[RP] Destins croisés

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Episode 3
[Ou pas :D]

Non loin de Thèbes

Sa mère et sa soeur sont là, lui sourient. Son père vient d'arriver. Le petit garçon est heureux. Une sensation agréable, familière. Il ne veut pas que ça s'arrête. Il veut que cet instant dure pour l'éternité. Il sourit. Sa mère le prend dans ses bras. Elle lui embrasse le front. Une larme coule le long de sa joue.
La joie du petit garçon fait place au doute, maintenant. Pourquoi sa maman est-elle triste ? Est-ce lui qui lui fait tant de peine ?
Blottit dans les bras réconfortants de sa mère, il tourne la tête vers sa soeur, son aînée. Elle pleurait aussi.
Son père jette des affaires et de la nourriture dans un sac. Il entend les bruits de galop qui se rapprochent au dehors. Son père parle à sa mère. Mais il n'entend pas ce qu'il dit.
Sa mère le serre davantage contre elle. Il a mal. Il a peur. Il cherche le regard réconfortant de sa mère. Mais elle ne le regarde pas. Elle ferme les yeux. Les larmes coulent le long de sa joue.
Dehors, les bruits se rapprochent.
Son père prend le sac, et attrape sa mère par le bras. Il lui dit quelque chose, mais il n'entend rien. Sa mère secoue la tête, et veut reprendre le petit garçon dans ses bras. Son père l'en empêche. Il crie. Il est en colère. Il ne l'avait jamais vu comme ça. Il commence à pleurer. A crier.
Dehors, les bruits se sont arrêtés.
Son père emmène sa mère et sa soeur en dehors de la pièce. Il est seul. Il les suit. Son père se retourne, et lui montre la pièce. Le petit garçon secoue la tête, les larmes aux yeux, suppliant son père du regard de le laisser venir avec eux. De ne pas l'abandonner. Son père dit quelque chose à sa mère et à sa soeur. Elles se précipitent vers l'arrière de la maison.
Son père se penche vers lui. Ses yeux sont rouges. Sa peau blanche comme de la neige. Son visage trempé. Il lui parle doucement. Le petit garçon refuse, crie, se débat, voit sa mère disparaître derrière la porte avec sa soeur. Le petit garçon panique. Ils vont l'abandonner. Il ne veut pas. Il veut rester avec sa famille. Il a peur. Il pleure. Il crie. Il se débat. Mais son père le retient fermement. Il ne peut pas lutter. Son père hausse le ton, le gifle. Il l'emmène avec lui dans une autre pièce.
Dehors, des éclats de voix. Puis un bruit sourd. Suivi d'un deuxième, et un grand fracas. Maintenant, des voix d'hommes. Une langue qu'il ne comprend pas. Des bruits de pas. Des vases qu'on jette par-terre. Un vacarme assourdissant. Son père ouvre une trappe, et le pousse à l'intérieur. Il fait sombre, et froid. Il ne voit rien à ce qui se passe au-dessus. Mais il entend.
Des bruits de pas. Son père dit quelque chose. Quelqu'un se précipite. Des bruits sourds, des bruits de lames. Un gémissement. Un bruit sourd. Des pas. Un frottement. Des ricanements. Puis un dernier bruit, sourd. Quelque chose roule sur le sol brièvement, et s'arrête. Puis le silence.
Des bruits de pas.

Un frottement.

La trappe s'ouvre.


Il se réveille en sursaut, trempé de sueur. Le regard perdu. Sachant pertinemment qu'il ne trouverait plus le sommeil, il chargea sa monture et reprit la route, en pleine nuit. Il serait à Thèbes à l'aube.

Il chassa des souvenirs lointains, issus d'une autre vie. Il doit se préparer. Il doit se préparer...​
 

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Le Bénéfice...

Quelques attaques, deux pour être exact, de simples voleurs qui rentreront chez eux avec une bonne correction et qui arrêteront sûrement de voler sur les grands chemin pendant un temps.

Il est temps de se reposer, on avançait plutôt vite jusqu'à maintenant, mais le jour commence à décroître et il est bien plus difficile de se défendre la nuit, habituellement les pillards sont bien mieux organisés lorsque seuls les étoiles éclairent le sol.
Heureusement, Larissa n'est pas loin. Une ville de commerçant, sa situation géographique entre Thessalonique et Athènes lui permet surement de faire pas mal de profit.
Le vieux veut se faire un peu d'argent ici, il est rusé...
Malheureusement l'argent commença à baisser lorsque les gardes leurs firent payer leur droit d'entrer, chose pourtant peu commune, Imra voulut s'interposer mais le vieillard réagit plus vite que lui en sortant sa bourse. Pour l'instant cet arrêt en ville faisait un déficit dans le petit budget du vieux commerçant. Soit, tant qu'il payait ce qu'il devait tout irait bien.

Ils prirent une chambre pour la nuit dans une auberge délabrée près du centre ville, ils purent installer les chevaux à l'étable et la cargaison en lieu "sur" selon l'aubergiste, autrement dit une espèce de vieille grange avec une porte branlante.

La nuit passa, et ils se levèrent, avalèrent quelque chose en vitesse et partirent en ville vendre des tissus.
Imra aida le vieillard a installer son étalage et alla s'assoir un peu plus loin au centre de la place. Près de la fontaine, une jeune femme avait le visage camouflé, comme si elle dormait. Imra alla s'assoir à quelques mètres d'elle et surveilla l'étalage du marchand de loin, tout en observant la jeune femme : Une peau blanche, presque aussi blanc que les habits vendu dans les parages et des jambes marquées de cicatrices diverses. La jeune femme leva la tête, et remarqua Imra, lui, il remarqua qu'elle sanglotait, qu'elle avait un énorme bleu au front et qu'elle avait des marques sur le coup, comme si on l'avait étranglée.
D'après ce qu'il savait de la Grèce, et surtout des grandes villes, il devina que c'était une esclave, ou une affranchie. Les "maîtres" ont parfois un comportement extra-violent envers leurs esclaves, comme s'ils étaient des jouets qu'on peut secouer dans tout les sens.
Elle observa Imra à son tour, et ses sanglots cessèrent comme si elle venait de voir quelque chose qui la rendait heureuse, et ça l'était : d'une part quelqu'un s'intéressait à elle, chose peu commune pour une esclave, d'autre part, elle le connaissait. Ils avaient fait un bout de route ensemble, ils s'étaient rencontrés sur les chemins et avaient sympathisé, sans comprendre réellement le dialecte de l'autre.

Imra allait se lever pour aller à la rencontre de son "amie", mais au même moments des éclats de voix se firent entendre vers l'étalage du vieux.

" Tu oses, je dit bien tu OSES, vendre mes produits, dans ma ville, sur mon marché, sur ma place ! Quel culot, tu me voles pour revendre derrière et en plus tu as l'audace de penser que je ne le remarquerais pas en te pointant ici !
- Mais voyons, rien de tout cela ne t'appartient, tu dit n'importe quoi, cette place ? La tienne ? Laisse moi rire ! Ce tissus ? Le tiens ? On trouve le même partout aujourd'hui !
- Toi vieillard, tu perds rien pour attendre, je te retrouverais et je te découperais en morceaux !
- Je t'attends, fils de Méduse
"

Sur ces mots le second marchand vint vers Imra, embarqua le jeune fille et partit.

La fin de la journée arrivait et le petit vieux commençait à voir le bout, plus beaucoup de tissus à vendre, un très bon profit pour aujourd'hui. Imra commença à ranger, et emporta une pile de linge et autres tissus jusqu'au chariot. Il entendit des chevaux arriver, un homme qui parlait du voix forte, et un autre d'une voix chevrotante et peureuse, une épée qui sort de son fourreau, quelque chose de trancher, les chevaux qui repartent au galop. Imra termine son travail, et revient près du vieillard qui était assis sur sa chaise, Imra ne le remarqua pas de tout de suite, mais son employeur n'avait plus de tête, des grandes traces de sang couvraient l'étalage. Une petite flaque de sang commençait à couvrir le sol autour de la tête du malheureux.

Imra ne savait pas quoi faire, dans la précipitation il décida de prendre la bourse du vieillard et partit, puis il revint et adressa une rapide prière aux Anciens, pour qu'ils protègent son esprit.

Pour Imra la journée n'était pas si mal, il se retrouvait avec un jolie pactole grâce au vieillard, et n'avait plus rien pour le ralentir jusqu'à Thèbes. Il reprit une nuit dans une taverne en ville et alla dormir.
 

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Agitato
♪♪♪

Un vacarme immense la réveilla en sursaut. Le bateau avait accosté. Elle devait le quitter le plus discrètement possible. Sortir de la boîte dans laquelle elle avait voyagé, relevait déjà d’une prouesse !
Elle se mit à rire nerveusement, puis de plus en plus sincèrement !

*Tiens, cela m’avait manqué, de rire ainsi !*

La situation lui paraissait tellement pathétique ! Elle ne pouvait plus s’arrêter. C’était comme si elle rattrapait vingt ans de rire ! Et elle riait, et riait !

« CRAC »

Elle stoppa net son rire. Quelqu’un allait entrer…

« clac…chric…ping… »

Puis plus rien…
Il ne fallait pas tarder. Elle devait descendre de ce bateau de malheur. Elle se glissa à l’extérieur de l’entrepôt, et suivit le couloir, collée au mur.

« QUI VA LA », hurla un homme gros, poilu et terrifiant.

Elle commença à courir, le plus vite possible. Elle courait si vite, qu’elle n’avait pas le temps de regarder en arrière si l’homme la suivait toujours.

*Vu sa corpulence, il ne me suivra pas longtemps ! *

Et elle se remit à rire ! Elle riait tout en courant… elle ne savait plus, tout était confus… devenait-elle folle ? Elle se prit les pieds dans un cordage, et tomba lourdement sur le sol. Cette fois, elle était repérée. Elle se releva aussi vite qu’elle était tombée. Elle recommença à courir. Elle regarda en arrière, personne n’avait bougé. Ils la regardaient tous, comme fixés au sol.
C’est sûr, elle était folle !
Son cœur battait à mille à l’heure. Elle dévala le pont, et se précipita dans la première ruelle qu’elle aperçue. Elle s’arrêta net en croisant le regard d’un petit garçon. Elle se mit à penser à ses enfants, ses onze fils, qu’elle avait dû laisser derrière elle. Pour eux, elle n’était rien. Mais elle, elle s’y était attachée… terriblement attachée… une larme coula sur sa joue… c’était comme si on lui enfonçait un couteau dans le cœur… c’est à ce moment précis qu’elle décida de ne plus jamais s’attacher… jamais plus… il ne le fallait pas…

Elle s’assit un instant. Elle devait commencer par se renseigner… où se trouvait-elle ? Elle n’en avait aucune idée ! Mais elle savait où elle devait se rendre… elle l’avait revu… en songes….​
 
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Episode 4


Assyrie

Phyléas s'arrête. Il marche depuis maintenant trois longues heures, et il a grand soif. Il attrape une gourde dans l'un des sacs accrochés à sa monture, et en boit deux gorgées. Il fait chaud, le soleil est perché haut dans le ciel azur. Il regarde autour de lui, la main sur le front pour se protéger des rayons aveuglants de l'astre. Personne. Le désert. Son cheval - un puissant étalon à la robe noire comme l'ébène - souffle, au bord de l'épuisement.

Phyléas attrape un des sacs et le charge sur son dos. Il fléchit les genoux sous l poids, mais se redresse rapidement. Cela soulagerait un peu la pauvre bête. Il reprit sa marche.

Il était partit du mont Olympe il y a une semaine. Rizan lui avait donné des instructions. Sa mission, il la connaît maintenant. Et il a conscience que beaucoup de choses reposent sur ses épaules. Il a conscience également qu'il ne suivra pas les traces de son illustre prédécesseur Achille. Il avait parfaitement comprit que bien que sa mission ne soit vitale, et qu'elle est susceptible de changer le cours de l'Histoire, son nom resterait à jamais anonyme.

Deux nouvelles heures s'écoulèrent, avant qu'il n'aperçoive enfin les hautes murailles de la cité Assyrienne...​
 

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Point d’orgue
♪♪♪♪​

Thèbes

Elle se baladait dans les rues de Thèbes, toujours camouflée sous d’amples habits. Elle avait trouvé un endroit où se reposer quelques temps. En effet, la veille, alors qu’elle s’était endormie dans une petite ruelle, ne sachant toujours pas où elle se trouvait, une femme était venue à elle.

D’abord prise de panique, elle avait tenté de fuir. Mais la vieille dame avait su la rassurer. Elle ne lui voulait pas de mal. Elle se cachait dans une petite cabane retirée, non loin de là, et lui proposa de l’héberger quelques temps. Elle lui apprit qu’elle se trouvait à Thèbes. La jeune femme se méfiait, mais décida de la suivre. Après tout, elle n’avait rien à perdre, et cette vieille dame, ma foi, lui paraissait fort sympathique.

Sur le chemin menant à la cabane, elles n’échangèrent pas un mot. Elles se contentèrent de marcher. Arrivées sur place, la vieille fit bouillir de l’eau et y ajouta quelques herbes dont elle n’osa lui demander la provenance. Elle bu cette boisson chaude, qui lui procura une sensation rassurante. Toujours pas de mots, le silence total…
Il pleuvait. Elle écoutait le bruit mélodique des gouttes de pluie s’écrasant contre les fenêtres ternies.

Elle repensa à cet homme vu en songes. C’est lui qui l’avait guidée jusque là. En effet, quelques jours plus tôt, il lui avait parlé de cette vieille dame. C’est la raison pour laquelle elle l’avait suivie sans trop de méfiance. Cependant, elle n’avait plus fait de rêve depuis plusieurs jours. Chaque soir, elle attendait impatiemment le sommeil, pour le voir…. En vain…

Cet inconnu, qui l’avait guidée dans les moments les plus sombres… elle s’y était attaché. Elle comptait sur lui. Elle avait besoin de lui, de sa présence, même si celle-ci était lointaine et éphémère. Il lui était d’un réconfort pour le moins atypique. Il était son repère, son refuge. Au fond, elle savait qu’elle devait se détacher de lui, qu’il n’était pas réel. Mais cette conviction qui l’habitait, ce désir incontrôlable… Non, elle ne devait pas l’oublier. Elle devait continuer à l’attendre la nuit, à le chercher… elle avait encore besoin de lui… pour la guider.

Le lendemain, elle irait à la recherche de cette grande bâtisse blanche dont lui avait parlé le sombre inconnu…
 

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{HRP} Si j'ose me permettre: J'aime beaucoup. Trois styles différents...(Dont deux qui se ressemblent et se marient étrangement et agréablement bien!) j'ai croché! J'attends la suite avec impatience ;){HRP}
 

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[hrp] Merci lila, ça fait plaisir :) tu peux y mettre ton p'tit personnage aussi si tu le souhaites, ça rendrait les choses d'autant plus intéressantes qu'elles ne le sont déjà .. ;) [/hrp]
 

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La nuit commençait à s'enfuir, Imra était réveillé depuis déjà longtemps. Il n'avait pas encore digéré la mort de ce vieillard, ce n'était pas son amis, c'était juste un compagnon de route, mais sa mort lui avait mit le moral au plus bas.
En plus de ça il avait revu une autre compagnon de route, cela lui avait fait plaisir, jusqu'à ce qu'il comprenne qu'elle était esclave, esclave du même homme qui avait tué le vieux marchand.

Il ne savait pas quoi faire, partir, continuer sa route vers Thèbes comme il s'était dit depuis son arrivée en Grèce ? Ou bien réclamer vengeance, libérer son " amie " et permettre au petit vieux d'être en paix dans sa mort ?
Son coeur lui proposait la seconde solution, et de plus c'était glorieux de venger des gens, mais sa raison lui indiquait qu'après tout ces gens, ils ne les connait pas et n'a pas plus de raison que ça de les aider. La première solution le peinait tout de même, il ne pouvait pas laisser cette pauvre fille devenir esclave d'un homme violent et avare.
Une impasse, voilà où il se trouvait, sa raison l'emportait sur son coeur, mais cette dernière était tout de même en accord avec lui sur un point.
La chance allait décider pour lui : il prit une pièce, la donna a quelqu'un et lui demanda de la lancer en l'air, si elle tombait sur pile il partirait à la rencontre de cet homme qui détenait son " amie " et sur face il continuait sa route.

La pièce tomba sur le sol et roula en direction d'une ruelle, un enfant la remarqua et l'attrapa rapidement et partit en courant :
" Hé ! Petit ! Rend moi ma pièce ! " Imra commença à lui courir après, suivit de Polaris qui le devança rapidement. Ce petit courrait vite, il connaissait les ruelles par coeur, mais Polaris était un animal habitué à vivre dans les steppes et les plaines et courir, il savait très bien le faire. Il sauta sur le jeune et le fit tomber sur les pavés. Imra les rattrapa rapidement et attrapa le petit par le bras, puis vit Polaris qui partait, il eu un moment d'inquiétude, sa vue disparut, ses yeux se révulsèrent. Imra s'écroula au sol, avec un gros mal de crâne
 

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[hrp]Je posterais le mien quand j'en aurais le temps, étant un peu "occupé" ces temps-ci[/hrp]
 

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[hrp] Voilà une information des plus utiles. Parce que nous on poste quand on n'a pas l'temps en fait... logique...[hrp]
 

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[hrp]J'ai anticipé ton message, mon enfant :p Regarde ta boite MP IG[/hrp]
 

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[hrp] J'espère que ce n'est pas la guerre qui vous oppose qui empêche de continuer le RP...[hrp]
 
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