DeletedUser
Guest
ACTE I
Scène 1
Le Narrateur, Seigneurs Loubes et Loison
NARrateur
Salut à vous, mignonnes damoiselles
Vous si fraîches, si pures, si peu frêles
Vous sentez bon, vous êtes donc parfaites
Des Princesses, dignes de Lafayette
Salut à vous, tas de gros damoiseaux
Vous bien assis, j'espère, à vos places
Ah vous puez, la peur et le vin chaud
Pâles crapauds, qu'enfin on vous tabasse !
Salut à vous, messeigneurs respectés
Qui de nous tous, êtes plus distingués.
Et croyez le ! N'est que la vérité
Ce que je dis. Car vous me noterez
Longtemps je crois, encore dans l'année,
Aussi pourquoi ? Ne dirais je pas vrai ?
Cette geste, est pour vous messeigneurs
Car trop sont ceux, qui oublient vos exploits
Et je m'en vais, vous la conter sur l'heure
Cette geste, qu'avant j'intitulois :
Comment messeigneurs Loubes et Loison
Vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants (chacun de leur côté)
Malgré les fréquentes trahisons
De leur laquais que nous appellerons Jacques Jean
Valet très aigri
Car versé dans la philosophie.
Ah n'est ce pas, que c'est un titre cool ?
Grav' bien cousin, comme un oiseau roucoule
Seigneur Loubes, le jeune aventurier
Très apprécié, amateur de bons mots
Courtisait mal, ouvertement moquait
Les galantes, comme les piètres sots.
Vous comprenez qu'il se fit peu d'amis
Aussi chassé, des salons de Paris
Parcourait-il, au hasard, notre pays.
Seigneur Loison, était jovial aussi
Fier toulousain, il restait au pays
Moquait beaucoup, les hommes de la Cour
Qui savent peu, rester à leurs amours.
Marchant beaucoup dans sa contrée aimée
Il rencontra, à l'orée d'une forêt
Seigneur Loubes, le jeune aventurier
Et s'amusa de son air dépité.
Seigneur loison
Comment Monsieur ?
NARRATEUR
lui dit-il en bon prince,
Vous le savez, il se sentait maître ici,
SEIGNEUR LOISON
Comment Monsieur, vous semblez attristé,
Proche pourtant, d'une belle forêt ?
Seigneur loubes
Pardonnez moi, mais je suis étranger
En ce pays, personne ne connait
Seigneur Loubes, et j'en suis attristé
Comprenez moi, la Cour m'a bien chassé
SEIGNEUR LOISON
La Chasse à Cour n'est pas un sport d'ici
Soyez heureux, car la Cour vous chassât
Terrier maudit, heureux qui le quittât
Obscur enfer, où l'on entend que cris.
Ah Messire, pourquoi alors pleurer,
Parce qu'enfin, vous avez échappé
A ces vampires, ces pleutres, ces flatteurs
Ah Bienheureux, vous l'êtes à toute heure
SEIGNEUR LOUBES
Mais voyez-vous, j'y avais des amis.
SEIGNEUR LOISON
Vraiment ? Avais ? Ils vous abandonnâtes ?
Encore amis ? Tels Jésus et Pilate ?
SEIGNEUR LOUBES
Je le sais bien, qu'ils étaient des pourris.
SEIGNEUR LOISON
Eh bien alors, que pleurez-vous enfin ?
SEIGNEUR LOUBES
Célébrité, elle ne m'a suivi
Comme Gloire, s'enfuit de mon destin
Et Renommée, la douce loin d'ici.
SEIGNEUR LOISON
Ah le drôle, ah ! Vous vous méprenez !
C'est ce pays, qui a fait Renommée.
Célébrité est sa fille cadette
Ici Gloire, est une femme honnête.
Ah Oubliez, imitations de Cour
Les vulgaires, qu'on fait passer pour Reines
La vraie Gloire vous sourit tout autour
De ces forêts de majestueux chênes.
Seigneur loubes
Difficile, de ne pas vous en croire
D'accord, allez, adieu les idées noires
Mais dites moi, en matière de gloire,
Elle est, c'est vrai ? Femme en ce terroir ?
seigneur loison
Assurément, mais qui vois je accourrir ?
Acte I
Scène II
Le Narrateur, Seigneur Loison et Loubes, Un gueux
narrateur
Arrive un gueux, sur le chemin marchant.
Le gueux
Salut seigneurs, tout cela est du flanc
Seigneur Loison
Connaissez vous, ce pince sans rire ?
Seigneur Loubes
Si peu vraiment, il m’a suivi longtemps.
Le gueux
Eh messeigneurs, ne disent plus bonjour ?
Tant mieux alors, les conventions m'ennuient
Je me présente, allez, ça vous ravit ?
Moi, Jacques Jean, on m'appelle DuFour
Pour raccourcir, sans doute c'est trop dur
Pour les seigneur, d'un nom se souvenir
Allez voyez, moi un pince sans rire ?
Mais laissez moi vous pincez, tu es mûr.
SEIGNEUR LOISON
Qui tutoit-il ? Qui est donc l'offensé ?
LE GUEUX
L'offensé, non, je ne fais qu'amuser
Je suis bouffon, j'adore rire, vrai !
SEIGNEUR LOISON
Comprenez vous, quelque humour qu'il y ait ?
Les mots hardis de ce dévergondé ?
SEIGNEUR LOUBES
Je ne crois pas, veut-il donc se moquer ?
LE GUEUX
Dieu, quelle idée ! Moi moquer des seigneurs ?
SEIGNEUR LOISON
Ah il se moque, allez vous en railleur
LE GUEUX
Ah laissez moi, aider votre fortune
Moi bon valet, ce malgré mes lacunes
Je ne peux nuire, à de si doux rêveurs
Accompagnant, j'évite les heurts.
SEIGNEUR LOUBES
J'ai selon moi, vraiment peine à le croire
SEIGNEUR LOISON
Un compagnon, la Gloire ne refuse
Que les bandits, maîtres de viles ruses
Lui me semble, mesquin mais peu méchant
Laissons ce gueux, aller accompagnant.
SEIGNEUR LOUBES
Vous choisissez, pour moi, je m'en défie.
LE GUEUX
Ah messeigneurs, le beau choix que voici.
NARRATEUR
Ainsi, allèrent, à travers les forêts
Les compagnons, liés par leur destinée.
Acte I
Scène III
Le Narrateur, Les Seigneurs, le gueux, un bandit.
NARRATEUR
Nos beaux héros, marchant sans se soucier
D'où ils allaient, ni là d'où ils venaient.
Approchèrent, d'une vaste clairière
Alors le gueux, restant loin en arrière.
Fut pris d'assaut par un bandit sournois
Un arc bandé, le tenait ainsi coi.
Et le gueux alors, bas chuchotant
Se fit flatteur et se fit éloquent.
LE GUEUX
Monseigneur est, je le crois, bien aveugle
Des trois prendre celui qui le moins beugle...
NARRATEUR
Et ne laissant le gueux bien achever
Le bandit mit, sur son cou, main gantée
Le bandit
Tu beugles trop, déjà je veux tuer
LE GUEUX
Beugle fortune, andouille que tu es
Ils sont riches, ceux qui là m'accompagnent
Et tu t'en prends, au paysan et son pagne.
SEIGNEUR LOISON
L'ami, ça va, que vous arrive-t-il ?
Que cherchez vous ? M'entends tu joyeux drille ?
LE BANDIT
Répond lui vite, ou je t'égorge bien
LE GUEUX
Ah soyez sûr, je ne veux mourir chien
Mais lâchez moi, vous m'étouffez ainsi
LE BANDIT
C'est un piège, pour héler tes amis !
LE GUEUX
Je ne peux crier, il faut que tu le fasses
LE BANDIT
Cela n'est rien, un roc dans ma godasse
LE GUEUX
Crois tu crétin, que je parle comm-ci ?
SEIGNEUR LOUBES
Dépêchez vous, il fait trop chaud ici
LE BANDIT
Alors, tu vois, l'astuce a fonctionné
LE GUEUX
Assurément, c'est grâce à un doué
Mais écoute, tu dois me relâcher
J'ai une idée, as tu des compagnons ?
Oui, sûrement, piège dans la clairière
Ces impudents et met les bien à terre.
Pour que leur or, partagé nous puissions.
LE BANDIT
L'offre tente, d'accord, va les rejoindre
Mais si traîtrise il y a, n'oublie pas
On les tuerait mais toi on irait t'oindre
Du meilleur miel pour fourmis un repas.
LE GUEUX
Ah j'entend bien mais je ne trahis pas
Honnête homme que Dufour, croyez moi.
Scène 1
Le Narrateur, Seigneurs Loubes et Loison
NARrateur
Salut à vous, mignonnes damoiselles
Vous si fraîches, si pures, si peu frêles
Vous sentez bon, vous êtes donc parfaites
Des Princesses, dignes de Lafayette
Salut à vous, tas de gros damoiseaux
Vous bien assis, j'espère, à vos places
Ah vous puez, la peur et le vin chaud
Pâles crapauds, qu'enfin on vous tabasse !
Salut à vous, messeigneurs respectés
Qui de nous tous, êtes plus distingués.
Et croyez le ! N'est que la vérité
Ce que je dis. Car vous me noterez
Longtemps je crois, encore dans l'année,
Aussi pourquoi ? Ne dirais je pas vrai ?
Cette geste, est pour vous messeigneurs
Car trop sont ceux, qui oublient vos exploits
Et je m'en vais, vous la conter sur l'heure
Cette geste, qu'avant j'intitulois :
Comment messeigneurs Loubes et Loison
Vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants (chacun de leur côté)
Malgré les fréquentes trahisons
De leur laquais que nous appellerons Jacques Jean
Valet très aigri
Car versé dans la philosophie.
Ah n'est ce pas, que c'est un titre cool ?
Grav' bien cousin, comme un oiseau roucoule
Seigneur Loubes, le jeune aventurier
Très apprécié, amateur de bons mots
Courtisait mal, ouvertement moquait
Les galantes, comme les piètres sots.
Vous comprenez qu'il se fit peu d'amis
Aussi chassé, des salons de Paris
Parcourait-il, au hasard, notre pays.
Seigneur Loison, était jovial aussi
Fier toulousain, il restait au pays
Moquait beaucoup, les hommes de la Cour
Qui savent peu, rester à leurs amours.
Marchant beaucoup dans sa contrée aimée
Il rencontra, à l'orée d'une forêt
Seigneur Loubes, le jeune aventurier
Et s'amusa de son air dépité.
Seigneur loison
Comment Monsieur ?
NARRATEUR
lui dit-il en bon prince,
Vous le savez, il se sentait maître ici,
SEIGNEUR LOISON
Comment Monsieur, vous semblez attristé,
Proche pourtant, d'une belle forêt ?
Seigneur loubes
Pardonnez moi, mais je suis étranger
En ce pays, personne ne connait
Seigneur Loubes, et j'en suis attristé
Comprenez moi, la Cour m'a bien chassé
SEIGNEUR LOISON
La Chasse à Cour n'est pas un sport d'ici
Soyez heureux, car la Cour vous chassât
Terrier maudit, heureux qui le quittât
Obscur enfer, où l'on entend que cris.
Ah Messire, pourquoi alors pleurer,
Parce qu'enfin, vous avez échappé
A ces vampires, ces pleutres, ces flatteurs
Ah Bienheureux, vous l'êtes à toute heure
SEIGNEUR LOUBES
Mais voyez-vous, j'y avais des amis.
SEIGNEUR LOISON
Vraiment ? Avais ? Ils vous abandonnâtes ?
Encore amis ? Tels Jésus et Pilate ?
SEIGNEUR LOUBES
Je le sais bien, qu'ils étaient des pourris.
SEIGNEUR LOISON
Eh bien alors, que pleurez-vous enfin ?
SEIGNEUR LOUBES
Célébrité, elle ne m'a suivi
Comme Gloire, s'enfuit de mon destin
Et Renommée, la douce loin d'ici.
SEIGNEUR LOISON
Ah le drôle, ah ! Vous vous méprenez !
C'est ce pays, qui a fait Renommée.
Célébrité est sa fille cadette
Ici Gloire, est une femme honnête.
Ah Oubliez, imitations de Cour
Les vulgaires, qu'on fait passer pour Reines
La vraie Gloire vous sourit tout autour
De ces forêts de majestueux chênes.
Seigneur loubes
Difficile, de ne pas vous en croire
D'accord, allez, adieu les idées noires
Mais dites moi, en matière de gloire,
Elle est, c'est vrai ? Femme en ce terroir ?
seigneur loison
Assurément, mais qui vois je accourrir ?
Acte I
Scène II
Le Narrateur, Seigneur Loison et Loubes, Un gueux
narrateur
Arrive un gueux, sur le chemin marchant.
Le gueux
Salut seigneurs, tout cela est du flanc
Seigneur Loison
Connaissez vous, ce pince sans rire ?
Seigneur Loubes
Si peu vraiment, il m’a suivi longtemps.
Le gueux
Eh messeigneurs, ne disent plus bonjour ?
Tant mieux alors, les conventions m'ennuient
Je me présente, allez, ça vous ravit ?
Moi, Jacques Jean, on m'appelle DuFour
Pour raccourcir, sans doute c'est trop dur
Pour les seigneur, d'un nom se souvenir
Allez voyez, moi un pince sans rire ?
Mais laissez moi vous pincez, tu es mûr.
SEIGNEUR LOISON
Qui tutoit-il ? Qui est donc l'offensé ?
LE GUEUX
L'offensé, non, je ne fais qu'amuser
Je suis bouffon, j'adore rire, vrai !
SEIGNEUR LOISON
Comprenez vous, quelque humour qu'il y ait ?
Les mots hardis de ce dévergondé ?
SEIGNEUR LOUBES
Je ne crois pas, veut-il donc se moquer ?
LE GUEUX
Dieu, quelle idée ! Moi moquer des seigneurs ?
SEIGNEUR LOISON
Ah il se moque, allez vous en railleur
LE GUEUX
Ah laissez moi, aider votre fortune
Moi bon valet, ce malgré mes lacunes
Je ne peux nuire, à de si doux rêveurs
Accompagnant, j'évite les heurts.
SEIGNEUR LOUBES
J'ai selon moi, vraiment peine à le croire
SEIGNEUR LOISON
Un compagnon, la Gloire ne refuse
Que les bandits, maîtres de viles ruses
Lui me semble, mesquin mais peu méchant
Laissons ce gueux, aller accompagnant.
SEIGNEUR LOUBES
Vous choisissez, pour moi, je m'en défie.
LE GUEUX
Ah messeigneurs, le beau choix que voici.
NARRATEUR
Ainsi, allèrent, à travers les forêts
Les compagnons, liés par leur destinée.
Acte I
Scène III
Le Narrateur, Les Seigneurs, le gueux, un bandit.
NARRATEUR
Nos beaux héros, marchant sans se soucier
D'où ils allaient, ni là d'où ils venaient.
Approchèrent, d'une vaste clairière
Alors le gueux, restant loin en arrière.
Fut pris d'assaut par un bandit sournois
Un arc bandé, le tenait ainsi coi.
Et le gueux alors, bas chuchotant
Se fit flatteur et se fit éloquent.
LE GUEUX
Monseigneur est, je le crois, bien aveugle
Des trois prendre celui qui le moins beugle...
NARRATEUR
Et ne laissant le gueux bien achever
Le bandit mit, sur son cou, main gantée
Le bandit
Tu beugles trop, déjà je veux tuer
LE GUEUX
Beugle fortune, andouille que tu es
Ils sont riches, ceux qui là m'accompagnent
Et tu t'en prends, au paysan et son pagne.
SEIGNEUR LOISON
L'ami, ça va, que vous arrive-t-il ?
Que cherchez vous ? M'entends tu joyeux drille ?
LE BANDIT
Répond lui vite, ou je t'égorge bien
LE GUEUX
Ah soyez sûr, je ne veux mourir chien
Mais lâchez moi, vous m'étouffez ainsi
LE BANDIT
C'est un piège, pour héler tes amis !
LE GUEUX
Je ne peux crier, il faut que tu le fasses
LE BANDIT
Cela n'est rien, un roc dans ma godasse
LE GUEUX
Crois tu crétin, que je parle comm-ci ?
SEIGNEUR LOUBES
Dépêchez vous, il fait trop chaud ici
LE BANDIT
Alors, tu vois, l'astuce a fonctionné
LE GUEUX
Assurément, c'est grâce à un doué
Mais écoute, tu dois me relâcher
J'ai une idée, as tu des compagnons ?
Oui, sûrement, piège dans la clairière
Ces impudents et met les bien à terre.
Pour que leur or, partagé nous puissions.
LE BANDIT
L'offre tente, d'accord, va les rejoindre
Mais si traîtrise il y a, n'oublie pas
On les tuerait mais toi on irait t'oindre
Du meilleur miel pour fourmis un repas.
LE GUEUX
Ah j'entend bien mais je ne trahis pas
Honnête homme que Dufour, croyez moi.