Epopoiï : Énéas le Voyageur

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Partie première

J'en appelle aux Muses, les Grandes! Donnez-moi l'inspiration et la piété dont j'ai besoin afin d'écrire ici le récit des aventures d'Énéas le Voyageur. Soufflez-moi les desseins cachés du destin, uniquement connu de Zeus sur l'Olympe. Donnez-moi la force d'immortaliser l'infortune des mortels, jouet de la race divine. Dites-moi quel courroux chassa le héros de sa patrie si pieuse et le poussa vers les rivages des mers orageuses. Commandez et j'écrirai...


Il fut jadis une ville antique, dont le nom est aujourd'hui oublié des mortels, qui rayonnait par sa prospérité et la gloire de ses héros. Le sage roi Illumidas y régnait, grand d'entre les hommes par sa droiture et sa gloire passée, qu'il gagna lors de rudes guerres. Illumidas avait deux fils*: Elecmédon le Beau, dont la beauté était chantée à travers toute la cité, et Élénas. Un amour fraternel unissait ces deux jeunes hommes. Elecmédon fut désigné pour succéder à son père et on attribua la stratégie au preux Élénas.

Il advint qu'un jour, posant son regard sur le monde éphémère des Hommes, Aphrodite s'éprît du jeune Elecmédon et le désira. Alors que ce dernier chassait près de la cité, elle prit la forme d'une biche blanche et s'approcha de sa proie. Le jeune prince, ébloui par la majesté de la bête, la poursuivit, son arc d'ivoire à la main. Débouchant sur une clairière, il fut surpris d'y trouver non pas l'animal, mais plutôt la déesse, ayant pris l'apparence d'une jeune vierge aux paroles d'or. N'étant pas dupe, il questionna cette dernière, qui ne put masquer ses viles intentions. Reconnu également pour sa pudeur, Élecmédon refusa la déesse qui se donnait à lui et retourna vers ses braves compagnons.

Aphrodite ne se remit jamais de cette insulte à son pouvoir séducteur. Elle mijota donc un terrible plan afin de détruire la cité de cet insolent. Pour l'aider, elle demanda l'appui de Discorde, dont la tête aux mille serpents effraie même les dieux:
«Discorde, dit-elle, toi qui connais les faiblesses des Hommes mieux que quiconque, toi qui peux détruire les âmes par le mensonge, je te conjure de détruire mon ennemi. Il doit payer pour ce terrible affront»
La Laide, dont l'unique désir et joie était de semer la tempête, fut ravie de cette demande.
«Il sera éliminé, cracha-t-elle. Éliminé par le fer et la peur. Nul ne peut t'insulter sans en pâtir.»

Non loin de la cité prospère d'Illumidas se trouvait un peuple barbare, dirigé par Akillion le Rustre. C'est là que Discorde porta prestement ses pas. S'adressant à Akillion sous l'apparence de son conseillé, elle le poussa à la colère et à l'envie en lui montrant la faiblesse et la richesse de son voisin. Elle lui montra l'injustice de cette situation. Le roi, peu enclin à la paix et jaloux de nature, ne fut pas très dur à convaincre. Il attela son quadrige et poussa ses hommes à la guerre. Satisfaite, l'exécutrice d'Aphrodite souffla dans les vents sa fidèle alliée, Rumeur, qui porta les échos de la guerre aux oreilles du sage Illumidas. Ce dernier se remplit d'effroi, car des années de paix avaient émoussé les lames de ses soldats et que, son ennemi étant déjà en marche, le temps manquait.

Il convoqua ses fils et leur tenu ce langage:
«Mes fils, il est maintenant temps de faire preuve de votre courage. Le vil Akillion marche vers nous, poussé par sa jalousie. Il est puissant, son armée est fortes de centaines de phalanges, les chevaux sont rapides et ses épées sont d'un fer difficile à ébrécher. Un doute me pousse à croire qu'il s'agit ici de notre combat final.»
«Père, mon roi, répliqua Énéas. Il n'y a pas raison d'être aussi pessimiste. Nos tours sont hautes, nos armures brillantes et nos hommes braves. La peur n'a pas sa place ici. Personne n'abandonnera les murs e la cité, je le jure par les dieux de l'Olympe.»
«Mon fils, il est imprudent de jurer par les Olympiens. Leur humeur est changeante et ils n'accordent leur faveur qu'a ceux qui leur plaisent.»
«Mon Père, dit Elecmédon, la cité tiendra aussi longtemps que je serai en vie, je vous le promets. Cependant, la nuit tombe et il est mauvais d'être d'humeur sombre aussi tard. Allumez les feux et préparez les couches, car les prochains jours seront rudes.»

Ainsi s'acheva la courte conversation. Étendu, Élénas trouva difficilement le repos, mais lorsque ce fut fait, un rêve étrange brisa l'immobilité de son esprit...
 

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Ne vous gênez pas à poser des commentaires, c'est toujours le bienvenue :)
 

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Continue c'est rès bien ou as tu invité cette histoire:D
 

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Partie première

J'en appelle aux Muses, les Grandes! Donnez-moi l'inspiration et la piété dont j'ai besoin afin d'écrire ici le récit des aventures d'Énéas le Voyageur. Soufflez-moi les desseins cachés du destin, uniquement connu de Zeus sur l'Olympe. Donnez-moi la force d'immortaliser l'infortune des mortels, jouet de la race divine. Dites-moi quel courroux chassa le héros de sa patrie si pieuse et le poussa vers les rivages des mers orageuses. Commandez et j'écrirai...


Il fut jadis une ville antique, dont le nom est aujourd'hui oublié des mortels, qui rayonnait par sa prospérité et la gloire de ses héros. Le sage roi Illumidas y régnait, grand d'entre les hommes par sa droiture et sa gloire passée, qu'il gagna lors de rudes guerres. Illumidas avait deux fils*: Elecmédon le Beau, dont la beauté était chantée à travers toute la cité, et Élénas. Un amour fraternel unissait ces deux jeunes hommes. Elecmédon fut désigné pour succéder à son père et on attribua la stratégie au preux Élénas.

Il advint qu'un jour, posant son regard sur le monde éphémère des Hommes, Aphrodite s'éprît du jeune Elecmédon et le désira. Alors que ce dernier chassait près de la cité, elle prit la forme d'une biche blanche et s'approcha de sa proie. Le jeune prince, ébloui par la majesté de la bête, la poursuivit, son arc d'ivoire à la main. Débouchant sur une clairière, il fut surpris d'y trouver non pas l'animal, mais plutôt la déesse, ayant pris l'apparence d'une jeune vierge aux paroles d'or. N'étant pas dupe, il questionna cette dernière, qui ne put masquer ses viles intentions. Reconnu également pour sa pudeur, Élecmédon refusa la déesse qui se donnait à lui et retourna vers ses braves compagnons.

Aphrodite ne se remit jamais de cette insulte à son pouvoir séducteur. Elle mijota donc un terrible plan afin de détruire la cité de cet insolent. Pour l'aider, elle demanda l'appui de Discorde, dont la tête aux mille serpents effraie même les dieux:
«Discorde, dit-elle, toi qui connais les faiblesses des Hommes mieux que quiconque, toi qui peux détruire les âmes par le mensonge, je te conjure de détruire mon ennemi. Il doit payer pour ce terrible affront»
La Laide, dont l'unique désir et joie était de semer la tempête, fut ravie de cette demande.
«Il sera éliminé, cracha-t-elle. Éliminé par le fer et la peur. Nul ne peut t'insulter sans en pâtir.»

Non loin de la cité prospère d'Illumidas se trouvait un peuple barbare, dirigé par Akillion le Rustre. C'est là que Discorde porta prestement ses pas. S'adressant à Akillion sous l'apparence de son conseillé, elle le poussa à la colère et à l'envie en lui montrant la faiblesse et la richesse de son voisin. Elle lui montra l'injustice de cette situation. Le roi, peu enclin à la paix et jaloux de nature, ne fut pas très dur à convaincre. Il attela son quadrige et poussa ses hommes à la guerre. Satisfaite, l'exécutrice d'Aphrodite souffla dans les vents sa fidèle alliée, Rumeur, qui porta les échos de la guerre aux oreilles du sage Illumidas. Ce dernier se remplit d'effroi, car des années de paix avaient émoussé les lames de ses soldats et que, son ennemi étant déjà en marche, le temps manquait.

Il convoqua ses fils et leur tenu ce langage:
«Mes fils, il est maintenant temps de faire preuve de votre courage. Le vil Akillion marche vers nous, poussé par sa jalousie. Il est puissant, son armée est fortes de centaines de phalanges, les chevaux sont rapides et ses épées sont d'un fer difficile à ébrécher. Un doute me pousse à croire qu'il s'agit ici de notre combat final.»
«Père, mon roi, répliqua Énéas. Il n'y a pas raison d'être aussi pessimiste. Nos tours sont hautes, nos armures brillantes et nos hommes braves. La peur n'a pas sa place ici. Personne n'abandonnera les murs e la cité, je le jure par les dieux de l'Olympe.»
«Mon fils, il est imprudent de jurer par les Olympiens. Leur humeur est changeante et ils n'accordent leur faveur qu'a ceux qui leur plaisent.»
«Mon Père, dit Elecmédon, la cité tiendra aussi longtemps que je serai en vie, je vous le promets. Cependant, la nuit tombe et il est mauvais d'être d'humeur sombre aussi tard. Allumez les feux et préparez les couches, car les prochains jours seront rudes.»

Ainsi s'acheva la courte conversation. Étendu, Élénas trouva difficilement le repos, mais lorsque ce fut fait, un rêve étrange brisa l'immobilité de son esprit...

Bravo!
J'ai hâte de savoir la suite!
 

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J'attends la suite! C'est mieux ecris que mon histoire à moi =)
 
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