les "ratés" du concours d'octobre

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Oui, je savais que j'étais hors délai et sans doute hors contrainte ... Pas de regret , j'attends les tours suivants ;)
 

DeletedUser2461

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A l'instar d'autres internautes désirant participer au concours et qui on été averti un peu tard par le courrier du Grepolis Times, j'ai voulu publier mon texte de la liste n°1.


Depuis trois jours, Pâtros avait la tête ailleurs.

Hier matin, les esclaves l’avaient sorti de la baignoire et le jeune homme était ensuite allé sur la voie publique sans s’apercevoir qu’il était tout nu. Plus tard, lorsqu’il déjeuna, il ne prêta pas attention aux convives qui le regardaient bouche bée : au lieu de se servir de ratatouille qui accompagnait le délicieux canard, il prit à la place un onguent aux pétales de rose. Il y avait dans la maison un laisser-aller nouveau ; le jardinier pouvait ne pas arroser les fleurs et le brave chien pouvait roupiller sans monter la garde. Une fois, profitant de l’ouverture de la porte, son fidèle intendant l’avait observé ; oui, décidément, son maître avait bien changé.

Depuis trois jours, Pâtros était amoureux.

A la seule vue de sa silhouette, grande et mince, Pâtros baignait dans une ivresse sans fin, un ouragan de pensées inavouables balayait toute raison et le poussait à aller se jeter dans les bras de cet homme : Alcibiade !
 

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Pas envoyé cause délais

J'ai vu trop tard cette 1ère liste. Je me suis entraîné avec, voilà ce que ça aurait donné.

Mes ennemis de Rome,
L’ouragan, ils me nomment.
Même les plus vaillants
Périssent sur le champ

Arroser ma victoire,
Trop manger, trop boire
Trop de ratatouille
Toujours plus de nouilles

S’imbiber jusqu’au soir
A l’aide d’un entonnoir
L’estomac cafouille
Ma vue se brouille

Ivresse pour oublier,
Oublier, roupiller
Survivre à ce sang
Qui rougit les étangs

Seul dans ma baignoire
Je pleure mon désespoir
Des larmes dans les yeux
Moi le Roi, moi le Dieu

D’une fille publique
A la taille si mince
Le regard j’ai croisé
Amoureux suis tombé

A toute allure
Sitôt l’ouverture
Au marché suis-je allé
Une rose acheter

Parti la marier
Allongée l’ai trouvée
Un couteau dans le côté
Près d’elle suis resté

Un canard s’envole
Je dépose la rose
Près du Capitole
Pour l’éternité tu reposes
 

DeletedUser2461

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Horemheb, aède égyptien... ton ode me plait pour différentes raisons. Non seulement tu es resté dans le thème de l'antiquité, non seulement aussi tu as su combiner les mots imposés sans que cela fasse artificiel mais surtout, cerise sur le gâteau, tu t'es rajouté une difficulté supplémentaire, celle de la rime.

Et en plus c'est une tragédie!

Eschyle y aurait rajouté certainement des coeurs.
 
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DeletedUser2461

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TOI, passant qui passe en ce moment, pas à pas devant ce cimetière des textes oubliés, défectueux qui n'ont pu être sélectionnés pour diverses raisons, arrête toi un moment et lis le texte de la liste n°3:

Nicias le ressentait, il allait bientôt rejoindre seul Sisyphe dans le Tartare. Il avait voulu comme lui, défier la mort, lui faire un dernier pied de nez mais la maladie telle une machine, ne cessait d’escalader les dernières étapes qui le retenaient à la vie. Ce matin, cette tache de sang qui fit rougir le linge, annonçait comme une lettre de mort l’ultime phase. Le mal très longtemps contenu dans ses entrailles, inexprimé par l’ermite jusqu’à maintenant se fit un plaisir de crier et de chanter les louanges d’Hadès, ce dieu colombophile qui dépêchait aux mortels en guise de messagers, ses ombres brumeuses.
Les convulsions de Nicias prirent fin comme si la présence de l’envoyé se voulait apaisante.
Nicias ferma alors délicatement les yeux.


Snif... Adieu texte imparfait :) Te voilà plongé dans les limbes du forum, là où sont égarés les sujets moribonds que tout le monde a oublié.
 
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DeletedUser

Guest
J'ai vu trop tard cette 1ère liste. Je me suis entraîné avec, voilà ce que ça aurait donné.

Mes ennemis de Rome,
L’ouragan, ils me nomment.
Même les plus vaillants
Périssent sur le champ

Arroser ma victoire,
Trop manger, trop boire
Trop de ratatouille
Toujours plus de nouilles

S’imbiber jusqu’au soir
A l’aide d’un entonnoir
L’estomac cafouille
Ma vue se brouille

Ivresse pour oublier,
Oublier, roupiller
Survivre à ce sang
Qui rougit les étangs

Seul dans ma baignoire
Je pleure mon désespoir
Des larmes dans les yeux
Moi le Roi, moi le Dieu

D’une fille publique
A la taille si mince
Le regard j’ai croisé
Amoureux suis tombé

A toute allure
Sitôt l’ouverture
Au marché suis-je allé
Une rose acheter

Parti la marier
Allongée l’ai trouvée
Un couteau dans le côté
Près d’elle suis resté

Un canard s’envole
Je dépose la rose
Près du Capitole
Pour l’éternité tu reposes

Très chouette ce poème :) Le thème antique est là et les idées sont sympathiques :) Bravo !
 

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TOI, passant qui passe en ce moment, pas à pas devant ce cimetière des textes oubliés, défectueux qui n'ont pu être sélectionnés pour diverses raisons, arrête toi un moment et lis le texte de la liste n°3:




Snif... Adieu texte imparfait :) Te voilà plongé dans les limbes du forum, là où sont égarés les sujets moribonds que tout le monde a oublié.

Quel lyrisme ! Joli texte, et je reconnais le style qui m'a fait apprécier ton texte dans la première liste ! Joli tour de force !
 

DeletedUser

Guest
Horemheb, aède égyptien... ton ode me plait pour différentes raisons. Non seulement tu es resté dans le thème de l'antiquité, non seulement aussi tu as su combiner les mots imposés sans que cela fasse artificiel mais surtout, cerise sur le gâteau, tu t'es rajouté une difficulté supplémentaire, celle de la rime.
Pas seulement la rime : il s'est payé le luxe d'un poème en quatrains hexasyllabiques ;) style Ronsart (aka l'ordre des mots plutôt latinisant), dommage pour le neuvième quatrain : s'il en avait eu huit, j'aurais crié à la perfection formelle.

Par contre, Adorias, il te manque la machine dans ton texte. Pourquoi l'avoir remplacée par des convulsions ? ^^
 

DeletedUser2461

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Merci à vous pour les commentaires du texte.
Lorsque j'ai recopié ici le texte, j'ai "interchangé" les deux mots : le mot machine figurait mais on ne le voyait pas en gras alors que convulsion n'est pas un mot imposé.

Je viens de rectifier l'erreur.
Décidément, Adorias est bel et bien une erreur! :)
 
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D'accord, c'est déjà plus logique ^^

J'aime bien le pied de nez, c'est une manière intelligente d'éviter le voyage "à pied" :) suis plus dubitative par apport à Hadès comme dieu-colombophile, limite je verrais plus Thanatos dans ce rôle (mais c'était trop de lettres, je suppose ?).

En fait, je crois que je préfère ton Pâtros amoureux. L'étalage de ses sentiments sonnait plus juste à mon oreille.
 

DeletedUser2461

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Thanatos est une figuration de la mort. Hadès est le dieu des Enfers.

En fait, Hadès, si je ne me trompe pas, a pour mission d'empêcher les morts de quitter les Enfers.

Thanatos en revanche, serait plutôt un envoyé.

Il m'a semblé que le dieu Hadès était supérieur à Thanatos.
Je ne suis pas expert en mythologie gréco-romaine ; j'ai pu commettre un erreur (encore une autre!)
 

DeletedUser

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Ce qui me dérange, c'est qu'Hadès est maître des Enfers... mais c'est tout. Les âmes viennent à lui, pas le contraire : il se contente de les attendre pour les juger une à une. Il n'a aucune prise, même indirecte, sur le monde des vivants. Charon et Thanatos font plus figures de relais, bien qu'ils n'aient personne sous leurs ordres. En fait, je ne vois qu'un seul type de créatures infernales qui pourraient servir de "messagères" : les Érinyes. Encore qu'elles ne harcèlent que les meurtriers. C'est faible pour désigner Hadès comme un dieu-colombophile ^^
 

DeletedUser2461

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Micro-onde, que pense tu de cela :

Nicias le ressentait : il allait bientôt rejoindre seul Sisyphe dans le Tartare. Il avait voulu comme lui, défier la mort, lui faire un dernier pied de nez mais la maladie telle une machine, ne cessait d’escalader les dernières étapes qui le retenaient à la vie. Ce matin, cette tache de sang qui fit rougir le linge, annonçait comme une lettre de mort l’ultime phase. Le mal très longtemps contenu dans ses entrailles, inexprimé par l’ermite jusqu’à maintenant se fit un plaisir de crier et de chanter les louanges de la Mort, messagère colombophile qui dépêchait aux mortels son ombre brumeuse.
Les convulsions de Nicias prirent fin comme si la présence de l’envoyé se voulait apaisante.
Nicias ferma alors délicatement les yeux.


En plus, il n'y a que 731 caractères.
 

DeletedUser

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Plusieurs expressions sont maladroites, comme : " ne cessait d'escalader les dernières étapes qui le retenaient à la vie. ", çà veut rien dire même si on peut s'imaginer vaguement le mouvement. Le texte est assez incohérent en vérité ... Il aurait mérité plus de travail.
 

DeletedUser

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Mieux :) quoique lourd, en effet : tu as tellement voulu bourrer le texte d'images qu'elles se parasitent l'une l'autre et cassent totalement le rythme (Hugo l'a fait avec beaucoup de succès, certes, mais tout le monde ne peut pas s'appeler Hugo).

Pour le coup des marches, il ne les escalade pas vraiment : il s'y retient. J'aurais mieux vu une métaphore du style "faire dégringoler des marches qu'il a pris une vie à escalader", qui représente mieux cette lutte inégale contre l'âge, en plus de faire un clin d'œil à Sisyphe.

Je sais que le but de ta manœuvre est de ne pas associer colombophile et lettre de mort, mais je pense qu'elle aurait pu donner une très belle image dans ce cas précis : "Voilà une tache de sang : c'est une lettre de Mort, funeste colombophile aux pâles messagères. Leur bec, morbide peste, fait rougir le linge, puis elles s'envolent chanter la litanie de leur cruel prince." Améliorable/raccourciçable à merci, bien sûr, c'est juste pour te donner un exemple de ce que j'entends par là ^^ faire des maladies les messagères de la mort évite le côté gratuit de la Mort colombophile.
 
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DeletedUser2461

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Un ami m'a dit exactement la même chose pour ce passage : il aurait dit la même chose autrement et d'une manière plus subtile, je ne me rappelle plus comment.

Si j'avais pu, j'aurais bien aimé décrire la "machine" d'une manière plus dégoûtante, la montrer (la maladie) comme une bête qui ronge le personnage de l'intérieur. Une grosse tumeur maligne comparable à un monstre qui peu à peu, gagne du terrain pour se libérer. C'est certainement réalisable. Avec du travail et du talent.

Lorsqu'on relit un texte un peu plus tard, on y trouve toujours quelque chose qui ne va pas ou qui est mal employé : un mot à la place d'un autre ou un mot situé ailleurs.

Je ne sais pas si le texte parait incohérent dans son ensemble. Mon souhait était d'utiliser les mots imposés autrement que dans un sens formaté du genre : escalader une colline, lettre de mort dans le sens de courrier, colombophile qui s'occupe de pigeons voyageurs, un pied comme partie de la jambe.

Je voulais parler des derniers instants de quelqu'un qui allait mourir d'une maladie. J'espère que les personnes qui lisent les textes auront compris ce que je désirais raconter, même si certains passages sont maladroits.

Micro-onde, ce que tu proposes :
"faire des maladies les messagères", c'est une très bonne idée.
 
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T'inquiète, on a tous plus ou moins bâclé nos textes pour une question de timing et/ou de contraintes trop astreignantes ;) la différence c'est qu'on peut en discuter ici avec toi - "à chaud" comme qui dirait - sans nous préoccuper de la compétition. Du coup on peut se permettre plus de critiques constructives, surtout que t'y es réactif.

De plus, c'est plutôt courageux de ta part de te lancer dans le registre tragique pour ce concours. On dit souvent que l'humour est le genre le plus difficile à manier, mais faire du tragique tout en restant digne, c'est carrément casse-gueule ^^ je m'y suis pas risquée, pas plus que la concurrence : la plupart se sont plutôt cantonnés à des histoires de corbeaux.

Si t'as le temps, un de ces jours, essaie de le retravailler : il a un beau potentiel de poème en prose, sur un sujet extrêmement dur à évoquer à une époque où on a peu de contact avec la mort.
 

DeletedUser2461

Guest
Je viens d'apporter des corrections. Du coup, le texte a été allégé jusqu'à 723 caractères.

Nicias le ressentait : il allait bientôt rejoindre Sisyphe dans le Tartare. Comme lui, il avait voulu défier la mort et lui faire un dernier pied de nez. Mais la maladie, cette machine à broyer, ne cessait d’escalader les derniers paliers avant l’issue finale. Ce matin, cette tache de sang qui fit rougir le linge, annonçait comme une lettre de mort l’ultime phase. Le mal très longtemps contenu dans ses entrailles, inexprimé par l’ermite, se fit un plaisir de crier et de chanter les louanges de la mort. Fatalité qui à l’instar d’un colombophile, dépêchait aux hommes ses funestes messagers.
Les convulsions de Nicias prirent fin comme si cette libération du mal l’avait apaisé. Nicias ferma alors délicatement les yeux.

Avec ces modifications, le texte est il toujours maladroit? Est il toujours incohérent comme le mentionnait Ubuskii?

Des quatre textes correspondant aux quatre listes des épreuves, celui-ci avait ma préférence du fait de son thème qui me paraissait assez original.
 
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DeletedUser

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Je manque de recul, faudrait un regard neuf pour bien faire ^^

L'escalade est mieux amenée, mais je trouve "l'issue finale" encore trop abstraite. Je verrais mieux "autre versant", "chute" ou "saut de l'ange", histoire de lier cet élément à la figure de Sisyphe. C'est sans doute surtout ça qu'il manque : du liant, une fluidité qui permettrait d'oublier que ces mots sont des figures imposées.

Cela peut aussi se jouer dans la ponctuation : plutôt qu'un point, tu pourrais par exemple utiliser " – " dans "chanter les louanges de la mort. Fatalité qui". Contrairement à ce qu'on dit souvent, les longues phrases ne sont pas un pécher : c'est le manque de rythme et de fluidité qui rend une lecture laborieuse, peu importe la taille. Des signes de ponctuation plus forts que la virgule et le point (ou même simplement une exploitation plus réfléchie de leur usage) peuvent y aider, à condition d'en avoir une bonne maîtrise. Une bonne lecture à voix haute (si ce n'est pas déjà fait) devrait t'aider à repérer où ça coince.

Un passage qui me chiffonne pas mal, c'est "inexprimé par l'ermite". A moins que Nicias soit ermite (et rien auparavant ne nous le laisse deviner), ça ne veut rien dire. Peut-être remplacer "ermite" par "orgueil d'ermite" (ou assimilé), pour exprimer une qualité propre à un ermite ?
 

DeletedUser2461

Guest
micro-onde, tu es de bon conseil.

Ce liant dont tu parles : le passage vers cet autre monde, celui des Tartares manque cruellement en effet.
Et puis le fardeau que Sisyphe porte en escaladant la montagne... avec ce mal que Nicias transporte et qui progresse... Toute la matière première est là pour créer quelque chose de bien.

Par ailleurs, le fait d'avoir enlevé le mot "seul" à " ...rejoindre seul" n'indique plus la solitude de Nicias..

Il faudrait que j'insiste sur le coté "solitaire" du passage à la mort. La mort est toujours une affaire personnelle : on se retrouve seul face à la mort.

C'est peut-être une piste. Je pense en rester là pour le moment et peut-être que je le retoucherai quand j'aurai un peu plus de recul.

Je te remercie pour les conseils.
 
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