DeletedUser19733
Guest
Battle: Le Changement.
C'est enfin le moment de dévoiler les oeuvres de nos auteurs mais avant cela un petit rappel du sujet.
"Incapable de dormir plus longtemps, vous vous levez de votre lit et commencez à regarder autour de vous. Tout semble identique à d'habitude pourtant vous sentez que quelque chose à changer. Soudainement vous vous rendez compte que ce qui a changé ce n'est pas le décor mais vous. La veille au soir, il s'est passé quelque chose qui a bouleversé tout ce que vous pensiez savoir. Cet événement a fait de vous quelqu'un d'autre et plus vous y pensez plus vous vous rendez compte du changement."
Dans cette battle vous devrez décrire à la première personne les sentiments de votre héros face à ce changement. L’événement en question ainsi que ses conséquences, vous sont totalement personnels à vous donc de décider quels sont-ils. Il pourra être question d'un événement heureux comme malheureux.
Maintenant passons aux textes:
Texte 1:
[SPR]Je me réveille en sursaut et me dresse sur mon lit. Bim ! La tête dans le mur. Prenant cette tête douloureuse qu’est la mienne dans mes mains, je regarde le réveil. Le regard voilé, je ne distingue que des formes rouges rétroéclairées. Je me frotte les yeux. 04 : 22. Il est beaucoup trop tôt ! Non mais qu’est-ce que c’est que ce bins ?!!
Malgré le fait que j’ai la tête comme un citron, je m’assois sur le lit et j’allume la lumière. Aïe ! Mauvaise idée, ça pique les yeux mais c’est trop tard, c’est fait. Je balaye ma chambre du regard. Un véritable capharnaüm, comme d’habitude. On ne change pas une équipe qui gagne.
Tout semble normal mais quelque chose me tracasse. Impossible de savoir ce que c’est ! C’est comme un manque de quelque chose. Ce quelque chose que je ressens jusqu’au plus profond de mes tripes sans savoir ce que c’est. Ah si ! Je mets enfin le doigt dessus. Il manque quelque chose. Ce lien que j’ai toujours ressentit, chaque seconde, chaque minute, chaque heure depuis que je vis. Sauf que là, plus rien …
Ce lien invisible qui relie les jumeaux. Ce lien que je ne ressens plus. C’est comme si il était cassé. Amandine !
Je me lève d’un bond. Elle n’est pas dans son lit. Ce dernier n’est pas défait. Je pose ma main sur les draps. Froids. Elle n’a pas dormit ici. Où est-elle ? Mon cœur bat rapidement dans ma poitrine, le sang battant mes tempes dans un rugissement. Calme toi ma grande, me dis-je intérieurement, réfléchis.
Le bracelet fluorescent autour de mon poignet gauche attire mon regard. Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Le visage d’un garçon beau gosse, dardant ses yeux marrons sur moi me revient en mémoire. Un sourire béat se dessine sur mon visage. Dieu que je suis niaise …
Donc oui, cela me revient en tête. La soirée chez Cassandra, hier soir. Amandine était avec moi, c’est sûr. J’essaye de me rappeler… Fichu mal de crâne. Il faut vraiment que j’arrête de boire. L’alcool, ce n’est pas bon pour moi.
Réfléchis, réfléchis, trouve un indice, rappelle-toi, me répétais-je, angoissée. J’avise mon jean en boule sur la chaise. Une idée me vient comme un éclair. Je me saisis du jean et entreprend de vider les poches.
J’en sors un trousseau de clés. Celles de la maison, rien de surprenant. Viens ensuite un papier de sucette. Aie aie aie, les sucreries. Faut que j’arrête également. Ma main touche un morceau de tissu raidit. Toute tremblante, j’extirpe mon mouchoir en tissu. Celui-ci est taché de sang. J’ai sans doute saignée du nez. Ça m’arrive souvent quand je suis fatiguée et qu’il fait chaud. Sauf que là, le blanc qui est sa couleur naturelle disparait sous celle du sang. Beaucoup d’hémoglobines pour un saignement de nez …
Un flash … Je revois ma sœur pressant mon mouchoir contre son coup, le tissu se teintant de rouge…
Je cligne des yeux, revenant à la réalité. Mon cœur bat sourdement dans ma poitrine, me faisant mal comme si il voulait en sortir. J’ai les mains moites, la respiration saccadée et les cheveux collés sur le front. Mes jambes se mettent à trembler et je dois m’asseoir afin de ne pas tomber. Ma sœur a été blessée…
Pourquoi ? Comment ? Par qui ou quoi ? Tant de questions fusant dans ma tête à un rythme frénétique.
Je tords et tortille le jean nerveusement. Je sens un morceau de ce qui semble être un morceau de carton à travers la toile. Je sors une carte de la poche de derrière. Face cachée. J’ai toujours aimé les cartes et j’ai un petit don, semblerait-il, pour deviner les cartes. Je suis l’as de trèfle qui pique ton cœur chantonne ai-je dans ma tête, afin d’essayer de faire redescendre la tension qui me tord les entrailles. L’as de trèfle à 200%. Je retourne la carte et là, je déchante, je reste sur le carreau.
C’est une carte de tarot…
Carte XIII. L’arcane sans nom … La faucheuse sous sa cape me rend mon regard. Sa faux semble étinceller sous la lumière de la lampe.
La réalité me rattrape. La vérité m’éclabousse le visage comme un grand verre d’eau. Je tombe à genoux sur le parquet de ma chambre.
Au plus profond de moi, une barrière se fissure, se craquèle et se rompt. Tel un raz de marée, des chevaux lancés au galop, les larmes traversent tout mon être et se déversent sur mon visage.
Je reste là, prostrée, le corps secoué de sanglots.
Amandine !!![/SPR]
Texte 2:
[SPR]C'était comme une pluie d'étoiles. Je m'émerveillai sous le ciel nouveau, je ne pensai pas à demain, ni ne me souvenais d'hier. J'admirai l'instant présent, comme un oiseau vole pour voler.
J'étais emporté dans mon ardeur, poussé par mon enthousiasme, soulevé par les ailes de l'espoir.
Je me perdais dans les nuages. Je me perdais.
C'est alors qu'un incident survint. Quelque chose entrava ma route.
Cette chose, je n'arrivai pas à la distinguer. Elle était informe, incohérente. Son aspect était flou, incertain, je n'arrivai pas à la fixer de mes yeux.
Plus je me rapprochai, plus elle s'éloignait. Elle était inaccessible.
Je continuai de voler. Sans m'arrêter, je voulais atteindre cette chose étrange.
Ce fut comme un éclair. Je me réveillai dans mon lit, stupéfait d'avoir fait un tel rêve.
Je me levai. J'allai jusqu'à la salle de toilettes, et me regardai dans le miroir. Je ne remarquai rien d'anormal, sinon que mes yeux étaient devenus violets. J'arrangeai ma coiffure, torturée comme à chacun de mes réveils, et partant dans toutes les directions. Je m'en retournai, lorsque je me rendis compte du subterfuge.
Je revins vers la glace me regarder, en vérifiant la couleur de mes yeux.
Stupeur ! Dans mon inconscience, je n'avais pas remarqué le changement qui s'était opéré, mais maintenant que je l'avais vu, je commençai à me poser des questions.
Que s'était-il passé ? Pourquoi ce changement subit ? Que m'arrivait-il ? Est-ce que j'étais en danger ?
J'ouvris la bouche. J'examinai mes dents, ma langue, mais rien n'avait changé.
C'est alors que je compris dans quelle situation délicate je me trouvais. Que diraient les gens, s'ils me voyaient ? J'essayai de me raisonner, de me calmer, de me donner de bonnes raisons de ne pas avoir peur.
Plus qu'une peur, c'était de l'incertitude. L'incertitude de la réaction des autres, ainsi que de la mienne.
Je commençai à tourner en rond. En y repensant, je ne pouvais nier cette chose évidente : mes yeux étaient devenus magnifiques. Ils me donnaient un air majestueux. Je pensai naturellement à mes proches. Je savais qu'il n'y aurait aucun problème de leur côté. Ils me connaissaient pour savoir que je n'ai rien d'un monstre.
Un monstre ? Je rejetai immédiatement cette idée saugrenue. Est-ce que l'apparence physique pouvait faire de quelqu'un un monstre ?
Finalement, je pris mon mal en patience, et décidai de ne me montrer à personne aujourd'hui. Comme la journée passait, il fallut bien qu'à un moment donné, j'aille me coucher.
Avant d'aller m'endormir, je jetai un dernier coup d’œil au miroir. Mes yeux avaient gardé leur aspect violet, et je cru apercevoir quelques scintillements au plus profond d'eux.
Comme je regardai le miroir, j'eus la nette impression qu'il était devenu plus propre, plus lisse qu'auparavant. Je n'y avais pourtant pas touché.
La nuit se passa sans encombres, je ne fis aucun rêve, ni aucun cauchemar. J'ai dormi sans avoir ressenti le moindre dérangement, la moindre inquiétude.
Comme j'ouvrai les yeux, je ressenti quelque chose de nouveau. De mes yeux, partait comme une fraîcheur, une fluidité. Ma vision s'était nettement améliorée. J'avais l'impression de découvrir une nouvelle partie de mon être.
D'instinct, j'allais me regarder au miroir. Mes yeux étaient inchangés, ils avaient gardé la même couleur. Mais qu'est-ce qu'ils m'émerveillaient ! Ils étaient devenus encore plus beaux que la veille. Ils semblaient me parler, s'adresser à moi.
Je décidai d'aller dehors. Auparavant, je pris soin de mettre des lunettes de soleil. Par chance, il faisait soleil dehors. Curieusement, les lunettes n'avaient aucun effet sur ma vision. Là où les autres auraient vu sombre, je voyais normalement.
Je comptais aller voir un ami. Tout se passa normalement lors de ma route. Personne ne semblait remarquer ma différence. Je comptai faire part de mon secret à cet ami de longue date. Une fois arrivé devant sa porte, j'hésitai. Comment allait-il réagir ? Je décidai alors d'attendre un peu avant de retirer mes lunettes.
Pendant deux heures durant lesquelles nous discutions, j'essayai de paraître le plus naturel et le plus sympathique possible. Mais il vint un moment où il me fit la remarque sur mes lunettes. Naturellement, je les enlevaient. Pendant quelques secondes où son regard se détournait, il ne remarqua rien. Mais, lorsque son regard se posa sur le mien, il s'arrêta de parler.
- Tes yeux ? me dit-il. Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
Je lui racontai toute l'histoire. Il m'écoutait, mais je sentais bien qu'il était perturbé. Un silence se fit lorsque j'eus fini. Il prétexta alors une chose à faire pour s'éclipser. Étrangement, je savais ce qu'il comptait faire : appeler les autorités.
Ce qui devait arriver, arriva, je me retrouvai emprisonné. On me prit pour un fou, on ne me demanda même pas mon avis. On attribua la couleur de mes yeux à ma folie, bien que je n'en laissai paraître aucune trace.
Bientôt, le monde entier était au courant de mon existence. Moi, seul dans ma cellule, personne ne m'approchait. C'était comme si, seulement par ma propre volonté, personne ne venait à moi. Je ne mangeai pas, ne buvait pas, n'allait pas aux toilettes, je n'avais plus besoin de rien.
De jour en jour, je me sentais de plus en plus transformé. Ma vision était sans cesse en évolution. Mes yeux devaient être sublimes.
C'est alors que je pris conscience que j'étais une exception. Je n'avais plus rien à faire chez les hommes. Je préparai une évasion. En touchant le barreau de ma cellule, ce dernier fondit, puis disparut. Je compris que tous mes désirs devenaient réalité.
Je m'échappai sans difficultés de ma prison. Je ressentais un appel. Je suivis mon instinct, en me laissant guider par cette voix. Je volai, je lévitai dans les airs, en partance vers ce point inconnu, mais si proche.[/SPR]
Formulaire de notation :
Texte 1
Note : x/20
Commentaire :
Texte 2
Note : x/20
Commentaire :
Pour éviter le flood du sujet merci d'utiliser ce sujet pour vos discussions et commentaires hors notation des textes.
Bonne chance à nos deux écrivains.
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