[Notation] Adrastos VS Phlégéton [Arbitre : Patoche2404]

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DeletedUser7903

Guest
Bonsoir,

Les voilà, les textes tant attendus pour cette seconde battle que j'arbitre :D.

Malheureusement :)() n'ayant pas reçu le texte de Pair Nowel, malgré un sursis accordé, elle se retrouve éliminée :(.

Mais cela ne change en rien cette battle et j'espère vous voir nombreux à voter !

Le petit rappel :
Battle: Adrastos VS Phlégéton
Thème : Nuageux
Contrainte(s) : Prose.

Sans plus attendre, je vous présente les œuvres :


TEXTE 1
Que l'Homme tourne enfin son regard vers les cieux.

Qu'il voit enfin au-dessus de son chef auguste se créer et se défaire des mondes volatiles et sporadiques. Qu'il sente au doux parfum de la brise, l'incroyable puissance de l'Univers qui vient battre son visage. Car le temps est nuageux.

De minuscules lacs d'au claire sont emportés par le vent qui mugit plus fort. De microscopiques océans d'eau douce se rassemblent sous le fouet coercitif de la tempête qui s'annonce.

Des essaims de gouttelettes assassines, des escadrons terribles porteurs de mort, des armées effroyables s'agglutinent rendant l'eau noire et menaçante. Sur le chef de l'Homme se crée le cataclysme. Sur le chef de l'Homme s'amoncellent les torrents destructeurs. Sur le chef de l'Homme, le monde s'affaisse. "Abrah ! Abrah ! Abrah !"

Les gouttes tombent qui ont tant flottées. L'orage sonne le glas du monde qui le soutenait. Les torrents se déversent, les océans se perdent, les lacs s'écoulent, le nuage meurt.

Ainsi va l'Homme quand il ne voit pas les cieux.

TEXTE 2

Grandeur nature, immatériel et diaphane, éthéré tel une plume, sa splendeur force le respect. Vêtu d’une cape azur, la pâleur de son visage d’ouate dévoile ses traits de monarque. Couronné des astres, sourire divin aux lèvres, il semble immortel sous cet accoutrement de jouvence. En bas, son peuple est en liesse : certains récoltent ses crachats langue tendue, d’autres réagissent avec une indifférence bestiale. Et ses soupirs liés à son culte du ridicule se retrouvent secondés de ravages involontaires.
Peut-on parler d’un Jupiter luminescent, assis sur un trône de croyances ? Le terme de censeur lui sied mieux, dans toute son intransigeance à la fois vénérable et inéluctable.
C’est le roi des hauteurs. C’est l’empereur des cieux. C’est le dieu de l’Infini.
Le jour se lève. Lentement, progressivement, flânant. Ses joues sont roses de plaisir à l’idée d’une nouvelle vie. Notre idole lui répond de même, enjolivant le tableau d’une longue traînée écarlate, accompagnée du chant orange-jaune du soleil. Cette ribambelle de couleurs ouvre de plein pied les festivités matinales : un jeu gouverné par des enfants abrutis de pouvoir. Feu le noir terne ; l’originalité décontractante est née. En bas, le peuple s’émerveille de cette création naturelle, et la reproduit sous forme des plus belles toiles. Le ballet de nuances paraît discontinuer, jusqu’à l’épuisement des trois absolus : Soleil, Ciel et Nuage.
Puis, midi. Riche en activités, et auréolé de camaraderie ! Le blanc crémeux de notre Majesté contemple les bas-fonds de notre organisation, se baladant tel un voyageur. Car un souverain ne prend pas le bon temps, même dans ses habits de velours ; s’appuyant de son sceptre, prémice de tornade, il défile et, comme pour attirer l’attention d’une foule désinvolte, chemine à grands pas de géant...Mais cette peine tout droit sortie de l’habitude ne rime qu’à un piteux spectacle, dont les résultats sont moindres. Sorti de son animosité brutale, son âme de grand poète reprend le dessus : il se forme, se déforme, et se redéforme dans des figures extraordinaires. Son style artistique éveille en d’utopistes paysans des passions jamais encore mesurées, brin d’herbe entre les dents, allongés sur la verdure des prairies.
Le jour s’écoule, s’écoule...Une ombre malfaisante s’étend sur les champs de blé tantôt rayonnants. Les trois amis se concertent, assis sous la galaxie, réveillant leur sens gustatif avec un cocktail de crépuscule, s’échangeant leurs meilleures fresques. A travers leur télévision, ils observent le grand documentaire qu’est la nature dans toute sa splendeur et sa laideur. Les hommes dans leur folie technologique, créant des usines laissant s’échapper du tabac, dont les divinités raffolent depuis des décennies. Les hommes, explorant les abysses de la science. Les hommes, dans leurs interminables guerres ethniques, s’amusant de teinter la flore verte en rouge...Et oubliant, au final, d’adorer ce qui les a créés, l’atmosphère. Mais cela, leurs démiurges y sont habitués.
Cumulus n’a pas dit son dernier mot. L’humiliation de la journée lui a comme redonné une nouvelle vigueur, aussi crie-t-il sa suprématie de là-haut, déchaînant tempêtes et éclairs, sans résultat probant, si ce n’est l’impression d’offrir un feu d’artifice aux scélérats se contentant de s’abriter. Il reste un fantôme invisible* dont les excès de rage n’atteignent personne, quel que fût le mégaphone qu’il plaçât à ses lèvres. Le désintérêt brutal des bipèdes le raidit, car ils ne sont plus que maîtres d’eux, dans une désorganisation ahurissante, plutôt que serviles serviteurs avançant dans un but intègre.
La soirée est terminée : Soleil part se coucher, et Ciel s’éteint pour mieux se maquiller azur. Seul notre protagoniste reste lui-même, tout en magnificence froide. Il se masse longuement la barbe, étudiant ce comportement étrange caractérisant le nouveau comportement des locataires...eux d’habitude si reconnaissants ne respectent plus les lois divines prédéfinies. Même, leur inconscient humain les pousse à brandir leurs haches faucheuses de bois. Cela attriste notre homme – ou plutôt, notre sous-homme social. De son malheur, des larmes coulent de ses yeux...et notre ébranlé vient rejoindre le lit de sa dulcinée, la Lune.
Ce sera une triste nuit de pluie.


* NdA : Oui je sais, ça doit faire bizarre du coup.


Code:
Texte 1
Note: x/100
Commentaire :

Texte 2
Note: x/100
Commentaire :

Les notes non commentées, non argumentées ne seront pas prises en compte.
Les textes sont présentés de manière anonyme, merci de ne pas dévoiler l'auteur si vous le découvrez.
Le vote est mis en place pour une durée d'une semaine (jusqu'au 26/02/2011).

Bonne chance à vous :D
 

DeletedUser

Guest
Puisque je n'ai pas rendu mon texte à l'heure, je note les textes et je m'excuse pour ne pas avoir pu participer. Si je vous disais ce qui s'est passé, vous ne me croirez pas, donc je m'abstiendrais. ^^

Texte 1
Note: 95/100
Commentaire : J'adore ! C'est superbe ! Je ne sais pas quoi dire, c'est bien narrer, les phrases sont cohérentes. C'est assez personnel, mais j'adore ! :)

Texte 2
Note: 90/100
Commentaire : Je trouve le texte un poil trop long pour une poésie en prose. ^^ Mais ça ne change rien à la qualité, c'est aussi un très bon texte. Malgré tout, j'ai une préférence pour le premier, désolé. ^^
 

DeletedUser3091

Guest
Merci :)
Allez, dis-nous ce qui t'a empêchée de rendre le texte, je jugerai après si je te crois ou pas ^^
 

DeletedUser

Guest
CENSURE PAR PATOCHE2404

Merci de ne pas donner d'informations pouvant dévoiler l'appartenance des textes. ;)
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser7903

Guest
Bonsoir,

Attention à ne pas dévoiler, ou donner d'informations pouvant amener à découvrir l'auteur des textes ;)

Vous pourrez toujours revenir sur les critiques à la fin de cette battle ;)
 

DeletedUser

Guest
Ah oui pardon, j'avais pas fait gaffe. Mais il me semble que mon message ne dévoilait rien puisque je commentais les deux commentaires. Enfin je ne m'en souviens plus vraiment donc disons que ouais.
 

DeletedUser

Guest
._. Adrastos, pourquoi de la poésie ? T_T

Néanmoins, je reste voter, cette section manquant cruellement de juges.


Texte 1

Commentaire : Pas mal. Dommage les fautes grosses comme des maisons (que j'attribue plus à des oublis qu'à des vrais fautes, mais quand même). Pas trop long, pas trop court.
Note :
-j'enlève 10 points pour l'orthographe (au à la place d'eau, ça m'a vraiment choquée x.x)
-j'enlève 5 points pour le fond. C'est un beau texte, mais pas assez en profondeur. Pour moi les sentiments sont survolés, pas vécus par le lecteur.

total : 85/100

Texte 2

Commentaire : Un peu long. Et écrit trop petit (si si, la forme compte et est importante à mes yeux). Néanmoins, le sens de ce texte m'a plus touché que le premier. Les sentiments sont plus approfondis.
Note :
-J'enlève 5 points pour la forme (écriture minuscule et longueur).
-J'enlève 5 points pour la "NdA" un peu futile à mon goût.

total : 90/100


en général : de bons textes, bravo à vous deux. Vraiment très dommage pour les fautes d'inattention dans le texte 1 !
 

DeletedUser7903

Guest
Allé, encore deux jours pour juger et noter ces textes qui méritent amplement d'être lus !!

Ici ça sera tournée de ... bonbons pour les votants ! :D
 

DeletedUser

Guest
Bonsoir, je suis nouveau par ici et je suis tombé sur ce topic de vote qui expire dans quelques minutes alors je n'ai pas résisté.
Je vais juger mais vous ne me connaissez pas encore alors soyez indulgents, merci.


Texte 1
Note : 60/100
Commentaires : Navré, mais ce texte ne m'a pas fait rêvé de nuages. Si on passe sur les regrettables fautes d'orthographe, je reste ennuyé par quelques éléments. D'abord, il y a coercitif. Je suis triste de te dire que ça rompt, à mon sens, toute la magie de ton texte. Coercitif est un mot horrible à entendre ici. C'est à cause du coer qui ne s'intègre pas du tout dans la succession de phonèmes doux de ta phrase. L'autre élément a lui discordé mon esprit par une affaire de sens. Les gouttes tombent qui ont tant flottées ? J'aimerais savoir ce que tu as voulu dire car la proposition relative me chiffonne. Pour finir, dans l'ensemble, ton exte manque de profondeur pour s'enfoncer dans le ciel et ses nuages.

Texte 2
Note : 80/100
Commentaires : Malgré le premier paragraphe qui m'a explosé les yeux - je rappelle que grandeur et pâleur sont féminins, j'ai été sublimé par ton texte. La personnification est à mon sens un emploi sensé dans le contexte imposé et atteint l'objectif que tu as du te poser, à savoir s'affranchir des images conventionnels et prêter au nuage non pas la caractère inanimé qu'on leur trouve en les contemplant par exemple dans le ciel (les formes d'animaux et j'en passe) mais celui, versatile de l'Homme. J'apprécie particulièrement l'image comparative entre les fumées d'usines et la pipe divine mais, peut-être aurais-tu pu de dispenser de la pointe d'engagement environnementaliste que tu as souhaité y insérée. D'un point de vue négatif, je regrette cependant deux choses. Le premier est un oxymore dont le sens m'échappe : indifférence bestiale. Je ne comprends pas pourquoi tu as lié deux caractères antinomiques de la sorte. Enfin, il y a forme, déforme et redéforme. Passe les deux premiers mais le dernier mérité une recherche légèrement plus importante. Pourquoi pas transforme ?

Dans l'ensemble, les deux auteurs disposent de réelles qualités d'écriture qu'il leur fait affinées encore et encore.
 

DeletedUser

Guest
Bon ça fait un certain temps que c'est fini et que Phlégéton a gagné donc je me permet de répondre aux commentaires malgré la non-officialisation de cette victoire.

Pair Nowel, merci, mais qu'est ce que tu veux dire par "c'est assez personnel" ?

lélou, il n'y a qu'une faute, ce me semble, mais c'est vrai qu'elle est énorme. Ensuite, il n'y a pas de sentiments mis en jeu et ce n'est pas un oubli, la poésie sentimentaliste a fait son temps.

Ahura Mazda, je vais peut-être être un peu acariâtre mais ce n'est vraiment que par narcissisme n'aimant pas à être rabroué :

Premièrement, le but du texte n'était pas de faire rêver de nuages, le thème était "nuageux", je traite le thème, les rêves du lecteur importent peu.

Deuxièmement, il n'y a toujours qu'une faute, ou alors je n'arrive pas à me relire.

Troisièmement, "fouet coercitif", c'est tellement beau.

Quatrièmement, là, ce qu'il faut c'est énormément de culture ou un peu de bol : dans "Le Grand Combat" (du recueil qui je fus, de Michaux), le poète dit ceci :

[...]
Enfin, il l'écorcobalisse
Le cerceau tombe qui a tant roulé
Abrah ! Abrah ! Abrah !
Le pied a failli
Le bras a cassé
Le sang a coulé
Fouille ! Fouille ! Fouille !
[...]

Simple intertextualité.

Et dernièrement, la profondeur, la profondeur, regarde dans un puits, tu pourras penser qu'il fait 3 mètres de profondeur, lance une torche à l'intérieur, tu verras qu'il en fait 30. Lance ta torche Ô lecteur.

Voilà, sur ce, bravo Phlégéton, ton poème est sympathique, selon moi, il manque de fluidité et puis cet "engagement environnementaliste", pitié.

["Tout a été dit cent fois", Boris Vian

Tout a été dit cent fois,
Et beaucoup mieux que par moi.
Aussi quand j’écris des vers
C’est que ça m’amuse
C’est que ça m’amuse
C’est que ça m’amuse et je vous chie au nez.]
 

DeletedUser7903

Guest
Bonsoir,

Désolé de mon retard, quelques soucis pour revenir en temps et en heures.

Pour conclure cette battle, voici les notes :

texte 1 : 240/300

texte 2 : 260/300

Autant dire une battle corsée :D

Voici donc l'heureux gagnant : Phlégéton !

Bravo également à Adastros pour son texte ;)
 

DeletedUser3091

Guest
Eh bien, les votes étaient peu nombreux mais les notes serrées ! Je ne vais pas dire merci car je sais que je n'étais pas le favori, que ma victoire s'est décidée avec le jugement d'une seule personne.
Sans plus attendre, je vais relever vos interrogations et vos points noirs soulevés :

J'enlève 5 points pour la forme (écriture minuscule et longueur)
Pour l'écriture j'en suis désolé, c'est juste que je voulais en choisir une plus littéraire et que j'ai oublié d'agrandir la police.
Malgré le premier paragraphe qui m'a explosé les yeux - je rappelle que grandeur et pâleur sont féminins, j'ai été sublimé par ton texte.
Pardon ? Je n'ai pas très bien compris, j'ai relu plusieurs fois mon premier paragraphe et je ne vois rien d'anormal.
Indifférence bestiale. Je ne comprends pas pourquoi tu as lié deux caractères antinomiques de la sorte.
Il n'y a aucun oxymore. Les deux mots ont leur place : l'Homme a tendance à se préoccuper de l'eau de pluie tandis que la bête, elle, se contentera de se ressourcer dans les lacs et autres points d'eau. Car j'ai décomposé l'Homme en deux catégories ; la première a besoin d'irriguer ses cultures tandis que la seconde, installée dans le "luxe", réagira comme la bête en poursuivant son train-train.
Il y a forme, déforme et redéforme. Passe les deux premiers mais le dernier mérité une recherche légèrement plus importante. Pourquoi pas transforme ?
Parce que si j'avais mis "transforme", le sens en aurait été modifié. Le nuage tourne en rond, il ne se renouvelle pas, du moins c'est ce que j'en pense. En se transformant, il marque une anormalité dans le processus. Les deux mots se ressemblent littéralement, mais leur sens ici varie.
Et puis cet "engagement environnementaliste", pitié.
Pourquoi "pitié" ? Je n'ai à aucun moment inclus quelque "engagement" dans ces écrits. Je ne fais qu'un simple constat, de ma mémoire et de mes yeux aucune phrase ne s'apparente à "notre planète est belle, il faut la protéger". Mon texte est aussi innocent que le tien. Tu t'es trop précipité en besogne et n'as retenu qu'un élément faux sans chercher à comprendre. Tu n'as pu t'empêcher de le rapporter, sans grand tact en plus si j'ose dire. Relis, tu verras que j'ai raison.

Voilà qui est fait, mes réponses étaient toute franchise, veuillez m'excuser donc si elles peuvent paraître véhémentes. Je n'avais aucune intention de blesser qui que ce soit.
Félicitations à Adrastos pour sa participation intéressante et dont la morale a selon moi été mal comprise par certains.

Au passage, Adrastos, je vais me permettre de signaler les fautes car il est vrai qu'il y en a plusieurs :
Qu'il voie enfin
On est au subjonctif, pas à l'indicatif.
De minuscules lacs d'eau claire
Ce n'est qu'une faute d'inattention mais pour cela il faut bien te relire avant d'envoyer.
Les gouttes tombent qui ont tant flotté.

Et à moi de corriger celle que j'ai commise par inadvertance :
éthéré telle une plume
 

DeletedUser

Guest
Pourquoi "pitié" ? Je n'ai à aucun moment inclus quelque "engagement" dans ces écrits. Je ne fais qu'un simple constat, de ma mémoire et de mes yeux aucune phrase ne s'apparente à "notre planète est belle, il faut la protéger". Mon texte est aussi innocent que le tien. Tu t'es trop précipité en besogne et n'as retenu qu'un élément faux sans chercher à comprendre. Tu n'as pu t'empêcher de le rapporter, sans grand tact en plus si j'ose dire. Relis, tu verras que j'ai raison.

et dont la morale a selon moi été mal comprise

Voilà pourquoi pitié, ton constat cherche une morale, comme le mien, ce qui me répugne, deviendrais-je moraliste ? C'est abominable.

Ce n'est qu'une faute d'inattention mais pour cela il faut bien te relire avant d'envoyer.

Merci captain, j'le ref'rai plus.

Pour ton premier paragraphe, "grandeur nature" ne veut rien dire, c'est cela qui rend le sens étrange.
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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