute trace de sang éventuelle sur ces sandales. Les doutes pour Athéna fut vite envoler la piscine était bien trop loin. Et des gardes l’auraient vu si elle serai passée par ce chemin là. Donc resta plus qu’Héra et Artémis.
Je retournai donc à la porte principale et avec l’aide de Zeus étudia toutes les issues qui faisaient monter à l’étage. En haut d’un des escaliers se trouva la chambre d’Héra celle d’Artémis était séparer à quelques chambres seulement. Mais entre le temps que Zeus aperçut son fils et celui de donner l’alerte autant l’une que l’autre auraient eu le temps de remonter et se laver de l’éventuelle éclaboussure de sang. On appela les divinités à nous rejoindre. Je demandai que l’une comme l’autre m’ouvre leurs chambres. En entrant je fus ébloui par la chambre somptueuse d‘Héra mais qui était froide car les fenêtres géantes étaient ouverte, on les referma directement, elles donnaient sur un jardin immense et enneigé. Il y avait également, un lit imposant au milieu de la chambre et les murs était d‘une tapisserie d‘or. Tout était bien ranger. Dans la salle de bain tout avait l’air à sa place. Dans sa garde robe une paire de sandales en dessous de chaque robe divine et au centre se trouva le diadème sacré.
Artémis aussi avait une immense chambre, ses fenêtres donner juste au dessus de la piscine olympique, son lit était encore défait. La salle de bain était bien ranger à part sa robe de nuit qui trainait sur une chaise avec, au pied, une paire de sandale. Son dressing était en ordre une place pour chaque tenu et les sandales en dessous de chacune d’elle. Un coffre se trouva sur le coté, elle me l’ouvrit. Il n’y avait dedans que son arc, ses flèches dans le carquois. Mais rien, pas une trace. Je devais avoir passé à coté de quelques choses, j’empruntai avec autorisation une paire de sandale à chacune d’elle. Et redescendis dans la salle de bal la salle principale la scène de crime. Tous me suivirent et resta devant la porte sauf Zeus, qui continua à surveiller mes gestes.
Les sandales correspondaient mais les deux avaient la même pointure, et le même style de sandale, comment déterminer qui? Et pourquoi? J’observai la pièce, mes pensées me faisaient regarder sur les tableaux, si seulement on pouvait faire parler des tableaux. Et d’un coup je restai fixer sur le portrait d’Artémis et d’Héra. Cherchant le détail, d’un coup je sorti pour monter en flèche à la garde robe d’Héra. Tous m’avaient suivi derrière, je me retournai et demanda à Héra où son sceptre se trouva. La déesse qui était plutôt d’un air sournoise depuis le début devint d’un coup avec un regard plus inquiet. Elle regarda chaque personne dans la pièce en évitant de les fixer des yeux, tout en cherchant ce dont elle allait me répondre. Et d’un coup me dis quel avait dû l’oublier à la fête d’hier. Lors de la 1ère visite, cela ne m’avait pas interloqué, mais tous fut surpris, de sa réponse elle qui d’habitude la toujours sur elle. Et poursuivi en lui montrant un emplacement vide dans ces robes, il manqua deux tenues avec les sandales qui allaient avec. Elle me dit que l’une des deux, elle l’avait remis à sa bonne pour la faire nettoyer, c’était la robe, qu’elle avait mis pendant la fête. L‘autre, était sur elle. Je sorti du dressing, tout en observant chaque endroit. J’allai vers les fenêtres, que je rouvris et me pencha pour examiner l‘extérieur.
Je me redressai et demanda à Zeus de bien vouloir ce pencher. Il m’interrogea du regard et au moment qu’il était entrain de chercher, à la fenêtre, ce que je voulais lui dire. Héra avait cherché à sortir doucement, mais entre les autres divinités et les gardes, elle ne put aller loin. Zeus, vit à la fenêtre un vêtement ensanglanter et reconnu la robe de bal de sa femme d’où dépasser l’arc et les flèches de son fils. Il se tourna vers elle, ses yeux étaient foudroyants. Poséidon, intervint de suite pour le retenir, il avait remarqué dans son regard qu’il l’aurait tué sur place sans plus d’explication. Héra fendit en larme et se laissa tomber à genou, et commença à nous expliquer ce qui c’était passer.
Ce matin, elle était descendu et avait remarqué la salle de bal ouverte, au moment d’y pénétrer elle tomba nez à nez avec Apollon. Elle n’a toujours pas pardonné à son mari d’avoir été infidèle. Et Apollon avec ces airs, il se croyait supérieur, ce qui l’énerva. Ils eurent des mots forts l’un contre l’autre. Mais elle sentit ces nerfs monter, ces mains ce crispèrent sur son sceptre. Et dans un accès de colère intense, elle le frappa plusieurs fois à la tête lors qu’elle le vu à terre, elle prit une des flèches d’Apollon, qui était posé prés de lui, et lui enfonça dans le cœur. Ils n’auraient jamais dû naitre, ni lui, ni elle. En lançant un regard rapide à Artémis, qui écouta stupéfaite tout cela. Héra, nous exposa la suite elle avait entendu la porte du fond commencer à s’ouvrir. Dans un état second, elle ramassa l’arc, les flèches et son sceptre. Et couru dans la direction de la grande porte, puis monta vite dans sa chambre. Elle se déshabilla et enroula ses sandales, sceptre, flèche et arc dans sa robe taché de sang. Elle chercha où mettre tout cela. Elle leva les yeux vers les fenêtres. Et se dit que ce temps d’hivers, personne n’irai dehors, donc jeta tout cela par la fenêtre. En l’espace de quelques instants, elle était entrain de ce lavé. Et lorsque le garde frappa à la porte, elle sorti de la douche affoler et se força de ce ressaisir. Il était venu la chercher car tous était, sur demande de son mari, appeler à la salle de réunion. Le garde ne voulu pas en dire plus, le temps d’enfiler quelques choses sur elle. Dans les couloirs qui mena jusqu’à l’endroit où ils devaient se rassembler, elle essayait de chercher un alibi.
Les gardes embarquèrent Héra sur ordre de Zeus. Et tous les autres voulu redescendre, pour pleurer le corps d’Apollon. Artémis courut vers lui et s’agenouilla à côté de lui, lui retira la flèche et ce mis à pleurer sur le torse de son frère, toujours allonger par terre. Les autres dieux se mit derrière elle et fixa la scène certain ferma les yeux. Zeus s’approcha de sa fille pour la prendre dans ces bras et leva les yeux en l’air comme pour retenir ces larmes. Je vus une chose que jamais de ma vie, je n’aurais pu espérer voir un jour. Les larmes, qui coulait d’amour, de la déesse referma les blessures de son jumeau. On se mit tous à fixer le miracle qui s’offrit à nos yeux. Un halo de lumière se mit à entourer Apollon tout en le levant du sol. En une fraction de seconde, qui paraissait interminable, Apollon était là devant nous, debout et respirant. Ces blessures avaient disparue comme si cela n’avait jamais exister. Zeus le pris dans ces bras, heureux et ces filles, présentes, qui c’était rapprocher. Il les entoura tous. Il se retourna vers nous et déclara qu’il allait faire la fête, dont même moi j’avais été convié. Juste le temps de tout nettoyer, de préparer les festivités et d’envoyer quelques messagers pour les invitations. Et la fête eu lieu. Poséidon me demanda ce qui m’avait mis la puce à l’oreille. Je lui montrai les tableaux, et lui dit on voit Héra avec son sceptre, chose qu’on ne vit pas aujourd’hui et ne trouva pas. Et sa fenêtre ouverte de se temps glaciale. C’était le seul endroit qu’elle aurait pus cacher les affaires. Apollon vint vers moi et me remercia. Et je fis la fête avec tous une bonne partit de la nuit.
[/SPR]

Participation 4
[SPR]
Prologue
10h30. Pas de réveil, pas de téléphone. Pas de clients. Les vacances ! Oui, ça y est, je suis en vacances ! Pendant une semaine je vais pouvoir traînasser au lit, faire ce que je veux, quand je veux, sortir le soir, et même oublier le boulot ! Plus d'affaires, de cadavres en décomposition, de vols avec effraction, d'agressions, d'enquêtes fastidieuses et de dénouements interminables. Non, cette semaine, je ne suis plus détective. Je suis en vacances ! Je me lève tranquillement, et me prépare mes biscottes beurrées tout en sirotant un jus de groseilles. Quand soudain, quelqu'un sonne à la porte. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que c'est la fin des vacances...

Chapitre 1 : Lundi
Je vais ouvrir, la peur au ventre. Et ce que je redoutais arrive : j'ai en face de moi la seule personne qui a le pouvoir de me sortir de mes vacances. Et quelque chose me dit que, vu sa tête, il n'est pas venu chez moi pour boire un coup. Zeus lui-même. Même si je l'ai déjà vu de loin lorsque je menais une enquête au mont Olympe, c'est la première fois qu'il s'adresse à moi personnellement. Sa voix est étrangement rocailleuse, si bien qu'on le dirait enroué.
-J'ai une affaire pour toi, me dit-il.
Il me touche le bras, et tout disparaît.

Nous réapparaissons dans la cour intérieure de l'Olympe. Ah, l'Olympe...si vous l'avez pas vu avant de mourir, c'est simple : votre vie est ratée ! C'est un endroit immense, de deux fois la taille d'Athènes, avec de l'or partout, des centaines de temple magnifiques, des copies conformes des plus grands monuments grecs, et même une de la statue chryséléphantine de Zeus ! Mais je ne suis malheureusement pas venu pour faire du tourisme. Zeus m'entraîne rapidement vers le Parthénon, et nous pénétrons dans le monument, à travers les immenses colonnes. Je commence à remarquer certaines choses : l'endroit, d'habitude assez fréquenté, paraît là...déserté. Bizarre pour le palais des dieux ! Nous passons à travers un voile opaque, et c'est là que j'ai ma première vision du cadavre.
Je le reconnais aussitôt.
-Poséidon, je murmure.
-Oui, en effet, acquièsce le dieu des dieux. Mon frère a été retrouvé ainsi ce matin. C'est un meurtre.
-Euh...comment savez-vous qu'il s'agit d'un meurtre ?
-Tout simplement car Poséidon n'est pas le premier. Mon autre frère, Hadès, a lui aussi été assassiné avant-hier. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai fait appel à toi, et pas à un enquêteur d'origine divine. Dans notre milieu, la corruption règne. Tout les dieux sont suspects. Je suis le dernier survivant des trois Grands Dieux, alors je suis sans doute le prochain sur la liste. Donc dépêche-toi de découvrir le meurtrier. Au travail.
-Une minute ! Nous n'avons pas parlé de mes honoraires...
-Tu verras bien quand le coupable sera derrière les barreaux ! Voire mort si possible, aucun problème avec ça.
-Mais...
-Pas de mais. Au travail.
Je le vois qui pose un bras sur son éclair, qu'il a la ceinture. Brrrrr, pas commode le monsieur ! Enfin bref, je m'approche lentenment du corps inerte de Poséidon, avant de penser brusquement à quelque chose. Je me retourne vers Zeus.
-Je croyais que les dieux étaient immortels ?
-Je le pensais aussi, répond le roi des dieux. Vois par toi-même...
En effet, si il est possible qu'un dieu soit mort, celui-ci l'est visiblement. Je ne vois aucune trace d'Ichor, le sang des dieux, mais il a quand même une grosse entaille sur le dos. Je veux voir sa tête, alors je le retourne. Et c'est là que Zeus, qui s'est approché de moi, a un mouvement de recul.
-Mais qu'est-ce que c'est que ça ? demande-t-il.
Le "ça", comme il dit, c'est...un cauchemar. Deux lettres, tracées en lettres d'ichor sur la poitrine de Poséidon. K et Ω.
-Mais qu'est-ce que c'est que ça ? je demande à Zeus.
-Ca, repond-il d'une voix blanche, c'est la marque de Cronos. Kappa, son initiale. Et Oméga...la fin.
-La fin de quoi ?
-La fin de l'Olympe. La fin des dieux. La fin du monde. Il faut absolument retrouver Cronos, le plus vite possible ! hurle Zeus. Toi, m'ordonne-t-il, cherche des indices ! Pendant ce temps je vais voir au Tartare comment Cronos a fait pour sortir de sa prison.
Comme un idiot, je m'exécute.

Chapitre 2 : Mercredi
Voilà bientôt 48 heures que je n'ai pas dormi : énormes, les vacances ! J'ai passé tout l'après-midi du lundi sur la scène de crime, à rechercher des indices inexistants. Et le pire, c'est qu'Athéna, furieuse que son temple favori ait été fermé, m'a harcelé pendant toute l'après-midi pour que j'évacue "rapidement et proprement son temple" ! Pour travailler sereinement, il y a mieux...Puis, après une bonne dizaine d'heures à faire chou-blanc, j'ai abandonné, et attendu que Zeus revienne de son escapade, pour avoir une bonne discussion avec lui. Malheureusement pour moi, il est revenu vers deux heures du matin. Ni une ni deux j'ai pris mon courage à deux mains, et je suis allé l'affronter.
-Alors ? Comment Cronos est-il parti ?
Zeus paraissait songeur.
-Justement, il n'est pas parti ! Quand je suis arrivé au Tartare, il dormait tranquillement, et a fait semblant d'être surpris de me voir ! Pourtant, je sais que c'est lui !
-Et...je ne peux pas aller le voir, moi ?
-Non, refusa-t-il catégoriquement. Trop dangereux.
-Bon, d'accord...Mais, dis-je en passant à l'attaque, vous n'avez pas trouvé d'indices près du corps d'Hadès ?
Mon interlocuteur eût l'air encore plus troublé.
-Si...un cheveu. Long. Blanc.
Je compris aussitôt la raison de son trouble.
-Comme les vôtres...quelqu'un chercherait à vous faire porter le chapeau ? Mais c'est ridicule ! Pourquoi assassineriez-vous vos frères ?
-Je suis parfaitement d'accord...D'autant que Cronos a lui les cheveux noirs.
-Ce cheveu...je pourrais le récupérer ?
-Les dieux n'ont pas d'ADN. Tu ne pourras rien en obtenir.
-On peut toujours essayer...
-Bon, d'accord, je te le fais ramener.
Et voilà comment j'ai également passé toute la journée du mardi à analyser un cheveu blanc, qui ne m'a finalement rien apporté. Je piétine ! Ce matin, j'ai décidé d'obliger Zeus à me faire rencontrer Cronos. Et il a accepté, à contrecoeur. Je suis donc dans une trirème céleste, depuis une bonne heure, à réfléchir à qui pourrait en vouloir aux frères de Zeus. Et surtout qui serait assez malin et aurait assez de pouvoir pour tenter de faire porter le chapeau au dieu des dieux lui-même. Et à part Cronos, je ne vois franchement pas... J'en suis là dans mes réflexions, quand soudain le bateau tangue violemment. Je suis subitement projeté contre le siège opposé : je me cogne la tête contre le dossier d'un siège. Sonné, j'aperçois cependant Zeus, qui était à côté de moi, se lever avec précipitation. L'éclair apparaît soudainement dans sa main droite ! Pas bon, ça... Zeus jaillit, rapide comme la foudre, et je ne peux m'empêcher de le suivre, titubant. Et quand j'arrive sur le pont de la trirème, je comprends l'étendue du désastre : des gros nuages noirs se profilent à l'horizon. Et, en émergeant en rangs serrés...
-Des anemoi thuellai, je murmure. Esprits de la tempête.
Zeus fonce vers eux, quand j'ai une intuition.
-Attention, je lui hurle, c'est un piège !
En effet, une main géante sort des nuages et manque Zeus de très peu, lequel ne doit son salut qu'à un réflexe qui lui fait esquiver la main. Il contre-attaque aussitôt, en foudroyant la main géante. C'est quelque chose de terrifiant de voir ces deux entités divines s'affronter, se foudroyer, se frapper...Ce qui est sûr maintenant, c'est que le coupable veut vraiment frapper les 3 grands dieux ! Mais si il a pour me moment un score de 2 sur 3, le troisième point ne devrait pas arriver de sitôt ! En effet, Zeus virevolte, vole, contourne le bras adverse...bref, se promène presque ! Et bim ! Et bam ! Deux coups de foudre bien placés viennent frapper la main géante, qui disparaît.

Le voyage se termine sans autres incidents, même si Zeus et moi sommes constamment sur nos gardes. Et nous arrivons...au Tartare. Rien que le nom me fait frissonner. Quand nous entrons dans la fosse, la température rafraîchit d'au moins 10 degrés. Le moindre bruit résonne à l'infini. Tout est sombre. Je regarde ma montre : elle est arrêtée. Nous plongeons de plus en plus profond dans l'abîme, sur des dizaines de kilomètres. Et nous arrivons enfin à la prison de Cronos. Toute en obsidienne, une pierre très sombre donc presque invisible dans le noir, elle est proprement gigantesque. Zeus me fait signe d'être prudent : même emprisonné, Cronos reste dangereux. Comme Zeus doit s'attendre autant que moi à un guet-apens, il inonde la cellule de lumière, si bien que je suis quasiment aveuglé ! Il dégaine aussi la foudre, et m'indique de passer derrière lui. La confrontation la plus dangereuse de ma vie est sur le point de commencer.

J'entre prudemment, sur les talons de Zeus, et j'ai alors ma première vision de Cronos. Le père des dieux. Le maître du temps. Prisonnier du Tartare depuis des milliers d'années, il est l'incarnation même de l'horreur : un corps de 5 mêtres de haut, littéralement recouvert de cicatrices, avec un visage...non, c'est trop horrible, je détourne le regard. Nous nous approchons de lui lentement, avec d'infinies précautions. Quand soudain, je me souviens de la règle n°1 que l'on m'a appris à l'école : "Ne quitte jamais l'ennemi des yeux". Je me reconcentre vite sur Cronos. Sauf que je me trompe d'ennemi. Je me prends un coup violent sur la tête, et tout devient noir.

Chapitre 3 : Jeudi
Quand je me réveille, encore sonné, je suis toujours au Tartare, mais plus avec Cronos. L'obscurité a repris ses droits. Je ne comprends pas ce qui s'est passé : comme je regardais Cronos au moment où le coup est arrivé, et je ne l'ai pas vu me frapper, donc je ne pense pas que ce soit lui qui m'a assommé. Mais qui alors ? Zeus ? C'est lui qui m'a engagé . Quelqu'un d'autre ? C'est bien beau, tout ça, mais on n'entre pas au Tartare comme dans un moulin, donc qui aurait assez de pouvoir pour suivre le roi des dieux en personne sans être repéré ?
Je m'aperçois soudain que je suis debout, malgré ma faiblesse extrème. Et je comprends rapidement pourquoi : des menottes enserrent mes poignets. Ce sont des menottes tout à fait normales, serait-ce l'oeuvre d'un mortel ? Dans ce cas, j'en fais mon affaire ! Même que, si je me souviens bien, je dois avoir...ouiiiiii ! Dans mon matériel de détective privé, j'ai toujours une épingle, et je m'en sers donc pour ouvrir ces menottes. Ben oui mon gars, t'as pas encore gagné ! Bon, d'accord, moi non plus...
Bon, procédons avec méthode. Etape 1 : retrouver mon chemin. A l'aveugle, bien sûr...J'avance à tâtons, au hasard. Aucune paroi, nulle part. J'ai l'impression d'être dans une grande caverne. Je ne sais pas où je vais.

J'avance, à tâtons.

Je ne vois rien.

Je suis perdu. Vraiment perdu. Voilà au moins deux heures que je marche, dans le noir le plus total, sans avoir la moindre idée de la direction dans laquelle je vais. C'est pour cela que, quand j'aperçois une lueur au loin, je n'en crois pas ma chance. Sans réfléchir, j'avance vers cette lueur. Tant pis si c'est celle d'un ennemi. Tant pis si cela doit signifier la fin. Je dois en finir avec cette histoire abracadabrante. J'avance.

Quand je vois vers qui je suis en train d'avancer, je me précipite vers lui. C'est Zeus. Chose bizarre, il paraît mal en point. Cronos l'aurait-il agressé ? Mais alors pourquoi n'est-ce pas son cadavre que je retrouve ?
-Seigneur Zeus ? Que vous est-il arrivé ?
Zeus se redresse, et me fixe d'un regard noir. Si noir que je comprends aussitôt. Il dégaine son éclair, je ne bouge plus. Je décide de ne pas abandonner.
-Ainsi, c'était vous ? C'est vous qui avez tué vos deux frères, Hadès et Poséidon ? Vous qui avez fait croire qu'on voulait vous faire porter le chapeau ? Vous qui m'avez assommé ? Mais...pourquoi ?
-Eh, on se calme ! N'allons pas trop vite ! Chaque chose en son temps ! Si tu ne veux pas trouver très rapidement le sommeil éternel, je te conseille de me suivre gentiment, sans faire d'histoires. Sinon...
Il m'enpoigne par le bras, et je n'ai d'autre choix que de le suivre. Et il passe aux confidences.
-Vois-tu, lorsque mon père, Cronos, nous a mis au monde, moi et mes frères, j'ai eu beaucoup de chance que Rhéa me sauve la vie. Cronos a mangé la pierre en croyant que c'était moi, et j'ai pu grandir dans une grotte, et non dans le ventre de mon père. Quand je suis devenu plus grand, j'ai vaincu Cronos, et j'ai partagé le monde avec Hadès et Poséidon : j'ai eu le ciel, Poséidon la mer et Hadès les enfers.
Et puis, les années passant, je me suis dit...pourquoi ne pas contrôler les trois ? C'est vrai, c'est moi qui ai sauvé mes frères, pourquoi je ne pourrais pas prendre le pouvoir ? Depuis ce temps-là, il est toujours arrivé quelques...accidents à Hadès et Poséidon. Malheureusement, comme tu dois t'en douter, un dieu est quelque chose difficile à tuer, et je n'ai réussi les vaincre que la semaine dernière. Mais ça y est, mes deux frères sont morts, j'ai le pouvoir ! Je vais pouvoir dominer le monde, et rien ni personne ne pourra m'en empêcher ! Quant à toi...
Je me jette sur lui.
-Quant à moi, je vous arrête pour meurtre !
Mauvaise idée...Zeus esquive ma charge sans probème, e m'assène un grand coup sur la tête. Je m'effondre, et perds à nouveau connaissance.

Une claque appuyée me réveille en sursaut. Je suis au bord d'un énorme gouffre, et Zeus paraît prêt à m'y lâcher.
-C'est ici que ta vie s'achève, me dit-il. Tu tomberas pendant des jours et des jours, sans jamais t'arrêter, jusqu'à mourir de faim et de soif, et ton fantôme continuera de tomber pour l'éternité. Jamais tu ne connaîtras le repos ! Et pendant ce temps, je règnerai sur le monde !
Bon, je n'ai plus rien à perdre.
-Euh...ce serait possible, une dernière volonté ?
Zeus paraît surpris.
-Dis toujours. Au pire rien ne m'empêche de l'exaucer...
-Pourquoi avoir engagé un enquêteur ? Et surtout, pourquoi le tuer derrière ?
-Tu n'es qu'un pion ! Dés le début j'avais prévu d'engager quelqu'un pour tenter de résoudre le mystère de la mort inexpliquée des dieux ! Après une enquête difficile, cet enquêteur est censé disparaître, pour bien montrer qu'il est dangereux d'enquêter sur cette affaire ! C'est tombé sur toi, dommage, mais il faut que tu comprennes que je ne peux pas faire autrement. Maintenant, je te laisse le choix. Soit tu sautes tout seul, soit je te pousse.
Bon, dernier essai. Si je rate, je suis mort. Je saute à nouveau sur Zeus, et me saisis de son éclair. Aïe ! Il est brûlant ! Vaincu par la douleur, je le lâche, et m'effondre. Ne pas abandonner ! Je me relève tant bien que mal, et repars à l'attaque. Zeus me saisit par le bras, et me jette dans le gouffre.

Ca y est, j'ai perdu. Je tombe. Plus jamais je n'exercerai mon métier de détective. Zeus a gagné, plus personne ne l'empêchera de régner sur le monde. Je tombe. C'est la...

FIN

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Participation 5
[SPR]
Voyage au pays des rêves


Je me réveillais d’un sommeil étrange, flottant à quelques doigts au-dessus d’une surface plane puis je fus submergé par une vitalité qui me surprit. Je sentis sous mes fesses le contact d’un métal froid et je pris conscience de ma nudité. Tout près de moi, étendu sur une table, reposait le petit corps inerte d’un homme aux vêtements que je reconnaissais : moi !

- Bienvenu au pays des dieux.

Pris de panique, je me retournai vivement pour me préparer à une menace mais la personne qui venait de me parler me rassura immédiatement.

- Ne crains rien. C’est bien ton corps que tu contemples. Je viens de te transférer dans un autre corps. Lève-toi, je vais t’expliquer. Tu ne peux me reconnaitre ainsi vêtu car je ne porte pas ma tenue d’apparat.

Je me redressai maladroitement afin de bien observer mon interlocuteur et je découvris un homme d’âge mûr qui manipulait quelque chose. Il était recouvert jusqu’au cou d’une fine pellicule bleue. Je voulus lui parler mais j’en fus incapable ; seuls quelques sons inaudibles parvinrent à sortir de ma bouche pâteuse.

- Calme-toi Alype de Tirynthe ; pardonne-moi pour cette gêne temporaire, tout va rentrer dans l’ordre. Je suis Zeus. Je viens de te donner l’un des corps d’Héraclès et si tu éprouves certaines difficultés physiques, c’est parce qu’il faut un petit moment à l’esprit pour s’accommoder à la nouveauté. Nous sommes plus grands que les humains et il faudra t’habituer à ce changement. Suis-moi dans l’autre pièce.

Je me mis à trembler lorsque mon esprit embrumé prit conscience des paroles que je venais d’entendre ; Zeus le roi des dieux en face de moi ! Je tentai de me ressaisir en faisant appel à toute ma raison. Je dus mettre de coté ma peur et tout accepter, même les choses les plus incroyables. Alors, je découvris autour de moi une salle épurée, sans meuble distinctif, des murs lices aux couleurs douces et variées. Dans mon corps de géant, je suivis Zeus difficilement au début puis avec davantage d’assurance ensuite. Les parois avaient un aspect métallique et semblaient réagir à notre passage par un changement de couleurs chatoyantes. Dans l’autre pièce également vide, le corps d’une déesse était étendu.

- Ma belle Eunice s’est écroulée subitement or notre enveloppe terrestre a été conçue de manière à se réparer d’elle-même et ne peut se détruire toute seule ; il s’agit donc d’un crime et je veux que tu découvres l’assassin. Je t’ai longuement observé, Alype de Tirynthe. Si je t’ai choisi, c’est parce que tu es un enquêteur de renom et que tu n’es pas des nôtres. Je ne peux confier cette tâche à l’un des miens car ma confiance en eux est limitée en ce moment. Toi, tu es étranger à nos affaires. La présence d’un humain dans l’enceinte de l‘Olympe étant contraire à notre règlement, j’ai dû adapter cette condition à la situation. Je t’ai donc attribué le corps d’Héraclès pour passer inaperçu. Le vrai Héraclès est actuellement occupé à réaliser des travaux. Viens, je dois te vêtir.

Une ouverture apparut dans le mur et je pris place à l’intérieur. Aussitôt, je reçus une petite pression sur l’ensemble du corps. La matière qui me recouvrit instantanément était souple et agréable. Je n’avais pas le choix ; je devais obéir à Zeus. J’examinais alors le cadavre d’Eunice. Nulle trace de violence n’était visible sur son corps magnifique. A priori, le mal était venu de l’intérieur. Un empoisonnement ? Si j’étais devenu célèbre en élucidant les meurtres chez mes semblables, j’étais en revanche novice dans ceux qui concernaient les dieux. Je me résolus à demander à Zeus d’une voix que j’entendais pour la première fois :

- Qui est Eunice ?

- Eunice est une néréide ; elle n’occupe pas vraiment une place essentielle dans notre Organisation mais elle est également mon amante.

- Vous venez de dire « elle est » ? Je ne comprends pas.

- Il faut que tu saches une chose importante ; Eunice n’est pas vraiment morte car son flux d’énergie a rejoint le caisson de confinement où repose son véritable corps. Tels que nous sommes en réalité, nous ne pouvons respirer votre air et c’est pour cela que nous avons recours à des corps de substitution copiés sur ceux des humains. Leur structure est comparable à la vôtre mais dans une version parfaite. Si nos enveloppes corporelles ne peuvent pas vieillir, elles peuvent en revanche être détruites et dans ce cas, nous en intégrons une nouvelle. Seuls les membres dirigeants disposent d’une réserve. Quant à Eunice, elle devra attendre quelques jours avant d’être réincorporée. Alors, elle me reviendra plus belle que jamais !

- Dans ce cas, je ne vois pas l’intérêt de la supprimer. Est-ce bien un dieu qui serait derrière ce meurtre ?

- Seul un poison puissant en notre possession peut expliquer la destruction à retardement du corps d’Eunice. Et comme toutes les substances toxiques sont sous la surveillance d’Asclépios, c’est forcément un dieu qui s’en est procuré. Les entrées de chaque quartier sont surveillées. Regarde ça.

Zeus effleura de sa main une partie de la paroi. Aussitôt, les couleurs chatoyantes laissèrent la place à des silhouettes en mouvement.

- Je peux savoir qui s’est rendu dans ses quartiers. Je sais que lui-même n’en sort jamais et les autres membres de mon équipe doivent avoir un très bon motif pour y pénétrer. Je viens d’en sélectionner trois. Tout d’abord, mon épouse Héra, puis Aphrodite et pour finir, Hermès. L’un d’eux est l’assassin.

Je restais sans voix devant la magie de ces images vivantes. Je reconnaissais ces trois divinités même si elles ne portaient pas leurs tenues que nous leurs attribuions traditionnellement. Et ces dieux, tant vénérés par les hommes, seraient interrogés par moi, un simple mortel ! Il me fallut un petit instant pour me ressaisir.

- Je vais devoir les interroger, il y a quelque chose que je devrais savoir sur mon hôte prestigieux ?

Ma remarque fit sourire Zeus.

- Sache qu’il n’y a pas de tabou dans nos mœurs et que celles-ci sont extrêmement libres en comparaison aux vôtres. Tu pourras poser toutes sortes de questions mais ne te montre pas trop malin car vois-tu, Héraclès est beaucoup moins subtil. Surtout, essaye d’agir en dieu et non plus en humain ; considère-les maintenant comme tes égaux.

- Où vais-je les rencontrer ?

- Ils sont présents dans l’Olympe. Nous nous rassemblons chaque année pour prendre des décisions concernant l’humanité. Mais avant, il y a toujours une période de festivité. Je compte vraiment sur toi pour découvrir qui a agi sans mon consentement ; je ne permettrai à quiconque de défier mon autorité. Si tu réussis, tu seras largement récompensé. Sache enfin que si je me confie à toi, c’est parce que le souvenir de ton passage parmi nous te sera effacé. En attendant, accompagne-moi dans la grande salle de réception, il y a de quoi manger et se divertir ; tu en profiteras pour te mêler aux autres.

*​

A la sortie des quartiers de Zeus, je reçus en plein visage un souffle vif et frais. Il y avait devant moi une gigantesque cour ouverte sur le ciel et je distinguais au loin à droite et à gauche la cime des montagnes enneigées. Zeus profita de cet instant pour admirer les alentours.

- C’est magnifique, n’est-ce pas ? Vous avez de beaux paysages que nous vous envions, dit-il en souriant.

- C’est incroyable, dis-je émerveillé.

- La salle de réception est dans cette direction là-bas.

J’apercevais au loin un grand bâtiment à la forme triangulaire que j’estimais être gigantesque lui aussi.

- Nous allons prendre un vimana (1) pour nous y rendre, poursuivit-il.

Zeus actionna quelque chose à son poignet, et du sol sortit une vasque d’une matière pareille à l’airain. Une fois à bord, une chaleur nous enveloppa. Juste le temps d’une inspiration et le vimana partit à toute allure.
Dès que nous fûmes à l’intérieur de la salle de réception, je fus spontanément pris de vertiges. Une orgie de senteurs, de sons et de couleurs agressaient mes sens. Partout des reflets et des rais de lumière balayaient fugitivement des corps, caressaient des visages radieux, partout des dieux et des déesses gesticulant en cadence avec le bruit incessant qui martelait les têtes. J’étais broyé par cette foule agitée et absorbée dans sa danse frénétique. Ils devaient être des centaines ! Je me demandais comment j’allais faire pour identifier mes trois suspects quand Zeus se pencha vers moi pour me dire quelque chose. Il mit le doigt à son poignet et je pus l’entendre sans difficulté.

- Tu as de la chance, ils sont tous les trois dans le même secteur, tout près des grosses colonnes holographiques. Attends… tu disposes ici du même dispositif, dit-il en me prenant le poignet. Lorsque tu l’actionnes, cela crée autour de toi une bulle de discrétion qui neutralise tout bruit parasite autre que la voix. Il est d’une petite portée mais se révèle très efficace.

Je mis tout de suite le petit appareil en fonction et je me dirigeais vers les grandes colonnes de lumière dans lesquelles des formes géométriques se succédaient. Protégé dans ma bulle, je pouvais avoir les idées claires et commencer sereinement mon enquête.

La première déesse que je désirais aborder fut Héra. Elle se tenait à l’écart des autres dieux dans une posture noble, regardant avec dédain leur danse déchaînée et sirotait délicatement une boisson dans une coupe transparente. Lorsqu’elle l’eut vidée, elle la posa sur un cube à coté d’elle et la coupe se remplit toute seule. A mon approche, elle eut un geste de recul pour la cacher.

- Héraclès le bâtard de Zeus ! me lança-t-elle froidement.

- Ici, rares sont ceux qui ne le sont pas, rétorquai-je d’un ton ironique en espérant que cette attitude ne me trahisse pas. Pour donner corps à ma remarque, j’indiquai de la tête la belle Aphrodite perdue dans cette masse informe en mouvement. Exaltée elle aussi, elle se pliait en deux, se redressait et tournoyait entre deux jeunes dieux qui la dévoraient des yeux.

- Cette dévergondée… une bâtarde de mon époux, imbue de sa personne ! Ne me parle pas de cette catin. C’est pour elle seule qu’on renouvelle chaque année le concours de la plus belle déesse. Et moi, je dois me prêter à cette mascarade ! De toute manière, belles ou pas, elles finissent toutes dans le lit royal !

- On dit que mon père fréquenterait Eunice.

- Eunice la mijaurée, la fille de Nérée ? Quelle importance ! Zeus ne sera jamais contenté. Avec les déesses à la rigueur, je peux pardonner mais avec les humaines… comme ta mère… quelle honte !

Dans une rage folle, Héra avala d’un trait la coupe qu’elle cachait puis la brisa violemment à mes pieds.

- Tu me répugnes, toi le fils d’Alcmène (2), toi le bâtard de mon époux ! Le sang impur qui fait honte à notre race !

Les yeux mouillés, elle s’adressait maintenant à la foule qu’elle rendait responsable de tous ses malheurs. Je m’éloignai d’Héra et rejoignis Aphrodite. Lorsqu’elle me vit, elle m’accueillit avec une joie sincère.

- Héraclès… le plus impressionnant des demi-dieux ! fit elle en écartant les deux gêneurs et en se rapprochant de moi jusqu’à frotter son corps contre le mien. Tu sais que tes caresses m’ont manqué ? Après le concours que je remporterai haut la main, viens me rejoindre dans mes appartements et je te montrerai des positions incroyables inventées par les humains. Tu sais que tu restes le meilleur de mes amants ?

- Je n’en doute pas, répondis-je en lui souriant. Et toi, savais-tu que la sublime Eunice m’a également appris certaines choses dans ce domaine ?

- Toi avec cette peste qui se croit plus belle et plus expérimentée que moi ? Elle n’arrivera jamais à m’égaler !

Je la sentis piquée au vif. Aussi pour la rassurer, je la pris dans mes bras.

- Moi aussi, je meurs d’impatience de te rejoindre. Avec une tenue d’apparat ou sans, tu es vraiment la plus belle des déesses.

- Flatteur et vicieux avec ça ! me lança-t-elle en faisant mine de me rejeter tout en affichant un air malicieux.

- Tu sais, tu n’as pas besoin de toutes ces choses que te procure Asclépios pour être la plus désirable des déesses. Laisse-ça aux autres, lui susurrai-je à l’oreille.

- Je vois que tu t’intéresses à moi ; serais-tu tombé amoureux ? Je ne sais pas qui t’a raconté ça mais c’est vrai, je l’avoue ; Asclépios me procure des capsules à renforcement de teint, est-ce un crime ?

Désirant m’entrainer avec elle dans une danse endiablée, je parvins à me libérer prétextant une obligation envers Hermès. Je la laissai en compagnie des deux jeunes dieux qui d’une manière crâne, s’empressèrent de la rejoindre.

A l’écart, je vis Hermès en compagnie d’une déesse affublée de sa tenue d’apparat. Ses longs cheveux ondulés étaient garnis de perles, et tandis qu’elle lui montrait une broche en forme de coquillage, j’aperçus dans le repli de son péplos, une longue jambe fine recouverte de minuscules écailles. Visiblement, elle était déjà prête pour le concours.

- Héraclès, mon ami ! je te présente Actée, dit Hermès d’un air enjoué. Je ne pense pas que tu connaisses Actée. Actée est fille de Nérée. Elle est venue me présenter son nouveau compagnon, un cadeau offert par Athéna mais je lui ai dit qu’il lui en aurait fallu un autre plus adapté à l’océan.

- Je n’ai pas l’honneur de te connaitre belle Actée… mais je connais ta sœur Eunice, répondis-je.

A côté de la jeune déesse, voletait une petite chouette mécanique. J’avais déjà entendu parler de ces petits compagnons artificiels forgés par Héphaïstos. Beaucoup de divinités s’entouraient d’animaux d’apparat ; cela faisait partie de l’image que les dieux désiraient révéler aux hommes. Actée, tout en jouant avec son jouet ajouta :

- Je n’arrive pas à retrouver ma sœur. L’aurais-tu vue, noble Héraclès ? Elle devait me rejoindre pour ce fichu concours qu’on nous impose. Voilà un an qu’elle s’y prépare.

- Elle est certainement avec un galant ! plaisanta Hermès. On dit qu’elle s’est surpassée cette année. Je suis impatient de voir ça !

- Oui, elle n’est plus la même depuis qu’elle possède une nouvelle matrice génétique de modification. Elle va ridiculiser Aphrodite !

- Pour répondre à ta question Actée, je n’ai pas vu Eunice depuis un bon moment, mentis-je en espérant découvrir une émotion sur la figure du messager des dieux. Mais ce dernier affichait toujours son visage radieux et légèrement espiègle.

- Et bien moi, je viens juste de revenir de mission. Toujours en vadrouille le messager ! On m’envoie à droite et à gauche pour parcourir le monde. Un de ces jours mon vimana va me lâcher et ce ne sont pas mes petites ailes factices accolées aux pieds qui me sauveront de la chute ! J’en toucherai deux mots à Héphaïstos.

- C’est pour ces missions que tu visites souvent Asclépios ? demandai-je.

- Tout à fait. Ma dernière visite est récente. Il me fournit des remèdes que je dois apporter aux membres des autres Organisations, tu sais bien, celle du grand continent à l’ouest de l’Atlantide ou bien celle qui administre la zone située près du fleuve Indus.

- Lui dérober un objet serait chose aisée ?

- Pourquoi me demander cela, tu désires prendre ma place comme dieu des voleurs ? Plus sérieusement, je pense que ce serait facile. Toutes ses pilules, potions et nanomédicaments sont soigneusement étiquetés ; il suffirait qu’il regarde ailleurs.

Estimant en avoir assez entendu, je décidai de rejoindre Zeus pour lui faire part de ma petite idée.

Lorsqu’il me vit, Zeus comprit la situation et me fit signe de le suivre. Il activa un mécanisme et tout ce qui nous entourait disparut subitement. Il rit de mon étonnement.

- Nous sommes dans un autre plan vibratoire ; tu peux parler, personne ne nous entend.

- Deux suspects avaient un mobile. J’élimine Hermès de la liste puisqu’il n’a pas de raison de supprimer Eunice. Quant à Héra, elle est irritée par vos conquêtes mais je pense qu’elle déteste davantage vos liaisons avec les mortelles. Eliminer Eunice en sachant qu’elle réapparaitrait quelques jours plus tard, serait absurde de sa part.

- Je te vois venir… me coupa Zeus

- Il ne reste plus qu’Aphrodite. Elle ne vit que pour sa beauté et pour le concours qu’elle s’obstine à devoir remporter puisque cela a toujours été ainsi. Elle voit une rivale en toute déesse.
Voici en plusieurs temps comment je conçois l’affaire :

Premièrement, la rumeur sur la nouvelle plastique d’Eunice s’est répandue.

Deuxièmement, Aphrodite s’est sentie menacée.

Troisièmement, la disparition temporaire d’Eunice lui assurerait obligatoirement la victoire.

En conclusion : Aphrodite, trop fière pour accepter une défaite qu’elle vivrait comme un affront à sa beauté, a donc choisi d’évincer Eunice durant le temps des festivités car ce qui lui importe, c’est qu’Eunice ne soit pas présente le jour du concours.

Maintenant, il faudrait confronter les suspects pour vérifier mes dires.

- Je te félicite Alype de Tirynthe. Je m’occuperai d’Aphrodite plus tard. Pour te récompenser de l’aide apportée, je vais t’offrir un cadeau que nul autre humain n’a reçu avant toi.

Plus tard, Zeus et moi embarquions à bord d’un vimana plus gros que celui que nous avions pris auparavant et qui ressemblait à un œuf. Nous étions confinés dans un espace entièrement fermé. J’eus l’impression que l’air autour de moi devenait plus dense, ce qui limitait mes mouvements. La machine tressaillit légèrement pendant un très court instant. Zeus actionna ensuite un mécanisme. En même temps que la densité de l’air redevenait normale, je me surpris à flotter et une fenêtre se fit sur la paroi du vimana ; alors je vis.

- Vois Alype de Tirynthe ! observe ton monde comme tu ne l’as jamais vu ; je te présente Gaïa !

Je vis par cette ouverture une boule bleue resplendissante baignée de lumière, flottant au milieu d’un grand voile sombre parsemé de perles étincelantes.

La couleur ocre des continents se détachait clairement du bleu profond des océans. Zeus me désignait les montagnes, les îles que je devais certainement connaitre pour les avoir visitées. En tendant la main vers cette boule éclatante de vie, je faisais comme si je la tenais délicatement, de peur qu’elle s’abime, elle, cette boule qui semblait si fragile et sur laquelle pourtant les humains naissaient, vivaient et mouraient. Des larmes me venaient aux yeux, je ne savais pas comment remercier Zeus de ce cadeau formidable. Je me sentis si petit, si faible, si humain devant tant de beauté que j’en tremblais.

*​

Revenu dans les quartiers de Zeus, je profitai qu’il me laissât seul un moment devant mon enveloppe humaine pour sortir discrètement de sa tunique quelques feuillets de papyrus et mon vieux calame. En guise d’encre, je fis couler quelques gouttes du sang d’Héraclès et je rédigeai hâtivement avec le trouble qui m’habitait, ce témoignage que je cachais dans la tunique. Je sais que je dois retourner dans ce corps imparfait d’humain et que j’aurai bientôt tout oublié de cette aventure.

Alors, voilà ce que j’ai retenu de mon voyage au pays des dieux ; je devrais écrire « au pays des rêves » car il y a mille choses fantastiques que j’ai vues mais que je ne peux retranscrire ici. Les dieux, aussi puissants qu’ils peuvent l’être, sont finalement semblables à nous, avec leurs bontés, leurs passions mais aussi avec leurs haines. Je sais que leur mission est de veiller sur l’humanité, sur notre monde magnifique dont l’image restera à tout jamais décrite dans ce billet.
Alype, je m’adresse à toi. Lorsque tu auras repris conscience et que tu liras ce récit incroyable, tu devras croire et garder espoir en l’humanité. Un jour, celle-ci deviendra égale aux dieux et nous aurons peut-être, nous aussi, une mission à accomplir. Tu ne devras pas oublier car ceci est ma mémoire, ton histoire…

Alype, fils de Thrasybule.
Scribe et enquêteur au palais de Tirynthe sous le règne du roi Eurysthée (3).


1 : "char des dieux"
2 : Alcmène est une mortelle séduite par Zeus
3 : roi de Tirynthe pour qui Héraclès accomplit ses 12 travaux

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Participation 6
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Je jouais tranquillement sur mon ordinateur depuis un long moment, lorsque celui-ci se mit à faire un bruit étrange et à émettre une lueur bleutée. La chaleur se faisant de plus en plus forte, je commençais à reculer précautionneusement lorsqu’un éclair surgit de mon ordinateur éblouit totalement la pièce.
Commençant à maudire le sort qui s’acharnait contre moi avec un ‘C’est quoi ce Bordel ?’, tout en frottant mes yeux, j’entendis un « hum hum » derrière mon dos. Me retournant, je dû lever les yeux sur un personnage étrange, de plus de trois mètres, avec barbe et toge blanches.
- « Tu es celui que j’ai choisi, car tu t’intéresses à Ma Grèce, et tu sembles perspicace. Sois heureux que je t’ai désigné à travers le temps et l’espace.
- Euh, mais t’es qui ? »
L’étrange inconnu me regarda dédaigneusement avant de me répondre :
- « Saches que je ne t’ai pas autorisé à me tutoyer, et que je me demande si j’ai bien choisi finalement. A ton avis qui suis-je ? » Demanda t’il en tendant les bras pour me désigner les alentours.
Je dû me rendre à l’évidence, je n’étais plus dans mon petit appartement, mais sur une colline ensoleillée, entourée d’oliviers et de temples et maisons antiques. Me retournant vers l’étrange personnage, j’osais une supposition qui une fois énoncée me parut stupide.
- « Vous êtes Zeus ?
- Enfin une parole intelligente, mais trêve de bavardage, voici ton engin magique, et voici le corps. » dit-il en me tendant mon ordinateur portable et en désignant un os planté d’une flèche.
- « Tu as vingt-quatre heures pour trouver qui a tué Prométhée, car je ne peux pas tolérer qu’on tue comme ça un Dieu, surtout sur la colline d’Emerios, si proche du Mont Olympe. »
Fouillant dans mes maigres souvenirs de mythologie, je me rappelais que Prométhée avait été condamné par Zeus à avoir le foie dévoré par un rapace tous les jours, mais je croyais que c’était un homme, et je ne pu m’empêcher de poser la question :
- « Prométhée est un Dieu ?
- Bien sûr, du moins, c’est un Titan, et donc une divinité primaire. Mais dépêche-toi plutôt de mener ton enquête, et tu n’as pas intérêt à me décevoir ou tu recevras une punition digne de ma colère»
Aveuglé par la soudaine clarté émanant du maître de l’Olympe, je détournais un instant les yeux. Quand je voulu de nouveau m’adresser à lui, je ne vis rien d’autre que les champs au loin. Sa voix continua de s’adresser à moi malgré ce vide.
- « mais si tu réussis, ta récompense sera à la hauteur de ma grandeur ».

Reprenant mes esprits, je constatais que j’étais seul avec mon ordinateur, qui aussi improbable que cela paraisse (mais qu’est-ce qui ne l’était pas depuis quelques minutes) captait toujours le wifi, et en face de moi un os planté d’une flèche, qui aux dires de Zeus n’était autre que ce qui restait du corps de Prométhée assassiné. Si ma vie n’avait pas été en jeu, du moins si j’interprétais correctement la menace du roi des Dieux, j’aurais sans doute tergiversé, mais là, je me devais de mettre à profit mes connaissances mythologiques et mes lectures de Sherlock Holmes pour m’en sortir, pensais-je dans un sourire.
Mes premières constatations ne furent pas brillantes. Il ne restait qu’un seul os impeccable, mais de très grande taille, transpercé d’une flèche dont la taille suggérait un arc manié par un géant, et entouré d’un tas de poussière répartie comme pour former un corps. Le dessin qu’il formait sur le sol aurait pu être beau s’il ne s’était agit de restes humains (ou plutôt de restes divins). Ma première idée fut qu’un centaure pouvait être coupable, puisque ceux-ci maniaient très bien l’arc, mais comment savoir quelle taille faisaient ces hybrides ? Je décidais de rechercher sur internet et tapais ‘Centaure’ sur mon clavier puis ‘Entrée’. Avant de voir apparaitre la réponse de mon moteur de recherche, je fus transporté en un lieu différent, au milieu de dizaines de centaures qui ne semblèrent pas s’émouvoir de mon apparition soudaine. Je me permis d’en apostropher un qui me confirma qu’il n’existait pas de centaures plus grands que ceux que je voyais, et je les éliminais de ma liste de suspects. Enfin, de ma liste à venir.

Voyant que mon ordinateur m’avait trouvé des pages de recherche sur la mythologie, je décidais de m’installer tranquillement pour consulter les diverses pages web, mais le bruit des sabots me dérangeait. Je me souvins alors d’un cours de géographie sur Epidaure. Tapant le nom sur mon ordinateur, je me retrouvais instantanément sur les gradins du plus magnifique théâtre antique que je n’ai jamais vu. Et pour cause, il était dans un état de conservation intacte, et surtout, il n’y avait aucun touriste. Je me documentais en lisant tous les textes relatifs aux Dieux de l’Olympe et aux mythes antiques lorsqu’un homme plutôt grand vint à ma rencontre.
- « Bonjour mon jeune ami, vous venez admirer ce magnifique théâtre qui vient d’être bâti en mon honneur ? »
Au temps pour moi, le théâtre était forcément intact, puisqu’il était neuf !
- « Je suis venu ici pour admirer effectivement la beauté du site, et pour pouvoir me concentrer sur une énigme bien difficile que m’a confié Zeus » lui répondis-je en lui montrant l’os que j’avais conservé dans ma main.
- « Voilà qui est fort intéressant » me dit-il « Tu permets que j’y jette un œil ? Je m’y connais un peu en médecine, mais tu dois t’en douter puisque ce théâtre m’est dédié ». Je n’eu pas le temps de répondre qu’il m’avait déjà prit l’os des mains et commençait à l’étudier en marmonnant de temps en temps. N’osant pas me montrer incorrect en avouant que je n’avais aucune idée de qui il était, je me mis à chercher sur mon ordinateur à qui était dédié ce théâtre, entendant des « surprenant », « forcément » ou « étrange » sortir de la bouche de mon mystérieux interlocuteur. La réponse vint rapidement : le temple était dédié à Asclepios, Dieu de la médecine. Et de fait, celui-ci me montra l’étendue de ses connaissances :
- « Cet os est semblable à celui d’un Dieu, du fait de sa taille et de sa forme, je dirais même que ça semble être le fémur droit de Prométhée, même si j’ai un doute
- C’est effectivement Prométhée qui est mort.
- Oui, étrange quand même… » Asclepios fut un temps perdu dans ses pensées, puis se tourna de nouveau vers moi
« Le corps a été désintégré par la puissante aura de la flèche, et seul cet os, touché directement a dû résister au sort, il ne doit pas rester grand-chose du corps. Seul un être très puissant a pu tirer cette flèche, et d’ailleurs, seul un être puissant peut avoir eu cette flèche. Ce qui est surprenant, c’est que le trou dans lequel la flèche s’est plantée semble avoir été là avant que la flèche n’y pénètre.
- J’avais pensé aux centaures, mais apparemment vous pensez que seul un Dieu a pu faire ça ?
- Je connais un centaure qui aurait le pouvoir et la puissance de le faire, mais Chiron a été mon mentor, et il serait incapable de tuer un autre Dieu, qui plus est Prométhée. Donc effectivement, il ne reste plus que quelques Dieux assez habiles pour avoir pu faire et tirer cette flèche.
- Vous pourriez me donner des noms ? Cela m’aiderait beaucoup.
- Eh bien, quand on pense Dieu et flèche, à qui penses-tu ?
- A Cupidon … enfin, je veux dire à Eros.
- Oui, ce serait possible, même s’il est dévoué à l’amour, pas à la mort.
- Il y aurait aussi Arès, le Dieu de la guerre, ou Artémis, déesse de la chasse, qui je crois se servent d’arcs.
- Effectivement, ce sont des champions à l’arc. Tu peux ajouter Héphaïstos qui fait des armes sans pareille, ainsi qu’Héraclès.
- Hercu… Héraclès est un Dieu ?
- Pas encore, mais ses douze travaux achevés, il sera un Dieu à part entière. Et il en a déjà les capacités. Tu peux aussi ajouter Apollon, qui est le frère jumeaux d’Artémis, et bien que Dieu de l’art et guérisseur, il a quelques dons à l’arc.
- Ah bon ?
- Oui, son arc peut apporter la peste ! Et ce n’est pas rien, c’est une maladie que je n’ai pas encore réussi à guérir.
- Bon, ben … merci. Ca me fait déjà une belle liste de suspect.
- Cinq si je compte bien.
- Si … Cinq oui » Je n’osais pas lui avouer que j’avais aussi mis Chiron sur ma liste, après tout, ma première idée avait été de soupçonner un centaure.
« Merci encore pour votre aide précieuse !
- De rien. Tu permets que je conserve cet os ? J’aimerais encore l’étudier, je te le ramènerai dès que j’aurais fini.
- Je peux vous laisser aussi ces cendres qui restent du corps de Prométhée. Par contre, il sera difficile de me retrouver, car je ne vais surement pas rester ici, et je voyage vite.
- Ne t’inquiète pas, je te retrouverai où que tu sois. »

Regardant le Dieu de la médecine repartir, je tapais Chiron sur mon clavier et me retrouvais dans une vaste hutte, ou je vis un Centaure allongé, qui émettait des râles parfois impressionnants. Lorsqu’il s’avisa qu’il n’était pas seul, l’hybride cessa ses râles et me demanda tranquillement :
- « A qui ai-je l’honneur ?
- Bonjour, Je venais vous consulter pour savoir si vous reconnaissiez cette flèche.
- Effectivement, elle me rappelle celles qu’Héphaïstos a fabriqué pour les trois meilleurs archers et qu’il nous a remise. D’ailleurs, la mienne est ici, dans mon carquois.»
Il m’indiquait de la prendre, ce que je fis pour la comparer avec celle du crime. Elle était identique, si ce n’est un petit symbole sous la tête.
- « Pardonnez ma curiosité, mais n’êtes-vous pas blessé ?
- Effectivement, cette blessure est grave et me fait mal, mais pourquoi ?
- Parce que j’ai croisé Asclepios il y a peu et il pourrait surement vous guérir.
- Il est déjà passé me voir, et il ne peut rien pour me soigner ni réduire la douleur. Il ne peut même pas me tuer pour ça, vu que je suis immortel. Le pire, c’est que c’est un ami qui m’a blessé
- On parle de moi ?» dit un homme d’une stature plus qu’impressionnante, qui entrait à ce moment dans la hutte. Lorsqu’il m’avisa, il me salua courtoisement.
- « Je suis Héraclès, et je suis le malheureux responsable de son état. Mais je pense avoir trouvé une solution, il me reste à voir avec Prométhée s’il accepte mon idée
- Je suis désolé de vous l’annoncer, mais il a été trouvé mort ce matin, tué par cette flèche.
- Mais, c’est la même que la mienne. » Dit Héraclès en sortant de son carquois une flèche identique à celle du crime et celle de Chiron. Encore une fois, seul le symbole de la tête de flèche était différent.
Laissant Héraclès et Chiron discuter ensemble, je consultais mon ordinateur et découvrit la solution que le maître des douze travaux avait imaginée. Je pris ensuite congé en rendant leurs flèches aux intéressés, connaissant désormais la prochaine personne à consulter. Mon moteur de recherche enregistra ‘Héphaïstos’ et je fus de nouveaux transporté. Ca ne me surprenait même plus, étant trop concentré sur mon objectif vital : découvrir le coupable.

A mon arrivée, mes oreilles et mon odorat furent agressés par un bruit de forge assourdissant et une chaleur étouffante. Habituant mes yeux aux variations contrastées de pénombre et de lumières des fours et des feux de forge, j’avisais enfin le forgeron des Dieu (ou Dieu des forgerons, c’est selon) et je fus heureux qu’il ne me vit pas tout de suite et ne pu voir mon dégout face à son visage hideux. Je me repris juste avant qu’il se retourne vers moi pour me demander hargneusement ce que je ‘fichais’ ici. Je me souvins de mes cours de latin (en espérant qu’on apprenait la même chose en grec) ou il était souvent questions de Dieux adorant les flatteries.
-« Pardonnez-moi de vous déranger, mais je venais m’enquérir auprès de vous concernant votre splendide ouvrage, et ayant récupérer une de vos magnifiques œuvres, j’aurais aimé en connaître plus sur elle.
- Fort bien, fais voir cette flèche de plus près. Oui, elle est de moi, d’ailleurs moi seul aurait pu la fabriquer, vu que c’est une des rares armes à pouvoir terrasser un être quel que soit l’endroit où on le touche, mais cela ne fonctionne qu’une seule fois.
- Est-ce que vous pourriez me dire à qui vous avez remise cette flèche, je souhaiterais la rendre à son propriétaire.
- Ma foi, sa propriétaire sera surement ravie de la récupérer vu qu’elle fonctionne encore. Il s’agit de la sœur de…
- Héphaïstos, avant de révéler quelque information que ce soit, sais-tu à qui tu t’adresses ? Ne vois-tu pas qu’il s’agit d’un vulgaire humain, à qui nos actions et secrets ne doivent pas être révélés ? »
Je n’avais pas entendu arriver ce personnage, et même si je ne me sentais pas attiré par le genre masculin (même en Grèce), je ne pu m’empêcher d’admirer sa beauté renversante.
- « Tu as raison Apollon, ce jeune intrus a oublié de se présenter. » Je vis deux regards lourds se poser sur moi et ne vis qu’une solution pour m’en sortir, dire la vérité.
- « Je suis chargé par Zeus d’enquêter sur la mort de Prométhée, et cette flèche était sur les restes du mort.
- Il est impensable sa sœur ait fait cela » rugit Héphaïstos avant de réaliser sous le regard menaçant d’Apollon qu’il venait de me désigner Artémis comme propriétaire de la flèche. S’avisant que j’avais compris, Apollon se tourna vers moi.
- « Ma sœur ne peut pas être coupable de ce crime, car elle était en train de chasser avec moi ces deux derniers jours, et loin de la colline d’Emerios. De plus, elle a perdu cette flèche presqu’après l’avoir reçu d’Héphaïstos. »
Sa voix était glaciale, et cela me semblait un comble dans cet endroit ou la chaleur restait infernale. A cette pensée, j’entrevis une solution évidente pour découvrir le coupable, il me suffisait d’interroger sa victime. Je dis donc rapidement ‘au revoir’ à mes interlocuteurs et tapais ‘Hadès’ sur mon clavier. A ma grande surprise, je me retrouvais dans un endroit plutôt agréable, loin de toutes les descriptions communes, et avisais celui qui semblait le maître des lieux.

Hadès me regarda avec un air amusé, puis surpris.
- « tu es bien en avance, je ne t’attends pas avant …. Plusieurs siècles. Comment se fait-il que tu sois ici ?
- Eh bien, j’ai juste demandé à descendre afin de pouvoir discuter avec l’un de vos pensionnaires récent.
- Tu as demandé à venir ? Sachant qu’on ne peut pas ressortir d’ici ? »
Je fus horrifié par ce qu’il venait de dire, je n’avais pas pris conscience qu’effectivement, seules deux personnes du fonds de mes souvenirs mythologiques avaient réussies à sortir des enfers après y être entrées. Il ne me restait qu’un seul espoir. Je regardais la barre wifi, et celle-ci fonctionnait toujours. Avant de tester mon moteur de recherche, je décidais de toute façon de poursuivre mon enquête, et je testerai plus tard si je pouvais sortir d’ici.
- « je ne sais pas si je pourrais ressortir, mais j’aimerai pouvoir discuter avec Prométhée.
- Prométhée ? Mais il n’est pas ici !
- Pardon ? Alors il doit être en route et perdu dans les limbes, car il est mort il y a plus de douze heures.
- S’il était mort, je le saurais, et je peux affirmer qu’il ne fait pas partie de mes pensionnaires. »
Je restais abasourdi par cette information. A ma connaissance, les morts se retrouvaient forcément chez Hadès après leur trépas, et il n’existait pas d’autre endroit où aller. Hadès me proposa de m’installer tranquillement, me disant qu’après tout, je devrais m’habituer à l’endroit, qui était désormais ma dernière demeure. Ayant besoin de réfléchir, je pris un des fauteuils qu’il me proposait pour réfléchir aux derniers événements, et pour parfaire mes connaissances mythologique sur mon ordinateur. Comme je l’avais appris de mes lectures de Conan Doyle, lorsque toutes les solutions possibles ont été écartées, même la plus improbable des solutions était la bonne. Et en fait, dans les circonstances actuelles la solution que j’entrevoyais n’était pas si ‘improbable’ que ça.
Je me levais et m’adressais à Hadès.
- « Pardonnez-moi mais je vais devoir vous laisser, j’ai eu toutes les réponses à mes questions.
- Tu penses toujours pouvoir partir d’ici ?
- Je l’espère, on verra bien. » Je tapais alors Zeus sur mon clavier, et fus soulagé quand je sentis cette attraction désormais familière m’emporter vers le roi des Dieux.

Zeus me vit apparaître et sembla surpris.
- « Tu as déjà réussi à trouver le coupable ?
- Pas exactement, car je ne pense pas qu’il y ait réellement de coupable dans cette affaire.
- Pas de coupable ? Aurais-tu perdu l’esprit ? Prométhée est incapable de s’être suicidé de cette façon.
- Effectivement, il ne s’est pas ‘suicidé’ mais c’est tout comme. Je pense que le mieux est que vous me suiviez là ou je vais. Vous aurez toutes les réponses.
- D’accord, je te suis. »
Je tapais le mot sur mon ordinateur, et fus transporté dans une maison ou je retrouvais Apollon en compagnie de celle qui, vu de la ressemblance, devait être sa sœur Artémis, et d’un homme blond aux yeux verts.
- « Eh bien » Dis Zeus « que faisons-nous ici ?
- Je … Vous ne reconnaissez pas Prométhée ? » Dis-je en désignant l’homme blond.
- « Prométhée est brun aux yeux marrons, et ne ressemble en aucun point à cet homme » dit le roi des Dieux visiblement agacé. Perturbé, je regardais mon écran ou figurait le nom de Prométhée correctement orthographié, il ne pouvait cependant pas y avoir d’erreur. Je relevais la tête et découvrit le sourire d’Apollon. Je fis alors le rapprochement, et fut sûr de moi, la présence du frère et de la sœur allaient d’ailleurs dans mon sens.
- « Certes, cet homme ne lui ressemble pas, mais ceci est une mise en scène artistique, tout comme l’était la mise en scène de sa mort.
- Vous êtes grotesque » dit Apollon.
- « Développez » dit simplement Zeus
- « D’abord, il s’avère que Prométhée n’est pas mort. Il vous suffira d’aller demander à Hadès pour apprendre qu’il n’a jamais mis les pieds dans son royaume. Par ailleurs, la flèche que l’on a retrouvé plantée dans l’os et censée avoir désintégré le corps n’a pas servi, puisqu’Héphaïstos m’a indiqué que son pouvoir était toujours existant, et que cette flèche est à usage unique. Enfin, la scène de crime me semblait plutôt artistique, et c’est normal puisqu’elle a été mise en place par le Dieu des arts.
- Comment oses-tu m’accuser ? » Rétorqua Apollon.
- « Simplement parce que vous m’avez dit ne pas avoir mis les pieds sur la colline d’Emerios, alors que vous ne pouviez pas savoir ou avait eu lieu le crime si vous reveniez d’une chasse de deux jours.
- Et vous pouvez prouver que le corps n’est pas celui de Prométhée ? » Demanda Artémis.
- « Moi je peux » Intervint Asclepios, apparaissant avec l’os et les cendres. « Les cendres sont celles d’un Titan mort depuis plus de trois siècles, et cet os est une copie parfaite de celui de Prométhée, si ce n’est ce trou, dans lequel s’est planté la flèche.
- Ce qui indique l’intervention d’Artémis qui seule pouvait viser aussi précisément pour boucher ce trou. » Répondis-je. Cette dernière accepta à contre-coeur le compliment, qui en faisait une coupable. Le Dieu de la médecine se tourna vers Apollon :
- « Pourquoi ce trou ?
- Pour recopier en tout point un objet vivant, il faut poser son doigt sur l’objet et la copie sort du doigt de l’autre main. Avant que la copie soit terminée, mon doigt s’est enfoncé dans l’os, créant ce trou. Je n’avais pas le temps d’en refaire une »
- mais pourquoi m’avoir dit que cet inconnu est Prométhée ? » Me demanda le maitre de l’Olympe.
- « Parce que ça ne peut être que lui, vu que mon engin magique me mène auprès des personnes que je désigne et que c’est vers cet homme que je suis arrivé.
- Je suis effectivement Prométhée.
- Et Apollon vous a déguisé ? » Lui dis-je.
- « Effectivement, c’est exactement comme vous l’avez décrit.
- Vous avez fait cela pour échapper au supplice quotidien de voir votre foie dévoré ?
- Je n’en peux plus de ce martyr. Je voudrais que cela cesse.
- Je pense que vous serez bientôt exaucé. Il me semble que Chiron et Héraclès ont une solution.
- C’est ce qu’on verra » déclama Zeus, visiblement furieux, à voir son visage et surtout les éclairs qui l’entouraient. « Tu subiras deux fois aujourd’hui ton supplice mérité. Quand à vous deux, vous verrez ce qu’il en coute de vouloir berner votre maître. Quand à toi, » Dit-il en me désignant, « tu t’es habilement occupé de ta tâche, et comme promis, voici ta récompense. » Il tendit alors un doigt vers moi, et j’écarquillais les yeux d’horreur en venant venir vers moi un éclair.

Je criais encore en levant la tête de mon clavier. Ce n’était qu’un cauchemar. J’avais trop joué à Grepolis et tout s’était mélangé dans mon esprit. Après avoir éteint mon ordinateur, je reculais ma chaise et entendit un bruit de vaisselle cassée. Je découvris alors plusieurs tas de pièces d’or renversées par mon mouvement. La récompense de mes efforts …
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Participation 7
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Douze petits Dieux

L'Olympe, auguste demeure des immortels, sérénissime et apaisée, que nulle tempête ne pouvait atteindre, pas davantage que le regard des simples hommes, était bercée d'un calme de tombeau, telle la mort d'une conversation interrompue par une remarque embarrassante ; un silence lénifiant qui planait dans les couloirs de marbre et dont on sentait presque la consistance, comme une brume dérangeante et nauséeuse.

C'était la quiétude d'un endroit où plus personne n'avait rien à dire, ou bien peut-être, tellement à parler que les mots ne sortaient pas. Un mélange tangible de culpabilité et de terreur flottait dans l'air, une odeur musquée de cerf en rut, auquel s'ajoutait le parfum tenace des soupçons et des coups d'œil suspicieux. Une atmosphère qui aurait mise n'importe qui mal à l'aise et qui ne m'en incommodait que davantage, puisque je n'étais qu'un mortel lancé sur le plateau d'une partie divine qui pouvait au choix me tuer horriblement ou me grandir à jamais.

Seuls s'activaient au sein de la Cité des Dieux, les automates d'Héphaïstos, caricatures d'hommes et de femmes en métal, esclaves ultimes et parfaits forgés pour obéir. Il n'y avait du reste, que onze êtres vivants avec moi. Les Olympiens. Le douzième gisait à quelques mètres de moi, et je n'étais pas pressé de m'approcher de plus près afin de l'examiner. Je savais qu'il était mort, et je savais ce qui l'avait tué ; la lance brisée qui passait par son œil gauche et sortait de l'autre côté de son crâne éclaté était un indice plutôt suffisant, du moins extrêmement convainquant. J'étais désormais censé dire aux autres Dieux parmi les dieux, qui avait pu commettre un acte aussi abominable, et comment une telle chose était-elle possible.

Et c'est sans doute pourquoi je restais là, les bras ballants, tétanisé, la bouche close, considérablement embarrassé, tandis que les immortels me regardaient avec mépris ou bien se jetaient des regards si chargés d'émotions qu'ils chantaient à eux seuls une tragédie grecque. L'ichor avait cessé de couler sur les dalles blanches et formait désormais une marre enchanteresse, pleine de promesses : qui sait quel effet le sang divin pouvait-il bien faire sur un mortel ? Le rendre invincible peut-être ? Et pourtant le liquide vital n'avait point sauvegardé l'éternité de son malheureux propriétaire. Son unique œil restant fixait le sol, grand ouvert tandis que sa bouche béait dans une expression d'étonnement dramatique le plus total.

Trouver le meurtrier n'était pas la partie la plus difficile de ce huis clos : sitôt averti de la catastrophe, Zeus, le père des dieux, avait fait pleuvoir autour de l'Olympe un nuage d'or si dense qu'il en était impénétrable : nulle ne pouvait ni pénétrer, ni s'enfuir, du lieu du crime. Même les plus puissants des Dieux n'étaient pas parvenus à s'éclipser à travers leurs propres failles dans l'espace-temps. Le meurtrier était donc forcément parmi eux. Bizarrement, aucun immortel ne s'interrogea sur ma présence ici. Sur comment j'avais réussi à passer le nuage d'or qu'ils n'avaient pu briser. Leur esprit était probablement trop échauffé pour réfléchir convenablement. Ce qui me convenait tout à fait. Les interroger n'en serait que plus aisé - ou bien pire encore, quoique...

__ Éaque, mon fils, tonna soudain Zeus, mon père, quelque peu impatient et exaspéré par mon inaction. Quels enseignements précieux tires-tu de l'examen si attentif et méticuleux du cadavre, à six pas de celui-ci ? Quelle vue d'ensemble, qui nous échappe, parviens-tu à apprécier ?

L'ironie mordante m'ébranla autant la conscience que la puissance de sa voix. C'est que mon illustre père faisait bien trois ou quatre fois ma taille et me dominait, immense et majestueux, drapé dans une toge blanche et un himation pourpre, ses cheveux et sa barbe bouclés et blancs encadrant son visage sévère et implacable. Je réprimais toute attitude qui m'eut value son animosité, d'autant plus que j'ignorais la pleine étendue de ses intentions. Qu'espérait-il en me demandant - m'ordonnant - d'enquêter sur le meurtre d'Aphrodite ? Cela semblait tellement incongru. Etait-ce une punition ? Cachait-il quelque chose de terrible - de plus terrible encore - et qui m'échappait totalement ?

__ Je t'ai appelé, toi entre tous les mortels, pour nous éclairer sur cette immondice, parce qu'il est de fait connu que tu es droit et juste, et que tous accepteront tes paroles comme étant pleines de sagesse. Je compte sur ton habilité d'esprit pour nous expliquer comment un immortel a pu trouver la mort au sein même de l'Olympe, sans que je ne m'en aperçoive, moi, le roi des dieux.

Il en remettait délibérément une couche, retournait le couteau dans la plaie, élaguait pour moi l'arbre de l'impossible mission qu'il m'avait confiée, et si j'en avais eu l'audace, j'aurais même pu prétendre déceler derrière ses mots un indicible sarcasme qui me vrilla les os.

__ Ô Zeus, souverain de l'Olympe, de tous les dieux et de tous les hommes, commençais-je prudemment, un immortel ne peut mourir, et ton omniscience ne peut être trompée.

Zeus fronça ses divins sourcils et je sus que j'avais mal choisi mes mots - ou plutôt, que mon choix ne lui plaisait pas - quand bien même il ne pouvait me le reprocher puisque j'avais énoncé une stricte vérité.

__ Et ce n'est pas le sublime cadavre d'Aphrodite qui git dans son ichor, une lance traversant son exquis faciès, l'air aussi ahurie qu'un saumon ? grinça élégamment Apollon.

__ Qui a bien pu forger une telle arme déicide ? s'interrogea Athéna tout en regardant délibérément Héphaïstos.

__ Pour vaincre notre immortalité quantique, seule une lame plongée au cœur du feu d'improbabilité céleste réaliserait un tel exploit, commenta sobrement le petit dieu boiteux. Ce genre de truc doit bien trainer quelque part, mais personnellement, je n'en ai donné à personne dernièrement. Ni au cours de la dernière éternité. Il n'y a guère que Thanatos pour en posséder une.

Je vis les dieux frémir à l'évocation de la Mort, qu'eux même craignaient malgré leur immortalité.

__ Cette hypothèse est à écarter, me permis-je de faire remarquer, puisque Thanatos est aux dernières nouvelles toujours prisonnier des chaines de diamant qu'Hercule lui a passé autour du corps, aux portes des enfers.

__ Je confirme, grogna Hadès d'un air mauvais, cette enflure n'en n'a pas bougé, et personne de sain d'esprit ne l'en libérerait. Et quand bien même, il n'aurait aucune raison de s'en prendre à Aphrodite.

__ Et il n'aurait pu fuir avant que sur lui ne s'abatte mon implacable courroux, gronda Zeus en tapant du poing sur l'accoudoir d'or de son trône. J'ai isolé l'Olympe d'un champ de force impénétrable au moment même où j'ai senti ma douce Aphrodite quitter la terre des vivants. Son meurtrier n'a pas eu le temps de disparaitre.

L'évidence implicite s'étala dans la salle parmi les dieux. C'est que le meurtrier, comme je le savais, était encore ici. Je me résolu à m'approcher de l'illustre cadavre et d'en examiner la déicide lance. Elle avait, au premier abord, l'air parfaitement normale. Mais en la fixant quelques instants de plus, on constatait bien vite qu'il émanait d'elle une énergie puissante et dérangeante, quelque chose à même de fracturer l'Univers, de tuer un dieu. Et j'étais en train de tourner le dos à son meurtrier : Zeus, Apollon, Artémis, Héphaïstos, Hadès, Poséidon, Héra, Hermès, Dionysos, Athéna ou encore Arès, cela pouvait être n'importe qui se trouvant dans cette pièce. Soyons fous, il pouvait même y avoir un complice.

Si près d'elle, j'aurais pu trouver la beauté d'Aphrodite confondante, si son expression estomaquée n'était pas apparue aussi ridicule - et comique. J'étudiais son corps, sans le toucher, afin de trouver des indices qui auraient révélé l'identité de l'auteur du crime, tout en sentant sur ma nuque le poids du regard d'êtres dont la puissance dépassait mon entendement. Tous étaient fourbes, vicieux, et laissaient facilement leurs émotions prendre le pas sur la raison pour commettre tous les actes les plus cruels qui pouvaient leur passer par la tête sur le moment. Héra, l'épouse de Zeus, avait bien ravagé mon île natale par la peste, en tuant tous ses habitants ; au seul motif que l'île portait le nom d'une amante de mon père. Héra ou Athéna, jalouses d'Aphrodite, auraient très bien pu vouloir s'en débarrasser. Ou même Héphaïstos, lassé qu'elle ne le trompe avec tous les jolis garçons du coin.

Le dieu boiteux était le meilleur suspect pour cette affaire. Il était le seul à disposer d'armes déicides, le seul à comprendre comment fonctionnaient tous les artéfacts qu'utilisaient les dieux, et il avait conçu tous ces automates qui allaient et venaient en permanence dans l'Olympe. Toute une armée d'esclaves pour effacer les traces de son crime.

D'un autre côté, même si Aphrodite le trompait, elle demeurait la meilleure femme dont il put jamais rêver. Qui voudrait donc d'un misérable rebu divin de son espèce ? Tous les dieux se moquaient de lui. La frustration l'avait-elle conduit à une telle extrémité ? Avachi sur un divan, à siroter de l'ambroisie d'un air nonchalant, il ne semblait pas particulièrement anéanti par le décès de son épouse. Il me lança même un clin d'œil goguenard.

L'enquête se poursuivit. J'interrogeais les Olympiens chacun leur tour, Zeus excepté bien sûr, leur demandant où ils étaient au moment du meurtre, ce qu'ils faisaient, s'ils avaient une raison d'en vouloir à Aphrodite et s'ils connaissaient des dieux qui pouvaient désirer sa mort. Je n'appris pas grand chose, d'autant plus que je n'avais pas les moyens de vérifier leurs dires. Aphrodite était morte dans la salle du trône de l'Olympe, et la seule personne susceptible de s'y trouver à cet instant là était Zeus. Et je savais qu'il ne l'avait pas tué.

Je réfléchissais à comment m'extirper de cet imbroglio divano-politique quand un automate vint m'annoncer la découverte d'un nouveau corps. Un autre dieu avait été tué? Oui, on n'aurait probablement pas fait tout un plat s'il s'était agit d'un automate. Personne ne se souciait de leur sort. S'ils étaient cassés, eh bien, on envoyait le dieu boiteux les réparer.

Hermès était allongé sur son lit aux draps de soie froissés et imbibés d'ichor rouge. Nu, les jambes écartées et les bras pliés en deux positions différentes, j’eus l'occasion de contempler de près les courbes musclées et généreuses d'un être à la beauté... divine. Il avait un trou au niveau de l'omoplate gauche, mais nulle trace de l'arme du crime.

__ Le champ de force n'a pas été levé ? demandais-je à Zeus mon majestueux père quand il fut sur les lieux.

__ Non, gonda t-il avec une fureur contenue.

La mort d'Hermès m'embêtait considérablement. Et elle semblait désarçonner Zeus également, vue la façon dont il contemplait le petit cul rembourré du messager des dieux. Je n'étais pas sûr que ce fut particulièrement parce qu'Hermès était mort, lui personnellement, mais plutôt qu'un autre dieu avait trépassé tout court. Les évènements nous échappaient manifestement à tous les deux. Son regard se remplit d'une colère à même de renverser les océans, et il se mit à me menacer de son doigt énorme.

__ Trouve qui l'a tué, ô mortel, et vite, m'ordonna t-il avant de partir comme une tempête.

Je savais qu'interroger les dieux une fois encore se révèlerait complètement vain. Désormais bourrés de suspicion, ils fourbissaient probablement déjà leurs armes et revêtaient leur armure, bien décidés à ne pas se laisser tuer aussi pitoyablement. Éris, déesse de la discorde, semblait avoir éternué dans le palais des dieux.

Et moi j'étais ici, avec un cadavre de trop. La résolution du premier meurtre n'était pas problématique : je savais depuis le départ qui avait tué Aphrodite, comment et pourquoi. Je faisais simplement semblant de chercher, me laissant le temps de réfléchir à comment présenter la vérité, ou alors un mensonge convainquant qui ne me mette aucun dieu sur le dos. Mais qu'Hermès soit mort était pour le moins inattendu. Par quel moyen allais-je bien pouvoir trouver son assassin avant d'y passer moi même ?

C'est en voyant un automate traverser le couloir que j'eu une idée. Deux, précisément. Je me hâtais de rejoindre l'atelier d'Héphaïstos afin de l'interroger. Je ne lui faisais pas particulièrement confiance, mais de tous les dieux il me semblait le moins à même de comploter. Je le croyais trop intelligent pour ça.

Je m'attendais à trouver une forge pleine de hauts fourneaux et de métal en fusion, mais son atelier était plutôt épuré, à moins que je ne me trouve dans une simple antichambre. Le dieu boiteux ne parut pas surpris de me voir et me gratifia d'une esquisse de sourire, comme s'il avait parié sur ma venue et venait de gagner.

__ Salut à toi, ô dieu forgeron, toi dont l'habilité n'a nulle égale dans l'Univers.

__ Salut à toi, ô mortel, fils de Zeus, répliqua t-il sur un ton léger.

__ Si tu le permets j'aurais des questions à te poser.

__ C'est toujours un grand plaisir pour moi que d'étaler mon savoir à la face des ignorants.

J'ignorais s'il venait de m'insulter, aussi choisis-je de jouer l'indifférent.

__ Premièrement, existe t-il des souvenirs de ce que voient les automates ? Telles les Moires qui tissent l'avenir, les êtres de métal tissent-ils leur vie ? Et secondement, des automates ont ils été détruits dernièrement ?

__ Tu dois tirer ton intelligence d'Égine, ta mère, car Zeus n'est pas aussi malin, ricana Héphaïstos. Oui, tout ce que font les automates est enregistré sur des filaments d'ADN que je peux lire sur mon ordinateur.

Je ne compris strictement rien de ce qu'il venait de dire. Sans doute parlait-il d'artéfacts divins qui m'échappaient totalement. Mais au moins la réponse était-elle positive.

__ Figure toi que je ne t'ai pas attendu pour les regarder. Zeus est peut être omniscient, tant qu'on ne trouble pas toutes les caméras qu'il a mises partout, mais je ne suis pas non plus démuni. Je vois à peu près tout ce qu'il se passe dans l'Olympe.

Je sentis mon visage devenir livide et ma colonne vertébrale frissonner. Mon cœur manqua un battement et j'eu du mal à déglutir. Il remarqua mon malaise et dévoila ses dents d'ivoire.

__ Bizarrement, l'enregistrement de la salle du trône est manquant. Quelqu'un de très précautionneux a délibérément détruit le centre de la mémoire des automates qui y étaient. Impossible de les réparer. Cela répond en partie à ta deuxième question, je crois. Un autre automate a été détruit, dans le voisinage des quartiers d'Hermès, après sa mort. Mais son centre mémoriel est intact. Il semble que les deux crimes soient différents, ne penses-tu pas ?

Son sourire parlait pour lui, il en savait beaucoup plus qu'il ne voulait bien en dire. Et d'ailleurs, comment quelqu'un aurait il pu savoir pour la mémoire des automates ? Il était tout à fait possible qu'il l'ait lui même détruite afin de couvrir les traces du meurtrier d'Aphrodite. Qu'il soit dans le coup ne m'étonnerait pas. Quelque chose ici se tramait, et me dépassait complètement. Je regrettais d'avoir accepté l'offre de Zeus, même si la solitude me pesait et m'avait rendu désespéré.

C'est alors que tout l'Olympe trembla, brièvement, puis qu'un pantin de métal vint nous avertir qu'un troisième dieu était mort. Héphaïstos ne semblait pas surpris, il rigolait même dans sa barbe.

__ C'est ce qui arrive quand on donne des armes à des gamins stupides et prétentieux, l'entendis-je grommeler.

Toute une aile du palais avait été vaporisée. Un combat terrible avait dû s'y dérouler. Les murs de pierre étaient curieusement arrondis, comme s'ils avaient fondu. Des flaques étranges clapotaient encore et je me gardaient bien d'y mettre les pieds. Arès apparemment était mort, et Apollon avait disparu. Soit ils avaient profité du chaos pour s'entretuer, soit le meurtrier d'Hermès s'en servait pour se débarrasser des autres dieux un par un.

Je retournais chez le dieu boiteux. Je sentais qu'il était la clé de tout.

__ Tu sais qui a tué Aphrodite, n'est ce pas ? demandais-je aussitôt à brûle-pourpoint.

__ Comme tu l'as si bien dit tout à l'heure, les dieux sont immortels. On ne peut pas les tuer. Mais on peut faire semblant... Alors si tu me demandes qui a fait semblant de tuer Aphrodite, je te répondrais oui.

Il me fit son sourire carnassier.

__ C'est le même qui fait semblant d'enquêter, et il se trouve devant moi.

Bizarrement, un poids quitta mes épaules. Qu'il le sache et n'ai rien dit plus tôt confirmait qu'il faisait partie intégrante de la machination. Je m'étais mis à le suspecter du meurtre uniquement pour prétendre mener véritablement l'enquête et éventuellement le lui mettre sur le dos. C'était dorénavant exclus. Comme le plan ne fonctionnait pas normalement, il fallait qu'il m'éclaire un peu.

__ Pourquoi Zeus, le père des dieux et mon propre géniteur, m'a t-il demandé de venir pour participer à la simulation de la mort d'Aphrodite ? Il m'a laissé dans l'obscurité à ce sujet là, me promettant seulement qu'il mettrait en retour fin à ma solitude sur l'île déserte d'Égine en transformant ses fourmis en vaillants soldats. Et qu'en est-il d'Aphrodite ? A t-elle vraiment survécu à la lance déicide que Zeus m'a donnée ?

__ Ce n'était qu'une lance ordinaire, ou presque, s'amusa le forgeron. Elle a juste temporairement court-circuité les nanothèques d'Aphrodite de telle sorte qu'elle ne puisse plus bouger. Ce qui expliquait son air béat. Elle voyait et entendait tout ce qui se passait, sans pouvoir réagir. C'est le danger quand on bourre son corps de nanotechnologie pour jouer les déesses immortelles. Elle a passé quelques temps dans une de mes cuves, à se régénérer.

__ Mais pourquoi ?

__ Zeus voulait lui donner une leçon, à cette pouffiasse suffisante. Lui montrer qui était le patron, et au passage, foutre la frousse à tous les autres troufions qui pètent plus haut que leur cul ici. Mais après, tout ne s'est pas passé comme il l'espérait. Que veux-tu, les dieux sont spontanés et imprévisibles, comme des enfants dégénérés et schizophrènes.

__ Et mon rôle dans tout ça ? Pourquoi m'avoir demandé à moi, et à personne d'autre, de participer à cette tromperie et de la mener jusqu'au bout en enquêtant sur mon propre crime, et le sien ?

__ Pour rigoler, sans doute, lâcha Héphaïstos avec nonchalance, comme si ce n'était qu'un détail sans importance. Jouer avec les mortels et les torturer est une activité dont on ne se lasse jamais, nous autres les dieux. Il doit moins rire depuis qu'Aphrodite est sortie de sa cuve plus tôt que prévu, passablement furieuse et a tué Hermès sur un coup de sang. Après tout à dérapé et Arès et Apollon se sont battus. Ils sont tous les trois dans mes cuves, à se soigner. Qu'est ce qui feraient sans moi, je te le demande.

Je manquais de m'effondrer par terre. Tout cela me dépassait complètement, je n'y comprenais absolument rien. Zeus choisit ce moment pour débarquer comme un ouragan, immense, passablement nu et armé d'une lance à l'allure redoutable, déicide ou non.

__ Éaque, qu'est ce que tu fous là ? tempêta t-il en me hurlant dessus. Tout à foiré dans les grandes largeurs. Tu es plus un poids qu'autre chose maintenant, retourne donc d'où tu viens et n'en sors plus.

__ Et ta promesse de rompre ma solitude ? m'écriais-je avant qu'il ne me fasse disparaitre d'un geste négligent.

__ Oh, oui, tiens, voilà tes Myrmidons.

Une bouche de lumière m'aspira et je me retrouva cul par terre, sur ma bien aimée île natale. Entouré d'une bonne centaine d'hommes et de femmes nus, l'air assez surpris d'être là. Malgré toute cette aventure, j'étais heureux. Plus heureux que jamais. J'en pleurais des larmes de joie. Enfin ma solitude était rompue !

Les dieux, visiblement, s'étaient tous remis de leur bataille. Et peu étaient au courant du rôle que j'y avais joué. J'ignorais alors qu'Aphrodite se vengerait plus tard en amenant son protégé Pâris à tuer mon petit-fils Achille lors d'une guerre qui ne serait qu'un théâtre de plus des querelles des Olympiens...
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Participation 9
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C’était un jour froid, nous étions en plein mois de décembre. Je buvais tranquillement mon chocolat chaud chez moi, il était cinq heures de l’après-midi. La neige tombait tellement qu’il m’était presque impossible de distinguer les arbres à travers la fenêtre. Je tordais ma moustache, que faire d’une après-midi presque finie, avec une ville engloutit par la neige ?

C’est alors qu’un coup de fil vint m’interrompre. A l’appareil, M. Scoth, mon patron. Je travaille avec lui à la police où je suis enquêteur. Il avait une affaire à me confier, un meurtre, mais pas un meurtre banal comme on peut en voir tous les jours dans des séries américaines, un meurtre dont personne n’aurait pu avoir l’idée, on avait tué un Dieu. Zeus avait envoyé une lettre du Mont Olympe pour nous demander de résoudre cette énigme !

J’étais tout content, et en même temps apeuré. Aller chez les Dieux, enquêter pour eux, trop d’émotions en même temps ! Je n’avais pas le temps de réfléchir, il fallait que j’y aille. C’est au bout de plusieurs heures de route que j’arrivais enfin en haut de la montagne. Zeus nous attendait. Il faisait tellement froid que je ne pouvais plus bouger. Il nous expliqua alors qu’hier, il avait retrouvé le corps de Dionysos juste à côté de la rivière devenue rouge.

Après deux heures de recherches, on savait déjà qu’il était mort assommé par un objet en verre. La moustache gelée par le froid, je continuais, peut être allions-nous trouver un indice sous la neige ? Ou alors un Dieu allait nous faire avancer sur notre piste ?

Athéna était très stressée. Un Dieu mort, cela voudrait-il dire qu’ils n’avaient plus le pouvoir ? Une personne leur voudrait du mal ? Pourquoi leur faire ça ? Ils règnent depuis si longtemps, et ils n’ont jamais eu de problèmes ! Normalement les humains se sacrifiaient pour eux. Puis si l’on pouvait tuer un Dieu, cela voulait dire qu’une puissance encore plus grande allait s’installer ! Pouvait-on faire confiance à un meurtrier, qui a assassiné un Dieu pour prendre le pour ? Et finirait-elle par mourir elle aussi ?

J’étais fatigué, je rentrais chez moi exténué par ce premier jour. A peine arrivé que je m’endormais dans mon lit, au chaud. Pendant la nuit, je n’arrêtais pas de penser à Zeus, à cette enquête, à Dionysos et au Mont Olympe. Qui l’avait tué ? J’allais peut être le savoir le lendemain !

L’aube se levait à peine que j’étais, avec mon équipe, déjà sur la scène du crime. Je demandai alors à Zeus si je pouvais aller demander aux autres Dieux des informations à l’intérieur, mais il refusa, car cela devait rester secret. Il me dit que demain, après un bon repas, ils seraient peut être prêts à parler mais que pour l’instant ils étaient choqués et qu’il fallait mieux les épargnés et leur laisser encore un peu de repos. Je fouillais donc les alentours du corps à la recherche d’un indice. Je glissai sur une plaque de givre et me retrouvai nez-à-nez avec des poils de barbe ! Un indice qui pouvait peut être nous dire qui est le meurtrier ! Malheureusement, avec la neige, il était impossible de savoir à qui sont ces poils ! C’était donc déçu que je partais aujourd’hui, mais rien n’était perdu !

Le troisième jour venait, j’étais assis devant Arès qui m’expliquait ce meurtre tragique, qu’avant-hier, Dionysos allait très bien, qu’il disait vouloir goûter au dernier vin du vigneron juste en bas de la montagne. Il en avait vu des morts, des assassinats, mais celui d’un Dieu, il ne pouvait pas comprendre…

Je décidai d’aller voir ce vigneron bien décidé à comprendre qui l’avait tué. En chemin, je réfléchissais, le meurtrier, serait-ce un des producteurs de vins mécontent que Dionysos ne goûte plus une goutte de ses breuvages ? C’est alors que j’eu un flash ! Peut-on tuer un Dieu ? Non ! Non, on ne peut pas tuer un Dieu ! Etait-ce vraiment Dionysos ? J’en eu rapidement la confirmation quand je le vis à l’entrée d’une maison, celle du vendeur qui avait mis en vente ses bouteilles il n’y a pas longtemps. Etonné, je demandai à un collègue de fouiller le corps, pour savoir qui c’était. J’allais, moi, demander à Dionysos, ce qu’il se passait. Il me répondit qu’il y a deux jours, il était descendu pour goûter au vin, mais que le vendeur n’était toujours pas arrivé. Je reçus un coup de téléphone, le corps était celui de Martin Wames, le vendeur de vin que Dionysos attendait depuis deux jours !

Tout était plus clair d’un coup dans ma tête, les poils de barbe, c‘étaient ceux de Poséidon, et le meurtre était fait par Poséidon ! Il n’en pouvait plus, Dionysos parlait des vignes, du vin, de raisins tous les jours et pour le punir, il l’a tué, oui, il a tué Wames ! Ensuite il l’a déguisé en Dieu, pour faire croire à la supercherie !

Arrivé au sommet, j’émettais ma supposition. Les Dieux, choqués, regardaient Poséidon. Il avoua alors le meurtre, son meurtre ! Les Dieux avaient été trompés… Par un Dieu ! Où allait-on ? Héra en larmes ne pouvait même plus parler.
Zeus prit alors la parole. Selon le règlement de l’Olympe, tout Dieu commettant un meurtre sans raison, sans en avoir parlé avec les autres serait envoyé en prison pendant cent ans, et ses pouvoirs seraient alors donnés au chef, Zeus. Après tout, quand on est le chef des Dieux, ne peut-on pas avoir tous les pouvoirs ? Il me remerciait, avec toute mon équipe, et fêta le retour de Dionysos parmi eux !

Je rentrai chez moi, considéré par les Dieux comme un héro mortel, bien que je ne fis que mon métier, c’est mon devoir de savoir le meurtrier dans un crime ! Enfin bref, ce fut presque une affaire comme les autres bien que le meurtrier fut un Dieu !
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Participation 10
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Je vais vous raconter une histoire. C'était il y a deux ans, je passais d'agréables vacances à Héraklion, en Crète. Il faisait beau et chaud, il n'y avait pas grand monde car j'avais choisi d'y aller pendant les vacances d'avril. Je ne me doutais pas qu'un malheur allais bientôt arriver.
Une nuit, je fis un rêve étrange. En effet je voyais une personne au sommet d'une montagne, elle était allongée par terre, inconsciente. C'était une femme, elle avait une tunique blanche immaculée de sang. Ensuite je vis un homme imposant, un éclair à la main, qui disait mon nom, il me demandait de me rendre au sommet du mont Olympe.
Je fus très intrigué par ce rêve. Au matin, je décidai de me rendre au sommet du mont Olympe pour savoir si ce n'était qu'un rêve ou plutôt une vision. Je préparai donc mes affaires: un petit sac à dos contenant une gourde d'eau, de la nourriture, un bloc note et un stylo. Ensuite je pris un bateau.
Après de longues heures de route, j’entamai la randonnée. Elle me prit plusieurs heures. J'arrivai au sommet en fin de journée.
Je vis alors une triste scène. En effet, une femme était allongée à même le sol, inconsciente, très certainement décédée. À ses côtés, il y avait un homme, c'était lui que j'avais vu dans mon rêve, il était d'une grande taille, il devait faire aux alentours de deux mètres de haut. Il était habillé d'une tunique bleue. Il paraissait faire une cinquantaine d'années, si j'aurai su qu'il en avait en réalité plusieurs milliers...

- Ah, vous avez répondu à mon appel, fit-il d'un ton grave.
- Qui êtes-vous? demandai-je.
- Tu ne sais pas qui je suis? Je suis Zeus, le dieu des dieux, la personne allongée ici est Héra, principalement ma femme, accessoirement déesse de la famille.

Je crus que j'allais faire une crise cardiaque, mon cœur se mit à battre bruyamment.
J'étais en face de Zeus! Je repris mon calme et j'essayais de me montrer digne en face de Zeus.

- Que lui est-elle arrivée? demandai-je.
- Elle a été assassinée...

Deuxième fausse crise cardiaque. Comment une déesse peut-elle mourir? Assassinée en plus!

- Pourquoi m'avait vous appelé?
- Pour que tu trouves le coupable.
- Mais pourquoi moi? Pourquoi pas un autre, je ne suis pas un enquêteur mais seulement un humain qui ne connaît même pas la totalité de la mythologie grecque!
-Je sens une très grande force en toi. Je sais que tu trouveras le meurtrier. Je te laisse faire ton travail, ne me déçois pas.

Il y eut un éclair puis il disparut. Je me suis d'abord dit que cette histoire ne me concernait pas et que je devais rentrer chez moi puis finalement je me suis dit que si je faisais ça, Zeus m'en voudrait. Je commençai donc par regarder le corps de la victime et d'éventuelles traces de coups. C'est alors que je vis dans son corps, au niveau de la poitrine, trois trous, il n'y avait pas de sang, les dieux ne saignaient pas? Je n'en avais aucune idée. Les trous étaient étrangement alignés. Elle avait également les cheveux légèrement mouillés, comme si on l'avait nettoyé. Je ne trouvai rien d'autre. Je décidai donc de rentrer chez moi et de faire des recherches, qui ça pouvait bien
être. Qui était assez cruel pour tuer une âme aussi pure que celle d’Héra?
Je fis donc des recherches sur tous les dieux, mais je ne trouvai rien. Je ne savais plus quoi faire. Je tapai sur mon ordinateur: Poséidon. Je lus ça fiche et je tombai par hasard sur une photo de lui avec un trident à la main. Soudain j'eus la réponse à toutes mes questions: le tueur était Poséidon! Les trois trous avaient été fait par le trident de Poséidon. Ensuite Poséidon l'avait entraîné dans la mer pour la laver, ce qui explique ses cheveux mouillés.
Je remontai donc au sommet du mont Olympe. Déjà une semaine avait passé depuis ma rencontre avec Zeus. Il ne m'avait pas dit ce que je devais faire quand j'aurai trouvé le coupable. Quand je fus au sommet. Je vis quelqu'un au loin. Je crus que c'était
Zeus et je courus dans sa direction. Seulement plus je m'approchais plus je trouvais qu'il ne ressemblait pas à la dernière fois. Ce qui était tout à fait normal puisque ce n'était pas Zeus. Poséidon était là, devant moi. Il dit:

- Félicitations, tu as résolu l'énigme.
- Pourquoi avait vous fait ça? demandai-je en essayant de garder mon calme.
- Ça ne te regarde pas, de toute façon personne ne saura que c'est moi. me répondit-il d'un ton serein.
- Je vais vous dénoncer! m'écriai-je et je crois que c'était la phrase de trop.
- Ça m'étonnerait beaucoup!

Il lança son trident d'une telle force que je ne pus l'éviter. Il se planta dans ma poitrine. Je tombai, le souffle coupé, en proie à une grande souffrance. Ma dernière heure était venue. Il s'approcha de moi et retira son trident. Je saignais abondamment. Il commençait à me traîner, comme un vulgaire sac, vers la mer. C'est à ce moment-là que Zeus apparut. J'étais bien mal au point, je luttais pour rester en vie mais je savais que mes derniers instants allaient arriver.

- Alors c'était toi... Dit Zeus l'air accablé.
- Oui, répondit Poséidon.
- Mais pourquoi? demanda Zeus, pourquoi a tu tuer Héra?
- Ça tu ne le sauras jamais!

Je compris ce qu'il allait faire, Poséidon m'avait lâché. Je savais qu'il allait tenter de tuer Zeus avec son trident. Je rassemblai donc mes dernières forces et je sautai entre Zeus et Poséidon. Pile au bon moment. Je me pris le trident, au niveau du cou cette fois-ci. Je fus tué sur le champ. Je pense même que j'eus la tête arrachée sous le choc.
Je ne sais pas ce qui s'est passé ensuite. Je sais juste que Zeus est revenu en vie. Moi, je suis dans le Royaume d'Hadès, plus précisément dans les Champs-Élysées. J'y "vis" des jours heureux en attendant une réincarnation, comme me l'a promit Zeus en venant me voir.

FIN
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Participation 11
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Narrateur (pensif)*: «*C'est vraiment une sale journée … voilà trois jours que le vin est aigre et les plaisirs du corps insipides. Les champs sont devenus arides, le soleil plus brûlant que le fer rouge. La maladie commence à toucher les serviteurs et les pauvres gentes de la haute population. Il n'y a finalement pire enfer que ce qui nous arrive depuis trois jours. C'est vraiment une sale journée …*»

C'était un homme dans la grandeur du bel âge, ayant connu près de vingt fauches de blé. Il était grand et élégant, ses cheveux noirs de jais ressortaient tel l'écrin du plus racé des étalons et son intelligence avait su dès son plus jeune âge, lui attirer convoitise et respect. Il était le fils aîné issu de la troisième génération de la grande et luxurieuse famille des Kos. La famille Kos, vénérant chacun des divins pour ce qu'ils avaient à lui offrir avait su tirer parti de sa position dans l’avènement de la république athénienne et son rôle dans la Grèce unifiée. Or, c'est à ce moment même que moi, Hippolyte Kos, fils de Ionos lui même fils du fondateur de la famille Kos, avait regretté infiniment la position de ma famille alors que celle-ci me menait face à l'impensable.
Le divin des divins, le Dieu parricide tueur des titans, l'allié des milles bras, s'était retrouvé devant moi, d'une hauteur dépassant les toits, et de sa toute puissance alla vers moi quémander une requête de la plus haute importance*;

- «*Ô toi le mortel dont le nom est parvenu jusqu'à mes oreilles, qui de par mes pairs est venu tâter de ma curiosité. Ô toi fils des hommes auquel par le passé, je t'ai fait promettre amour et prospérité. Ô toi le mortel qui par ces instants funestes, bois à travers mes lèvres la peine qui est la mienne. Il n'est pire tragédie à travers tous les âges que celle qui conduit les immortels à commettre l'impensable*; l'acte qui par sa faute, fait couler le sang de ses frères. Ô toi le mortel qui par déjà cinq fois, me fait ouvrir et fermer mes phrases par la grâce qui est la mienne, accepte ma requête sans tarder.*»

C'était vraiment une sale journée, de ce genre de journée qui commence par un quelque chose des plus inattendus et qui se termine par la vision sanguinolente d'une divinité gisant dans son sang, le visage arraché et le corps plus mutilé que s'il était passé entre chacune des dents de chacune des têtes du chien gardien de l'autre monde. Je ne pouvais d'ailleurs guère définir si d'attributs d'homme ou de femme la victime avait été pourvues. Je vomis. Je tomba à terre mais mon genoux frappa si fort le sol que la douleur m'empêcha de tourner de l’œil.
Le corps était immense, plus de quatre mètres. Le sang était noir, séché sous ce soleil de plomb qui à travers même le voile de la nuit, avait toujours su nous imposer son étouffante chaleur, trois jours durant. C'était la scène la plus horrible que je pusse voir de toute mon existence terrestre et sans nul doute sous-terrestre (la famille Kos avait toujours préféré croire à l'existence du royaume au delà du Styx plutôt qu'aux thèses pythagoriciennes de l'absolu Rien après la mort de la chair et du corps).

Il était temps que je me ressaisisse. Zeus lui-même m'avait destiné à cette quête des plus horribles et lui dont la colère en a fait sa célébrité, n'aurait sûrement pas la patience de me voir échouer devant le corps déchiré de l'un de siens. Mais qui avait donc pu commettre un tel acte*? Aucun sortilège ou arme des hommes n'aurait su faire subir un tel supplice à une victime, encore moins divine. Seul un être du même sang et de la même viande que ceux du corps sans vie devant moi aurait pu s'adonner à un tel carnage.
En effet, si Zeus avait choisi un mortel pour mener l'enquête, c'était pour nulle autre raison que les soupçons se portaient à même les habitants du Mont Olympe, les dieux pour lesquels chaque lune, je sacrifiais bétails, présents, vins et prières bienfaisantes. Mais quelle colère pouvait mener à un tel acte*? Pourquoi ce désir de rendre à ce point le corps méconnaissable*? Il fallait que je m'approche dans cette mare de sang dur et poussiéreux. J'avançais à pas hésitant, dans un silence que seuls les brindilles craquelantes de vignes et d'oliviers séchés venaient à rompre. Ce décor macabre n'avait rien de plus et de moins apparenté aux beaux paysages de notre terre mère. Et même dans les coins les plus reculés de sparte on n'aurait vu milieu plus dénué d'espoir. J'arrivais enfin aux abords du corps.

- «*Méconnaissable*!*» m'écriais-je. «*Ce corps est tout bonnement méconnaissable. Les dieux ont perdu la tête et lui n'était pas loin de vraiment perdre la sienne. Cruel fut ton sort et ta destiné car je n'ai pas le moindre nom pour te nommer à travers toute ta défunte dignité. Mais s'il y a une certitude, c'est que tous ces tourments qui nous frappent depuis trois jours maintenant, te sont intimement liés et je le prouverai. Les dieux se morfondent de remords, de peur et de regrets. Ils en perdent les fondamentaux qui en faisaient leur grandeur et tout se dérègle. Ton assassin était-il seul*? Qui donc se morfond dans le secret et la peur d'une vérité qui pourrait être dévoilée*? Ils ont tous disparus, se sont tous cachés, terrés au fond de leur cachette protégée, de telle sorte qu'il est impossible même pour le puissant Zeus de définir qui se cache à travers ton corps victimisé.*»

Cependant, un savoureux jeu d'énigme pourrais m'aider à démêler le vrai. En effet, Zeus durant trois jours, avait laissé éclater sa colère envers ses pairs, ordonnant à chacun de faire acte de présence devant lui. Seul huit d'entre eux ne répondirent pas par leur présence à son appelle qui avait pourtant traversé le ciel et balayé les mers sous la forme d'éclairs et de siphons qu'il ne fut jamais donné de voir, même d’œil d'immortel. Sur ces huit, parvinrent à Zeus sept tirades d'excuses anonymes se présentant chacune de manière différente. Ces sept excuses me permettraient, non seulement de connaître l'identité des auteurs -et notamment de définir l'identité de celui à qui appartient le sang dans lequel je suis stationné en charge, car seule la victime n'avait pu envoyer de quoi s'excuser- mais aussi de définir le coupable. En effet, dans chacune de ces excuses se trouvait la vérité révélée sur ce qui s'était passé. Il ne me restait donc plus qu'à lire à travers les codes. Le corps empestait et je dus m'écarter ainsi que reprendre mon souffle pendant un long moment.

Les huit absents étaient*: Dionysos, Aphrodite, Déméter, Hélios, Apollon, Héra, Ares et Héphaïstos.

Je m'en allais donc examiner chacun des messages.

Le premier se présentait de tel sorte qu'il me fut facile d'en connaître l'expéditeur et ici, plus précisément l'expéditrice. C'était un rosier comme on n'en trouvait pas en terre en royaume de feu Egée, père du grand Thésée. Ce rosier était fleurissant et empli de vie malgré l'ambiance de mort qui régnait ici. Chaque fleur éclatait de mille et une couleurs plus nouvelles à mes yeux les unes que les autres. De celles-ci sortait un parfum qui traversa chacun de mes organes et jamais je ne me souvins avoir verge plus dure et désireuse qu'en cet instant. Chacune des fleurs était inclinée vers l'avant, dans la même direction, légèrement vers le sol en signe de révérence et d'excuse. Celui-ci ne pouvait provenir de personne d'autre que la belle Aphrodite, fille de Zeus née d'un coquillage en bordure de plage.
Le second était un peu plus complexe mais pas impossible à déchiffrer. A première vu, il était difficile de croire que deux colombes à la blancheur immaculée et maintenant, couvertes de sang et tripes à l'air fut un message d'excuse quel qu'il soit. Or c'était sans compter sur les qualités divinatoires des dieux immortels dont un en particulier, lisant dans les entrailles. Tout aussi beau que ces colombes, le dieu Apollon était connu pour délivrer à travers la course du soleil, la santé et surtout, les desseins que nous réservait l'avenir. Les deux colombes laissaient transparaître un air peiné d'une tristesse qui me parut infinie. Dans le ventre d'une d'entre elle, se tenait un œuf, brisé.
Le troisième prenait la forme de douze tiges d'un blé fin et doré, lacé en bouquet. Lors que je pris le bouquet en main, celui-ci devint tout autre, comme ci une autre vérité venait d’apparaître. Chacune des douze tiges prirent la forme successivement d'un blé jeune et immature à un blé de plus en plus fort et brillant jusqu'à un blé fade et pourrissant. Le message de la déesse Déméter ne put me paraître plus clair qu'en cet instant.

La chaleur me brûla les yeux et la gorge, mes paupières étaient de feu et ce fut comme si l'odeur putride du cadavre me harcelait. Je devais à nouveau m'éloigner pour me reposer à l'ombre d'une tente improvisée de quelques tissus superposés. Au moins dans cet univers sans vie, je ne craignais d'y retrouver ni scorpion, ni serpent. D'une rasade vivement giclée, je me rinça le gosier et pu enfin me désaltérer. Cet histoire me faisait tourner les méninges comme jamais et plus que tout, le doute m'assaillais. Il était temps de reprendre l'investigation.

Le quatrième message fut un bâton entaillé à divers endroits de sa surface et planté dans la roche. J'eus beau tirer dessus, tenter de le décrocher et même de le briser, il n'en fut rien, pas un seul tressaillement. La colère et la frustration de ne pas découvrir l'auteur de ce message alimentaient mon désarroi. De rage, je frappa à la base du bâton et dans un cri de souffrance, retira mon pied dont le gros orteil était ensanglanté. En effet, le bâton n'était autre qu'une lance dont seul un infime bout de la lame ressortait encore de la roche dans laquelle elle avait été plantée avec force. Cette lance qui semblait avoir traversé maintes batailles sans jamais céder et à présent plant tel le combattant résigné, ne pouvait être une meilleur preuve de l'origine de son auteur, transcendant la vitalité encore animée du puissant Ares, dieu de la guerre. Entourant mon orteil dans un linceul de linge, je repris.
Le cinquième message tenait dans le creux de ma main. Deux alliances entremêlées, faites d'or d'une infime pureté, laissaient briller sous les rayons du soleil un message gravé en l'un et en l'autre de chacun des deux anneaux. Sur l'un on pouvait lire «*jamais ne trompe, jamais ne ment*» et sur l'autre suivait «*toujours pardonne, toujours servante*». Un tel signe d'amour entrecroisé d'une telle richesse me laissait penser que seule la femme de l'unique roi des dieux, la déesse Héra en personne, avait pu envoyer un tel présent. Il était impossible de séparer les deux alliances.
Le sixième était une lettre, où il est était écrit «*Zeus est puissant*». Elle était bien sale et l'écriture était plus maladroite que celle d'un enfant. Rapprochant la lettre de mon visage afin de mieux la décortiquer, une odeur de souffre et de brûlé, plus forte que l'odeur pestilentielle qui embaumait l'atmosphère, me pris au nez. «*Ainsi, il semblerait qu'Héphaistos sache manier aussi bien la plume et la diplomatie que moi serait expert à manier ses forges...*» me moquais-je, me laissant aller à une ironie cinglante et volontairement méprisante, la fatigue faisant, avant de regretter amèrement mes paroles ainsi hautes exprimées, de peur que de ce blasphème, une punition me soit infligée.

Il ne me restait plus que deux suspects, dont l'un des deux se trouvait, pourri, devant moi. Où bien le mort n'était autre que Dionysos, le dieu festif et joyeux où bien n'était-il autre qu'Hélios, la divinité à l'égale même du soleil, qui de sa hauteur, vous accable de son ouïe et de son œil.
L'heure avait déjà beaucoup avancé depuis le début de l'enquête et bien que mon corps réclamait sans doute quelques pitances, il m'était impossible d'avaler une quelconque nourriture. Ma bouche était sèche, les suées intenses et un frisson traversait ma nuque comme un éclair glacé. Le septième message ne m'incita pas plus aux plaisirs de la dégustation. Il s'annonçait sous la forme d'un chant mortuaire, tel un requiem, qui s'élance et se stoppe aussi tôt, puis reprend avant de interrompre à nouveau

«*Dieu des dieux, mon père, pardonne notre faute ~#♪~☻
Car la lance de la colère a fait bien des …
(interruption)*».


«*De nos deux suspects restant, je crois qu'un seul peut se vanter d'appeler «*père*» le dieu des dieux. Car Hélios s'apparente plus titanesque que divin. Ainsi, cruel est donc le destin des tiens et qui fut ton châtiment. Adieu Hélios, ta perspicacité ne gênera plus jamais les secrets de ceux qui ont fait tant d'efforts pour te les cacher. Mais sois rassuré car Dionysos, par son dernier message et grâce à l'aide des autres, vient de m'aider à résoudre la clef du mystère... Ainsi, Ares puissant dieu, n'a-tu jamais pu pardonner à celui qui voit et entend tous d'avoir révélé à notre dieu à tous, Zeus, ton amour caché avec la déesse de la beauté. L'as-tu dévisagé et éviscéré à l'aide de cette lance*? Cette lance plantée dans la roche, cette même roche que l'on retrouve sur l'île où Héphaïstos retenait prisonnière sa femme, celle de tes désirs. N'était-il autre arrangement pour retrouver entre vous la paix que de prendre le dernier souffle du compagnon qui paya l'erreur de son honnêteté*?*»

Mon orteil me lançait et je sentais la fièvre fulgurante me prendre à mon tour. Mon sang, incapable de coaguler malgré le linceul, se mêlait à présent à celui d'Hélios, le dieu mort sans once de dignité.

«*Ainsi ta lance était aussi empoisonnée que l'était ton esprit, car telle la colère d'Héra mêlée à la Tristesse de Déméter à la perte de sa fille l'hiver venant, tu ne pus faire fi du passé. Ton ennemi, empoisonné après le premier coup porté, ne pouvait plus se défendre et se défaire fasse à ton aveuglément insouciant. De ce fait, tu as fait de moi ton ennemi en incitant Zeus à chercher quelconque mortel pour résoudre le mystère. Je vais à mon tour succomber au poison dont même apollon n'a su prodiguer le remède...*»

....

Narrateur pensif*:*«*C'est une sale journée qui se termine, une de ces journées qui se finissent dans le sang, le mien, au milieu d'un cadavre résultant d'un crime sans honneur. Voilà trois heures que je n'ai plus bougé, plus parlé et je crois que même Zeus m'a à présent abandonné. Cherchait-il réellement un coupable où bien à mieux comprendre l'histoire pour mieux l'effacer de toutes les mémoires*? Soyez m...

Un nuage sorti du ciel et de la nuit tombante, le long des flancs du Mont Olympe ; Caressa Hippolyte, fils de la maison des Kos, et l'emporta sans ne plus jamais laisser de traces.

FIN.
[/SPR]
 

Naolia

Super Modérateur
Équipe Grepolis
Bonsoir,

En effet, il s'agit de deux fois la même participation. Merci de l'avoir fait remarqué. La participation 8 a donc été retirée.
 
10 candidats ? Tant que ça ? :eek:
Enfin bref, je voterai quand j'aurai le temps de tout lire : pas envie de voter pour mon texte.
 

DeletedUser2461

Guest
Cela signifie qu'il y a une grande chance pour que ton texte fasse partie des trois derniers à ne pas avoir de note... ou alors une personne a voté pour le tien... ce qui est une très bonne chose ^^
 

DeletedUser

Guest
Dur dur de commenter les textes sans risquer de trahir lequel est le sien ^^
Je me demande par contre si tout le monde aura le courage de tout lire :p
 

DeletedUser39023

Guest
il faudrait que plus de monde connaisse l'existence de con concours afin qu'il viennent voter.
 

kyurem999

Athlète Olympien // Rhéteur apprenti
Dur dur de commenter les textes sans risquer de trahir lequel est le sien ^^
Je me demande par contre si tout le monde aura le courage de tout lire :p

je n'ai pas eu le courage de lire tout en entier, mais j'ai regardé

et franchement, j'ai voté, pour une raison unique (j'ai pas fait gaffe au reste ;-) )
 

kyurem999

Athlète Olympien // Rhéteur apprenti
la présentation!!!
Très important pour pouvoir lire!!!
Et aussi la taille du texte :)
 

DeletedUser38192

Guest
Je ne dirais rien de peur de vous faire deviner mon texte xD
 

DeletedUser

Guest
Je suis un peu comme Kyurem, l'histoire a beau être bonne, il faut que l'écriture le soit aussi, que ce soit agréable à lire... Sinon, ça ne donne vraiment pas envie de lire.

J'ai vraiment aimée l'histoire de la participation 11, chapeau bas :).
 

DeletedUser

Guest
C'est sûr que la forme est primordiale, il faut penser à aérer les paragraphes et amener une orthographe appréciable (bien que quelques fautes par ci par là ne me feront pas bondir de mon lit). Et principalement, faut accrocher à l'histoire, au ressenti (là on a de tout, de l'antique, de l'anachronisme maitrisé, de la reprise finement trouvée, etc...)
 

DeletedUser

Guest
En tout cas, c'est super qu'il y ait des votants, c'est que ça continue à attirer. En plus quand on voit l'équilibre, d'une part on peut se féliciter de la qualité des participants, mais aussi de la règle de l'anonymat (primordiale selon moi) qui semble totalement (j'espère) respecté, comme ça on pourra s'attendre à de belles surprises.
 

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Guest
j'veux pas avoir l'air d'abuser sur le triple post, mais ça stagne un peu depuis 1-2 jours. Actuellement on n'a pas de podium.
 

DeletedUser2461

Guest
S'il y a ex aequo entre plusieurs participants, la somme est divisée en conséquence.
Il me semble que pour le moment, il y a deux concurrents en troisième position ; 50 PO chacun, l'équivalent d'un allé-retour Athènes-Olympe en première classe... et avec le sourire des dieux sans le meurtre... moi, je dis pas mal ^^
 

DeletedUser

Guest
Les gens y verront donc le verre à moitié vide ou à moitié plein selon. Moi ça me gêne pas, ça serait juste plus sympa si on avait plein de votant (mais c'est déjà pas mal car 10 participations, à lire jusqu'au bout, il en faut du courage).
 

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Guest
J'ai pas posté encore ^^

Perso j'ai tout lu et qu'elle bonne idée de laisser plus d'une semaine car il y a de très bonnes participations qui méritent une lecture dans de bonne condition ^^

En tout cas bravo à tous les participants!!
 
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