DeletedUser1635
Guest
[Modeste contribution, inspirée par le développement actuel de ma ville... Rien de très épique, forcément, puisque je suis toujours dans les 7 premiers jours... Donc pour le moment, je suis toujours à bisounoursland. Peut-être que cela changera. ^^ Et surtout, j'espère ne pas toujours écrire seule ]
Galathéa est une jeune et paisible cité, étrangement construite au pied d'une falaise abrupte et dangereuse. On pourrait se demander pourquoi les habitants ont choisi cet endroit difficile, qui ne leur permet pas d'espérer d'autres élevages que celui de la chèvre de montagne, ni d'autres voyages que ceux qui commencent par une rude escalade. Mais lorsqu'on regarde vers l'horizon, on reste généralement sans voix : la mer d'un beau turquoise respire la sérénité et s'ouvre sur une jolie petite île enchanteresse aux verts rivages. Et c'est ce qui fait que, pour rien au monde, les Galathéens ne voudraient quitter leur austère caillou et abandonner ce paysage.
Ce matin-là, la cité était en ébullition...
En jouant avec des baguettes de frêne, considérées comme des déchets à la scierie, et un fil à plomb volé à l'architecte le plus grincheux de l'académie, Chrysippe, 11 ans, venait de trouer proprement l'armure de cuir de son soldat de grand frère... L'affaire aurait pu paraître tout à fait banale et totalement inintéressante, ne se soldant que par une retentissante fessée publique de la mère à son garnement, mais Agésilas, le soldat en question, parmi les plus vaillants - ou les plus grandes gueules à défaut - se vantait depuis des semaines d'avoir réussi à fabriquer une armure indestructible et à l'épreuve de toutes les fourches de paysans. Après tout, étant données les bonnes relations que Galathéa entretenait avec les villages barbares alentours, ce n'était pas prendre de gros risques que d'affirmer une telle chose ! Mais manque de pot, le plus jeune de ses frangins venait de pulvériser en un seul projectile son invention et toute sa belle crédibilité...
Et il fallait bien l'avouer, cela faisait couler beaucoup de larmes... de rire ! Ici, tout le monde se connaissait. Agésilas était un homme apprécié et respecté dans la ville : malgré son jeune âge, son enthousiasme l'avait mis de fait à la tête de la petite troupe de combattants qui s'occupait, avec beaucoup d'efficacité, de ramener des précieuses ressources en parcourant vaillamment toute l'île. Mais ses habituelles fanfaronnades, ses plans sur la comète et son intérêt plus que certain mais bien maladroit pour Erastide, la jeune dirigeante de la ville, en faisait aussi l'homme le plus malmené par les commérages et les plaisanteries. Alors une occasion pareille... Pour sûr, on en parlerait encore sur l'agora à la prochaine lunaison ! Et les chasseurs, hilares, proposaient déjà aux matrones venues faire leur marché, toute sorte de viande "tendres comme une armure d'Agésilas" !
Forcément, la nouvelle des déboires du chef soldat ne tarda pas à arriver jusqu'au modeste bureau de la régente... Presque écrasée par une pile de tablettes d'argile déprimante, avec lesquelles elle devait travailler à la planification des prochaines récoltes et réfléchir à l'utilisation des dernières pièces d'argent frappées à l'effigie d'Hermés, Erastide essayait péniblement de survivre à ce supplice qu'était son rôle d'intendante quand une demi-douzaine d'adolescentes déboula comme des furies en gloussant d'avance du récit de l'événement. Comme à son habitude, dès qu'il s'agissait d'Agésilas, la jeune femme commença par soupirer et par prétexter quelques tâches urgentes et indispensables... Mais très vite, emportée par l'esprit bon enfant qui régnait si souvent dans la cité, elle se retrouva à écouter attentivement et fut tiraillée par un sourire bien peu charitable et une compassion un peu plus morale.
En tout logique, elle aurait dû mettre les cafteuses dehors et les gronder voire les punir pour la familiarité avec laquelle elles s'adressaient à elle et pour le temps qu'elles lui faisaient perdre. C'était potentiellement ainsi qu'agissaient les chefs des d'autres cités en tout cas. Mais la jeune femme, elle, était bien trop heureuse qu'on vienne la sortir de ce bagne pour s'offusquer de quoi que ce soit, et de toute façon, les honneurs, le protocole, les apparences, lui avaient toujours méchamment tapé sur les nerfs. Cette place gouvernante, elle ne l'avait pas choisie, au contraire ! C'était le conseil de la cité qui avait décidé qu'elle était la plus apte à la tenir, étant données ses pré-dispositions pour l'organisation et son efficacité à trouver des solutions à des problèmes impossibles. Hélas, ces "qualités" n'étaient que le pendant de sa paresse naturelle... Qui peut être plus imaginatif pour faire au plus vite et au moindre effort que celui qui veut à tout prix éviter les corvées ? Mais là, impossible de se soustraire à la pression populaire... Et le pire c'est que la cité tout entière comptait sur elle ! De quoi donner le sens du devoir aux plus récalcitrants des fainéants... et Zeus savait qu'Erastide en était pourtant !
En attendant, l'opportunité si plaisante d'oublier un peu son calvaire lui avait rendu le sourire et elle ne se priva pas elle aussi d'inventer quelques bons mots sur la mésaventure en demandant des détails croustillants. Et pour fêter l'événement, elle avait sorti un bocal d'olives en liqueur - la spécialité de la ville ! - qu'elle avait chapardé dans les réserves. (Sa promotion était encore récente et elle ne s'était toujours pas faite à l'idée qu'il pouvait désormais lui suffire d'en demander...)
Mais bientôt, la rumeur enfla à l'extérieur... et il fut rapidement évident que toute la ville était en train d'affluer vers ce qui servait de bureau d'intendance. Que se passait-il encore ?! Erastide planqua précipitamment les olives et tenta d'effacer tout aussi prestement son expression enjouée pour retrouver un air sérieux de circonstance et se tenir prête à toute éventualité. Seulement, quand elle vit débarquer Agésilas, qui brandissait victorieusement des baguettes en bois, et qui avait été suivi par toute une foule de curieux, elle ne put faire mieux que de cacher son sourire irrépressible derrière une de ses maudites tablettes de comptabilité. Sourire d'autant plus irrépressible que le jeune homme était à nouveau enflammé par quelque exploit.
- Intendante Erastide !! J'ai trouvé cent fois mieux que l'"armure pare-fourche" ! J'ai inventé une nouvelle arme ! Un truc absolument génial et destructeur !!
Il tendit devant lui, avec une fierté infinie, le fameux bout de frêne qui ne paraissait pas bien impressionnant en fait.
- Euh... Oui, Agésilas... Si vous le dites...
- Mais si ! Mais si !!! Je vous assure ! On tend une corde, entre les deux bouts, on tire dessus, et avec la souplesse du bois, ça projette une tige très très loin ! Et très vite ! Ça vous percerait n'importe quoi !
- Oh... Même les armures les plus indestructibles ?
Elle n'avait pu retenir la remarque assassine, mais malgré le ton largement malicieux, voire carrément moqueur, le jeune homme ne l'entendit pas. Il poursuivit ses explications avec véhémence, tout en essayant maladroitement d'attacher le fil aux extrémités de l'arc pour faire une démonstration... pour la plus grande distraction des citoyens amassés devant la porte.
- Et c'est léger en plus ! Avec ça, on va pouvoir voyager plus rapidement, tout en se faisant respecter et on va pouvoir ramener encore plus de ressources ! Des pierres, pour monter le rempart... Et du bois pour agrandir la mine ! Grâce à ça, on va même pouvoir faire un bateau, et on pourra aller s'installer sur l'île d'en face ! Ça ne vous dirait pas, vous, la semaine prochaine, d'aller construire un phare de l'autre côté du bras de mer ? Un phare gigantesque, qui illuminera toutes les îles à des kilomètres à la ronde !
Et tout à ses projets de gloire, le jeune homme ressortit en courant de la pièce et tendit avec ampleur l'arc qu'il venait de fabriquer, visant directement le soleil, tant qu'à faire. Les enfants s'écartèrent de son chemin en riant, et tous étaient là comme au spectacle. Le silence se fit alors que le jeune commandant se concentrait... Il tirait, et tirait encore sur la corde, bandant ses muscles pour que la démonstration n'en soit que plus impressionnante... Et soudain, la corde vibra... mais le bruit fut aussitôt recouvert par un juron alors que ce qui aurait dû servir de flèche tomba lamentablement au pied du soldat, sous les rires et les applaudissements de la foule, ébahie de cette expérience des plus... probantes.
Erastide s'approcha du fougueux guerrier qui, frustré et humilié, foudroyait déjà toute la ville du regard... Elle ne pouvait réprimer tout à fait son sourire, mais elle s'y efforçait fermement, ne voulant pas ajouter de cruauté à ce cuisant échec. Elle vint lui tapoter gentiment l'épaule, dans un geste qui se voulait réconfortant.
- Euh... Oui, bien sûr Agésilas... Nous allons faire tout cela. Mais... si on essayait d'abord de voir ce qu'on peut faire de cette espèce d'arc en bois ? Je suis sûre qu'avec un peu d'entraînement on pourra chasser des chèvres ou des oiseaux très efficacement...
Le jeune homme ramassa sa flèche en prenant violemment sur lui pour ne pas la briser. Puis il se pencha vers l'intendante. Son regard était infiniment contrarié, mais empli d'une détermination sans faille et il lui chuchota, comme si c'était la chose la plus importante qu'il ne lui ait jamais dite :
- Vous verrez... Je vais perfectionner mon arme, et bientôt, mon projectile traversera le chenal !
Aaaah la naïveté et l'optimisme des civilisations naissantes... Quoi de plus touchant n'est-ce pas ? Et pourtant, dès lors que Galathéa commencera à rayonner davantage, au point de provoquer la convoitise de cités voisines trop guerrières, qu'adviendra-t-il d'elle et de ses sympathiques habitants ? Sauront-ils se défendre et se battre pour leurs rêves et leur indépendance ? Seul l'avenir le dira... Ou les oracles, peut-être.
Galathéa est une jeune et paisible cité, étrangement construite au pied d'une falaise abrupte et dangereuse. On pourrait se demander pourquoi les habitants ont choisi cet endroit difficile, qui ne leur permet pas d'espérer d'autres élevages que celui de la chèvre de montagne, ni d'autres voyages que ceux qui commencent par une rude escalade. Mais lorsqu'on regarde vers l'horizon, on reste généralement sans voix : la mer d'un beau turquoise respire la sérénité et s'ouvre sur une jolie petite île enchanteresse aux verts rivages. Et c'est ce qui fait que, pour rien au monde, les Galathéens ne voudraient quitter leur austère caillou et abandonner ce paysage.
Ce matin-là, la cité était en ébullition...
En jouant avec des baguettes de frêne, considérées comme des déchets à la scierie, et un fil à plomb volé à l'architecte le plus grincheux de l'académie, Chrysippe, 11 ans, venait de trouer proprement l'armure de cuir de son soldat de grand frère... L'affaire aurait pu paraître tout à fait banale et totalement inintéressante, ne se soldant que par une retentissante fessée publique de la mère à son garnement, mais Agésilas, le soldat en question, parmi les plus vaillants - ou les plus grandes gueules à défaut - se vantait depuis des semaines d'avoir réussi à fabriquer une armure indestructible et à l'épreuve de toutes les fourches de paysans. Après tout, étant données les bonnes relations que Galathéa entretenait avec les villages barbares alentours, ce n'était pas prendre de gros risques que d'affirmer une telle chose ! Mais manque de pot, le plus jeune de ses frangins venait de pulvériser en un seul projectile son invention et toute sa belle crédibilité...
Et il fallait bien l'avouer, cela faisait couler beaucoup de larmes... de rire ! Ici, tout le monde se connaissait. Agésilas était un homme apprécié et respecté dans la ville : malgré son jeune âge, son enthousiasme l'avait mis de fait à la tête de la petite troupe de combattants qui s'occupait, avec beaucoup d'efficacité, de ramener des précieuses ressources en parcourant vaillamment toute l'île. Mais ses habituelles fanfaronnades, ses plans sur la comète et son intérêt plus que certain mais bien maladroit pour Erastide, la jeune dirigeante de la ville, en faisait aussi l'homme le plus malmené par les commérages et les plaisanteries. Alors une occasion pareille... Pour sûr, on en parlerait encore sur l'agora à la prochaine lunaison ! Et les chasseurs, hilares, proposaient déjà aux matrones venues faire leur marché, toute sorte de viande "tendres comme une armure d'Agésilas" !
Forcément, la nouvelle des déboires du chef soldat ne tarda pas à arriver jusqu'au modeste bureau de la régente... Presque écrasée par une pile de tablettes d'argile déprimante, avec lesquelles elle devait travailler à la planification des prochaines récoltes et réfléchir à l'utilisation des dernières pièces d'argent frappées à l'effigie d'Hermés, Erastide essayait péniblement de survivre à ce supplice qu'était son rôle d'intendante quand une demi-douzaine d'adolescentes déboula comme des furies en gloussant d'avance du récit de l'événement. Comme à son habitude, dès qu'il s'agissait d'Agésilas, la jeune femme commença par soupirer et par prétexter quelques tâches urgentes et indispensables... Mais très vite, emportée par l'esprit bon enfant qui régnait si souvent dans la cité, elle se retrouva à écouter attentivement et fut tiraillée par un sourire bien peu charitable et une compassion un peu plus morale.
En tout logique, elle aurait dû mettre les cafteuses dehors et les gronder voire les punir pour la familiarité avec laquelle elles s'adressaient à elle et pour le temps qu'elles lui faisaient perdre. C'était potentiellement ainsi qu'agissaient les chefs des d'autres cités en tout cas. Mais la jeune femme, elle, était bien trop heureuse qu'on vienne la sortir de ce bagne pour s'offusquer de quoi que ce soit, et de toute façon, les honneurs, le protocole, les apparences, lui avaient toujours méchamment tapé sur les nerfs. Cette place gouvernante, elle ne l'avait pas choisie, au contraire ! C'était le conseil de la cité qui avait décidé qu'elle était la plus apte à la tenir, étant données ses pré-dispositions pour l'organisation et son efficacité à trouver des solutions à des problèmes impossibles. Hélas, ces "qualités" n'étaient que le pendant de sa paresse naturelle... Qui peut être plus imaginatif pour faire au plus vite et au moindre effort que celui qui veut à tout prix éviter les corvées ? Mais là, impossible de se soustraire à la pression populaire... Et le pire c'est que la cité tout entière comptait sur elle ! De quoi donner le sens du devoir aux plus récalcitrants des fainéants... et Zeus savait qu'Erastide en était pourtant !
En attendant, l'opportunité si plaisante d'oublier un peu son calvaire lui avait rendu le sourire et elle ne se priva pas elle aussi d'inventer quelques bons mots sur la mésaventure en demandant des détails croustillants. Et pour fêter l'événement, elle avait sorti un bocal d'olives en liqueur - la spécialité de la ville ! - qu'elle avait chapardé dans les réserves. (Sa promotion était encore récente et elle ne s'était toujours pas faite à l'idée qu'il pouvait désormais lui suffire d'en demander...)
Mais bientôt, la rumeur enfla à l'extérieur... et il fut rapidement évident que toute la ville était en train d'affluer vers ce qui servait de bureau d'intendance. Que se passait-il encore ?! Erastide planqua précipitamment les olives et tenta d'effacer tout aussi prestement son expression enjouée pour retrouver un air sérieux de circonstance et se tenir prête à toute éventualité. Seulement, quand elle vit débarquer Agésilas, qui brandissait victorieusement des baguettes en bois, et qui avait été suivi par toute une foule de curieux, elle ne put faire mieux que de cacher son sourire irrépressible derrière une de ses maudites tablettes de comptabilité. Sourire d'autant plus irrépressible que le jeune homme était à nouveau enflammé par quelque exploit.
- Intendante Erastide !! J'ai trouvé cent fois mieux que l'"armure pare-fourche" ! J'ai inventé une nouvelle arme ! Un truc absolument génial et destructeur !!
Il tendit devant lui, avec une fierté infinie, le fameux bout de frêne qui ne paraissait pas bien impressionnant en fait.
- Euh... Oui, Agésilas... Si vous le dites...
- Mais si ! Mais si !!! Je vous assure ! On tend une corde, entre les deux bouts, on tire dessus, et avec la souplesse du bois, ça projette une tige très très loin ! Et très vite ! Ça vous percerait n'importe quoi !
- Oh... Même les armures les plus indestructibles ?
Elle n'avait pu retenir la remarque assassine, mais malgré le ton largement malicieux, voire carrément moqueur, le jeune homme ne l'entendit pas. Il poursuivit ses explications avec véhémence, tout en essayant maladroitement d'attacher le fil aux extrémités de l'arc pour faire une démonstration... pour la plus grande distraction des citoyens amassés devant la porte.
- Et c'est léger en plus ! Avec ça, on va pouvoir voyager plus rapidement, tout en se faisant respecter et on va pouvoir ramener encore plus de ressources ! Des pierres, pour monter le rempart... Et du bois pour agrandir la mine ! Grâce à ça, on va même pouvoir faire un bateau, et on pourra aller s'installer sur l'île d'en face ! Ça ne vous dirait pas, vous, la semaine prochaine, d'aller construire un phare de l'autre côté du bras de mer ? Un phare gigantesque, qui illuminera toutes les îles à des kilomètres à la ronde !
Et tout à ses projets de gloire, le jeune homme ressortit en courant de la pièce et tendit avec ampleur l'arc qu'il venait de fabriquer, visant directement le soleil, tant qu'à faire. Les enfants s'écartèrent de son chemin en riant, et tous étaient là comme au spectacle. Le silence se fit alors que le jeune commandant se concentrait... Il tirait, et tirait encore sur la corde, bandant ses muscles pour que la démonstration n'en soit que plus impressionnante... Et soudain, la corde vibra... mais le bruit fut aussitôt recouvert par un juron alors que ce qui aurait dû servir de flèche tomba lamentablement au pied du soldat, sous les rires et les applaudissements de la foule, ébahie de cette expérience des plus... probantes.
Erastide s'approcha du fougueux guerrier qui, frustré et humilié, foudroyait déjà toute la ville du regard... Elle ne pouvait réprimer tout à fait son sourire, mais elle s'y efforçait fermement, ne voulant pas ajouter de cruauté à ce cuisant échec. Elle vint lui tapoter gentiment l'épaule, dans un geste qui se voulait réconfortant.
- Euh... Oui, bien sûr Agésilas... Nous allons faire tout cela. Mais... si on essayait d'abord de voir ce qu'on peut faire de cette espèce d'arc en bois ? Je suis sûre qu'avec un peu d'entraînement on pourra chasser des chèvres ou des oiseaux très efficacement...
Le jeune homme ramassa sa flèche en prenant violemment sur lui pour ne pas la briser. Puis il se pencha vers l'intendante. Son regard était infiniment contrarié, mais empli d'une détermination sans faille et il lui chuchota, comme si c'était la chose la plus importante qu'il ne lui ait jamais dite :
- Vous verrez... Je vais perfectionner mon arme, et bientôt, mon projectile traversera le chenal !
Aaaah la naïveté et l'optimisme des civilisations naissantes... Quoi de plus touchant n'est-ce pas ? Et pourtant, dès lors que Galathéa commencera à rayonner davantage, au point de provoquer la convoitise de cités voisines trop guerrières, qu'adviendra-t-il d'elle et de ses sympathiques habitants ? Sauront-ils se défendre et se battre pour leurs rêves et leur indépendance ? Seul l'avenir le dira... Ou les oracles, peut-être.
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