Il y a deux manières de voir les choses lorsqu'on s'immerge dans un jeu qui possède un thème spécifique. C'est justement le cas de Grepolis qui est un jeu grandement inspiré de l'univers de la mythologie de la Grèce antique.
Dans le jeu, le fait d'avoir la possibilité de créer une histoire qui présente son alliance est un ingrédient majeur pour apporter davantage de consistance. Certains se contenteront d'une brève présentation alors que d'autres iront loin dans le réalisme et ce sont là, comme je le disais plus haut : deux manières de voir les choses.
Dans sa présentation, Anto nous conte une guerre mémorable qui opposa deux armées. L'une commandée par l'Enfer lui-même et l'autre par le soldat Paros, mort au combat et dont son nom fut donné au monde conquis.
Paros est véritablement un monde grec et plus particulièrement une île où on a retrouvé trois fragments de marbres dans lesquels on peut y lire son histoire ; on les appelle les chroniques de Paros.
Jusqu'ici, tout est bien car tout se tient et on est satisfait de constater comment Anton a su exploiter le nom de Paros.
Mais il y a un problème.
Le problème réside dans le fait qu'Anton nous fournit aussi d'autres infos qui nous éloignent du monde grec antique d'où nous étions plongés.
En effet, lorsqu'il mentionne l'Enfer, j'ai la nette impression qu'il en donne une image semblable à l’enfer du christianisme : il utilise le singulier à la place du pluriel or dans la mythologie grecque, ce sont les Enfers et non l'Enfer.
Ensuite, Anton donne une date : 700 av J-C.
Cela a pour conséquence de marquer une distance entre l'époque évoquée et notre propre époque, voire même une coupure. Car la datation par rapport à la mort du Christ parait hors contexte si l'on se met à la place d'un héros de l'antiquité.
Ceux qui pratiquent les role-plays doivent certainement me comprendre : lorsque vous désirez vous plonger dans un contexte précis, il faut utiliser les termes spécifiques à ce contexte ; vous n'êtes plus vous, vous devenez un autre. Aussi, si votre désir est de convaincre, faites en sorte qu'on y croit. Par exemple, un héros grec de l'antiquité ne dira jamais à un autre grec : "ok man, soit cool". Si c'est le cas, c'est que l'on cherche un effet décalé.
A la fin, on apprend le nom de l'alliance : Illuminati.
Selon moi, ce nom du latin "illuminare" (les Illuminés) est trop connoté mouvements ésotériques, sociétés secrètes des temps postérieurs à l'antiquité. Ce nom est très fréquent dans les jeux vidéos.
Cette présentation satisfera de nombreux joueurs mais peut-être moins les joueurs tatillons.
Ce sont mes seuls petits reproches ; autrement, c'est simple et efficace.