[RP] Destins croisés

Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.

DeletedUser

Guest
Principes de base du RP, à respecter :
- époque : Grèce Antique
- période : guerre du Péloponèse

Essayer de faire le moins de fautes possibles, pour la lisibilité.
Possibilité d'avoir 3 personnages maximum.

J'ouvrirais le bal d'ici lundi soir dernier délai. Pour donner le ton, en quelque sorte :)

Merci!

PS : J'essaierais de poster à peu près tous les 2 ou 3 jours :)
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser

Guest
Prologue

Aube, village de brigands

Malgré la saison estivale, il fait froid ce matin. Il ressent un léger frisson. Il n'est pas habitué à des températures aussi basses.

Sa peau mate et son regard sombre trahissent ses origines. Mais dans un village de brigand, on ne s'attardait pas à ce genre de détail.
Il sortit de l'auberge. Il portait une tenue légère. Il n'était pas armé. Ses armes lui firent confisquées à son entrée dans le village, par des colosses armés jusqu'aux dents. Simple formalité à laquelle tout le monde devait se plier pour "assurer la tranquilité et la bonhommie" au sein du village, qu'ils disaient. Il n'aurait pas besoin de ses armes de toute manière.

Le village en question était situé en Asie Mineure. Près de Cyzique. C'était un refuge pour tous les hors-la-loi et autres tête mises à prix. Les brigands pouvaient faire preuve de solidarité entre eux, moyennant finance...

Au premier abord, il n'avait quand à lui rien à faire ici. Officiellement, il devait se rendre à Thèbes, pour conclure une affaire commerciale, et faisait une halte pour reprendre des forces et laisser sa monture se reposer. Officieusement, il était en mission. Il recherche un homme. Un homme dont la tête était mise à prix par les Athéniens. Un homme qui possédait des informations précieuses sur la stratégie militaire de la ligue de Délos. Un parasite.

Il marche le long du muret longeant la propriété du chef des brigands. La bâtisse est très bien gardée. D'après ses informations, l'homme logeait ici, pour des raisons de sécurité. Il apprit également que le chef en question aimait les festivités, et organisait régulièrement des soirées privées. L'entrée était donc reservée à ceux qui étaient invités ; cependant, ceux qui en avaient les moyens étaient également les bienvenus... Or, ces moyens n'étaient pas mis à sa disposition. On lui avait clairement signifié qu'il devrait se débrouiller seul.

Cela fait maintenant une semaine qu'il est ici. Il avait passé tout ce temps à observer les allées et venues de chacun. Sa cible était trop irrégulière dans ses déplacements. Cela ajoutait de la difficulté dans sa tâche. L'imprévisible ne permettait pas de plannification.
Cependant, un détail lui fit entrevoir un dénouement : l'homme s'était amouraché avec la femme du bras droit du chef, et entretenait une relation secrète avec elle. Profitant de l'absence du mari, qui revenait seulement à l'aube des virées nocturnes, l'homme avait donc prit la vilaine habitude de visiter la femme et la demeure du cocu à son insu. Il rentrait ainsi avant le retour de ce dernier, rejoignant sans bruit ni remou la propriété où il retrouvait sa sécurité.

Il continua jusqu'à la maison en question. Arrivé devant la porte, il frappa fort, à deux reprises, puis se faufila vers l'arrière. Il avait vu juste. L'homme sortait précipitamment, poussé par la dame, qui ne s'attendait visiblement à aucune visite aujourd'hui... Elle referma vite la fenêtre, et disparut derrière les rideaux.
L'autre courait vers les talus pour rejoindre la ruelle. Il le suivit, sans faire de bruit, arracha une branche, bifurqua vers la droite, et attendit au coin d'une maison.
L'homme ne tarda pas à entrer dans son champ de vue. Il se dirigea rapidement vers lui.
En l'apercevant, ce dernier ecarquilla les yeux, visiblement surpris par cette rencontre matinale.

- Bonjour! fit-il Quelle belle matinée n'est-ce pas ? Vous aimez les promenades matinales aussi mon brave ?

Il sourit. Il tendit sa main gauche comme pour serrer la main. L'effet escompté arriva. L'homme semblait se détendre.

L'étreinte se ressera encore plus fort. L'homme fronça les sourcils.
" Ouf...Vous avez une sacrée poi.. "
Il le tira vers lui, et d'un geste sec, rapide et brutal, lui planta la branche dans le cou.

Les yeux de l'homme exprimèrent d'abord de la surprise. Puis, la prise de conscience de la situation. L'adrénaline commença à se déverser dans le sang. Maintenant, son regard, vacillant, exprimait de la torpeur. Il allait mourir, il vient de le comprendre.
Mais sa mort allait être lente. Son bourreau était mince, la peau mate, le regard sombre. Son visage n'exprimait aucune émotion. Il ne l'avait jamais remarqué. C'était un de ces visages ordinaires, qui ne nous marquent pas.

Il avait le choix maintenant : mort par suffocation, ou par hémorragie.
Il choisit rapidement.
Penchant la tête sur le côté, il toisa sa victime. Une mort rapide et net était la plus appropriée au vu de la situation. Mais il aurait préféré lui laisser le temps de se sentir partir...

Il retira la branche. Un filet de sang jaillit. La carotide et la jugulaire gauche étaient sectionnées. Une mort en 5 minutes assurée.
L'homme s'effondra, il agonisait.

Il se retourna et entreprit une promenade de retour vers l'auberge. Il n'avait plus rien à faire ici.

Au loin, un coq se réveillait.
 

DeletedUser

Guest
L'interminable voyage touche à sa Fin​


Le Temps passe, puis change, mais plus il passe et plus on pense qu'il accélère. Mais non, le temps est immuable, il peut paraitre parfois long, et parfois être bien trop rapide.

Imra commençait à ne plus rien y comprendre, talentueux épéiste et archer dans son village. Il se nourrissait grâce à son arc et ses talents de chasseur pendant sont voyage. Cela faisait déjà une éternité qu'il marchait, marchait vers le Ouest, puis le Sud, on lui avait dit que le Sud était bien, il faisait chaud et de jolies femmes l'attendait.

Dans son petit village de Sibérie centrale les anciens racontaient que des villes s'élèvent jusqu'aux esprits éternel, qu'elles touchent du bout des tours les ancêtres mort. Ces légendes paraissaient incroyables lorsqu'on est un enfant, mais étant adulte elles prennent un autre sens.
Oui, lorsque l'on devient adulte - selon certain rite traditionnel brutaux et dangereux dont il était sortit vainqueur haut la main - les anciens nous expliquent que ces contrées sont verdoyantes et gorgées de richesses en tout genre, d'après eux.

Depuis ce jour il n'a cessé de se préparer pour aller dans ces pays légendaires, malheureusement les grands rêves de richesse se sont vite évanouis en arrivant dans les empires d'Europe de l'Est. Des villes boueuses, remplies de lépreux et autres malades. Des rats se faufilant dans tous les coins, tous ses rêves s'étaient envolés ce jour là. Imra avait été horriblement déçut. Il n'aurait jamais dut quitter son village et sa meute de loups apprivoisés par ses soins, pendant des années.

Heureusement il avait emmené son loup préféré avec lui, Polaris, celui qui l'accompagnait où qu'il aille. Une bête magnifique d'un gris métallisée une tâche blanche tout autour de l'oeil droit, et le bout de la queue noire. Il n'y avait rien à dire, c'était un molosse, le genre d'animal qu'on n'a pas envie de caresser gentiment, le genre d'animal capable de vous arracher une jambe d'un seul coup de mâchoire.
Imra lui était de taille moyenne, pas trop grand, pas trop petit. Ses yeux bleus - comme ceux de son loup - lui donnait un regard vif, les cheveux longs coiffés en arrière comme le veux la coutume de son village. Il était plutôt carré, le teint tirant sur le marron très clair, les cheveux brun foncé. Il portait une bague forgé dans l'or de sa région, elle représentait une gueule de loup ouverte, qu'on offre à un jeune lorsqu'il passe à l'âge adulte, il représentera son esprit et la manière dont il vivra sa vie selon les ancêtres. Cette bague est sa seule richesse, aussi bien sentimentale qu'au niveau de sa bourse.

Imra faisait route sur son cheval des steppes sibériennes accompagné de Polaris. Il filait plein Sud, vers la Grèce, vers Thèbes, une ville chargée de mythologie et de légendes selon les dires d'un vieux paysan.

Imra décida que ce serait la ville ou il s'arrêterait pour de bon, si elle lui plaisait, il y resterait, sinon il retournerait dans son village pour toujours.

[HRP] Désolé pour la longueur, ca doit être surement chiant à lire pour vous :S [/HRP]
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser

Guest
[hrp]Superbe, la longueur ne veut rien dire, moi je me délecte ! Merci Imra! [/hrp]
 

DeletedUser

Guest
[HRP] Oh, merci je suis touché. Mais ne me remercie pas, je fais ca par pur plaisir, sinon je ne me serais pas embarqué dans ton histoire aussi et je serais restée sur l'autre RP de Dorus :p [/HRP]
 

DeletedUser

Guest
Episode 1
[Voici voici les amis! Merci pour votre patience :D]

Mont Olympe, minuit passé

Le vieil homme parcouru lentement et silencieusement le long couloir donnant sur les dortoirs. La lumière provenant de la bougie qu'il tenait dans sa main droite donnait naissance à d'inquiétantes ombres. De sa tendre et lointaine enfance, il avait gardé cette hantise des ombres et des fantômes. Car le vieil homme croyait aux fantômes et autres spectres. Il y croyait d'autant plus qu'il était lui-même, au fond, plus que l'ombre de lui-même depuis de nombreuses années. La mort l'attendait patiemment. Mais une chose, une dernière chose le retenait à la vie ici bas, avant de rejoindre les cieux. Bientôt, oui, bientôt il en aura finit, et pourra goûter à la douceur du sommeil eternel.

Il promena la lueur de sa bougie de droite à gauche, inspectant chaque rangée de lits sur lesquels dormaient paisiblement des enfants.
Ce n'était pas une inspection en réalité. Mais il ne trouvait pas le sommeil. Et dans ces cas-là, il aimait se promener dans les bâtiments, surtout les dortoirs. Il lui arrivait parfois de rester là, à contempler le visage angélique d'un petit, et le voir se réveiller à l'aube. Mais ce soir il traversa rapidement le dortoir, et gagna sa chambre.

Celle-ci était modestement meublée. Une table, une chaise, et un lit. Il vivait toujours avec le strict minimum. L'opulence était interdite dans l'enceinte des murs de son monastère. De son Institut, comme il l'appellait.

Il posa délicatement la bougie, maintenant bien entamée, sur la table, prit place sur sa chaise, et attrappa la missive qu'il avait reçu dans la matinée. A la relecture du contenu du message, son front se plissa. Le vieillard était soucieux. Mais il avait réfléchit durant toute la journée, et avait prit sa décision. Il commença à écrire.


[Suite au prochain épisode]
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser

Guest
[HRP] Alors Jonstar ? J'attends ton post pour continuer moi ! [/HRP]
 

DeletedUser

Guest
[HRP] Pareil, le 3ème personnage attend impatiemment son entrée en scène. (Je réserve la place comme ça^^) [HRP]
 

DeletedUser

Guest
#hrp# Le quatrième attend également ^.^'..
Grrr, je voulais être le troisième :eek: #/hrp#
 

DeletedUser

Guest
La Halte

La campagne, toujours la campagne... les pays d'Europe de l'Est était peuplé de barbares vivant dans des trous paumés, des petits villages avec des bataillons de barbares, ils pourraient être dangereux s'ils étaient organisés. Heureusement pour le reste de l'Europe ils étaient vraiment anarchiques.

L'arrivée en Grèce fut impressionnante : Un magnifique temple en l'honneur de Zeus avait été construit près de la route, les pierres blanches brillaient presque grâce aux rayons du soleil. Ca changeait pas mal de la campagne et la boue : De belles routes pavées, beau mais pas très pratique pour les chevaux, et de beaux édifices. Enfin les anciens de son village commençaient à avoir raison, et Imra était d'accord avec eux pour une fois.

Arrivant à un croisement, Imra croisa un détachement d'hoplites qui le toisèrent tous, sans exception, après tout un étranger comme Imra on en voyait pas souvent.
Imra décida de faire une escale à Thessalonique et d'y passer la nuit en dormant là ou il le pourrait, ou sur son cheval s'il le faut. En arrivant près des portes les gardes remarquèrent Polaris, et empêchèrent Imra d'entrer : " Pas d'animaux sauvages dans l'enceinte de la ville
- Cet animal n'est pas sauvage, s'il l'était il m'aurait déjà arraché un membre non ?
- Pour moi il est sauvage, alors restez dehors et ne revenez pas.
"
Imra tourna les talons, il ne voulait pas d'ennuis, et il voulait surtout garder Polaris. Il partit chercher un coin pour dormir et faire un petit feu pour se réchauffer, même s'il ne faisait pas froid il avait prit l'habitude dans sa Sibérie natale de toujours en faire un.

Aux alentours de 3h du matin une bande de voleurs repérèrent Imra et décidèrent de lui faire les poches et de le tuer s'il résistait. Ils s'approchèrent sans bruit puis aperçurent deux yeux luisant dans la nuit.
" Eh ! Les gars ! C'est quoi ça là qui brille ? On dirait des yeux...
- Que Zeus m'arrache le coeur si tu dit encore des sottises pareilles, allez vient on va lui... Ca alors, c'est que t'avais raison, il y a bien deux yeux qui nous fixent là...
"

Malheureusement pour eux les yeux bougèrent, rapidement, bien trop rapidement pour eux. Ces yeux brillants, c'était Polaris, ce hurlement qu'on entendit c'était l'un des voleurs se faisant arracher le bras, ce qui ne manqua pas de réveiller Imra. Le temps qu'il émerge de son sommeil, le pauvre homme qui observait son bras sur le sol en gémissant fut mordu au cou, secoué dans tous les sens, puis il perdit connaissance pour ne plus jamais se réveiller...

" Qu'Athéna nous protège, ce mec voyage avec un loup gigantesque qui le protège ! "
Athéna était là pour lui, elle le protégea du loup, malheureusement elle ne put rien contre la flèche qui vint se figer dans sa poitrine. L'homme s'écroula en souffrant mais sans mourir.
Le dernier tenta de s'enfuir, une flèche dans la jambe le fit ralentir. Celle dans le dos l'arrêta net en lui faisant manger de l'herbe.
Polaris était déja en train de s'attaquer à celui qui souffrait la flèche dans la poitrine, il mourut rapidement.
" Que Zeus te maudisse étranger ! Tu mourras sous ses foudres !
- Peut-être, mais au moins je ne mourrais pas en lâche comme toi... "
Imra retourna l'homme pour voir son visage et fut saisi de stupeur : C'était le garde qui lui avait refusé l'entrée.
"Hmmm je vois, tu empêches certaines personnes d'entrer pour aller les dépouiller la nuit... Très glorieux en effet.
- Ca marchait bien jusqu'à maintenant, on s'était fait pas mal d'argent... Mais voilà maintenant c'est la fin... Va en enfer étranger...
- Si tu veux mon avis, je ne crois pas à l'enfer, mais aux esprits des anciens alors rejoint ton enfer tout seul "

Sur ces mots Imra sortit son couteau, qu'il avait lui même forgé, et lui enfonça dans la gorge, puis la trancha.
Il ramena les cadavres et les accrocha sur les branches de l'arbre sous lequel il dormait. Il partirais demain et personne n'imaginerais que c'était lui, on retrouvera leurs cadavres dans quelques jours s'ils ne tombent pas et tout ira bien.
Imra câlina Polaris, et le remercia dans la langue des anciens, censé être comprises par les hommes et les animaux. Ce qui apparemment était le cas puisque Polaris lécha un bon coup la joue d'Imra.

La fin de cette nuit fut sans problèmes.
 

DeletedUser

Guest
[HRP] Hé alors ? Ils sont où ces 3ème et 4ème personnages hein ? [/HRP]
 

DeletedUser

Guest
Prélude
♪​

Cythère, île de la mer Égée

Elle se promenait sur une plage de sable rouge. Elle avait quitté son hameau, sa ferme, sa vie de soumission. Son nom? Elle ne s'en souvenait plus. Il était comme elle, il s'était oublié, effacé dans cette vie de torture, de soumission. Il était comme elle, il ne devait rien signifier, il ne pouvait exister...

Qui était-elle? Elle-même ne le savait pas. Toute sa vie, on l'avait réduite à une seule chose: procréer. Procréer et se taire, obéir. Ce qu'elle était? une femme légitime, utilisée à des fins d'alliances douteuses entre deux familles. Prêtée et échangée durant des années... Combien? Elle ne pouvait même pas l'estimer, elle n'en avait aucune idée. Mais cela lui semblait une vie entière, une éternité...

Savait-elle encore parler? Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait plus eu droit à la parole.

Elle errait sur cette plage. Elle était vide, insignifiante. Pourquoi était-elle partie? Comment avait-elle osé? La terreur se lisait dans son regard, sur son visage pâle et mystérieux. Elle avait peur. Comment jouir de cette liberté si soudaine dans de telles conditions? Encore une question à laquelle elle ne pouvait répondre.

Sa seule certitude était la suivante: Elle devait quitter l'île rapidement. Elle devait se camoufler, s'effacer, encore...

Elle hésita un instant. Retourner à sa vie abominable ou fuir? Dans les deux cas, l'avenir lui semblait bien sombre. Elle sortit une longue lame de son vêtement et d'un geste décidé, se débarrassa de ses longs cheveux noirs...

Elle se dirigea vers le vieux port, la peur au ventre. Elle ne regarda pas en arrière, elle n'en avait pas l'envie, n'en voyait pas l'intérêt. Il fallait fuir, partir le plus loin possible...
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser

Guest
#hrp# Comment dire où je suis ? Ah, bah; j'étais à l'internat :x...
Donc j'essaye de vous pondre un truc les weekend et vous postez la semaine, çà marche ? :) .. Sinon, c'est la galère jusqu'en octobre, où j'aurais mon ordi portable et je pourrais vous répondre plus rapidement, directement de l'internat ;)
(j'vais me faire un rôle discret pour pas qu'on me solicite si ardemment :p)#hrp#
 

DeletedUser

Guest
Episode 2

Sparte, propriété de Cylias

Il embrassa sa mère, puis son frère et sa soeur, et, en passant devant son père, le regarda en hochant la tête. Il aurait aimé plus de proximité, plus d'amour, moins de distance, moins de froideur. Mais cela n'est pas digne d'un Spartiate. On ne lui avait pas apprit cela à l'Agogée.
Il traversa rapidement le chemin menant à la clôture délimitant la luxueuse propriété de sa famille. Arrivé là, il s'arrêta. Il hésita un bref instant, essuya une larme d'un geste distrait, puis, le coeur lourd, reprit sa marche vers son destin.
Son corps était prêt, soumis durant dix longues années à un entraînement intensif, surtout ces dernières années. Il a dû traverser de rudes épreuves. Faire preuve de détermination, et ne faire aucune place aux sentiments. Il n'avait aucune opinion sur quoi que ce soit. Aucun goût, aucune préférence. Il se sentait vide. Il se sentait à l'écart.
Ses amis avaient intégrés la prestigieuse armée spartiate, et se formaient tous pour la guerre contre les maudits athéniens. On ne lui avait appris à éprouver qu'un seul sentiment : la haine. La haine des Athéniens et de leurs alliés. Il avait, comme les autres, juré fidélité à Sparte l'éternelle et la mort et la destruction d'Athènes, maîtresse des Perses. Maudits Athéniens.
Les dirigeants spartiates soupçonnaient Athènes de collaborer avec les Perses pour détruire Sparte la glorieuse. Pour en avoir le coeur net, ils avaient demandé à Rizan - un ancien instructeur de l'agogée qui a été démis de ses fonctions du fait d'un nombre trop importants de décès secondaires à ses méthodes d'entraînement - de préparer un programme de formation exigeant, dur et ultra-selectif, qu'ils gardèrent secret, et répondant au nom d'Ysphys.
Il avait suivi ce programme, pour le bien de la patrie. Car ce qu'il voulait en réalité, c'était intégrer la prestigieuse phalange spartiate. Devenir un soldat. Au final, il ne savait même pas ce qu'il était. Qu'était-il ? Comment appelle-t-on ce qu'il est ? Quelle est sa fonction ? Quelle est sa raison d'exister ?
Il avait suivit un entraînement sévère, et avait goûté plusieurs fois à la froideur de l'entrelacement de la mort... Mais il ne savait pas pourquoi il avait dû subir tout cela. Il n'avait plus eu de nouvelles depuis maintenant une pleine année. Jusqu'à cette visite, hier dans la nuit, à la propriété de sa famille.
C'était une femme. Ce qui ne manqua pas de surprendre son père. Bien que les femmes spartiates suivaient également un entraînement poussé, elles ne s'aventuraient jamais dehors la nuit tombée. Cette femme, d'une rare beauté, et vêtue d'une longue tunique pourpre, s'était présentée comme portant un message de la part de Rizan à son disciple. Il devait le rejoindre le lendemain. Sans aucune autre précision.
Il espérait au fond de lui que le vieil instructeur l'appellait pour lui confier une mission. Tout en continuant sa longue marche jusqu'au mont Olympe, il commença à rêvasser sur un avenir glorieux, à l'image de celui de son idole, Achille...​
 

DeletedUser

Guest
Le matin suivant...

Le soleil est levé depuis peu, ces rayons commencent à se sentir sur la peau, la nuit disparaît peu à peu.

Imra avait décidé de prendre la route avec un marchand qui cherchait une protection. Imra aurait donc à manger à boire, et quelques pièces jusqu'à la prochaine étape, en échange de protection contre les voleurs.
Le problème de ce type de voyage, c'est que c'est réellement long. Beaucoup trop, les bœufs qui tiraient la charrue était bien trop lent, et Imra décida qu'il quitterait son poste pour repartir seul.

" Alors, ou est-ce que vous allez ?
- Je compte joindre Thèbes bientôt, je ne suis pas pressé il faut dire, puis j'irais à Athènes, c'est une jolie ville à ce qu'il parait. Je terminerais mon voyage à Sparte, ensuite je pense que les Anciens guideront mes pas vers mon destin...
- Les Anciens ? Mais de qui tu parles ?
- Désolé de les avoir mentionnés, ces croyances ne sont pas les vôtres.
- Les anciens... jamais entendu parler de ça comme croyances, d'un coté je ne sors pas beaucoup de la Grèce non plus.
- Et vous ? Ou allez-vous ?
- Je m'arrête à Thèbes, vous m'accompagnerez jusque là-bas ?
- Je ne sais pas encore, cette offre est intéressante car les tissus que vous vendez sont incroyablement confortables pour dormir, tandis que mon cheval ne l'est pas du tout. Alors je ne sais pas encore. Je vous dirais lors de notre prochaine escale en ville.
- Très bien, j'espère que vous ne me quitterez pas, il est difficile de trouver de bon gardien de nos jours. La guerre ne nous aide pas non plus d'ailleurs.
- La guerre ? Quelle Guerre ?
- Mais d'où tu sors toi ?! Tu es resté dans une grotte dans les terres glacées du Nord c'est ça ?
- Un village plus exactement, mais vous ne pouviez pas le savoir, alors dites m'en plus sur cette guerre.
- Il y a les deux plus grandes ville de Grèce qui se font la guerre : Athénes et Sparte, je pense que les spartiates peuvent gagner la guerre grâce à leur armée, mais la ligue de Délos, fédérée par Athènes est en bonne posture aussi. Pour tout vous dire, je ne sais pas sur qui miser, mais une chose est sure : les campagnes se remplissent de sang chaque jours.
- Ah, et bien intéressant, je ferais attention de ne pas trop me balader par là-bas, merci de m'avoir apprit ça. "



Sur ces mots Imra se retourna et rejoignit Polaris qui dormait profondément sur une pile de tissu.
Imra se fabriqua un petit lit avec différent tissus, et il s'endormit, le marchand le préviendrais de toute façon s'il y avait du danger.
 

DeletedUser

Guest
Balancement
♪♪

Non loin de l'île sacrée, sur un bateau de marchandises

Il faisait noir. Elle avait de la peine à respirer. Tous ses membres lui procuraient d'atroces souffrances. Elle ne pouvait bouger. Peu importe, c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour quitter l'île sacrée. Et cela lui avait coûté de nouvelles heures de soumission. Plus rien ne l'atteignait. On lui avait déjà tellement pris... on lui avait tout pris...

Cette sensation... Un besoin comme vital de ne pas penser, de ne plus réfléchir... Était-ce dû à ce tout nouveau pouvoir, tant espéré, et tant cruel à la fois? Toute sa vie, elle avait rêvé de prendre des décisions, de maîtriser son destin. Non, non, elle ne devait pas penser...
Écrasée dans une boîte, elle avait pourtant la sensation d'être lancée dans le vide, sans rien ni personne pour la rattraper...

Que faire maintenant? Elle repensa aux conversations entendues ces derniers temps, cachée derrière une porte, espionnant les hommes de son entourage : Cythère était actuellement sous la domination de Sparte. Mais la rumeur courrait: Les Athéniens voulaient cette île. Elle avait la particularité d'être très bien située.

Elle n'avait plus rien à perdre, elle ne voulait plus vivre. Non, elle devait chasser ces atroces pensées de sa tête... Elle ne voulait pas réfléchir, elle ne le devait pas...
Mais cette conviction... cette certitude de l'endroit où elle devait se rendre... cet homme qu'elle avait vu en songes...​
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser

Guest
#Hrp# @Imra, relie tes textes et corrige tes fautes d'orthographe, et quelques-une de tes tournures de phrase. Merci. Bon, je lance mon perso sur un petit texte. #/Hrp#

Des contours sombres se dessinant dans la brume d'une montagne anonyme, une solide volonté portant chaque pas dans un nuage lourd de tristesse, c'est Héto qui gravit les cimes. Ses longs haillons lèchent le sol, goutant sa saveur amère, la terre de sa naissance n'est plus qu'une loque décomposée, décharnée et souillée par tous ses voisins. Tous. Même les alliés.
Mais il n'est que de passage, comment peut-on rester à pleurer ses pères ... La vie n'a pas besoin de son chagrin, il se sent quotidiennement mort et si loin, rien ne le retient à se monde, il ne fait que marcher dans les décombres, après les armées, pour mieux mépriser leurs actes. Et les uns après les autres, il voit mourir au combat, autant face à un ennemi que face à la vieillesse, les plus grands meurtriers, les stratèges les plus appréciés. Mais que lui en coûte à lui, de les voir prendre leur dernier bain de sang ? Il n'est pas de ce type. Il ne voit que le manque de subtilité de la cruauté humaine, qui s'attache à tout sauf à autrui. Comment tuer quelqu'un pour un vase en un métal doré ? Qui oserait faire çà ? Lui... l'Homme.
Non, Héto n'a rien de ses pères, les pleurs n'ont donc pas leurs places ici ... Pas après pas, paroles après paroles, Héto s'est déconnecté du monde des mortels, mais il n'en est pas moins méprisé par les dieux, qui lui montrent par le destin qui lui dévoile, chaque jour de plus en plus. Souffrances hardies d'un noctambule de la vie et de l'esprit...
Sans le savoir, il est arrivé à Cythère ...
 

DeletedUser

Guest
[hrp]jolis Rp amis conteurs, je posterais pour ma part demain soir ou mardi![/hrp]
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
Haut