Doggerip
Empereur
C'était une journée comme les autres, pas moins enfumée et pas plus sobre. On s'empâtait dans la routine monotone des maraudages quotidiens sur les île de la mer 55, sans trouver de défi réellement exaltant ou d'ennemi assez fier et courageux pour nous donner goût à l'aventure...
J'étais vaguement écoeuré par cette tranquilité poisseuse et j'en arrivais à me dire qu'on serait réduits à s'attaquer mutuellement pour retrouver le frisson d'avoir à combattre des joueurs qui en vaillent la peine, lorsque Riri déboula en trombe sur ma messagerie pour m'arracher à ce spleen matinal.
Il était tombé par hasard sur une ville en cours de conquête par un joueur de la légion des ombres, et il était requinqué à l'idée de les prendre à revers pour leur jouer un tour pendard. Pour lui c'était une façon de tromper l'ennui, pas plus... On connaissait la légion de réputation. Une alliance à l'ancienne, à la soviétique, avec des leaders mégalos aux tendances bureaucratiques, une wing pour cultiver les joueurs de seconde zone et s'en servir comme réservoir de recyclage, et des campagnes de recrutement dignes de manpower.
Et pourtant plus j'y pensais, plus j'étais convaincu que c'était RIri qui avait la solution, et que dans cette mer qui se tranformait peu à peu en marécage, notre seule chance de retrouver un peu de couleur, c'était de la teindre en rouge en y faisant couler le sang. En quantité. En grande quantité.
On allait suivre l'exemple de Riri, et aller titiller la légion. Mais le seul moyen de redonner du tonus à nos gars, c'était de voir les choses en grand. En très grand. Une tonne de pierres fendues à la place de leurs remparts et des montagnes de bois brûlé dans leurs ports.
Bien sûr la réaction des vilains ne se fit pas attendre, et peu de temps après nos premières attaques, un de leurs caciques y alla de son petit chapelet de menaces: "Bandes de lâches, blablabla, vous vous y prenez à un contre 5, blablabla, on vous réduira en poussière si petite que même un dyson ne pourra pas l'aspirer.." ce genre d'inepties. Rien d'intéressant. Ce joueur était connu pour ses diatribes vides de sens et ses menaces n'étaient pas à prendre au sérieux. C'était juste une voix désagréable et il suffisait de baisser le son pour ne plus être importuné... le Justin Bieber de la légion.
Et dans les faits, les menaces ne furent pas suivies d'effet. Leurs villes continuaient à tomber comme des fruits trop murs et leurs tentatives de conquête sur les notres échouaient comme des baleines sur une plage à marée basse. Maintenant la routine avait disparu. Les membres des Scorpions Impériaux avancaient en rang serrés et la légion tombait en miettes. Faut dire qu'on formait une sacrée équipe: Riri-le-rififi, warsius-plein-d'astuce, DocteurBanner, qui joue plus du scalpel que de la compresse, Spigaou-brise-genous, il a coupé pas mal de légion dans leur élan, Doggerip (chez nous on l'appelle DoggeR.I.P. parceque ses victimes reposent en paix...), matfa-le-bazooka, qui fait pas dans la finesse, loraing-le-coup-de-poing, moustic-qui-s'y-frotte-s'y-pique et tous les autres.
La machine etait lancée et elle n'était pas prêt de s'arrêter, face à une légion des ombres, qui n'était même pas l'ombre d'une légion...
J'étais vaguement écoeuré par cette tranquilité poisseuse et j'en arrivais à me dire qu'on serait réduits à s'attaquer mutuellement pour retrouver le frisson d'avoir à combattre des joueurs qui en vaillent la peine, lorsque Riri déboula en trombe sur ma messagerie pour m'arracher à ce spleen matinal.
Il était tombé par hasard sur une ville en cours de conquête par un joueur de la légion des ombres, et il était requinqué à l'idée de les prendre à revers pour leur jouer un tour pendard. Pour lui c'était une façon de tromper l'ennui, pas plus... On connaissait la légion de réputation. Une alliance à l'ancienne, à la soviétique, avec des leaders mégalos aux tendances bureaucratiques, une wing pour cultiver les joueurs de seconde zone et s'en servir comme réservoir de recyclage, et des campagnes de recrutement dignes de manpower.
Et pourtant plus j'y pensais, plus j'étais convaincu que c'était RIri qui avait la solution, et que dans cette mer qui se tranformait peu à peu en marécage, notre seule chance de retrouver un peu de couleur, c'était de la teindre en rouge en y faisant couler le sang. En quantité. En grande quantité.
On allait suivre l'exemple de Riri, et aller titiller la légion. Mais le seul moyen de redonner du tonus à nos gars, c'était de voir les choses en grand. En très grand. Une tonne de pierres fendues à la place de leurs remparts et des montagnes de bois brûlé dans leurs ports.
Bien sûr la réaction des vilains ne se fit pas attendre, et peu de temps après nos premières attaques, un de leurs caciques y alla de son petit chapelet de menaces: "Bandes de lâches, blablabla, vous vous y prenez à un contre 5, blablabla, on vous réduira en poussière si petite que même un dyson ne pourra pas l'aspirer.." ce genre d'inepties. Rien d'intéressant. Ce joueur était connu pour ses diatribes vides de sens et ses menaces n'étaient pas à prendre au sérieux. C'était juste une voix désagréable et il suffisait de baisser le son pour ne plus être importuné... le Justin Bieber de la légion.
Et dans les faits, les menaces ne furent pas suivies d'effet. Leurs villes continuaient à tomber comme des fruits trop murs et leurs tentatives de conquête sur les notres échouaient comme des baleines sur une plage à marée basse. Maintenant la routine avait disparu. Les membres des Scorpions Impériaux avancaient en rang serrés et la légion tombait en miettes. Faut dire qu'on formait une sacrée équipe: Riri-le-rififi, warsius-plein-d'astuce, DocteurBanner, qui joue plus du scalpel que de la compresse, Spigaou-brise-genous, il a coupé pas mal de légion dans leur élan, Doggerip (chez nous on l'appelle DoggeR.I.P. parceque ses victimes reposent en paix...), matfa-le-bazooka, qui fait pas dans la finesse, loraing-le-coup-de-poing, moustic-qui-s'y-frotte-s'y-pique et tous les autres.
La machine etait lancée et elle n'était pas prêt de s'arrêter, face à une légion des ombres, qui n'était même pas l'ombre d'une légion...
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