Participations au Concours de Novembre 2011

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« Έννέπε μοι, Μοΰσα, τήν αρχαίαν ιστορίαν τοΰ πόλημου καί τής ιερού είρήνης μεταξύ Κόρκυρα καί Επίδαμνος; » [Raconte-moi, Muse, l’histoire ancienne de la guerre puis de la paix sacrée entre Corcyre et Epidamne]*

Telle aurait pu commencer cette histoire épique qui déchira les hommes ainsi que les dieux. Moi, Clio, fille de Zeus et de Mnémosyne, vais vous raconter ce combat qui fit trembler la terre sous les pas des soldats et les cieux sous la colère des Olympiens.

Nous sommes en -436** : après la victoire controversée de Calesthène, fils de Pyrios et prince de Corcyre à l’épreuve tir à l’arc aux jeux olympiques, Trichastron, fils de Polypaides [littéralement l’homme aux nombreux enfants] et prétendant au trône d’Epidamne, déclare la guerre à Corcyre.
Le conflit fut à la hauteur de la richesse des deux cités que même Athènes n’osait pas défier. Les dieux, mes maîtres, prirent part au conflit et Hadès rappela à lui nombre de valeureux guerriers. La déesse Déméter rendait aride les fertiles terres de Corcyre tandis qu’Héphaïstos, depuis sa mine céleste transformait les célèbres filons de cuivre d’Epidamne en calcaire. Seule la toute-puissance de Zeus évitait une guerre divine ouverte.

En général d’armée aguerri, Trichastron mena ses phalanges d’hoplites à de nombreuses victoires. Tel Achille et ses myrmidons, il courait toujours en tête de son armée quand ils passaient à l’attaque et ses hommes avaient une foi complète dans ses ordres et ses stratégies. Polypaides, son père et roi d’Epidamne, était resté dans son palais pour élever ses 12 enfants, et notamment sa cadette qu’il aimait passionnément, Sophia.

Face à cette menace, le jeune Calesthène décida de fonder sa riposte sur ses atouts, estimant que sa force ne venait pas du nombre, mais de l’entrainement rigoureux et exigeant de ses archers. Lui-même archer de la garde royale (et vainqueur aux jeux olympiques, rappelons-le), il maîtrisait parfaitement les techniques de défense ancestrales et prit ainsi la tête de ses hommes. Il essuya cependant défaite sur défaite contre Trichastron, bien plus expérimenté et plus puissant que lui. Le conflit se retrouva rapidement aux portes de Corcyre. Calesthène, qui considérait sa ville imprenable car parfaitement défendue par ses archers, s’y sentait en sécurité. Mais Trichastron, aveuglé par la perspective d’une victoire si rapide (il avait couvert les quelques 1300 stades qui le séparait de l’île de son rival, bâti une flotille pour traverser le bras de mer et débarquer dans la baie d’Ypsos*** en moins de 4 mois !) jeta toutes ses forces dans cette bataille qu’il croyait décisive. Les béliers d’Epidamne firent trembler les murs de la cité tandis que les catapultes projetaient des boules enflammées au sein même de la ville, répendant la peur et le chaos. Tous, jeunes et vieux, hommes et femmes, soldats et prêtres, maris, frères, amis, cousins, tous croyaient que leur dernière heure était arrivée. Seul Calesthène, debout sur les remparts, décochait flèche sur flèche, ne manquant jamais sa cible. Les archers corfiotes reprirent peu à peu courage et confiance dans leur souverain et combattirent à ses côtés pendant les heures que durèrent la bataille. Et Corcyre tint bon, tel un roc face aux mugissements du vent. La plupart de ses hoplites morts sous une pluie de flèches, Trichastron n’eut d’autre choix de retirer ses troupes et de s’avouer vaincu, pour l’instant. La grande bataille de Corfou avait eu lieu. L’année de -435 s’ouvrait sur un bain de sang grec.
Pendant ce temps, deux déesses pleuraient les morts de cette guerre ayant débutée à cause d’une stupide épreuve de tir : Athéna, déesse de la sagesse avant d’être déesse de la guerre, et Aphrodite, déesse de l’amour. Elles décidèrent alors de prendre le destin de Corcyre et d’Epidamne en main, pour le plus grand bien des deux cités. Athéna, habile à se révéler aux humains, annonça à Polypaides, le père de Trichastron, que son fils l’appelait de toute urgence. Croyant la victoire acquise, le roi, suivi de ses enfants en liesse, partit donc pour Corfou. Seule Sophia restait muette, comme absorbée dans ces pensées. Elle n’aimait pas cette idée de violence, de champs de bataille, de sang des frères versés pour l’ambition d’un prince. Elle en parla à son père qui fut touché par ses propos. Sans en être convaincu de la justesse, il admira la maturité et la philosophie dont faisait preuve sa fille et ne l’en aima que plus.

Quand ils arrivèrent en grande pompe aux portes de Corcyre, ce ne fut que pour découvrir des soldats affamés et affaiblis, blessés ou malades à cause de la pauvre hygiène du camp. Les troupes avaient subies un raid des Corfiotes dans la nuit, et sans l’aura de chef de Trichastron, ils auraient sûrement subi de lourdes pertes. Du haut des murailles de la ville, Calesthène les observait. Malgré les quelques 1000 pieds qui le séparaient du camp d’Epidamne, le prince devinait l’arrivée de Polypaides et de sa suite. C’est alors qu’Aphrodite agit : d’un seul coup d’œil, malgré la distance, Calesthène et Sophia tombèrent éperdument amoureux l’un de l’autre.

Calesthène descendit des remparts.
Sophia quitta discrètement le camp.

Avant que quiconque ne s’en rende compte, ils étaient réunis au milieu du champ de bataille. Le prince emmena ensuite sa dulcinée dans sa ville pour en faire sa reine. Pyrios, vieux et sage, vit d’un œil bienveillant cette union et un moyen de mettre fin à cette guerre. Il sortit un soir secrètement de la cité… qui pouvait bien craindre ou se soucier d’un vieillard ? Il se dirigea sans crainte vers le camp éclairé par les buchers construits pour honorer les morts. Trompant les sentinelles, il parvint à pénétrer dans la tente de Polypaides. Les deux hommes se respectaient profondément et s’appréciaient à leur juste valeur. Seule l’arrogance de Trichastron avait déclenché cette guerre. Ils discutèrent longuement, bien après que le camp ne se fut endormi. Quand ils entendaient le frôlement d’un pied près de la tente, Pyrios se cachait sous les affaires de son ami ; cela les faisait rire en silence et leur rappelaient leur jeunesse.

Finalement, à l’heure où le soleil embrase l’horizon, les deux rois étaient arrivés à un accord : Epidamne quitterait immédiatement l’île de Corcyre pour ne plus jamais y revenir en ennemi. Cocyre fournirait en échange à ses troupes un ravitaillement suffisant pour qu’elles rejoignent la cité d’Apollonia, alliée d’Epidamne. Des accords commerciaux furent également conclus et il fut naturellement question de la fête célébrant le mariage de leurs enfants chéris.
Trois jours plus tard, les portes de Corcyre s’ouvrirent grandes pour accueillir les soldats de Polypaides. Trichastron, offensé par la décision de son père, fut prié de rentrer seul et immédiatement à Epidamne, sans assister au mariage de sa sœur. Quelques soldats le suivirent, mais la plupart avait plus de respect pour Polypaides que de crainte pour son fils et restèrent à Corcyre pour la fête.

La signature du traité fut le clou de la célébration. Parés d’or et coiffés d’une couronne d’olivier, les souverains des deux villes officialisèrent leur décision devant le temple d’Athéna, afin d’avoir la bénédiction de la déesse. J’étais à ses côtés quand, du haut de l’Olympe, elle observait la scène par les yeux de sa chouette, en admirant le travail accompli. Elle eut alors cette phrase, à méditer par vous autres mortels : « c’est l’amitié de deux hommes sages dans une tente sombre sur une plage battue par les vents êtres qui permit cette paix sacrée et non la violence d’un prince arrogant dévoré d’ambition »…

* Traduction de la phrase française en grec ancien par mes soins indépendamment de toute aide sur internet à part pour l’accentuation :)
** soit exactement 611 olympiades avant ceux d’Athènes de 2008 :eek:
*** NDLR : on notera la documentation détaillée dont dispose la Muse Clio ;)
 

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Bernard Tapie - Concours novembre

Ce jour devait être une sale journée pour nous. C’est sous une pluie battante que, en tant que chef de Corcyre, je m’en allais à Epidamne signer un traité de paix avec Pollonius. Un traité de paix ! Tu parles ! Ça faisait trois semaines que leurs bateaux feux nous arrosaient de leurs flammes incendiaires et que leurs guerriers tuaient nos soldats, nos femmes et même nos enfants… Leurs assauts avaient brusquement cessé alors que nous ne comptions plus que 30 archers et 48 hoplites pour défendre la cité. Comme s’ils avaient deviné que nous étions à genoux. Alors avais-je vraiment le choix ? Pollonius, chef de guerre ennemi, m’avait convoqué sur le champ sous sa tente pour ce que j’appellerais plutôt une reddition qu’un traité de paix. C’est donc résigné que je poussais la lourde tenture et pénétrais dans l’antre de l’infâme.
Face à moi, assis à une table dans un fauteuil rudimentaire, Pollonius semblait avoir les traits tirés. Sans doute était-ce dû à la faible lueur des bougies, de part et d’autre de la table, qui ne laissait rien entrevoir d’autre que des ombres. Celle de Pollonius, projetée sur le fond de la tente, paraissait danser. Une dernière danse macabre ?
– Approche, m’ordonna-t-il d’une voix traînante.
Je m’exécutai. Il se leva et me toisa de toute sa hauteur.
– Ce parchemin sur ma table est votre dernière chance. Signe et toi et les tiens aurez la vie sauve.
Sa morgue faisait monter en moi l’envie de me jeter à son cou et de l’étrangler, mais les cerbères qui montaient la garde m’en auraient empêché. Au fait, quels gardes ? Maintenant que j’y repensais, j’avais traversé un camp quasi désert pour arriver à sa tente. Pourtant, ils nous avaient dominés pendant toute cette guerre et, même s’ils avaient dû subir des pertes, elles étaient moins lourdes que les nôtres. Alors, où était toute sa garnison ?
Je ravalais ma rage. Pollonius pointait toujours du doigt le parchemin. Je m’apprêtais à signer quand je vis que son doigt tremblait. Je relevai les yeux vers son visage et, malgré la pénombre, vis une goutte de sueur perler le long de sa tempe.
– Qu’attends-tu ? me demanda-t-il.
Rien, pensais-je, si ce n’est de voir tomber cette goutte. Pollonius n’avait plus l’air si sûr de lui.
C’est alors qu’un fracas assourdissant éclata à l’ouest du camp. J’oubliais Pollonius et me précipitai hors de la tente. Ce que je vis me glaça l’échine. Des catapultes avaient brisé l’enceinte fortifiée. A leur suite, des dizaines de manticores enserraient entre leurs griffes les archers qui défendaient le camp.
En quelques instants, il ne restait plus rien des troupes d’Epidamne. Une manticore vint se poser à l’entrée de la tente. Elle était chevauchée par Thémis, fier guerrier de Corinthe, cité qui avait toujours combattu à nos côtés.
– J’espère que nous n’arrivons pas trop tard ?
Trop tard ? C’était inespéré ! Instantanément, je comprenais tout, des assauts d’Epidamne qui cessaient brusquement à la goutte de sueur de Pollonius : Epidamne nous avait déclaré la guerre, à nous la pacifique Corcyre, dans le but de s’emparer de nos villes et surtout, des nombreuses ressources que recelait notre île. Mais Epidamne était trop orgueilleuse et avait également ouvert un front à l’est avec Corinthe. Sans penser que Corinthe n’était pas aussi pacifique que nous mais avait des troupes beaucoup mieux préparées qui pouvaient renverser sa fière et nombreuse armée. Pollonius m’avait donc convoqué pour que nous nous rendions et pouvoir se concentrer sur la guerre avec Corinthe mais ses troupes avaient entre temps été décimées. Et désormais, nous avions le dessus.
– Pollonius, déclarai-je, le vent a tourné pour toi.
Prostré dans sa tente, Pollonius n’avait même pas tenté de fuir. Je m’approchai de lui et brandis le parchemin au dessus de la flamme des bougies. Thémis entra à son tour et sortit de son fourreau non pas une épée, mais un autre parchemin.
– Pollonius ! Corcyre et Corinthe ne tomberont jamais sous ton joug ! Il est désormais temps pour toi de te retirer, en Chalcidique ou ailleurs, mais ne remets jamais plus les pieds sur la côte ouest de la Grèce.
Il n’y avait rien à ajouter aux injonctions de Thémis. Vraiment, ce chef d’une cité guerrière savait mieux manier le verbe que moi, chef d’une cité pacifique !
Thémis déroulait son parchemin. Tout était déjà préparé : de la reddition d’Epidamne au retrait de ses troupes, en passant par les réparations à nous apporter et la délimitation d’une frontière qu’elle ne devait plus franchir pour garantir la paix en Epire.
Le pas traînant, Pollonius approcha et signa mollement le parchemin. Thémis m’invita à y ajouter mon paraphe.
– Dois-je vraiment le faire ? demandai-je.
– Bien sûr, me répondit Thémis. Aujourd’hui est un grand jour pour l’Epire, et je tiens à ce que toutes les nations en guerre avec Epidamne soient impliquées dans ce traité. Et Corcyre est certainement celle qui a payé le plus lourd tribut dans cette guerre, alors je tiens à ce que ta signature suive celle de Pollonius.
Evidemment, j’ai signé : comment refuser un tel honneur ? Finalement, ce jour n’était pas une si sale journée pour nous…
 

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Concours Novembre

[Lecture d’Epidamne et Corcyre - IX]

« Le navire qui transportait l’émissaire de Corcyre arriva en fin de journée et à bon port dans la ville d’Apollonia. Cette ville de la côte illyrienne avait été choisie par Athènes et Sparte pour arbitrer le conflit qui persistait entre Epidamne et Corcyre, deux cités autrefois alliées. Il faut dire que sa position géographique et son impartialité dans le conflit la confortaient dans son rôle de juge, contrairement à Athènes et Sparte, qui par le jeu des alliances, étaient indirectement impliquées. Le verdict d’Apollonia serait celui du dieu Apollon et serait suivi sans contestation de la part des belligérants.
L’émissaire d’Epidamne était arrivé tôt ce matin. Le trajet par voie terrestre avait été pénible et c’est avec délectation qu’il avait profité des bains et des délices que lui offraient les oligarques d’Apollonia. Le jeune homme se nommait Gyllipios ; il était le fils d’un notable démocrate respecté et son élocution lors des prises de parole en public l’avait révélé au regard des citoyens. C’est donc tout naturellement qu’il fut choisi par le peuple pour représenter Epidamne.
Le diplomate s’affairait dans ses appartements lorsque son intendant Eumène fit irruption.
- Maître, l’émissaire de Corcyre est arrivé.
- L’as-tu vu ?
- Oui maître, il s’agit de Périandre…
Un sourire trahit la satisfaction du jeune homme qui… »

- Pourquoi il sourit, dis papa?
- Tu ne te rappelles pas ? Ils se sont confrontés à la lutte lors des derniers jeux Olympiques dans le chapitre précédent… cette fois-ci Gyllipios souhaite la revanche mais certainement dans un domaine qui est le sien… il sait qu’il va gagner.


« Le lendemain, les deux émissaires étaient réunis dans la grande salle du conseil. L’un des vingt-sept oligarques de la ville prit la parole.
- Corcyre et Epidamne se disputent une zone maritime. Au début, il s’agissait d’une rivalité entre pêcheurs mais très vite, des vaisseaux de guerre sont intervenus et la situation a empiré. Le conflit qui vous oppose met en péril l’unité de la Grèce ; celle-ci est fragile or les Hellènes ont gagné difficilement cette unification rendue possible par la résistance acharnée contre l’envahisseur asiatique. Aujourd’hui, cinquante années plus tard après sa défaite, l’Asie s’est relevée et la menace plane à nouveau. C’est pourquoi Corcyre et Epidamne doivent négocier un arrangement. Vous…

Périandre coupa brusquement l’oligarque.
- Le poisson se fait rare au large de notre île et il est en abondance dans les eaux d’Epidamne… on va le chercher là-bas et il y en a pour tout le monde. Ils se servent de ce prétexte pour nous combattre !
- Emissaire ! Vous êtes en ce moment sous le jugement d’Apollon. Vous ne parlerez que si nous vous le demandons.

L’oligarque se tourna vers Gyillipios pour l’inviter à prendre la parole.
- Gyllipios d’Epidamne… »

- Le conseiller a parlé d’Asiatiques ? Je ne comprends pas, dis papa…
- Il veut parler des deux guerres médiques menées par les Perses contre les grecs. Les grecs de l’époque les qualifiaient d’asiatiques car ils venaient de l’est. Ce sont ces victoires qui ont révélé Sparte et Athènes et qui ont contribué à l’hégémonie grecque. Je poursuis...


« La force de Périandre résidait dans ses muscles mais moins dans ses manières. Gyllipios savourait ce moment ; il gagnerait la faveur du conseil. C’est avec un air révérencieux qu’il aborda le conseil.
- Tout d’abord, je remercie Apollonia et je salue la sagesse de ses dirigeants. Leur désir de nous voir réconciliés en est la preuve. Le conseil dit vrai ; nos querelles mesquines affaiblissent l’ensemble de la Grèce. Nous n’ignorons pas le frêle lien qui existe entre Sparte et Athènes ; il serait très grave de le briser.
- A qui le dis-tu ! Tu as peur de nous et du soutien que Sparte nous offre !
- Emissaire Périandre ! Intervint promptement l’oligarque.

Gyllipios jubilait. Périandre lui facilitait vraiment la tâche et pourtant ce dernier disait vrai ; la pêche n’était pas la première ressource de la ville. On y produisait surtout des matières premières et on s’appuyait sur les échanges commerciaux pour enrichir la cité. Les attaques contre Corcyre procuraient des esclaves destinés à Athènes pour les mines du Laurion. Epidamne profitait largement de la situation mais elle était prête à renoncer à ce commerce florissant si elle recevait en retour des avantages commerciaux. L’île de Corcyre possédait de nombreux comptoirs ; c’était là sa véritable richesse. Gyllipios répondit à Périandre.
- Non Périandre, nous n’avons pas peur de Sparte depuis que nous nous sommes rangés du coté d’Athènes, mais si tu me laisses finir, j’aimerais apporter la lumière sur la situation de manière plus générale. Les deux échecs consécutifs des Mèdes à Marathon et à Salamine ont apporté à la Grèce, le contrôle de la Lydie et des terres situées vers l’est. Cela a été bénéfique pour notre civilisation mais comme l’a signalé avec sagesse le conseil, il est vrai aussi que depuis, l’économie de l’Asie a pris de l’ampleur. Nos artisans s’expatrient là-bas et nos esclaves peu qualifiés deviennent inutiles. »

- Mais il ment là, papa ! En vérité la ville de Gyllipios n’est pas pauvre et ils vendent des esclaves !
- Oui. Il veut apitoyer le conseil ; il ne va surtout pas dire que la ville d'Epidamne procure des esclaves grecs pour les Athéniens, c’était assez mal vu à l’époque. Des esclaves barbares auraient été préférables!


« - Je désire simplement décrire le contexte économique, continua Gyllipios. Je te garantis que nous sommes conscients que cette situation frappe également Corcyre. Nous devons nous renforcer, politiquement et économiquement.
Un oligarque prit la parole.
- Tu parles bien Gyllipios. Nous faisons la même analyse. Corcyre pêche dans les eaux d’Epidamne. Lui avez-vous proposé de verser un tribut?
- Oui, nous leurs avons proposé de nous verser la somme de dix talents par an. Corcyre refuse.
- Tu veux nous dépouiller Gyllipios ! Notre ile n’est pas en mesure d’honorer cette taxe.
L’oligarque intervint.
- En effet, cela me semble démesuré. Gyllipios, que proposes tu comme alternative plus réaliste?
- Nous consentons alors à autoriser Corcyre à venir exploiter nos eaux poissonneuses mais en retour, nous voulons avoir libre accès à tous les comptoirs de Corcyre.
Périandre se tourna vivement vers le conseil.
- Ce serait de la concurrence de votre part sur notre propre sol ! Cela représente une perte de milliers de drachmes !
- Haut conseil, répondit calmement Gyllipios… ma proposition est honnête : un accès libre à tous les comptoirs portuaires de Corcyre en échange d’un accès libre à nos eaux. J’ai dit.

Tout le monde attendait à présent la réaction de Périandre. Il avait conscience que sa réponse allait avoir un impact grave sur les événements à venir.
Le loup avait trouvé un bon moyen pour rentrer dans la bergerie et le berger ne pouvait rien dire. En acceptant cet arrangement, Périandre savait qu’il provoquerait le courroux de son peuple mais en le refusant, il mettrait la Grèce à feu et à sang.

D’un mouvement léger mais sans équivoque, l’émissaire de Corcyre acquiesça.

Périandre et Gyllipios apposèrent leur sceaux sur le rouleau de papyrus déployé devant eux tandis que dans la salle du palais, une armée d’esclaves préparait le banquet à venir… »

- Dis papa, c’est toujours comme ça les négociations ou bien ça a changé ?
- Oui mon fils, tu sais, l’histoire suit son cours mais ce sont toujours les mêmes passions et les mêmes méthodes qui l’animent. Bon ! Je te lirai la suite un autre jour car tu dois dormir à présent. Moi, j’ai du travail à préparer. Tu sais que papa a de grandes responsabilités et qu’il ne faut pas qu’il prenne la mauvaise décision pour nous tous. Bonne nuit mon fils. Je t’aime.


[DRINNGGG…. DRINNGGG…. Le téléphone sonne et l'homme décroche]

- Allo ?
- Monsieur Papandréou, la voiture pour l’aéroport est là… le président français ainsi que la chancelière allemande n’ont pas du tout apprécié votre décision sur le référendum.
- J’arrive tout de suite Hélène.
- J’oubliais !… la délégation chinoise sera également présente au Conseil de l’Union européenne.
- Je sais Hélène. Je sais… nous sommes près du gouffre économique en ce moment, mais espérons que ma décision fera faire à la Grèce un grand bond en avant…
 

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Pacte Corcyre Epidamne

Corcyre, an de grâce -435,


Nous, peuple de Corcyre, venons de remporter en ce jour, une grande victoire tant sur vous, Peuple d' Epidamne, que sur les peuples qui ce sont joins à vos cotés.

En refusant de répondre à votre pacte d'allégeance, en renonçant à notre demande de soutien et en s'alliant vous-même à nos ennemis, vous avez trahi le peuple de Corcyre mais bien plus que cela vous avez trahi l'idéologie profonde qui régit tout pacte d'allégeance, la confiance.

Cette guerre que vous avez provoquée à profaner l'inviolabilité de notre territoire, mais plus encore, à profaner le caractère sacré de la fraternité entre nos deux nations.

Nos cœurs pleins d’allégresse face à notre victoire, laissent malgré tous une place amère au fond de nos âmes. Quand les chants de la Victoire se seront tus, le bruit de nos larmes se feront entendre, d'avoir perdu un proche, un ami, un frère. Et ces cris de douleurs résonneront plus longtemps encore que la vanité de nous croire supérieure. Notre chagrin n'aura sans doute que l'écho du vôtre. C'est en voulant construire un avenir que nous vous proposons un traité de paix.

Les conditions de ce traité seront repris ci-contre :
  • Cessation immédiate de tous conflits entre nos armées tant sur terre que sur mer
    En dédommagement des dégâts subis par notre peuple, nous vous réclamons 100 000 pièces de bois, 100 000 pièces de pierre et 100 000 pièces d'argent
    Un quart des forces militaires de votre alliance devront se rallier à Corcyre
    Epidamne fera des offrandes à la déesse Héra afin d'étendre son sort divin de mariage à toute les villes de Corcyre
    Tous non-respects des conditions de ce pacte entraîneront une guerre immédiate entre nos deux alliances

Corcyre :) Epidamne :(
 

DeletedUser6855

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petitetalex

Corcyre et Epidamne, qui se sont affrontées en -435.

alors que la guerre fessait rage le conseil des sages de Corcyre décida de former une armée de mille homme ayant des capacités hors du commun pour pouvoir conquérir la ville d'Epidamne que le roi désirai tant.

Pendant ce temps a Epidamne il en était tout autre le vieux roi Gargamel était las de tout ces combats et désirait ardemant procurer une paix bien mériter a son peuple il fit alors chercher le plus diplomate de ces citoyens*: Azrael

a Corcyre l'armée avançait a grand pas et les meilleur parmi les meilleur sont choisit pour avoir le privilège de combattre pour le roi Shrek.

Azrael fut emmener demander devant le roi qui lui dit*: la situation est grave je vient d'apprendre qu'a Corcyre une armée de mille homme se forme nous ne pouvons attendre plus longtemps prend le meilleur de mes destriers et va porter cette proposition de pacte de paix a Shrek.

Mais Shrek ayant eu vent de l'envoi d'un messager prit le meilleur des ces milles homme l'âne et lui ordonna*: tue le messager il ne doit jamais parvenir ici pendant ce temps son armée marchais sur la route Epidamne

Azrael galopa aussi vite que l'éclair et vit passer l'armée de Corcyre il sut alors que s'il n'arrivait pas a temps ce serait la catastrophe pour Epidamne. Cependant alors que Azrael ce pensait en sécurité en ce cachant de l'armée royal il se fit brusquement assommer par derrière. Quelque instant plus tard il se réveilla dans une cage a ours et l'âne était de vent lui il lui dit*: Hahn tu ne sortira jamais d'ici*! Mais Azrael avait une botte secrète il était le champion pour crocheter de serrure, il pu donc sortir et arriva sans encombre au palais de Shrek qui n'eus d'autre choix que de signer le pacte de paix sous la menace d'un coup d'état. Et c'est ainsi que Corcyre et Epidamne vécurent en paix et ont eu beaucoup d'autre bataille*!

fin
 

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traité entre Corcyre et Epidamne

voilà moi je m'apelle alberto languousfin je suis ambassadeur de corcyre nous sommes en guerre contre epidamne. des soldat attaque la ville de partout? il y a même des voleurs et des brigands qui sont alliés avec les ennemis. Mais cela commence a cesé car il y a déjà beaucoup de mort, donc les embassadeur essayent de vouloir un traité de paix car sinon dans un mois notre ville et conquis.

1 jours plus tard j'arrive a pouvoir voir les embassadeur de epidamne.
j'essayent de leurs expliquer pourquoi il doivent signer ce traité, j'explique que nous n'avons plus de recource il finnissent par nous dire qu'il cesse les attaque et que dans 2 jour il viendront signer le traité de paix.

je suis sauvé de savoir cela. le soir même les attaques cessèrrent.

2 jours plus tard dans la salle pour signer le traité le rois est là avec tous plein de gardes.
on lui apporte les papiers pour signer, il signe sans dire un mot et jura de nous aidés davantagent.
 

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Participation - Phil0

Synopsis : Adynaton, diplomate de Corcyre, est envoyé à Epidamne pour négocier une paix durable entre les deux nations. Adynaton est reçu au Sénat. Hermès, debout, est celui qui répondra au nom du Sénat d’Epidamne.

(Adynaton)
- « Ecoutez tous ma voix, hommes remplis de sagesse,
En rimes et alexandrins, à vous je m’adresse.
Je suis Adynaton, élève de Pythagore,
De l’île de Corcyre, pleine de birèmes d’hommes forts.

Poséidon et Calypso, dans leurs bontés,
Dans mon voyage jusqu’à votre ville m’ont guidé.
Aujourd’hui, je viens discourir pour qu’une paix
Signée par nos pays, produise ses bienfaits. »

(Hermès)
- « Moi, citoyen Hermès, sénateur d’Epidamne
Cette guerre entre nos deux nations, je condamne !
Ce conflit n’a engendré que des cataclysmes
Et a atteint dès lors, son plus haut paroxysme.

De ce conflit, l’origine a bien perdurée
Les batailles ne furent pas que des échauffourées
Pertes des villes, morts et blessés dans les deux camps,
Plus un homme, ores, ne travaille dans les champs. »

(Adynaton)
- « Chansons d’amertumes, de douleurs et de tristesses
Accompagnent en ce temps présent notre détresse
L’avenir de nos enfants nous paraît bien sombre
Tant que planera sur nous, la guerre et son ombre !

Disettes, famines menacent de nous anéantir
Hadès dieu des morts voudrait bien nous engloutir !
Familles déchirées, orphelins sans un toit,
Ainsi seront nos peuples en cas de mauvais choix.

Pourquoi devrions-nous continuer à nous battre ?
Des conditions de paix, il est temps de débattre ! »
(Hermès)
- « Attrayant serait le langage de ton discours
Mais peu il y eut le pillage de nos velours ! »

(Adynaton)
- « Lourdes conséquences il y aurait en effet
Qu’un seul de nos soldats ait commis ces méfaits
Mais défiés par des barbares nous avons été
Un grand butin de velours nous avons capturé

De tels biens ne nous ont jamais appartenus
A qui que ce soit, ils n’ont jamais été vendus
Ces biens sont vôtres. Voici, tenez, ils sont à vous !
Quant à ces barbares, ils sont totalement fous.

De la cité de Rome, ces barbares sont venus
Voyez, leur crime est dès à présent mis à nu ! »
(Hermès)
- « Nul doute, Adynaton, ce que tu racontes est vrai
Dans notre aveuglement, les Romains nous volaient

Les Romains ont donc utilisé notre guerre
Pour piller et voler nos biens. Quelles vipères !
Pendant que des années durant nous guerroyions,
Eux venaient tranquillement faire leurs incursions

Nous qui croyions que cela venait de Corcyre
Nous voici aujourd’hui, de biens beaux tristes sires.
Adynaton ! Tes paroles et ta rhétorique
Rapportées ici devant nous n’ont rien d’utopique »

(Adynaton)
- « Piques et épées, boucliers, lances et casques,
Ensemble armons-nous et allons leur faire des frasques ! »
(Hermès)
- « Scellons à présent notre avenir réciproque,
Allions-nous et établissons un diadoque

L’Italie, la Sicile regorgent de richesses
Montrons aux Romains notre fureur vengeresse !
Cessons la guerre qui nous oppose, faisons la paix
Qu’il pèse sur leur dos, le poids de notre faix ! »

(Adynaton) - « La paix est acceptée ? » (Homère) - « La paix est proclamée ! »
(Adynaton) - « Que tous les Grecs se lèvent, et que Rome soit blâmée !
Mon final alexandrin sera mon coup de grâce,
Bâtissant aujourd’hui, une grande alliance pugnace »

FIN
 

DeletedUser22055

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Participation - unicron

Il fut un temps jadis où les puissants par leur sagesse et leur savoir préservaient la paix, un temps révolu désormais... La traîtrise des lâches eut raison de l'harmonie du monde qui s'en trouva à jamais bouleversé et des hommes, si on peut les nommer comme tel, se mirent en quête de soumettre un jour chaque nation à son emprise. C'est ainsi que le conflit s'amorça ; très vite, 2 camps se distinguèrent: au sud l'empire de*Corcyre et au nord celui d'Epidamne. Par la suite les affrontements furent terribles, des millions de personne n'en revinrent pas et les seuls qui avaient survécu ne pourraient sans doute jamais oublier leurs alliés, leurs amis, leur famille tombés au combat... Pendant près de 3 siècles les hostillités perdurèrent sans interruption et la guerre s'enlisa dans une succession d'affrontements, en vain de chaque côté. Elle fut le berceau de nombreux héros qui apportèrent l'espoir à leur peuple et bien qu'à plusieurs reprises Corcyre eut l'avantage, elle manqua de peu la victoire face aux vaillants gardiens d'Epidamne. Pourtant il y a 1 an, jour pour jour, le roi de cette dernière fut appréhendé alors qu'il tentait de s'échapper de son palai en feu. Il fut traîné lamentablement jusqu'à la capitale de Corcyre et ce, malgré son état pitoyable. Le roi de Corcyre, du haut de son balcon s'adressa au peuple alors réuni pour célébrer cette mince victoire: "Jamais, plus jamais ça ! Nous avons assez souffert, le moment est venu hatez-vous de retrouver vos frères. Cette guerre, qui n'aurais jamais du voir le jour, est révolue !". Le peuple laissa alors un profond soulagement l'envahir, ils n'ont croyaient pas leurs yeux...*
Dans les jours qui suivirent, le roi d'Epidamne se remit de ses blessures et au jourd'hui même la paix va être signée entre eux. Les voilà en face l'un de l'autre, sourir aux lèvres, au milieu de ce qu'était il y a encore quelques jours un chaos qui confondait l'entendement ; les corps décharnés ont laissé place à des bouquets de printemps, le soleil est réapparu à l'horizon et l'herbe se met déjà à repousser sur le sol. C'est alors que les 2 rois, ici où tout a commencé, mettent fin à ce qui restera la plus grande guerre que l'humanité ait connu. * *
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DeletedUser21649

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Concours/information

Bonjour,j'aimerais savoir comment fonctionne un concours et si il est accecible a tout le monde?:s

Je suis nouveau sur le forum de Grepolis et je n'y connais pas grand chose!

Merci d'avance!
 
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