DeletedUser
Guest
De rien c'était un plaisir [et un bon moyen de me distraire de la Consolatio ad matrem de Sénèque, qui commence sérieusement à me rendre chèvre O__o]
Tout indique ici, une vie enfermée et jamais aérée. Aucune visite et aucun sentiment envers le personnage de la part de l'extérieur....cloitré... odeur de steak... Bizarre, personne ne m’a jamais aimé
e lettre de mort, mais une d'amour
Brandissant la crêpe telle une médaille, il l’enfouit dans la bouche de l’esclave. Le sexer pour l’humilier, le tuer, boire son sang dans un gobelet…Ce baptême du sang, le jeune diable y avait pris goût enfant. Devenu chevalier, sa rage de détruire avait contribué à ses nombreuses victoires lors de la campagne italienne, inscrivant sur la carte, la nécrologie des cités pillées. Il put alors assouvir son vice : tuer de manière automatique.
Néros était un tueur compulsif ; un assassin, un fou.
Attrapant les crêpes en forme de médaille, il les enfouit dans la bouche de l’esclave. Le sexer pour l’humilier, le tuer, boire son sang dans un gobelet…Ce baptême du sang, le jeune diable y avait pris goût enfant. Devenu chevalier, sa rage de détruire avait contribué à ses nombreuses victoires lors de la campagne italienne, inscrivant sur la carte, la nécrologie des cités pillées. Il put alors assouvir son vice : tuer de manière automatique.
Néros était un tueur compulsif ; un fou, un assassin.
L'ouragan venait à peine d'épuiser ses dernières forces contre le fringant navire du Capitaine Ad Hoc, et une ouverture se fit enfin à travers les nuages noirs qui avaient été le quotidien de l'équipage au cours des cinq derniers jours.
- " Bon sang, hurla le capitaine, plus moyen de prendre un bain tranquillement sans être déranger par la première tempête venue "
Il inspecta la salle de bains qu'il avait quittée précipitamment quelques jours auparavant pour manœuvrer son bateau à travers le gros grain qui avait surgi subitement. Rien ne manquait : la baignoire était toujours à la même place vidée de son eau par les remous subis par le navire, le petit canard rose qui servait de compagnon à ses libations annuelles gisait à même le sol et la serviette éponge se trouvait maintenant en lieu et place de ses habits d'apparat.
Le capitaine était connu pour son caractère singulier et ses goûts particuliers que l'on retrouvait jusque dans les moindres détails.
Amoureux de littérature, plus d'un homme s'était surpris de ces goûts peu compatibles avec la dure vie de marins. Non, leur capitaine de connaissait pas l'ivresse des soirées de débauche. Non, leur capitaine n'avait pas les muscles saillants qu'on s'attendait à retrouver chez tout bon pirate qui se respectait, il était mince et plutôt chétif. Cependant, il était le roi en relation publique, non pas qu'il aimât faire l'amour devant tout le monde, mais c'est qu'il n'avait pas son pareil pour se dépêtrer d'une situation inextricable.
S'il lui fallait arroser un juge pour couvrir ses exactions,il le faisait. S'il y avait quelque espoir de sauver la face par une pirouette diplomatique, on pouvait compter sur lui.
- " Allons, beugla-t-il à l'encontre du quartier maître, ce n'est pas le moment de roupiller Et faîtes chauffer les marmites, ce crachin m'a donné faim"
L'on s'affaira en cuisine pour satisfaire à l'appétit d'ogre du capitaine. Et en moins de quinze minutes, le cuisinier avait concocté un plat avec ce qu'il avait pu sauver : quelques tomates, de l'ail, une courgette avaient été mélangé à la va vite pour répondre à la demande du capitaine.
" Qu'est ce mets délicat ?, demanda-t-il après avoir goûté au plat qui lui était présenté."
Le cuisinier qui savait y faire, réfléchit à la vitesse de la lumière. Il n'avait eu qu'à touiller quelques légumes, mais il n'avait eu qu'une angoisse, c'était de rater.
Le visage éclairé d'un sourire de fierté, il déclara pompeusement :
" C'est une ratatouille"
" Hé bien, j'en reprendrais bien de cette ratatouille, répliqua-t-il. Et qu'on ne me dérange pas, j'aimerais reprendre mon bain, où je l'ai laissé"
L'équipage admiratif, le regarda refermer la porte de sa cabine, souriant en entendant le couinement caractéristique de son canard fétiche.
' Nous avons vraiment un capitaine pas comme les autres' ....
« Quel prétentieux, ce cuisinier ... Pour siffloter dans la cuisine, pour pendre de la viande sur un croc il y a du monde, mais pour proposer des plats simples et goûtus, c’est une autre paire de manches »
Le capitaine fixa le sol de sa cabine à la recherche d’inspiration pour sa prochaine entreprise : convaincre le Conseil des Pirates de lui passer le relais. Il aurait bien eu besoin de soutien psychologique pour une fois car mener son équipage à l’ascension de la hiérarchie pirate n’était pas chose aisée. Heureusement, il n’avait pas son pareil pour décoder les subtilités oratoires des autres capitaines.
Il n’était certes pas adepte de la châtaigne pour convaincre, mais il lui faudrait procéder cette fois à une véritable purge du haut commandement pirate. La vidange ne faisait que commencer ! Il n’était pas physiquement impressionnant mais son apparence fantasmagorique en avait déjà fait frémir plus d’un.
Les autres n’avaient qu’à bien se tenir !
« … cette phase est vitale pour notre survie. En cas de refus, je vous broierai délicatement la tête façon tartare et vous n’aurez pas à rougir de votre décès face à vos hommes.
Ad Hoc, votre ami dévoué. »
Le capitaine sortit de la machine la lettre de mort qu’il venait de taper à l’intention de ce vieil ermite de Barberousse et se prit à chanter un air guilleret. Sans doute un désir inexprimé montait en lui : il n’avait plus qu’à faire parvenir ce pli par pigeon voyageur.
Au pied du pigeonnier, il se ravisa et refusa d’escalader l’échelle. La dernière fois, il avait reçu une fiente dans l’œil.
C’est un travail de colombophile, pas de pirate sanguinaire !
Il appela son second, lui expliqua sa tâche et rejoignit sa cabine d’un air songeur.
« Au diable ce colombophile compulsif ! hurla-t-il. Pas fichu de sexer ces volatiles correctement ! Je vais lui faire avaler son bulletin de naissance, sa médaille de baptême et lui écrire une belle nécrologie ! Il a joué sa dernière carte et aucun chevalier en armure ne lui portera secours !
Que le cuistot m’apporte des crêpes, une glace à l’italienne et un gobelet de cidre pour me calmer ! »
Le capitaine s’assit en mode automatique, et attendit, ivre de colère, ce réconfort culinaire.