DeletedUser
Guest
Participation 3
Note:16.89/20
Commentaire :
D'entrée de jeu, l'auteur nous surprend et nous émerveille, nous cloue à son récit grâce à seulement neuf mots. Neuf mots pour fasciner son lecteur, c'est là la marque d'un écrivain talentueux. Car il parvient à deviner ce que l'on pense, et ce n'est pas chose donnée à tout le monde. "Un lapin prendre vie", quelle absurdité grammaticale, me suis-je dit, dans quel monde vivre t-il dans lequel les verbes être pas conjugués ? Et puis l'auteur, loin de se formaliser de telles critiques, nous prend en contrepied et confirme que nous avons bien lu. Au moins sommes nous prévenus ! Nous nous engageons pour un voyage dont nous sommes loin d'être certains d'en sortir indemnes.
Cela se confirme dès la suite, avec la fin de la phrase précédemment commencée et la deuxième phrase. L'histoire qui nous est contée est en effet "réelle" selon l'auteur dans un premier temps, puis soudain "iréelle" en plus d'insolite. L'auteur ne se lasse décidément pas de critiquer son texte à notre place, et mieux encore, il le fait avant même d'avoir écrit la partie litigieuse. Ainsi doit-on en convenir avec lui que sa façon d'écrire "iréelle" est des plus insolite. Mais au passage, il perd ses lecteurs, en disant de son histoire qu'elle est à la fois réelle et irréelle. Qu'en est-il ? Dans quelle fabuleuse dimension avons nous pénétré ? Alors que des écrivains d'expérience peinent à accrocher leurs lecteurs au terme de longues et fastidieuses pages pleines de mots, l'auteur de ce texte parvient à nous maintenir la bave aux lèvres juste avec deux phrases. Quel talent !
Je ne pourrais guère commenter la suite du récit. En effet, la mention d'un lapin en chocolat enrobé d'un emballage doré et d'un collier à cloche me n'a que trop rappelé les lapins que j'ai moi même dévoré récemment, et parés de semblables accoutrements. Pris d'un terrible sentiment de culpabilité, la tristesse étreint mon coeur et je cris : oui, lapins ! sauvez vous ! partez à la recherche d'un monde meilleur où personne ne vous dévorera pour compenser le stress d'examens cruciaux pour leur existence !
Ah, quel texte émouvant.
Participation 1
Note:15.24/20
Commentaire :
L'indication "prologue" laisse entendre que le texte sera structuré avec une introduction et des parties sinon des chapitres. Or il n'en est rien. Ce manque évident d'organisation marque le premier point négatif du récit. Il désappointe le lecteur durant tout le reste de la lecture et le laisse avec un sentiment de manque troublant alors qu'il attend avec impatience la prochaine partie, le fameux "chapitre 1" qui succède au prologue, sans hélas jamais y arriver. L'auteur désirerait-il jouer avec nos nerfs ?
Pour l'acronyme CACAO, moi qui adore les acronymes, je rajoute cependant un point. Des efforts d'humour et de jeux de mots dans le deuxième paragraphe qui auraient dû être poussés plus loin. Éclair au chocolat oui c'était très bon, mais autant continuer jusqu'au bout, pourquoi pas : silencieux comme le vent glacé au chocolat ?
S'évanouir est une chose sérieuse. C'est vrai que cela demande un certain doigté, il ne faut pas le laisser à n'importe qui. On ne peut pas s'évanouir n'importe comment non plus. On voit bien que le héros n'est pas n'importe qui justement, puisque d'un bond il bondit. On peut donc supposer que d'un évanouissement il s'évanouit, ce qui explique tout.
Le temps chez les lapins est une chose peu commune. A minuit et une minute c'est encore le jour. D'ailleurs, il est courant que des enfants soient encore debout à cette heure et emmenés par leurs parents pour aller acheter du chocolat, directement dans la chocolaterie. Et pour la discrétion, on repassera. D'ailleurs à 5h du matin, les gens sont toujours là. Sacrée opération, d'infiltrer une chocolaterie fermée de 21h à minuit, mais ouverte tout le reste de la nuit. Et de s'évanouir avec un grand sérieux, pile pendant l'unique période de fermeture.
On note qu'il est tout à fait hygiénique de manger des lapins en chocolat vivants qui courent par terre et sortent de trous de souris. L'auteur se rendant peut être compte que son héros n'est pas du tout discret, insiste ensuite lourdement sur sa prétendue discrétion, désirant sans doute créer un effet d'humour par l'ironie. Mais sa soudaine propension à mettre des parenthèses partout file la migraine.
"Inquiet, je décide d'aller faire un tour du côté des moules. " Je croyais qu'il était dans une chocolaterie pas dans une poissonnerie.
De fait, ce texte ne respecte pas les contraintes qui sont de raconter 24h de la vie d'un lapin. Or l'histoire commence à 18h un vendredi et se finit un lundi à minuit. Ce qui fait bien plus de 24h, même si je ne sais pas compter.
Le texte, malgré ce long commentaire qui ne vise qu'à m'occuper, reste plaisant à lire, et on sent que l'auteur a pris du plaisir à l'écrire. Peut être même a t-il rigolé tout seul devant son écran tandis qu'il tapait sur son clavier "éclair en chocolat, pfffffttttt trop drôle".
Participation 4
Note:12.6158/20
Commentaire :
L'auteur prend un malin plaisir à bouleverser le cadre temporel de son histoire, en commençant par un "se leva" suivi d'un "sont déjà", créant un profond malaise existentiel dans l'esprit du lecteur, et dont il peinera à se relever.
Il faut tout de même noter à sa décharge que le texte est singulièrement découpé en parties distinctes, et qui rendent la lecture du récit si confortable. La simple lecture des titres nous transporte dans un univers complètement nouveau et suffirait en elle même à nous faire sourire d'émerveillement. Ah, la chocolaterie de Monsieur Miam. On l'imagine déjà, grande chocolaterie avec ses cheminées, ses tapis roulants et ses fontaines de chocolat. Miam, se dit-on, tout ce qu'elle produit doit forcément être bon sans quoi il ne porterait pas ce nom si appétissant. Pour un peu, c'est lui qu'on dévorerait. Arrivé à ce stade des pensées, on sombre lentement dans l'anthropophagie, et c'est bien la faute de l'auteur, qui n'avait qu'à pas nous perturber avec ses temps diffractés. Et forcément, après avoir dévoré Monsieur Miam, la police nous poursuit, soit la deuxième partie, justement intitulée "La capture". Après une course poursuite haletante à l'intérieure de la chocolaterie, pendant laquelle on a sauté au dessus de cuves de chocolats en fusion, évité les lames qui coupent le chocolat en petits carrés, et passé entre les broyeuses qui font de petits copeaux de chocolats, tout en lançant des oeufs en chocolat contre les policiers en espérant les retarder, nous nous faisons finalement capturés. Direction le commissariat pour une garde à vue. C'est alors qu'un défaut quelconque fait entrer en éruption une fontaine de caramel qui submerge les policiers et les recouvre d'ambre, tels de vulgaires insectes. On en profite pour s'enfuir car il restait encore des bouts de Monsieur Miam que l'on n'a pas eu le temps de cuisiner, dans les cuisines bien sûr. Vite vite, on met tous les bouts dans les fourneaux, on les recouvre de chocolat et puis ça fait de belles poules. Ouf, les preuves ont disparu. Les policiers reviennent, mais par la suite les enfants découvrent les morceaux de Monsieur Miam dans leurs poules au chocolat et le juge nous condamne à l'enfermement final.
Tout ce récit imaginé à l'aide des quelques titres, je m'engage enfin dans la véritable lecture du texte proprement dit. Finalement, le récit est bien moins amusant que ce que je m'étais amusé et ne parle pas vraiment d’anthropophagie, sauf si d'après ce que j'ai compris, quelqu'un s'est réincarné en lapin en chocolat et est donc destiné à être dévoré vivant.
Participation 2
Note:19.999/20
Commentaire :
Piouf pourrait être le premier mot du récit. Suivi d'une sortie d'oeuf, on croirait que le personnage principal est un oiseau et non un lapin en chocolat. Ou plutôt, une lapine, puisque oeuf est au féminin. Enfin en partie. La faute, voulue ou non, à "cette oeuf très étroit" plonge le lecteur d'entrée de jeu dans le plus profond désarroi. On ne sait plus quoi penser, on perd ses notions de grammaire, d'espace et de temps, jusqu'à en oublier notre propre identité. L'auteur nous achève quelques mots plus loin, en répétant trois fois le mot "chocolat" et en l'assimilant à l'ensemble de lettres en majuscule "BEURK", alors même que le chocolat, qu'il soit dit une ou trois fois, est le symbole du bon goût. Miam, se dit-on, du chocolat. Mais dans l'univers de l'auteur, le chocolat est une chose horrible. A moins que ce ne soit le cas que s'il est présent trois fois dans une phrase. Chocolat, MIAM!. Chocolat ici, chocolat là, MIAM!. Chocolat, chocolat, encore du chocolat, BEURK!. C'est vrai qu'avec tout ce chocolat, on frise l'indigestion.
L'auteur nous confirme à la phrase suivante que "'oeuf" est bien féminin dans son univers où le chocolat répété trois fois entraine l'apparition d'un mot en majuscules et à la sonorité déplaisante. Il apparait ensuite que l'auteur est un véritable génie. Tous ces stratagèmes précédemment expliqués visaient à répandre la confusion dans notre esprit, tel que le dialogue qui suit ne nous ferait plus ni chaud ni froid, voir peut être, nous emplirait intérieurement d'un élan d'émerveillement. Il joue d'abord sur une véritable torture mentale en remettant oeuf au masculin, et c'est déboussolé que l'on se prend la brebis en pleine poire, tandis que la répartie formidable du héros achève de nous mettre à terre, notamment sur ce qui est presque un jeu de mots entre "pondre des oeufs" (et là, suprême mal de tête, oeuf au pluriel est-il entendu au masculin ou au féminin ? Nous sommes complètement perdus dans les méandres de l'égarement grammatical) et "chier" (l'auteur sans scrupule décidant de mettre un astérisque afin de nous agiter une nouvelle source d'hésitations à la figure : que peut bien être ce mot ?), puisqu'après tout, les oeufs, qu'ils soient au masculin ou au féminin, sortent par le même derrière.
Une phrase suit cet échange riche d'enseignements, mais je n'ai pas pu la lire, mon cerveau ne s'étant pas encore remis des complications dont il a dû faire face à la lecture des premières lignes. La phrase d'après passe comme une lettre à la poste, confirmant que l'auteur pourrait devenir l'écrivain le plus intelligent de l'histoire de ce forum. Après avoir plongé ses lecteurs dans la plus grande confusion, alors que nous ne sommes plus certains de rien, voilà que le héros lui même parle en incertitudes, il s'agit d'un "gars", un "truc sur la tête", répété deux fois attention, pour bien marquer qu'on ne sait pas de quoi il s'agit, sauf que c'est en papier, et on passe tout le reste de la phrase, bloqué sur la virgule, à se demander ce que peut bien être ce truc en papier, personnellement la première chose qui m'est venue à l'esprit c'est un petit bateau en papier et je comprends tout à fait que cela ait fait rire le héros si c'est bien le cas, mais au final, il "ne sait plus trop quoi", et pour marquer le coup il répète une troisième fois le mot "truc", ce qui en toute logique devrait faire terminer la phrase par un ensemble de lettres en majuscules à la sonorité interlope, comme "SCHTRUPNUFF!" mais à la place on arrive juste "quelque part", et le lecteur quant à lui, ne sait plus du tout où il en est.
"Voilà presque deux heures que je suis dans le même endroit, à ne rien faire, ni bouger, ni parler, quel ennui" Voilà trois paragraphes que j'écris plein de mots, juste pour commenter les sept premières phrases, et je commence à trouver ce récit véritablement passionnant. J'aimerais faire la connaissance de cet écrivain si fameux, capable de tant de paradoxes, tandis que je jubile à lire son récit au style machiavélique, et alors même que son héros ne fait rien et s'ennuie, et moi je m'amuse follement.
Passées quelques phrases, nous en arrivons à une qui met toute ma théorie précédemment élaborée en échec, et met en exergue sans aucun doute à quel point l'auteur joue avec ses lecteurs, puisqu'elle comprend deux fois le mot chocolat, mais aucun MIAM! comme je l'avais tout d'abord pensé. Quelle désillusion. L'auteur nous prouve qu'il est bien le maitre du jeu dans son univers et que nous, pauvres lecteurs, ne sommes pas aptes à en comprendre les subtiles mécanismes.
Oh, soudain, de l'action ! Resté bouche bée devant mon écran, encore trop abasourdi par mes précédentes découvertes, je n'ai même pas eu le temps d'en profiter. Pouf ! Un véritable élan de liberté a gonflé ma poitrine mais trop tard, tout est déjà fini. L'auteur s'amuse définitivement avec nos nerfs et je m'accroche pour continuer à lire, bien décidé à ne plus m'en laisser compter.
" Étant trop fatigué pour courir plus, elle me mange, je ne saurai jamais pourquoi!" Et nous non plus. Ce récit laissera donc de nombreux mystères, mais cette unique et dernière phrase demeure riche d'enseignement. L'auteur tranche ainsi d'une pierre deux coups deux débats millénaires et qui ont fait couler d'autant d'encre que de sang, à savoir : l'âme existe t-elle ? et les animaux ont-ils une âme ? Puisqu'alors même que la poule l'a dévoré, le lapin peut encore penser et nous faire part de ses derniers instants, il prouve qu'il a une âme qui lui survit après la mort, donc que l'âme existe et que les animaux, même en chocolat, en sont pourvus.
Merci de ce récit véritablement fantastique. Mon commentaire est plus long que le récit en lui même, mais c'est le but de tout commentaire de texte, faire 6 pages sur deux phrases. Je n'en ai pas fait autant malheureusement. Peut être une autre fois.
Je dirais en remarque finale que mes commentaires ne se veulent pas dépréciateurs du travail des écrivains, dans l'ensemble assez correct.
Note:16.89/20
Commentaire :
D'entrée de jeu, l'auteur nous surprend et nous émerveille, nous cloue à son récit grâce à seulement neuf mots. Neuf mots pour fasciner son lecteur, c'est là la marque d'un écrivain talentueux. Car il parvient à deviner ce que l'on pense, et ce n'est pas chose donnée à tout le monde. "Un lapin prendre vie", quelle absurdité grammaticale, me suis-je dit, dans quel monde vivre t-il dans lequel les verbes être pas conjugués ? Et puis l'auteur, loin de se formaliser de telles critiques, nous prend en contrepied et confirme que nous avons bien lu. Au moins sommes nous prévenus ! Nous nous engageons pour un voyage dont nous sommes loin d'être certains d'en sortir indemnes.
Cela se confirme dès la suite, avec la fin de la phrase précédemment commencée et la deuxième phrase. L'histoire qui nous est contée est en effet "réelle" selon l'auteur dans un premier temps, puis soudain "iréelle" en plus d'insolite. L'auteur ne se lasse décidément pas de critiquer son texte à notre place, et mieux encore, il le fait avant même d'avoir écrit la partie litigieuse. Ainsi doit-on en convenir avec lui que sa façon d'écrire "iréelle" est des plus insolite. Mais au passage, il perd ses lecteurs, en disant de son histoire qu'elle est à la fois réelle et irréelle. Qu'en est-il ? Dans quelle fabuleuse dimension avons nous pénétré ? Alors que des écrivains d'expérience peinent à accrocher leurs lecteurs au terme de longues et fastidieuses pages pleines de mots, l'auteur de ce texte parvient à nous maintenir la bave aux lèvres juste avec deux phrases. Quel talent !
Je ne pourrais guère commenter la suite du récit. En effet, la mention d'un lapin en chocolat enrobé d'un emballage doré et d'un collier à cloche me n'a que trop rappelé les lapins que j'ai moi même dévoré récemment, et parés de semblables accoutrements. Pris d'un terrible sentiment de culpabilité, la tristesse étreint mon coeur et je cris : oui, lapins ! sauvez vous ! partez à la recherche d'un monde meilleur où personne ne vous dévorera pour compenser le stress d'examens cruciaux pour leur existence !
Ah, quel texte émouvant.
Participation 1
Note:15.24/20
Commentaire :
L'indication "prologue" laisse entendre que le texte sera structuré avec une introduction et des parties sinon des chapitres. Or il n'en est rien. Ce manque évident d'organisation marque le premier point négatif du récit. Il désappointe le lecteur durant tout le reste de la lecture et le laisse avec un sentiment de manque troublant alors qu'il attend avec impatience la prochaine partie, le fameux "chapitre 1" qui succède au prologue, sans hélas jamais y arriver. L'auteur désirerait-il jouer avec nos nerfs ?
Pour l'acronyme CACAO, moi qui adore les acronymes, je rajoute cependant un point. Des efforts d'humour et de jeux de mots dans le deuxième paragraphe qui auraient dû être poussés plus loin. Éclair au chocolat oui c'était très bon, mais autant continuer jusqu'au bout, pourquoi pas : silencieux comme le vent glacé au chocolat ?
S'évanouir est une chose sérieuse. C'est vrai que cela demande un certain doigté, il ne faut pas le laisser à n'importe qui. On ne peut pas s'évanouir n'importe comment non plus. On voit bien que le héros n'est pas n'importe qui justement, puisque d'un bond il bondit. On peut donc supposer que d'un évanouissement il s'évanouit, ce qui explique tout.
Le temps chez les lapins est une chose peu commune. A minuit et une minute c'est encore le jour. D'ailleurs, il est courant que des enfants soient encore debout à cette heure et emmenés par leurs parents pour aller acheter du chocolat, directement dans la chocolaterie. Et pour la discrétion, on repassera. D'ailleurs à 5h du matin, les gens sont toujours là. Sacrée opération, d'infiltrer une chocolaterie fermée de 21h à minuit, mais ouverte tout le reste de la nuit. Et de s'évanouir avec un grand sérieux, pile pendant l'unique période de fermeture.
On note qu'il est tout à fait hygiénique de manger des lapins en chocolat vivants qui courent par terre et sortent de trous de souris. L'auteur se rendant peut être compte que son héros n'est pas du tout discret, insiste ensuite lourdement sur sa prétendue discrétion, désirant sans doute créer un effet d'humour par l'ironie. Mais sa soudaine propension à mettre des parenthèses partout file la migraine.
"Inquiet, je décide d'aller faire un tour du côté des moules. " Je croyais qu'il était dans une chocolaterie pas dans une poissonnerie.
De fait, ce texte ne respecte pas les contraintes qui sont de raconter 24h de la vie d'un lapin. Or l'histoire commence à 18h un vendredi et se finit un lundi à minuit. Ce qui fait bien plus de 24h, même si je ne sais pas compter.
Le texte, malgré ce long commentaire qui ne vise qu'à m'occuper, reste plaisant à lire, et on sent que l'auteur a pris du plaisir à l'écrire. Peut être même a t-il rigolé tout seul devant son écran tandis qu'il tapait sur son clavier "éclair en chocolat, pfffffttttt trop drôle".
Participation 4
Note:12.6158/20
Commentaire :
L'auteur prend un malin plaisir à bouleverser le cadre temporel de son histoire, en commençant par un "se leva" suivi d'un "sont déjà", créant un profond malaise existentiel dans l'esprit du lecteur, et dont il peinera à se relever.
Il faut tout de même noter à sa décharge que le texte est singulièrement découpé en parties distinctes, et qui rendent la lecture du récit si confortable. La simple lecture des titres nous transporte dans un univers complètement nouveau et suffirait en elle même à nous faire sourire d'émerveillement. Ah, la chocolaterie de Monsieur Miam. On l'imagine déjà, grande chocolaterie avec ses cheminées, ses tapis roulants et ses fontaines de chocolat. Miam, se dit-on, tout ce qu'elle produit doit forcément être bon sans quoi il ne porterait pas ce nom si appétissant. Pour un peu, c'est lui qu'on dévorerait. Arrivé à ce stade des pensées, on sombre lentement dans l'anthropophagie, et c'est bien la faute de l'auteur, qui n'avait qu'à pas nous perturber avec ses temps diffractés. Et forcément, après avoir dévoré Monsieur Miam, la police nous poursuit, soit la deuxième partie, justement intitulée "La capture". Après une course poursuite haletante à l'intérieure de la chocolaterie, pendant laquelle on a sauté au dessus de cuves de chocolats en fusion, évité les lames qui coupent le chocolat en petits carrés, et passé entre les broyeuses qui font de petits copeaux de chocolats, tout en lançant des oeufs en chocolat contre les policiers en espérant les retarder, nous nous faisons finalement capturés. Direction le commissariat pour une garde à vue. C'est alors qu'un défaut quelconque fait entrer en éruption une fontaine de caramel qui submerge les policiers et les recouvre d'ambre, tels de vulgaires insectes. On en profite pour s'enfuir car il restait encore des bouts de Monsieur Miam que l'on n'a pas eu le temps de cuisiner, dans les cuisines bien sûr. Vite vite, on met tous les bouts dans les fourneaux, on les recouvre de chocolat et puis ça fait de belles poules. Ouf, les preuves ont disparu. Les policiers reviennent, mais par la suite les enfants découvrent les morceaux de Monsieur Miam dans leurs poules au chocolat et le juge nous condamne à l'enfermement final.
Tout ce récit imaginé à l'aide des quelques titres, je m'engage enfin dans la véritable lecture du texte proprement dit. Finalement, le récit est bien moins amusant que ce que je m'étais amusé et ne parle pas vraiment d’anthropophagie, sauf si d'après ce que j'ai compris, quelqu'un s'est réincarné en lapin en chocolat et est donc destiné à être dévoré vivant.
Participation 2
Note:19.999/20
Commentaire :
Piouf pourrait être le premier mot du récit. Suivi d'une sortie d'oeuf, on croirait que le personnage principal est un oiseau et non un lapin en chocolat. Ou plutôt, une lapine, puisque oeuf est au féminin. Enfin en partie. La faute, voulue ou non, à "cette oeuf très étroit" plonge le lecteur d'entrée de jeu dans le plus profond désarroi. On ne sait plus quoi penser, on perd ses notions de grammaire, d'espace et de temps, jusqu'à en oublier notre propre identité. L'auteur nous achève quelques mots plus loin, en répétant trois fois le mot "chocolat" et en l'assimilant à l'ensemble de lettres en majuscule "BEURK", alors même que le chocolat, qu'il soit dit une ou trois fois, est le symbole du bon goût. Miam, se dit-on, du chocolat. Mais dans l'univers de l'auteur, le chocolat est une chose horrible. A moins que ce ne soit le cas que s'il est présent trois fois dans une phrase. Chocolat, MIAM!. Chocolat ici, chocolat là, MIAM!. Chocolat, chocolat, encore du chocolat, BEURK!. C'est vrai qu'avec tout ce chocolat, on frise l'indigestion.
L'auteur nous confirme à la phrase suivante que "'oeuf" est bien féminin dans son univers où le chocolat répété trois fois entraine l'apparition d'un mot en majuscules et à la sonorité déplaisante. Il apparait ensuite que l'auteur est un véritable génie. Tous ces stratagèmes précédemment expliqués visaient à répandre la confusion dans notre esprit, tel que le dialogue qui suit ne nous ferait plus ni chaud ni froid, voir peut être, nous emplirait intérieurement d'un élan d'émerveillement. Il joue d'abord sur une véritable torture mentale en remettant oeuf au masculin, et c'est déboussolé que l'on se prend la brebis en pleine poire, tandis que la répartie formidable du héros achève de nous mettre à terre, notamment sur ce qui est presque un jeu de mots entre "pondre des oeufs" (et là, suprême mal de tête, oeuf au pluriel est-il entendu au masculin ou au féminin ? Nous sommes complètement perdus dans les méandres de l'égarement grammatical) et "chier" (l'auteur sans scrupule décidant de mettre un astérisque afin de nous agiter une nouvelle source d'hésitations à la figure : que peut bien être ce mot ?), puisqu'après tout, les oeufs, qu'ils soient au masculin ou au féminin, sortent par le même derrière.
Une phrase suit cet échange riche d'enseignements, mais je n'ai pas pu la lire, mon cerveau ne s'étant pas encore remis des complications dont il a dû faire face à la lecture des premières lignes. La phrase d'après passe comme une lettre à la poste, confirmant que l'auteur pourrait devenir l'écrivain le plus intelligent de l'histoire de ce forum. Après avoir plongé ses lecteurs dans la plus grande confusion, alors que nous ne sommes plus certains de rien, voilà que le héros lui même parle en incertitudes, il s'agit d'un "gars", un "truc sur la tête", répété deux fois attention, pour bien marquer qu'on ne sait pas de quoi il s'agit, sauf que c'est en papier, et on passe tout le reste de la phrase, bloqué sur la virgule, à se demander ce que peut bien être ce truc en papier, personnellement la première chose qui m'est venue à l'esprit c'est un petit bateau en papier et je comprends tout à fait que cela ait fait rire le héros si c'est bien le cas, mais au final, il "ne sait plus trop quoi", et pour marquer le coup il répète une troisième fois le mot "truc", ce qui en toute logique devrait faire terminer la phrase par un ensemble de lettres en majuscules à la sonorité interlope, comme "SCHTRUPNUFF!" mais à la place on arrive juste "quelque part", et le lecteur quant à lui, ne sait plus du tout où il en est.
"Voilà presque deux heures que je suis dans le même endroit, à ne rien faire, ni bouger, ni parler, quel ennui" Voilà trois paragraphes que j'écris plein de mots, juste pour commenter les sept premières phrases, et je commence à trouver ce récit véritablement passionnant. J'aimerais faire la connaissance de cet écrivain si fameux, capable de tant de paradoxes, tandis que je jubile à lire son récit au style machiavélique, et alors même que son héros ne fait rien et s'ennuie, et moi je m'amuse follement.
Passées quelques phrases, nous en arrivons à une qui met toute ma théorie précédemment élaborée en échec, et met en exergue sans aucun doute à quel point l'auteur joue avec ses lecteurs, puisqu'elle comprend deux fois le mot chocolat, mais aucun MIAM! comme je l'avais tout d'abord pensé. Quelle désillusion. L'auteur nous prouve qu'il est bien le maitre du jeu dans son univers et que nous, pauvres lecteurs, ne sommes pas aptes à en comprendre les subtiles mécanismes.
Oh, soudain, de l'action ! Resté bouche bée devant mon écran, encore trop abasourdi par mes précédentes découvertes, je n'ai même pas eu le temps d'en profiter. Pouf ! Un véritable élan de liberté a gonflé ma poitrine mais trop tard, tout est déjà fini. L'auteur s'amuse définitivement avec nos nerfs et je m'accroche pour continuer à lire, bien décidé à ne plus m'en laisser compter.
" Étant trop fatigué pour courir plus, elle me mange, je ne saurai jamais pourquoi!" Et nous non plus. Ce récit laissera donc de nombreux mystères, mais cette unique et dernière phrase demeure riche d'enseignement. L'auteur tranche ainsi d'une pierre deux coups deux débats millénaires et qui ont fait couler d'autant d'encre que de sang, à savoir : l'âme existe t-elle ? et les animaux ont-ils une âme ? Puisqu'alors même que la poule l'a dévoré, le lapin peut encore penser et nous faire part de ses derniers instants, il prouve qu'il a une âme qui lui survit après la mort, donc que l'âme existe et que les animaux, même en chocolat, en sont pourvus.
Merci de ce récit véritablement fantastique. Mon commentaire est plus long que le récit en lui même, mais c'est le but de tout commentaire de texte, faire 6 pages sur deux phrases. Je n'en ai pas fait autant malheureusement. Peut être une autre fois.
Je dirais en remarque finale que mes commentaires ne se veulent pas dépréciateurs du travail des écrivains, dans l'ensemble assez correct.