Pensées (besoin d'avis uniquement)

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maxdu59

Titan // Comédien Détendu
Bien,
je pense que mon récit est terminé néanmoins j'hésite à le poster au vu des passages limites qu'il contient.
Si un modérateur pouvait remplacer le titre actuel du topic par "Pensées", ce serait top, merci d'avance.
Et merci pour vos avis, ça fait plaisir.
 

DeletedUser

Guest
Tu peux poster un récit avec des passages limites tant que tu préviens avant et que tu mets les passages sous spoil.
 

maxdu59

Titan // Comédien Détendu
Bien, ici je poste le texte en intégralité (je l'ai un peu retravaillé). Il y a quelques passages assez trashs, mais je les mets sous spoil. Bonne lecture.

Pensées




Bon, je ne sais pas vraiment par où commencer. Je ne sais rien d’ailleurs. Le lit… oui c’est bien un lit, dans lequel je suis allongé, n’est pas très confortable. Il y a un plateau repas juste à ma gauche. Pas très engageant, c’est non merci. Les murs sont ternes, les fenêtres sont fermées, et autour de moi il y a une machine qui fait bip-bip. Au niveau de mon coude, il y a une seringue reliée à une poche. Je me lève et me rend dans la pièce à ma droite. Tiens, la machine est équipée de roulettes, elle me suit, comme la poche. Bon, c’est la salle de bain, peut-être un moyen d’en apprendre un peu plus sur moi. Heureusement qu’il y a un miroir. Comme je suis maigre ! Il semblerait que je n’ai pas mangé depuis longtemps. Et que je ne sois pas allé chez le coiffeur depuis tout aussi longtemps, vu la tignasse brune que j’ai. J’ai quelques cicatrices sur mes bras et sur le torse. Enfin, quelques… beaucoup on va dire. Dues à quoi ? Aucune idée. Ma vue se trouble. Mon lit m’appelle, c’est mon chemin, dans ce que je pense être un hôpital.

A mon second réveil dans cette chambre froide, peinte uniquement de blanc et de gris, je m’aperçois que quelqu’un est venu me rendre visite. A en juger par le crayon qui n’était pas là avant. Ce devait surement être le médecin. Je dois effectivement être dans un hôpital. On toque à la porte, je ne réponds pas, encore dans les vapes. Un homme en blouse entre. Je fais semblant de ne pas le remarquer. Il récupère son stylo posé sur la table. S’il pouvait faire un peu moins de bruit, ce serait parfait. J’aurai presque pu me rendormir.

« Je sais que tu es réveillé. » Je ne réponds pas.
-Tu ne veux pas savoir qui je suis ?, me demande-t-il.
-Vous êtes le docteur Müller, réponds-je.
-Comment le sais-tu ?
-C’est écrit sur votre badge.
Mon intuition était donc vraie. Il rit, d’un rire à réveiller un mort. Il griffonne quelque chose sur sa feuille de papier. Il pose son regard sur moi, et réécrit quelque chose, avant de m’administrer un liquide translucide, via ce qui doit être, si je me rappelle bien du terme, une perfission ? Perfusion ? Aucune importance.
- Tu as encore besoin de repos. Avec ça, tu devrais pouvoir retrouver le sommeil
- Qu’est-ce…..
Je m’endors aussitôt.

A mon réveil, il est toujours là. Est-il reparti entre temps ? Je m’en fiche. Je veux juste des réponses à mes questions. Qui suis-je ? Pourquoi suis-je ici ? Je continue ma liste sans dire un mot.
« Tu as surement des questions à me poser, pas vrai ? »
Perspicace le vieux. Je me tourne vers lui. Ah, peut-être pas si vieux que ça finalement. 35, peut-être 40ans. Il est grand, relativement mince.
- Tu te trouves à l’hôpital, comme tu as pu t’en douter. Ce que tu ne sais pas, c’est pourquoi tu es ici. Tu as pris un gros coup sur la tête. Un très gros coup. Il y a une semaine, tu t’es réveillé pour la première fois en 15 mois. Tu…
- Minute. Une semaine vous dîtes ? J’ai l’impression que c’était il y a 2jours.
- Tu as perdu la notion du temps. Tu avais plus de 16ans quand tu es arrivé ici, dans le coma. Tu en es sorti pile pour ta majorité. Et tu as de la chance d’être toujours là, nous avons failli te perdre à plusieurs reprises.
- Arrêtez s’il-vous-plait (tiens, j’ai la force d’être poli, bizarre). Vous m’embrouillez plus qu’autre chose. Effectivement, j’ai quelques questions à vous poser.
- Je t’écoute, me dit-il.
- Pourquoi suis-je ici ?
- Je te l’ai dit, tu as eu un gros choc sur le crâne.
- Du à quoi ? Je m’impatiente, mauvais signe.
- Selon toute vraisemblance, *il regarde ses feuilles, surement mon dossier*, il semblerait que tu sois tombé de toute ta hauteur sur le crâne, mais que tu aies tout de même réussi à t’allonger. Tu as d’ailleurs une cicatrice, mais tes cheveux la masquent. Tu as de la chance d’en avoir de tels. Cela aurait été dommage d’avoir à les raser entièrement.
Il avance un miroir de poche. Effectivement, les cheveux qui poussent au-dessus de mon front sont plus courts que les autres. Mais longs tout de même. Je distingue la cicatrice dont il m’a parlé. Je peux d’ailleurs la toucher. J’ai vraiment une sale tête.
- Pourquoi dîtes-vous... j’hésite. Pourquoi dîtes-vous que c’est selon toute vraisemblance ?
- Eh bien, quand tu es arrivé….
- Expliquez-moi !

Il fouille dans son dossier. J’aperçois un M sur la couverture.
« Une image vaut surement plus que des paroles. », dit-il.
Il me tend alors une photo. Un jeune, baignant dans une mare de sang, est allongé dans un lit. Je n’arrive plus à respirer.
- C’est…
- Oui, c’est toi, me coupe-t-il.
Eh bien visiblement je ne m’étais pas raté. Une belle entaille, juste au-dessus de mon front, il ne m’a pas menti. Je discerne également des plaies au niveau de mes bras et de mon torse, ce qui explique mes cicatrices. Parfait. Une question de moins à poser à un médecin. Son téléphone sonne. Il me dit qu’il doit partir pour une urgence, je ne lui réponds pas, trop bouleversé par ce que j’ai vu.
Peu après son départ, je me souviens brusquement de ce qu’il s’est passé ce jour-là. Je pleure. Beaucoup. Je finis par m’endormir.

Il est là à mon réveil, le dos tourné. J’ai l’impression d’avoir oublié quelque chose d’important. Bah, ça finira par me revenir un jour ou l’autre. Si j’ai oublié, c’est que cela ne devait pas être si important que ça finalement. Il se retourne. Il a l’air résigné. Soit. Il m’ausculte rapidement, puis s’éloigne en sanglotant. Quelque chose capte mon attention. On dirait… oui c’est bien ça. Son portable. Je me lève avec difficulté. C’est douloureux, mais supportable. Ou presque. Je marche lentement jusqu’à la table, me saisit du portable. Verrouillé par un code. Tant pis… Je retourne m’allonger, avec les mêmes difficultés et reste ainsi à réfléchir. Pourquoi sa vie m’intéresserait un tant soit peu ? Je ne sais déjà pas qui je suis moi-même. Peut-être que j’ai besoin de m’attacher à une, ou plusieurs personnes, de savoir le plus de choses possible sur elles, pour continuer à vivre ? Ou alors, je suis tout bonnement curieux au plus haut point. Les deux réponses sont valables. Et je ne peux … Je m’endors au milieu de mon raisonnement.

A mon réveil, le docteur Müller est absent. Cela faisait longtemps que cela n’était pas arrivé. Enfin, longtemps… comme il dit, j’ai perdu la notion du temps. Je ne sais même pas quel jour on est. Un mardi, un mercredi peut-être ? Oh et puis ce n’est pas important. Ce qui l’est, en revanche, c’est que je peux bouger mes membres pratiquement sans souffrir. Enfin. Je pourrai peut-être sortir bientôt qui sait, prendre l’air… On toque à la porte. Comme la dernière fois, je fais semblant de ne pas entendre, je ne réponds pas. Mais je me place dans mon lit, face à la porte pour voir qui va arriver. Personne n’entre, tant pis. Surement quelqu’un qui s’est trompé de chambre. Néanmoins, je suis curieux, alors je me lève tout de même, toujours sans répondre.
Je m’approche de la porte. Je reconnais la voix du Dr. Müller, mais je n’arrive pas à distinguer à qui il parle. Probablement une infirmière. Je commence à retourner m’allonger quand j’entends mon prénom prononcé par la personne qui m’est inconnue. Là, ça commence à devenir plus intéressant.
- Mais enfin Docteur, il faut que je le voie !
- Désolé Madame, mais c’est impossible. Il n’est pas encore en état de recevoir des visites. N’insistez pas, répond-il, je me verrai dans le cas contraire obligé d’appeler la sécurité.
- Mais…
- Cela suffit maintenant. Allez-vous-en. L’hôpital vous appellera quand mon patient sera apte à recevoir des visites. Au revoir.
« Mon patient ». Intéressant également. A croire que je lui appartiens. L’idée même me donne envie de vomir, mais je m’en passerai. J’entends des bruits de pas qui s’éloignent dans deux directions. Visiblement, l’orage est passé. Je me demande tout de même qui était cette femme. Je retourne m’allonger, ma curiosité mise à rude épreuve. Mon médecin vient m’examiner, puis il repart. Pas un mot concernant sa discussion à propos de moi. Je m’endors un peu plus tard, dépité de ne pas en savoir plus.

A mon réveil, je pleure. Je ne sais pas pourquoi. Je ne cherche pas à comprendre. Je commence à en avoir marre de rester dans ma chambre sans pouvoir faire quoi que ce soit. Mais je n’ai pas le courage de tirer sur la ficelle à ma gauche pour appeler les infirmières, histoire d’avoir une distraction, certes minime, mais une distraction tout de même. Je me sens moralement faible, je n’aime pas ça. Le sommeil m’a quitté. J’ai toujours les larmes aux yeux, elles finissent par couler en abondance sur mes joues. Je finis par m’endormir, fatigué d’avoir tant pleuré.

Les 5 réveils suivants se déroulent de la même manière. Ce n’est qu’au sixième que mon médecin est présent, et que moi, je ne pleure plus.
- Bien dormi aujourd’hui ? me demande-t-il.
- Plutôt bien, mens-je.
J’avais fait des cauchemars, rêvant de mon possible passé. Mais je n’allai pas lui dire. Je n’ai aucune confiance en lui.
- Parfait, répond-il. J’ai une surprise pour toi.
- Quoi donc ?
- Une permission de sortie. Je t’accompagnerai, bien évidemment, au cas où il t’arrive quelque chose.
- Oh…
- Tu n’as pas l’air enthousiasmé.
- Si, si, bien sûr… c’est juste que c’est un peu…
- Inattendu ?
- Tout à fait.
Je deviens trop prévisible, cela ne va pas. Simple intuition.
- Je vais te laisser, j’ai fini mon service. On se voit demain matin pour ta promenade.
Sur ce, il s’en va, et me laisse seul. Promenade. Je déteste ce terme. Surtout « ta promenade ». Je me croirai en prison. Ce n’est pourtant pas le cas. Je ne comprends pas.

Je ne dors pas de la nuit, jusqu’à son arrivée, le lendemain matin. Il a l’air reposé. Le chanceux.
- J’ai amené quelques-unes de tes affaires. En espérant qu’elles t’aillent encore, me dit-il.
Il ouvre son sac, et sort différentes chemises, des jeans etc. Mon choix se porte tout de suite sur une chemise noire, et sur un jean tout simple. Je vais me changer dans la salle de bain. Mes cicatrices sont toujours là. Je pense savoir pourquoi j’en ai autant, mais je ne suis pas encore certain. Il vaut mieux me taire pour le moment. J’en profite pour prendre une douche, cela faisait si longtemps…
Je ressors propre, bien habillé. On sort de l’hôpital.
- Où voudrais-tu aller en premier ?me demande-t-il.
- Chez le coiffeur, réponds-je quasi-immédiatement.
- Eh bien allons-y alors.
Et nous voilà parti. Enfin, je peux à nouveau voir le ciel, les arbres. Mais bizarrement, je me sens oppressé. J’ai l’impression que les gens me jugent, qu’ils essayent de me mettre dans une case. C’est désagréable, mais supportable pour le moment. On arrive chez le coiffeur, il me coupe les cheveux, mon médecin paie, on ressort.
- Et maintenant, me demande-t-il, que voudrais-tu faire ?
[SPR]Je m’apprête à répondre quand une personne se fait renverser par une voiture, juste devant nous. Mon médecin se précipite sur cette personne, et tente de la maintenir en vie. Elle meurt, dans ses bras, désormais ensanglantés. La scène est particulièrement morbide, il y a du sang partout. Beaucoup de sang. Je suis sous le choc. Les passants aussi, mais bien moins que moi. Pourquoi ? Parce que je viens de me souvenir de quelque chose d’important. Quelque chose qui a dû changer le cours de mon existence avant le choc, quelque chose qui, maintenant que je m’en souviens, changera ma vision de la vie. Ce qui vient d’arriver m’est déjà arrivé, il y a 7ans. Celle que j’aimai à l’époque est morte dans mes bras, de la même manière que cette personne. Fauchée par une voiture. Au moins, aujourd’hui, le conducteur est intègre et reste. Il prend conscience de ce qu’il a fait, et pleure. Je me souviens qu’il y a des années, le meurtrier avait fui. Les larmes me viennent, et coulent sur mes joues. Je m’évanouis, en ayant récupéré une partie de ma mémoire.[/SPR]

Encore une fois, mon réveil a lieu à l’hôpital. Au-dessus de la porte, il y a écrit « Urgences ». Je tente de me relever, sans succès. Tiens, je suis perfusé. La poche est remplie d’un liquide translucide. Je me sens comme léger, anesthésié. C’est déplaisant, j’ai l’impression de ne plus penser de façon « normale ». Une horloge me permet de me promener sur le fleuve tranquille qu’est le temps, et de connaître la durée de mon état catatonique.
Environ deux heures plus tard, une infirmière vient me retirer ma perfusion. J’ai beaucoup pleuré pendant ces deux heures, mais je tâche de ne rien montrer.
- On viendra bientôt t’amener un plateau repas. Tu aimerais manger quelque chose en particulier ? me dit-elle.
- Pas spécialement, répondis-je. Quelque chose de chaud, plein de protéines, si possible.
- Je verrai ce que je peux faire. Courage.
- Merci.
Elle ne me quitte pas du regard en s’en allant. Sa tête ne me dit rien, mais sa voix me rappelle quelque chose. Je sais très bien que je n’ai jamais vu cette personne, mais que je l’ai déjà entendue. On toque à la porte, je tente de me redresser, mais perds conscience.

Je reprends peu à peu mes esprits. Il faut dire que les cris dans le couloir aident beaucoup. J’ouvre les yeux, je remarque immédiatement que je suis perfusé à nouveau.
- Qui était-ce ? me dit une voix
Je remarque que la voix est celle du docteur Müller.
- De qui parlez-vous ? répondis-je
- Ne joue pas au [SPR]con[/SPR] s’il te plait. Je parle de la personne inconsciente qui est venue te voir il y a 3jours et qui t’avais retiré la perfusion qui te maintenait en vie.
Sa voix traduit un énervement contrôlé. La prudence serait donc requise.
- Je ne sais pas. Vraiment.
- Même pas un indice qui pourrait m’aider à retrouver son identité ?
J’hésite. Dois-je lui dire que je l’ai écouté parler de moi avec une femme ? Femme qui d’ailleurs avait vraiment l’air d’avoir envie de me voir.
- Non, désolé.
- Ce n’est rien. Rendors-toi, on va te déplacer dans ta chambre habituelle.
- D’accord.
Je me rendors.

A mon réveil, je suis seul. [SPR]C’est parfait, je vais pouvoir faire le point sur les derniers évènements. Tout d’abord le fait que j’ai en partie retrouvé la mémoire. Je me souviens à peine de la personne qui est morte dans mes bras. Je ne me souviens plus de son nom. Mais je sais que nous nous aimions, et que nous étions heureux ensemble. Elle n’aurait pas dû mourir ce jour funeste. La scène me revient en mémoire. Nous étions au passage piéton, vert pour elle et moi. Je la laisse passer devant, par galanterie. Une paire de secondes plus tard, elle se retourne et me pousse violemment, prenant ma place sur la route. Le choc a suivi. Je me précipite vers elle, allongée sur le sol, ensanglantée. Le chauffard a fui. Je la prends dans mes bras, je sais que c’est fini pour elle. Je ne peux pas appeler les secours. Elle me regarde droit dans les yeux, les miens en larmes, les siens aussi, me dit « ich liebe d… » et meurt dans mes bras, sur cette dernière phrase que je ne pourrais jamais oublier. Je l’embrasse une dernière fois, je clos ses paupières, je sonne à une porte et m’en vais. Je ne voulais pas que ma famille d’accueil soit au courant. Je n’ai jamais rien dit à personne à l’époque. Pour me protéger.[/SPR]

[SPR]La réflexion sur mon passé m’aide, j’ai recouvré toute ma mémoire. Je sais désormais ce que je suis : surdoué. Je suis foncièrement différent des autres de par ma manière de penser, mes réactions, et ma façon d’agir. Je me souviens en avoir énormément souffert, raison de la carapace que je portai avant d’être dans cette chambre. Je me souviens avoir beaucoup menti concernant mon état. Je n’allai jamais bien, toujours mal. Je me souviens avoir pensé plusieurs fois au suicide, et avoir tenté sans succès de m’ôter la vie à plusieurs reprises, à cause de ma différence, de mon irascibilité, de ma trop grande sensibilité, du fait que je n’arrive pas à faire mon deuil.[/SPR]

Maintenant je sais. Je connais la raison de ma présence dans cet hôpital. Suite à une rupture, je ne tenais plus. Encore une fois, la vie me reprenait le bonheur dont j’avais besoin pour ne serait-ce que survivre. Les pensées morbides n’ont presque jamais été aussi présentes. J’ai toujours pensé à l’accident. J’ai avalé il y a des mois une dose létale de médicaments et m’était frappé violemment avec un sabre de bois, mon bokken, et pourtant je suis toujours là. Je ne comprends pas pourquoi les gens s’obstinaient à me sauver, à me retenir, alors que je désirais mourir, et que je l’avais clairement exprimé. Je me souviens que quelques personnes avaient tenté de me retenir, sans succès. Mes amis, des gens que j’appréciai. Désormais, je ne les ai plus, et je vais pouvoir mourir sans avoir à me soucier de qui que ce soit. Je vais pouvoir terminer ce que j’ai commencé. Je suis déterminé à en finir, quand bien même j’ai l’opportunité de reprendre à zéro. Je ne ferai jamais mon deuil sauf avec la vengeance, et la vengeance consisterait à tuer de mes propres mains ce chauffard qui a brisé ma vie. J’ai toujours eu peur des gens, j’ai toujours été un peu asocial. Il est temps pour moi de me séparer définitivement du monde.

Ayant mon objectif, il faut désormais que je trouve un moyen de le réaliser. Je suis dans un hôpital. Dans un hôpital, il y a des médicaments en grande quantité. Mais bon, je préfère les prendre avec un verre d’alcool pour accélérer tout ça. On entre dans ma chambre. C’est la femme que j’ai vu l’autre jour aux urgences, et de facto, celle qui voulait me voir encore avant. Je prends l’initiative.
- Qui êtes-vous ?
- Qui je suis n’a pas d’importance, me répondit-elle. Ou du moins, cela n’en a plus, vu ta détermination à mourir. Je suis là pour t’aider à accomplir ton objectif, bien que je sois contre.
Elle me tend un revolver que je saisis, interloqué.
- Il est chargé, me dit-elle. Tu n’as pas besoin de te soucier de quoi que ce soit, tu as juste à appuyer sur la détente.
- Et si je désire laisser un dernier message ?
- Il y a ta dernière lettre, que tu avais écrite avant de tenter sans succès de te tuer avec des médicaments. Sinon tu peux me le dire, je le transmettrai.
- Dites juste au docteur Müller que c’était perdu d’avance.
- Très bien.
[SPR][SPR]Je braque l’arme sur ma tempe, et me tire une balle dans le crâne.
- Puisses-tu trouver la paix dans la mort, paix que tu n’as jamais trouvée en étant vivant. Je t’aime.[/SPR][/SPR]
La femme s’éloigne sur ces mots, le docteur et les infirmières arrivent en courant, me voient mort, et comprennent ce qu’il s’est passé. Heureusement qu’il y avait un silencieux sur le revolver.


FIN


J'espère que vous avez malgré un récit relativement bizarre, la lecture de ce texte.
 

DeletedUser27269

Guest
J'aime beaucoup même si ça fait froid dans le dos ^^'''
 

DeletedUser27833

Guest
J'espère que vous avez malgré un récit relativement bizarre, (ICI) la lecture de ce texte.
T'as pas oublié un mot? :p

Très bien écris. Magnifique récit. Rien à dire là dessus (juste, aère un peu ton texte, a des endroits c'est trop regroupé).
Mais quand même hyper triste quand on connait le fin mot de l'histoire... ;(

édit': Je trouve aussi que la fin est un peu brutale. C'est un peu simple :p (à moins que ça soit le fantôme de sa copine morte 7 ans au par avant, ça serait un peu bizarre, mais ça mettrait un sens relativement profond à cette fin).
 
Dernière édition par un modérateur:

maxdu59

Titan // Comédien Détendu
La femme joue un rôle utopique d un ami qui n'a pas oublié le personnage principal et qui l aide à mourir, chose qu il a voulu faire avant. Ce n est pas un fantôme.
Rome, c'est le texte entier ;)
Concernant l aération du texte, à la base c'est un doc word j avais la flemme de faire la même mise en page.
 

DeletedUser16562

Guest
Bonjour,

Changement de titre effectué.

C'est un récit, qui me passionne beaucoup, je pense que tu en connais les raisons Maxime. Si tu as d'autres "histoires" à écrire, n'hésite pas !

To
to.
 
Dernière édition par un modérateur:

maxdu59

Titan // Comédien Détendu
Ce sera sûrement ma seule histoire.
Par contre, c'est le titre qu'il fallait changer :p ce n est pas une vie pas comme les autres mais "Pensées"
 

DeletedUser26714

Guest
Bah c'est un bon texte mais que j'ai pas aimé lire et tu sais pourquoi :p
 

maxdu59

Titan // Comédien Détendu
Bonjour, bonsoir,
vous pouvez fermer, merci.

EDIT: en fait non, merci de votre compréhension
 
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DeletedUser16411

Guest
Effectivement, excellent texte, très bouleversant, mais je ne dirai pas pourquoi.
Goaould
 

DeletedUser23997

Guest
Hum...je peux te dire en tout cas qu'on a (tous ou presque) ou sera confontrés à ce genre de malheur avec plus ou moins de gravité...c'est pour ça en partie que ce texte est touchant.
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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