DeletedUser7903
Guest
Bonsoir,
Les voilà, les textes tant attendus pour cette seconde battle que j'arbitre .
Malheureusement () n'ayant pas reçu le texte de Pair Nowel, malgré un sursis accordé, elle se retrouve éliminée .
Mais cela ne change en rien cette battle et j'espère vous voir nombreux à voter !
Le petit rappel :
Sans plus attendre, je vous présente les œuvres :
TEXTE 1
TEXTE 2
Les notes non commentées, non argumentées ne seront pas prises en compte.
Les textes sont présentés de manière anonyme, merci de ne pas dévoiler l'auteur si vous le découvrez.
Le vote est mis en place pour une durée d'une semaine (jusqu'au 26/02/2011).
Bonne chance à vous
Les voilà, les textes tant attendus pour cette seconde battle que j'arbitre .
Malheureusement () n'ayant pas reçu le texte de Pair Nowel, malgré un sursis accordé, elle se retrouve éliminée .
Mais cela ne change en rien cette battle et j'espère vous voir nombreux à voter !
Le petit rappel :
Battle: Adrastos VS Phlégéton
Thème : Nuageux
Contrainte(s) : Prose.
Sans plus attendre, je vous présente les œuvres :
TEXTE 1
Que l'Homme tourne enfin son regard vers les cieux.
Qu'il voit enfin au-dessus de son chef auguste se créer et se défaire des mondes volatiles et sporadiques. Qu'il sente au doux parfum de la brise, l'incroyable puissance de l'Univers qui vient battre son visage. Car le temps est nuageux.
De minuscules lacs d'au claire sont emportés par le vent qui mugit plus fort. De microscopiques océans d'eau douce se rassemblent sous le fouet coercitif de la tempête qui s'annonce.
Des essaims de gouttelettes assassines, des escadrons terribles porteurs de mort, des armées effroyables s'agglutinent rendant l'eau noire et menaçante. Sur le chef de l'Homme se crée le cataclysme. Sur le chef de l'Homme s'amoncellent les torrents destructeurs. Sur le chef de l'Homme, le monde s'affaisse. "Abrah ! Abrah ! Abrah !"
Les gouttes tombent qui ont tant flottées. L'orage sonne le glas du monde qui le soutenait. Les torrents se déversent, les océans se perdent, les lacs s'écoulent, le nuage meurt.
Ainsi va l'Homme quand il ne voit pas les cieux.
TEXTE 2
Grandeur nature, immatériel et diaphane, éthéré tel une plume, sa splendeur force le respect. Vêtu d’une cape azur, la pâleur de son visage d’ouate dévoile ses traits de monarque. Couronné des astres, sourire divin aux lèvres, il semble immortel sous cet accoutrement de jouvence. En bas, son peuple est en liesse : certains récoltent ses crachats langue tendue, d’autres réagissent avec une indifférence bestiale. Et ses soupirs liés à son culte du ridicule se retrouvent secondés de ravages involontaires.
Peut-on parler d’un Jupiter luminescent, assis sur un trône de croyances ? Le terme de censeur lui sied mieux, dans toute son intransigeance à la fois vénérable et inéluctable.
C’est le roi des hauteurs. C’est l’empereur des cieux. C’est le dieu de l’Infini.
Le jour se lève. Lentement, progressivement, flânant. Ses joues sont roses de plaisir à l’idée d’une nouvelle vie. Notre idole lui répond de même, enjolivant le tableau d’une longue traînée écarlate, accompagnée du chant orange-jaune du soleil. Cette ribambelle de couleurs ouvre de plein pied les festivités matinales : un jeu gouverné par des enfants abrutis de pouvoir. Feu le noir terne ; l’originalité décontractante est née. En bas, le peuple s’émerveille de cette création naturelle, et la reproduit sous forme des plus belles toiles. Le ballet de nuances paraît discontinuer, jusqu’à l’épuisement des trois absolus : Soleil, Ciel et Nuage.
Puis, midi. Riche en activités, et auréolé de camaraderie ! Le blanc crémeux de notre Majesté contemple les bas-fonds de notre organisation, se baladant tel un voyageur. Car un souverain ne prend pas le bon temps, même dans ses habits de velours ; s’appuyant de son sceptre, prémice de tornade, il défile et, comme pour attirer l’attention d’une foule désinvolte, chemine à grands pas de géant...Mais cette peine tout droit sortie de l’habitude ne rime qu’à un piteux spectacle, dont les résultats sont moindres. Sorti de son animosité brutale, son âme de grand poète reprend le dessus : il se forme, se déforme, et se redéforme dans des figures extraordinaires. Son style artistique éveille en d’utopistes paysans des passions jamais encore mesurées, brin d’herbe entre les dents, allongés sur la verdure des prairies.
Le jour s’écoule, s’écoule...Une ombre malfaisante s’étend sur les champs de blé tantôt rayonnants. Les trois amis se concertent, assis sous la galaxie, réveillant leur sens gustatif avec un cocktail de crépuscule, s’échangeant leurs meilleures fresques. A travers leur télévision, ils observent le grand documentaire qu’est la nature dans toute sa splendeur et sa laideur. Les hommes dans leur folie technologique, créant des usines laissant s’échapper du tabac, dont les divinités raffolent depuis des décennies. Les hommes, explorant les abysses de la science. Les hommes, dans leurs interminables guerres ethniques, s’amusant de teinter la flore verte en rouge...Et oubliant, au final, d’adorer ce qui les a créés, l’atmosphère. Mais cela, leurs démiurges y sont habitués.
Cumulus n’a pas dit son dernier mot. L’humiliation de la journée lui a comme redonné une nouvelle vigueur, aussi crie-t-il sa suprématie de là-haut, déchaînant tempêtes et éclairs, sans résultat probant, si ce n’est l’impression d’offrir un feu d’artifice aux scélérats se contentant de s’abriter. Il reste un fantôme invisible* dont les excès de rage n’atteignent personne, quel que fût le mégaphone qu’il plaçât à ses lèvres. Le désintérêt brutal des bipèdes le raidit, car ils ne sont plus que maîtres d’eux, dans une désorganisation ahurissante, plutôt que serviles serviteurs avançant dans un but intègre.
La soirée est terminée : Soleil part se coucher, et Ciel s’éteint pour mieux se maquiller azur. Seul notre protagoniste reste lui-même, tout en magnificence froide. Il se masse longuement la barbe, étudiant ce comportement étrange caractérisant le nouveau comportement des locataires...eux d’habitude si reconnaissants ne respectent plus les lois divines prédéfinies. Même, leur inconscient humain les pousse à brandir leurs haches faucheuses de bois. Cela attriste notre homme – ou plutôt, notre sous-homme social. De son malheur, des larmes coulent de ses yeux...et notre ébranlé vient rejoindre le lit de sa dulcinée, la Lune.
Ce sera une triste nuit de pluie.
* NdA : Oui je sais, ça doit faire bizarre du coup.
Code:
Texte 1
Note: x/100
Commentaire :
Texte 2
Note: x/100
Commentaire :
Les notes non commentées, non argumentées ne seront pas prises en compte.
Les textes sont présentés de manière anonyme, merci de ne pas dévoiler l'auteur si vous le découvrez.
Le vote est mis en place pour une durée d'une semaine (jusqu'au 26/02/2011).
Bonne chance à vous