[RP ouvert] Χρόνια ξεχάσει, Les Chroniques Oubliées

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DeletedUser7903

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Pourriez-vous imaginer la fin du monde, tel que nous le connaissons aujourd’hui ?

Bien sûr que non, il y a tant de choses à prendre en compte, à assimiler. Tant d’éléments à comprendre, tant de probabilités qui entrent en jeu.

Mais cette histoire va devenir un mythe, une légende. Elle va se propager dans le temps, changeant radicalement la perception de ce monde.

Vous êtes à l’aube d’une nouvelle ère, et vous pouvez y participer. Vous pouvez écrire l’histoire. Votre histoire.


Ϟ Χρόνια ξεχάσει, Les Chroniques Oubliées Ϟ
Ϟ Nothing shall forestall their return Ϟ​




Depuis la perte de l’éclair de Zeus, l’Olympe tremble sous les hurlements des Dieux.

Et le monde se déchire, se désagrège, alors que les Dieux s’affrontent pour le pouvoir absolu. Même Hadès est revenu du monde souterrain pour avoir sa part. Tous souhaitent la place de Zeus, lui qui a perdu l’éclair. Lui qui n’a donc plus sa place pour gouverner.

Et pour cela, tout est permis. Chacun de ces Dieux est parti. Découpant le monde en enclaves, asservissant la population pour qu’elle ne vénère plus les autres.

Les armées sont sur le pied de guerre, prêtes à un affrontement sanglant. Les Dieux se tiennent sur Terre, préparant leurs forces pour le choc et la confrontation. Les demi-dieux apparaissent, prêts à massacrer et occire les nations adverses.

Le chaos s’installe, et les ombres grandissent de jour en jour.
Zeus sur le sommet de l’Olympe se trouve désormais seul. Personne ne viendra à son secours. Personne ne se tiendra à ses côtés. Son règne est arrivé à la fin. Désormais la place est vacante, libre. Reste à savoir qui pourra s’asseoir sur l’humanité tout entière.

Le monde tel que nous le connaissons vient de s’effondrer. La terre se soulève et se brise. Les flammes remplacent les forêts.

Certains havres de paix subsistent par la grâce d’Hestia et d’Héra. Des nations de barbares sanguinaires et de guerriers naissent sous Hadès et Arès. De fiers peuples protectionnistes jurent fidélité à Poséidon et Athéna, tandis que des illustres savants et commerçants s’agenouillent devant Héphaïstos ou Hermès.

Une nouvelle ère débute.
 
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DeletedUser7903

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Livre Premier
Ω Chapitre premier : renouveau Ω​




Héphaïstos, le dieu boiteux. Le dieu du feu, des flammes et de la forge. Son domaine, aussi vaste que désertique, possède des merveilles d’ingéniosité qui n’ont de pareil que la magnificence de son dieu. Les villes de fer ne sont des prodiges nulle part égalés chez ses frères ou sœurs. Aucun d’eux n’a la capacité de manier les métaux comme lui. Aucun.

La magnifique cité de Volos, chef-d'œuvre alliant fer et or, fait la jalousie des autres nations. Le temple d’Héphaïstos trône au centre de la ville, surplombant les académies et les forges. Dans toute la capitale, le peuple fourmille : les savants et les chercheurs toujours prêts à se surpasser pour la gloire et la victoire travaillent d’arrache-pied, et les guerriers sont fièrement équipés. Les mines tournent à plein rendement, fournissant toujours plus de métaux aux forgerons. La cité est en perpétuel mouvement. Le peuple également.

Vivre sous l’égide d’Héphaïstos est synonyme d’intelligence, de libre pensée et de jugement. L’intellect y prime, et permet au peuple de vivre pleinement, sans grande crainte de ses voisins moins intelligents et tout simplement plus bêtes.



- Hahaha ! Voilà Hechio, le fils d’Héphaïstos qui nous honore de sa majestueuse présence, prononça de sa voix forte le roi de Volos, l’esprit embrumé par l’alcool. Viens, viens. Bois donc avec nous. Célébrons notre victoire sur le cadavre de ces barbares d’Arès. Nous l’avons bien mérité !
- En effet. Mais cette victoire n’aurait rien été sans les valeureux guerriers de notre nation.
- Certes, certes. Mais bois, et mange demi-dieu ! Demain, nous massacrerons d’autres guerriers ! Et nous violerons d’autres femmes ! Il partit d’un rire gras, provoquant l’hilarité des autres hommes présents dans l’immense salle.
- Sais-tu, bon roi, où se trouve la missive envoyée à Hermès ? Où se trouve notre messager ?
- Demain sera un autre jour. Demain, nous nous occuperons de ces affaires plus sérieuses ! Mais ce soir, faisons la fête, et profitons de notre victoire, et des nombreuses autres qui suivront !

Hechio observa le roi de la belle cité de Volos et réprima un sourire. Tous étaient de fiers combattants, et tous avaient de nombreuses fois versé leurs sangs pour protéger ce royaume. Il profita du banquet, et but un peu de vin. L’immense salle résonnait du rire des soldats, et des conversations belliqueuses pour déterminer qui avait la plus belle cicatrice. Mais Hechio n’entendait pas réellement leurs dialogues. Il n’avait de cesse de penser à la missive envoyée dans le royaume d’Hermès. Il s’agissait là d’un long chemin, semé d’embûches et de dangers, pour porter un message d’une grande importance. Peut-être pourrait-il renouer avec son frère une amitié durable. Du moment que ce message arrivait à destination.

Il regarda autour de lui, et voyant les soldats ivres, il en profita pour s’éclipser. Il rejoignit la nuit calme et froide tout en s’éloignant dans les rues désertes et silencieuses. Tout en marchant, il entendait clairement le son émanant de la forge divine, pourtant à des lieux de la somptueuse cité. Son père n’avait de cesse de travailler pour lui forger les meilleures armes qu’un demi-dieu devait posséder.

Il sourit tendrement à cette pensée. Voilà désormais plus d’une quinzaine de nuits qu’il n’était pas retourné à la forge. Qu’il n’avait pas vu son géniteur. Le temps passait trop rapidement lorsque les batailles faisaient rage. Et en ce moment l’empire d’Arès n’avait de cesse de les harceler, tout cela sans jamais ne serait-ce que remporter une seule bataille. De simples barbares … sans réelle perception tactique.

Au fond de lui, Hechio sentit naître une appréhension. Il fallait que le message arrive à destination. Il le fallait.
 
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DeletedUser11638

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ACTE I:
η Le Bouleversement η

Partie Une.​


Noctis sortit du palais d’Hermès aux lueurs du matin. Le dieu lui avait parlé pendant son sommeil, et comme à chaque fois, cela le laissait épuisé.

Le dieu avait mentionné une étrange missive venant d’au-delà l’Olympus. Noctis avait été surpris qu’il y eu autre chose au-delà des frontières de nuages qui encerclait le royaume. De mémoire, il avait toujours vécu dans ce royaume, depuis qu’Hermès l’avait recueilli dans le Foret Ombreuse.

L
e dieu lui avait un jour raconté comment il l’avait retrouvé. Mais cela datait maintenant, et Noctis vouait depuis lors une admiration sans borne à Hermès. Celui-ci l’avait d’ailleurs accepté comme son fils, et lui inculquait tout ce qu’il devait savoir. Avant que Zeus ne perde son éclair, Hermès lui avait demandé d’élever Noctis au plan supérieur, et ce dernier avait atteint le stade de de demi-dieu.

Il maitrisait maintenant des pouvoirs largement supérieurs à ceux des mortels.

Continuant sa marche sur la terrasse devant le palais, Noctis s’arrêta à son bord. Il aimait constater la différence entre lui et le vide. Il matérialisa la lance que lui avait offerte Hermès. Il la contempla, et s’amusa à faire quelques passes. Satisfait, il la dématérialisa. Il jeta un dernier regard au vide, et rentra au palais afin d’aller chercher ces affaires. Il devait voyager aujourd’hui. Et du palais à Dafni, le chemin était long, même pour lui. Long et morne.

La traversée de la Foret Ombreuse était longue, avec très peu de relief, seulement des arbres, des arbres et des arbres! Au diable la vitesse, cette fois, il prendrait la route! Noctis enfilât ses chaussures ailées, et sortit du palais. En gagnant le sentier qui reliait les Montagnes Volantes et la Terre, il crut apercevoir un nuage noir sortir de l’Olympus. D’un noir à vous faire froid dans le dos.

Noctis détourna bien vite les yeux, et continua son chemin.
 
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DeletedUser7903

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Livre premier
Ω Chapitre second : Présage Ω


Le jour se leva, et apporta avec lui une douce fraicheur matinale et un léger brouillard. Le pays s’en trouvait rarement couvert, ce qui généralement était un bon présage et annonçait une période de repos pour les guerriers. Les combattants d’Arès ne reviendraient pas de sitôt.

Hechio en profita pour préparer son sac : il lui fallait voyager léger s’il souhaitait arriver à la Forge avant la tombée de la nuit. Il mit un peu d’eau dans sa gourde et prit une miche de pain. Il revêtit également sa légère armure en orichalque. Son épée au fourreau et sa lance dans le dos, il se dirigea vers les écuries pour retrouver son fidèle destrier.

- Salerma, te voilà en grande forme aujourd’hui. La jument se cabra. Elle était la dernière représentante de son espèce. La dernière d’une couleur noir de jais. Sa force et sa rapidité n’avaient nul égal dans les contrées voisines, et la puissance de sa musculature en faisait trembler plus d’un. Nous devons nous hâter de rejoindre la forge, j’ai besoin de voir mon père.
- Hechio, Hechio ! appela un petit enfant en dehors de l’écurie.
- Otos, tu devrais être chez toi. Hâte-toi de rentrer, ta mère va encore s’inquiéter.
- Arrête. Je ne suis plus le petit enfant dont tu avais l’habitude de t’occuper. Je suis grand désormais. Et surtout de plus en plus fort. Bientôt je pourrais combattre à tes côtés, annonça l’enfant avec un grand sourire.
- Pas avant quelques années, je le crains. Ta force ne te permettrait pas encore de soulever une épée et un bouclier. Mais je suis sûr que tu feras un bon protecteur de notre nation. Mais en attendant, va, et retourne aider ta mère.
- Très bien, très bien. Hechio, promets-moi de revenir bien vite.
- Ne t’inquiète pas. Yah !


La jument se cabra une nouvelle fois et s’élança à travers la porte ouverte. Les habitations de Volos défilèrent rapidement sous les yeux d’Hechio et bientôt les grandes portes de fer se retrouvèrent derrière lui. Devant lui s’ouvraient les plaines de cendres, vestige oublié des vieilles guerres. Hechio vit le brouillard s’ouvrir devant lui. La beauté apocalyptique de ce pays s’offrit à ses yeux : d’antiques machines aux buts oubliés, des monts de fer, d’étain et d’orichalque et les pics lointains de la Forge Divine.

Le long et monotone paysage morne défila au même temps que la journée, et le passage devant le village de Drama fut rapide. Peut-être s’arrêtait-il au retour, si le cœur lui en laissait le courage. Tant de souvenirs lointains et déchirants revenaient en lui à chaque fois.

Hechio vit les monts majestueux de la Forge grandir à mesure qu’il s’approcha. Nombre de ces pics, il les avait gravis et conquis. Certains, plus haut que d’autres permettaient souvent d’apercevoir au loin l’Olympus. Peut-être irait-il sur le plus haut, pour observer de nouveau le somptueux temple qui avait autrefois fait la renommée de dieux. Et de là-haut, il observerait certainement la beauté surnaturelle en perpétuel mouvement du vortex. Peut-être.

La simple pensée de toutes ces choses fit naître en lui le début d’un sentiment de joie. Il sourit aussi à l’idée de retrouver son vieux père boiteux afféré derrière les flammes et les métaux en fusion. Son regard détailla une nouvelle fois les monts de la Forge lorsqu’il aperçut un petit nuage noir voguant au gré des vents. Le sourire s’effaça de son visage et il fit redoubler d’effort Salerma pour atteindre la Forge avant la nuit.

- Plus vite ma belle, lui susurra-t-il à l’oreille.
 
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DeletedUser

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Chapitre 1
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Au nord d'Ilion,dans un tas de cendre,un demi-dieu du nom de Krios chevauchait sur son cheval blanc.Il aimait la guerre mais contrairement a la plupart du peuple,il préférait faire marchait sa tête avant. se dirigeait vers Ilion.Il venait annoncer la nouvelled'une autre défaite au territoire d'Héphaistos.Il commencait peu à peu à voir les remparts d'Ilion.Il reconnaisait entre-tout le grand temple d'Arès ainsi que la grande tour d'observation,qui surpomblait la vile entière.Au bout d'un moment il arrivait devant la grande porte.Un garde au tempérament froid s'exclama:
-Qui es-tu?
Krios le dévisagea car il n'aimait guère le ton que le garde employait:
-Je n'aime pas le ton que tu emploi,garde d'Ilion.Sache que je suis un demi-dieu et que je reviens de la guerre.Je...

Une voix qui venait de l'autre coté de la porte dit:
-Krios!Tu es là!Je ne croyais pas te revoirde si tot!Quelle bonne nouvelle!On les a enfin battu,non?
-Euh...En réalité,Neclo, on s'est fait écrasés.Nos troupes attaquent sans réfléchir!J'ai rapidement compris que la bataille était perdu.
Neclo,qui avait ouvert la porte baissa sa tête:
-Mais j'y pense,le reste?
-Bah je n'ai pas oublié notre petit pari.Tu me dois 5 pièces d'or! Dis Krios d'un air riant.
-Bon,on va annoncer la mauvaise nouvelle au roi......Espérons qui ne soit pas trop en colère,lui.

Les deux amis marchèrent dans la grande ville et franchirent le seuil du palais.Le roi dit:-Ah!On les a tués!
Krios n'eut rien à dire que le roi comprit.Krios s'en alla et une idée se forma dans sa tête.Il allait longer la grande montagne qu'était Olympus,pui rentrer par le nord dans le territoire d'Héphaistos,se faisant passé pour un guerrier de la déesse Hestia.Il monta sur son cheval et se mit en route.Neclo le vu:-Où vas-tu?
-Je vais gagner la guerre!Tu viens?
 
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DeletedUser474

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Ψ Premier chant : Un pâle matin Ψ

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Le chariot d'Hélios transperça l'horizon et les premiers rayons de soleil se faufilèrent dans l'épais brouillard matinal pour venir baigner de chaleur les Monts Ether. Touchées par la grâce d'une nouvelle journée, les Falaises Rouges se tintèrent reflétant dans l'onde à ses pieds une masse d'un pourpre vif. Le matin se levait, sur le royaume de Poséidon et comme tous les matins, il s'agissait d'un spectacle majestueux.

Netemnes posa sa lyre à ses pieds et orienta son regard d'Est en Ouest, parcourant des yeux le pays qu'il avait toujours connu.

Les terres du Dieu des mers s'étendaient de l'Olympus au domaine aquatique de ce monde. À la fois immergées et submergées, elles offraient diverses sortes de ressources et d'activités. Evosmos se dressait en capitale des Hommes sur les grandes plaines centrales, tandis qu'Athlantos reposait au fond de l'Océan, abritant des créatures amphibiennes de toutes sortes, fils de la mer et des vagues.

Les deux peuples vivaient côte à côte avec comme seul point de rencontre, la cité portuaire de Portélios dont la richesse provenait de la pêche et du commerce entre les humains et les tritons. Ces derniers étant les seuls habitants d'Athlantos à venir s'aventurer sur les mers, ils entretenaient de très bons rapports avec les marchands de la ville ainsi qu'avec le reste de la population locale.

Lentement, Netemnes se baissa pour ramasser son instrument. Lui n'était pas marchand mais musicien. On disait qu'il était né en fredonnant une mélodie et que ses chants et ses airs s'accordaient comme par magie aux mouvements de l'onde aqueuse. De ce fait il faisait la fierté de ses parents et de son entourage. Quand votre enfant chante avec Poséidon lui-même, ce ne peut être que bon présage. De toutes époques, l'eau et la terre faisaient toutes deux parties du quotidien des adorateurs du Dieu des mers.

Le royaume reposait sur des valeurs de complémentarité et de paix entre l'élément aquatique et celui terrestre. Depuis la nuit des temps il en était ainsi et cela n'était pas près de changer, personne ici ne le souhaitait. À ce titre de sévères lois avaient été rédigées et régissaient le royaume des profondeurs tout comme celui à l'air libre. Ces lois étaient respectées par une grande majorité de la population et les marginaux pliaient devant la force de répression mise en place par Poséidon afin de faire régner l'ordre et la discipline.

Après avoir pris une grande inspiration, le jeune homme reprit sa route vers les Falaises Rouges avec une petite moue. C'était bien beau de jouer avec une divinité tridanesque, mais il nourrissait en lui l'idée de rencontrer le Dieu en personne. Le jeune garçon avait toujours été fasciné par l'Océan comme s'il le comprenait et que celui-ci le comprenait en retour. C'est pourquoi, il avait décidé de profiter de la fraîcheur matinale pour s'en aller jouer quelques airs devant l'onde et le Dieu des mers, rituel auquel il ne se soustrayait que très rarement. Des fois il espérait avoir une réponse de son partenaire instrumental, mais comment une divinité aqueuse aurait-elle pû tenir sur notre bonne vieille terre ?

Poséidon était un Dieu puissant dans l'Océan, mais son pouvoir sur la terre ferme ne valait celui des autres puissances mythologiques. C'est pourquoi il avait fondé son royaume sur des valeurs solides d'attachement entre les Hommes et la mer. Il espéraient par le biais de ceux-ci trouver un jour celui qui serait digne de porter son étendard jusqu'à l'Olympus, trop longtemps occupé par son ingrat de frère. Zeus qui lui avait laissé les mers, le domaine le plus vaste, mais pas le plus intéressant à gouverner. Les poissons manquaient de valeurs nobles, tandis que les Hommes en regorgeaient. Le courage, la détermination, et bien d'autres encore. Cette duperie n'avait que trop durée et à présent que les pouvoir du Dieu des Dieux s'estompait, c'était à lui que revenait logiquement cette place.

Mais Poséidon savait qu'il n'en avait plus pour longtemps à trouver cette perle qui le mènerait au sommet. Il y croyait et au fond de lui un pressentiment grandissait déjà : Il était temps de sortir de l'eau.

***
 

DeletedUser7903

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Livre premier
Ω Chapitre troisième : Divinae Ω



A écouter pendant votre lecture


La Forge Divine résonnait du bruit permanent du métal frappé, de l’eau ébouillantée et du grondement des flammes. Héphaïstos, au centre de ce capharnaüm auditif et émotionnel, était chez lui. Tout ce qui l’entourait avait un but inavoué. Tout ce qui l’entourait avait une utilité permanente. Rien de ce que possédait le Dieu n’était superflu ou infructueux.

Les imposantes montagnes étaient en permanence enveloppées de nuages cotonneux et d’un blanc immaculé. La plupart des pentes étaient couvertes d’une neige pure et angélique. Quelques pics dépassaient des nuages et pointaient majestueusement vers le ciel et le soleil, vers les étoiles et la lune, domaines inconnus et attirants.

Le domaine d’Héphaïstos était impressionnant, surprenant et simplement prodigieux. Les chutes d’eau cristalline nourrissaient d’immenses lacs à la couleur turquoise. Les immenses forêts verdoyantes contrastaient avec magnificence par rapport à la neige d’une blancheur inégalable. Et malgré le bruit permanent, on se sentait serein, paisible, reposé et à l’abri.

Hechio pénétra dans l’immense domaine et il poursuivit le chemin de terre tortueux sur le dos de Salerma. La jument connaissait le chemin, et sa rapidité à gravir le chemin à flanc de montagne permit à Hechio d’atteindre rapidement les immenses portes d’orichalque blanc de la Forge. Le bruit aurait été assourdissant pour n’importe quel être ne venant pas du royaume du Dieu. Mais pour lui, il n’était qu’une douce musique forgeant les armes de la guerre et de la victoire.

Les portes étaient stupéfiantes et surprenantes : plus grandes que les anciens géants et plus épaisse que la carapace du scorpion noir du désert. Les motifs et les arcanes étaient l’œuvre prodigieuse de son père. Les puissances runiques protégeaient le domaine de toute action punitive des autres Dieux.

Hechio s’approcha des immenses portes et posa la paume de sa main au centre d’un des cercles. Il entendit alors le grognement du gardien des lieux et sourit pour lui. Ses lourds pas firent tomber de la neige du haut de la porte et lorsqu’il commença à ouvrir les portes le sol se mit à trembler. Le grognement du gardien fit s’envoler les quelques oiseaux du coin.

- Hechio, prononça-t-il de sa voix grave. Te revoilà enfin.
- Oui Volkanus. Me revoilà après bien longtemps. Volkanus était un ancien géant et lors des batailles il avait juré allégeance à Héphaïstos et s’était repenti de vouloir renverser l’Olympe. Dans sa grande bonté le Dieu l’avait caché et désormais, ce dernier veillait sur les Portes d’Orichalque.
- Le dieu ne t’attendait pas de sitôt.
- Diverses affaires m’ont poussé à venir Volkanus. Je pense que mon père sera ravi de me revoir.
- Tout comme nous le sommes, ajouta-t-il. Mais entre donc, demi-dieu.

Hechio s’avança avec Salerma sous les immenses bras du géant qui commença à refermer les portes. Il entendait dans les profondeurs de la forge la voix de son père et le chant des flammes. Le cri de l’eau ébouillanté par le métal en fusion s’ajoutait à la douce mélodie.

Hechio descendit de son cheval et la confia à Volkanus. Ce dernier rigola en regardant la jument, la prenant très certainement pour un jouet.

En s’avançant, le demi-dieu reconnut les endroits et lieux qui avaient marqué son enfance. Il allait bientôt revoir son père, et il pourrait alors lui conter la guerre. Et surtout il pourrait lui donner les plans enfin retrouvés d’une arme ancestrale et puissante.

La mélodie grandissante à chacun de ses pas, Hechio arriva au pied du pont de fer et regarda en contrebas. Son père était présent, de même que les titans forgerons. Il s’avança alors, se préparant à revoir son père.
 
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DeletedUser11638

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ACTE I:
η Le Bouleversement η

Partie Deux.​


Descendant rapidement les montagnes, il arriva au grand pont qui reliait la terre au domaine d’Hermès. Seuls de rares élus pouvaient espérer le franchir. Il était gardé de chaque extrémité par deux gardes, choisit parmi les plus valeureux du royaume. Noctis salua les deux premiers et s’engagea sur l’arche blanche. Il ralentit jusqu’à s’arrêter au milieu du pont. Le pont était dénué de protection, aussi Noctis s’assit-il sur le bord.

Là, les jambes dans le vide, il regarda le paysage s’étaler sous ses yeux. Sur la gauche, Caerns, la deuxième ville du royaume. Pleine d’activité, elle était la seule grande ville avant le passage dans les Grandes Plaines de l’Ouest, en direction de Dafni. Entre les deux cités, d’immenses champs se dessinaient.
En face, la Forêt Ombreuse. Un dédale inextricable, où le végétal régnait en maître. La seule présence humaine était la Tour Ombreuse, à mille lieux de toute civilisation, elle n’abritait plus qu’un vieil homme mystérieux, recelant bien des trésors. Hermès échangeait souvent avec cet homme, sans que Noctis en sache plus sur lui. Dans le reste de la Forêt, rien d’autre.

Au-delà, sur le plateau entouré des Falaises Noires, dressés à quelques centaines de pied au-dessus des forêts, Dafni se dressait, avec ses hautes tours scintillantes. Les épais murs qui l’entouraient semblait infiniment petit en comparaison de la falaise, pourtant Noctis savait que l’armée qui pourrait en venir à bout n’était pas encore créée.

-Pas encore du moins, murmura une voix.

Noctis se retourna d’un bond, et manqua de chuter. Hermès se tenait là, assit près de lui, alors qu’il se matérialisait rarement, et surtout pas sur l’arche !

-Que fais-tu là, Père ? questionna Noctis.

-Une urgence, répondit Hermès Les astres bougent, les mondes évoluent. Les relations se dégradent entre les dieux. Une guerre, peut-être. Noctis, les temps changent. Il n’est désormais plus le temps de l’innocence. La menace nous guette…

-Le nuage noir, que signifie-t-il ?

-Des catastrophes sont annoncées.


Hermès se leva, et il tendit la main vers l’Est. Avant de se dématérialisé, il ajouta :

-Noctis, guette la venue du messager d’orichalque. Il est porteur d’une grande nouvelle…

Noctis se remit debout, le vent cinglant son visage. Il se mit en marche sans un bruit, les pensées occupées par les mots d’Hermès.
 
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DeletedUser474

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Ψ Deuxième chant : Une mélodie magique Ψ

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À écouter en lisant ce texte

Netemnes perdu dans ses pensées arriva finalement au sommet des Falaises Rouges. De là il surplombait la presque totalité du domaine aquatique de ce monde. À sa droite il apercevait les fumée de Portélios qui s'éveillait en cette douce matinée. Tandis que droit devant lui, quelque part cachée sous l'onde, entre les algues et autres trésors des profondeurs se tenait Athlantos, la Cité des fils du Dieu des mers.

Le jeune garçon avait rêvé de s'y rendre un jour, malheureusement les lois l'interdisaientt. Nul Homme ne pouvait pénétrer dans le royaume de Poséidon, nul Homme et pourtant ...

Il s'assit au bord du gouffre pourpre en soupirant, et son regard plongea vers l'onde en frôlant chacun des pics acérés de la paroi rocheuse. Ces falaises devaient ce nom à leur couleur rouge brun qui semblait se rependre dans l'eau miroitante telle une tâche de sang. On racontait qu'il s'agissait de celui de Poséidon lui même, perdu lors d'un duel contre son frère Zeus. La beauté du site n'avait d'égal que son imposante majesté : l'endroit idéal pour rencontrer un Dieu.

Le reflet des nuages dans les vagues tumultueuses fit redresser la tête au jeune homme, pour cette fois contempler le Ciel. Il était bleu comme l'Océan et aussi limpide que celui-ci. Certains disaient que c'était parce qu'il renvoyait son image dans ce dernier, d'autres l'inverse. Netemnes pensait que seule la mer pouvait réfléchir l'image du monde, puisque le monde ne pouvait recréer une si grande beauté que celle de l'onde.

Ses mains se posèrent doucement sur les cordes de son instrument et les premières notes s'élevèrent dans le silence religieux de la flore environnante. Rapidement une mélodie se distingua et vint se répercuter sur les Falaises Rouges amplifiant le son de lyre. Comme attirées par cet appel, les vagues redoublèrent de volume et s'écrasèrent avec plus de violence contre la paroi rocailleuse. La musique changea de ton et les lames s'adoucirent, l'écume retomba.

Une gamme, puis une autre vinrent pimenter le morceau et des tourbillons d'eau affluèrent de nouveau contre les rochers rouges comme si leur seul souhait était de cisailler ces derniers. La violence de l'impact ébranla le sol et le fit trembler, sans que le jeune garçon ne s'en soucia un seul instant. Il était complétement en transe, plongé dans les notes qui berçaient ses oreilles.

Soudain, alors que Netemnes entamait l'apogée de son œuvre acoustique, une colonne d'eau s'éleva dans les airs et dansa devant ses yeux au rythme de la mélodie que son instrument produisait. Une forme se matérialisa au milieu du phénomène loin d'être naturel. Une forme qu'il connaissait bien ...

***
 

DeletedUser7903

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Livre premier
Ω Chapitre quatrième : Rencontre au sommet Ω


[Aux RPistes : carte mise à jour, les données présentes dans les anciens chapitres, ainsi que celle de ce chapitre]

Une musique d'ambiance pour ce chapitre ?

Lorsqu’Hechio s’avança au milieu de la forge, les titans au service d’Héphaïstos stoppèrent leurs actions. Le marteau ne frappa plus l’enclume, le métal en fusion n’entra plus en contact avec l’eau et les flammes calmèrent leurs voracités lentement. La Forge Divine devint silencieuse, comme jamais elle ne fut. La douce mélodie s’arrêta, et le calme fut comme incroyable et impensable dans un lieu comme celui-ci.

Le Dieu se retourna lentement et observa son fils de sa haute stature. Sa longue barbe roussie par les flammes était emmêlée et ses cheveux d’un noir absolu contrastaient avec ses yeux d’une couleur bleue glaciale. Hechio s’agenouilla devant son père.

- Lève-toi, Fils. Tu n’as point besoin d’être aussi formel envers moi.
- Père, répondit simplement Hechio.
- Te voilà de retour après de bien longues années, Hechio.
- Je le suis, accorda ce dernier.
- Hahaha ! Quel plaisir incommensurable de pouvoir te voir et te parler ! Mais conte-moi donc la guerre, et surtout conte l’histoire de tes affaires.

Hechio lui raconta les dernières batailles livrées. Les victoires écrasantes de ses guerriers face aux combattants barbares et sanguinaires d’Arès et face aux prêtres runiques du royaume d’Hestia. Il lui parla des banquets faits en son honneur dans la capitale, des processions après les victoires et du fait que le peuple était fervent et bienheureux.

Hechio lui parla de sa place au sein des combats : son épée tranchait ses ennemis, et son bouclier fracassait les os. Il lui parla également de la construction de la muraille de métal pour fermer hermétiquement son domaine : il ne restait désormais qu’une toute petite partie courant du domaine d’Hestia à celui d’Arès, et celle-ci serait close dans les jours à venir.

- Père, dites-moi ce que vous avez vu en l’avenir, demanda brusquement Hechio.
- Il est bien sombre. Lentement, mais sûrement, les pièces se mettent en place, et les batailles à venir seront bien plus importantes que toutes celles d’à présent. Notre avenir se jouera très certainement lors des affrontements futurs. Le messager d’Orichalque nous a quittés depuis maintenant 8 lunes. Il délivrera bientôt notre message à mon frère Hermès.
- Vous l’avez vu ?
- L’avenir est incertain. Ce que je peux lire à travers les arcanes n’est qu’une possibilité. Le temps se ligue contre les éléments et les runes nous le confirment.

Hechio sortit alors les anciens plans de sa sacoche, et les tendit à Héphaïstos.

- Tu les as trouvés ?
- Oui, affirma Hechio. Ils se trouvaient dans la vieille tour, lorsque nous avons construit la muraille. Je n’ai pu comprendre qu’une partie de ses plans. Il s’agit d’une arme.
- Oui fils … Une arme capable de tout changer, lui annonça le dieu.
 
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DeletedUser

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Chapitre 2:

Neclo se demanda ce qui pouvait bien passer par sa tête,elle qui avait des idées farfelues.Mais il faisait confiance à Krios.Il lui dit:
-Quelle folie t'es passée par la tête,n'as-tu pas bu?
-On dirait que tu ne me connais pas,Neclo.Ca,c'est moi normalement.Quand je festoyes...Bah ca c'est autre chose.Je t'expliquerai pas mon plan.Tu comprendras de toi même.Prépare ton cheval.Je t'attendrai devant la caserne principale.Ah oui au fait,j'allais oublié,il faut que tu préviennes tes supérieurs comme quoi tu ne pourras pas surveillé la ville.
Neclo s'en alla en pas rapides.Quand à Krios,il se dirigea au nord de la ville.Il traversa son quartier préférer,celui qu'il avait tenir a construire.Ce quartier était le quartier de marchandage,il faut dire,tout les produits ou presque qui étaient vendus avaient étés pillés.Il alla chercher de nouvelle armes.Mais en chemin,il remarqua quelque chose d'étrange.Ilion avait tenu à avoir un censeur,mais,Krios le vit rejoindre le quartier pauvre et sombre.Il portait une statuette,et quand Krios parvint a l'identifier,il fut surpris.C'était lui même!Il le suivit,et au bout d'un moment,le censeur entra dans une maison délabrée.Il prit un bout de craie et chiffona quelque chose sur une plaque avant de s'en allait.Krios attendit le bon moment pour la regarder:
Ο άνθρωπος σκοτώθηκε
Krios marmonna:

-Sale traitre!Il veut me tuer...Bah on va voir.
Krios sortit de la maison et alla a la caserne.Là,Neclo l'attendait depuis longtemps:
-Où étais-tu passé.
Krios répondit:
-En route
Le corps du censeur gisait quelque part.
 

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Ψ Troisième chant : Pthelas Ψ

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Musique d'accompagnement

Netemnes arrêta sa musique. La colonne d'eau se stabilisa et éructa une gerbe d'écume avant de s'effondrer pour laisser la silhouette se découper un peu plus sur l'horizon.

Son corps était long et de morphologie presque humaine si l'on en oubliait le bas. En effet la créature qui venait d'apparaitre ne possédait pas de jambes mais une longue queue de poisson écailleuse aux reflets bleu-argent. Ses deux bras musclés se finissaient en mains aux doigts palmés et dont la peau aurait pu être comparée à un tissu de soie souple et résistant.

D'un ample mouvement, elle s'arracha aux restes de l'onde folle et se propulsa vers le jeune musicien, qui ne bougea pas d'un pouce. Des gouttelettes virevoltèrent alors que l'amphibien se réceptionnait avec quelques peines sur la terre ferme. Il se releva difficilement et fit voler sa chevelure noire et soyeuse au vent ce qui eut pour effet d'envoyer sur Netemnes une multitudes d'embruns. L'un trempé et l'autre couvert de terre, les deux êtres se regardèrent un instant puis explosèrent de rire en concert.

" - Par Posédion notre père, Netemnes que c'est bon de te revoir ! "


La créature douée de parole n'était autre qu'un triton que le jeune homme connaissait depuis sa tendre enfance. Ils avaient grandit ensemble depuis le jour de leur naissance à Porthélios, à une heure d'intervalle l'un de l'autre. Ils ne se quittaient maintenant plus quoi que Pthelas, c'était son nom, avait été rappelé à Athlantos ses derniers jours pour une affaire urgente.

Les tritons étaient en effet les messagers de Poséidon sur Terre, car il étaient les seuls à avoir cette capacité de pouvoir se tenir sur le sol sans souffrir ou mourir, bien que cette tâche ne leur soit guère aisée. Nul ne les offensait ou n'attentait à leur vie ou leur personne car tout le monde savait que le Dieu veillait sur ses fils comme un vrai père. C'est pour cette raison que les tritons ne portaient jamais d'armes. Ils étaient pourtant, de véritables machines à tuer sur un champ de bataille aussi bien marin que terrien.

" - Le plaisir est partagé mon ami, je me demandais seulement si Poséidon ne t'avait pas enfermé dans une huître géante pour tes manières insupportables !
- S'il savait que je fréquente un humain comme toi, sûrement que j'aurai connu ce sort, répondit Pthelas, malheureusement ce sont des histoires plus pré-occupantes qui m'ont retenues à Athlantos.
- Des affaires du monde aquatique je suppose ?
- Et bien figure toi que oui et non … C'est d'ailleurs pour cette raison que je suis venu à toi aujourd'hui. Il faut que je te parle mon frère, le monde est sur le point de connaître un bouleversement sans précédent et ..."


Le visage du triton avait perdu toute joie, et sa voix était grave et puissante, la même voix avec laquelle on annonce la perte d'un proche ou pire encore … Netemnes sentit ses jambes se dérober sous lui, mais son attitude ne le trahit pas et il parvint à garder l'équilibre. Cependant il était ébranlé en son fort intérieur. Pour la première fois il voyait Pthelas devenir très sérieux, sérieux comme il ne l'avait jamais été.

" - Assieds-toi un moment mon ami, car ce que j'ai à te conter ne se dit pas en quelques mots jetés au vent. Non il s'agit de choses bien plus grave qui t'impliquent, qui m'impliquent, qui impliquent le monde, mais aussi les Dieux. "

Netemnes retint son souffle et s'assit maladroitement sur le sol à côté de Pthelas qui gardait son air sombre. Cela ne présageait rien de bon, le jeune garçon le savait, il le sentait. Sa vie n'allait plus être comme avant dès qu'il aurait écouté son ami.
 

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Acte 1
η Le Bouleversement η

Partie Trois​


Noctis se remit en route, le pas lourd. Un autre jour, il aurait volontiers regardé les alentours, mais le message d’Hermès le renfermait dans ses pensées. Des images apocalyptiques le traversaient, et il ne parvenait pas à s’en défaire. Noctis ne regardait pas devant lui, et il quitta bientôt la route, porté par ses sandales ailées. Il buta soudain et s’affala, ce qui le tira de ses pensées.

En se relevant, il aperçut une fumée. Noire et épaisse, comme quelque chose qui brûle. Ses yeux s’agrandirent d’horreur, et il se précipita vers la fumée, sans même savoir ce qu’il y trouverait.

Le village se consumait maintenant. Les toits en feu, les maisons s’écroulaient les une après les autres. Nulle trace de l’attaque, mais on devinait aisément qu’elle fut rapide. Et mortelle. Pas un seul survivant en vue, seulement des corps ça et là.

Les attaquants n’avaient pas donné une seule chance aux villageois, les massacrant sans pitié. Les quelques soldats présents lors de l’attaque avaient peut-être tenté quelque chose, mais submergé par le nombre, ils foulaient maintenant une terre interdite aux vivants. Découvrant à chaque pas des horreurs, Noctis s’avançait dans le village. Il arriva bientôt à la grande place. De nombreux ennemis gisaient là, terrassés par un soldat en armure blanche. Il avait lutté jusqu’au bout.

Les yeux de Noctis se remplirent de larmes. Ce soldat avait peut-être de la famille, des enfants ! Mais il avait lutté jusqu’au bout pour préserver ce village.

-Un simple mortel ! sanglota Noctis, alors que je suis Fils d'Hermès je n’ai rien pu faire… A quoi me servent ces pouvoirs, si je ne peux les utiliser?

Chancelant après ces réflexions, Noctis s’avança tout de même, étonné par la couleur de l’armure. Il toucha la tête du soldat, et le monde explosa. Un premier flash. Aveuglant. Un second. Noctis s’effondra à genoux, pendant que son esprit, il le sentait, vagabondait vers d’autres contrés. Son esprit s’arrêta sur un lieu qu’il n’avait jamais vu. De grandes fumées s’élevaient de là. La vision le rapprochait chaque seconde un peu plus, et il fut bientôt dans une immense caverne, où résonnait le bruit sourd d’un marteau qui frappait le métal.

-Messager d’Orichalque ! La voix, profonde et caverneuse, faisait trembler les murs de roche, prend cette missive, et porte là à mon frère, Hermès, au-delà de l’Olympus. Le monde dépend de toi.

Une ombre s’agenouilla, et se relava prestement, avant de disparaitre dans la nuit.


La vision s’obscurcit soudain, et Noctis se retrouva à genoux, dans le village dévasté. La pluie commençait à tomber. Les mots d’Héphaïstos se mêlaient aux paroles d’Hermès, et Noctis tentait comme il le pouvait de remettre les choses en place. Il parvient rapidement à conclure que le guerrier qu’il avait devant lui devait être à coup sur le Messager. La missive ! pensa Noctis.

Il entreprit de délacer l’armure du soldat. Dans une de ses besaces se trouvait un parchemin roulé. Noctis le déroula, malgré la pluie :


Il n’en crut pas ses yeux. Cela faisait longtemps que les dieux ne s’écrivaient plus entre eux. Cela faisait plus longtemps encore que les anciens symboles n’étaient plus utilisés. Il devait ramener au plus vite ce parchemin chez Hermès. Avec un dernier regard sur le spectacle désolant de la mort, Noctis fit volteface.
 
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Livre Premier
Ω Chapitre cinquième : Avatar Ω​




Les jours passèrent, se ressemblant un peu plus et se détachant toujours plus de la réalité. La Forge était en ébullition. Les métaux étaient liés par d’antiques mécanismes, et les marteaux les façonnaient. Les titans s’attelaient à forger le Marteau de Guerre Ancestral. Les runes d’incantations leur permettaient de manier les métaux avec plus d’aisance, et le travail avançait vite. L’arme prenait forme.

- Le parchemin est arrivé à destination. Je peux le sentir au fond de moi, annonça Héphaïstos. Mais quelque chose de bien sombre s’est produit.

- Père, comment cela peut-il fonctionner pour eux ?

- Ils utiliseront la poussière des nuages. Seul mon frère Hermès sait comment fonctionnent ces arcanes, répondit le Dieu en regardant Hechio droit dans les yeux. Et toi-même, tu vas apprendre.

- Il faut des dons pour ça, voyons. Je ne m’en connais qu’un seul, c’est celui de la puissance de mon bras.

- Mon fils, les dieux et leurs enfants possèdent bien plus que tu ne peux l’imaginer. Toi-même tu comprendras.

Héphaïstos se leva et m’emmena à sa suite, à travers les immenses salles de la forge. Dans chacune de ses salles retentissait la mélodie des forgerons. Marteaux, enclumes, ébullitions, flammes … Marteaux, enclumes, ébullitions et flammes. A chaque fois le même enchaînement, mais jamais le même air.

Hechio se retrouva dans des chambres inconnues, s’enchaînant parfois avec des cellules de méditations ou encore des pièces vides. Il se retrouva bien vide seul en compagnie de son père, là où même la douce musique de la forge ne parvenait plus. Ce dernier s’approcha d’un coffre en métal ornementé de divers arcanes d’une beauté époustouflante. Hechio n’en avait jamais vu de semblable.

- Mon fils, ce que tu vois est le coffre renfermant la poudre de métal. Elle est rare, mais pas introuvable. Toutefois, nous devons agir avec précaution et la manipuler avec délicatesse. Je ne te l’ai jamais montré, mais je ne doute pas de tes aptitudes à la manipuler.

Héphaïstos ouvrit le coffre d’un coup brusque et demanda à Hechio de s’approcher. Il regarda dans le coffre et y vit une poudre scintillante de mille éclats. Si fine et si douce à regarder.

- Observe et apprends, l’informa le Dieu. Inus dei do parask hiu del vio.

Les paroles sombres et fortes, les mots lourds de sens et la voix puissante donnèrent vie à la poudre. Elle s’éleva en une fine colonne, se dispersant et jouant dans l’air, dessinant les courbes fines de l’air et recréant des formes inconnues aux yeux d’Hechio. La poudre continua son jeu, tout en s’enroulant autour des bras d’Héphaïstos.

- Es pari jol gol, prononça allégrement le Dieu.

La poudre prit la forme des mains et continua de se déposer sur les avant-bras d’Héphaïstos. Ses poings s’ouvrirent et laissèrent à la poudre dessiner deux runes différentes sur chacune des paumes. L’une s’enflamma devant aussi ardente qu’une flamme de la forge, tandis que l’autre resta simplement aussi brillante que du métal poli.

- Tu apprendras et tu maîtriseras ceci. Tu le devras pour sauver notre royaume.

Héphaïstos se mit alors à dessiner rapidement en l’air à l’aide du poing enflammé tandis que l’autre restait simplement inactif. La beauté surnaturelle d’une telle chose émerveilla Hechio. Il leva le second poing et le sol s’enflamma alors.
 
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Ψ Quatrième chant : Révélations Ψ

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Musique d'accompagnement

La voix du triton se fit de nouveau plus grave. Il raconta à Netemnes comment le monde était en train de se déchirer entre les Dieux, comment certains désireux de puissance et de pouvoir voulaient s'emparer de l'Olympe à leur propres fins. Des bandes de pillards sans foi ni lois parcouraient déjà les différents pays et brûlaient tout sur leur passage au nom d'une divinité, peu importe laquelle.

" - Mon ami, Poséidon notre père ne peut continuer de regarder le monde se couvrir de cendres au dehors des Océans. Aujourd'hui il souhaite agir, non pas pour lui mais pour le bien de nos peuples. Il veut les unifier et leur rendre leur gloire passée ! Mais ses capacités ne sont opérantes que dans les eaux et avant que les feux ne brûlent les récifs marins, il a besoin d'aide sur la Terre ferme."

Netemnes se crispa instinctivement et plissa les yeux. Son mauvais pressentiment l'envahit de plus belle mais il laissa son compagnon continuer. Ses mains frottèrent machinalement sa lyre comme à chaque fois qu'il avait peur.

" - Tu es bénis de son pouvoir mon ami. Il t'a accordé dès son plus jeune âge sa force et sa volonté de voir le monde sous un nouveau jour. Une ère solide et sans précédent, au cours de laquelle les hommes et toutes les créatures marines pourront vivre en harmonie et accomplir ensemble de grandes choses, comme c'est le cas dans notre pays depuis des millénaires déjà."

Le jeune homme ne s'en était pas rendu compte, mais depuis la première réplique du triton, sa bouche semblait s'être décrochée de sa mâchoire pour tomber sur son torse. Il resta planté là devant Pthelas l'air complétement ahurit. Il n'arrivait pas à s'en remettre. Lui ? Un élu du Dieu des Océans ? C'était proche de l'irréel et pourtant tout son être lui soufflait que c'était là la vérité.

Tant de phénomènes étranges avaient secoué son enfance et sa petite vie à chaque fois qu'il s'emparait d'un instrument de musique et commençait à en jouer. Mais de là à considérer qu'il avait presque hériter de la force d'un Dieu, il y avait un grand fossé.

Netemnes refusa cette idée de ton son cœur. Il la remisa dans un coin de son esprit et se releva lentement.

" - Je refuse de faire partie de l'histoire, je n'ai pas le cœur à aller guerroyer pour un Dieu, vas-y à ma place.
- Mais je ne peux pas, tu es le seul qui puisse accomplir la volonté de Poséidon et ...
- Jamais ! Jamais je n'irai ! Je ne veux pas, je ne peux pas. Des morts et encore des morts, et une haine sans fin, non. Je n'irai pas."


Ce furent les derniers mots du jeune homme qui se mit à courir presque trop vite pour ses jambes. Il voulait rentrer le plus rapidement possible chez lui, oublier tout cela. Ce n'était qu'un mauvais rêve après tout, et même si … Non rien ne l'obligeait à y aller. Il ne devait pas … Il ne pouvait pas. Et tandis que des larmes commençaient à couler le long de ses joues rougies par l'effort, il ne remarqua même pas les fumées qui s'élevaient de Porthélios.
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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