Fantasie, La Légende de Daistyas

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DeletedUser22852

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Chapitre 1: Orphelin


Daistyas dormait paisiblement en cette nuit de pleine lune. La douce chaleur du feu crépitant à côté faisait oublier la pluie qui tombait dehors. La présence de son père lui donnait un sentiment de sécurité apaisant.
Les yeux violets de Daistyas fixait son père avec admiration. Il se demandait si son père savait qu'il ne dormait pas. Celui-ci nettoyait son épée ruisselante de sang. Une épée légendaire pour sa citée, Zarag la Faucheuse d'âme. Son père était le chef du village, une fonction gagner par ses exploits et non sa naissance. Mais les temps étaient durs, l'Empire d'Iltridor lançait ses armées pour conquérir le monde, et la citée de Daistyas était sur la route. Mais Daistyas n'avait pas peur, son père le protégerait et il pouvait vaincre à lui seul n'importe quel armé. Daistyas était en sécurité. Du moins c'était se qu'il pensait.
Mais ce n'était qu'illusion.
Des cris retentirent à l'extérieur, des explosions se firent entendre. Des bruits de combats déchirèrent la nuit agité. Son père partit en courant, épée a la main alors que sa mère se précipitait vers son fils unique. Il la suivit dans une cachette confectionner par son Père. Et là, avec sa mère il attendit de longues minutes qui lui semblèrent des éternités. Les bruits de fers qui s'entrechoquent, les incantations magiques, les cris, les pleurent, les rugissements de colère créèrent un vacarme insoutenable, inhumain. Daistyas perdit la notion du temps. La peur le faisait trembler et le rendait muet.
Puis plus rien, un silence de mort encore pire que le bruit. Un silence absolu. Cacher dans le noir, seul la respiration de sa mère était audible. Une respiration haletante, difficile.
Puis un craquement. Un bruit de pas sur le plancher au dessus.
_Il avait un fils, trouvez le ! Tonna une voix. Daistyas comprit que l'homme parlait de lui. Par contre il ne comprit pas tout de suite ce que sa mère se mit alors a murmurer. Elle parlait dans le Premier des Langages, celui des Puissances qui créèrent ce monde et l'emplirent de leur magie toute puissante. Il voulut lui demander mais n'y parvint pas, il voulut bouger mais n'y parvint pas. Il était comme paralyser, pétrifier par sa propre mère. En haut, Daistyas entendit d'autres incantations en ancien langage. Puis la trappe s'ouvrit. Sa mère cria. Un homme descendit. Il l’attrapa. Elle se débattit. Il la frappa. Elle le mordit. Il la frappa. Il ne vît pas Daistyas. Deux autres descendirent. Ils la frappèrent. Ils la firent monter. Elle cria. Elle les insulta.
Ils la violèrent plusieurs fois.
Daistyas ne pouvait rien faire, il aurait voulu crier, essayer de sauver sa mère. Mais il était immobiliser, invisible aux yeux des autres, protéger par la magie de sa mère. Il voulait tous les tuer, tous autant qu'ils sont. Ils étaient pire que les anciens Démons dont son père lui contait les histoires. Et lui, il était impuissant, il assistait observateur au viol de sa mère qui criait à l'étage. Il entendait les hommes rire ensemble et la frapper. Il les entendait parler, ils la faisaient crier. De là où il était Daistyas ne pouvait qu'entrevoir ce qui se passait. Mais son imagination s'emballait. Des larmes voulaient coulés mais n'y parvinrent pas.
La Lumière du soleil commença a éclairer la pièce. Sa mère s'était abandonné, elle ne criait plus, elle ne se débattait plus. La porte s'ouvrit alors.
_Finis de s'amuser les gars, le Général ordonne le départ, tout de suite.
Il entendit les hommes se rhabiller. L'un d'eux tira l'épée. Trancha la tête de sa mère. La tête roula au sol. Tomba dans la trappe. Et s'arrêta aux pieds de Daistyas. Le sort se dissipa aussitôt sa mère décapité. Daistyas pleura.
Guidé par les pleures les hommes trouvèrent Daistyas dans sa cachette et l'attrapèrent sans qu'il ne trouve la force de résister.
Ils le ligotèrent et le firent sortir. Dehors, tout n'était plus que chaos. Plusieurs maisons étaient en feu, les cadavres s'entassaient dans les rues du petit village. Il reconnût le corps de son grand père, épée au poing, mort au combat comme le vaillant guerrier qu'il était. Plus loin il y avait le cadavre de sa tante du côté de sa mère, elle était nue, son corps reposant sur la fenêtre ouverte, sa tête par terre, côté rue. En face le boucher du village dont la viande était succulente était empalé a son magasin par une lance planté dans le cœur, ses couteaux de travail a ses pieds. Daistyas continua d'avancer dans la grand rue en évitant soigneusement de marcher sur les cadavres qui, pratiquement tous, lui étaient familier. Ils étaient ses amis, les seuls personnes qu'il connaissait, sa famille. Il pût voir un ami d'école égorger aux côtés de ses parents. Il vît son institutrice une lance planter dans le dos. Il trouva la tête de son cousin mais n'arriva pas a retrouver le corps. Daistyas glissa sur le sol ensanglanté. Son visage s'enfonça dans la boue et le sang. On le releva puis on le força a avancer.
Il finit par voir le corps inanimé de son père. Des corps ennemis l'entouraient, les premiers de l'autre camp que put voir Daistyas. Une vingtaine d'assaillants avaient péris de sa magie ou de sa lame. Une lance était planté dans son dos, les lâches l'avaient tués par derrière. Il tenait encore dans sa main droite l'épée légendaire: Zarag. Une épée magique très puissante qui était la possession de sa famille depuis des générations. Ce jour là Daistyas n'avait que sept ans.

D'autres enfants furent emmenés avec lui. Les soldats de l'Empire les enfermèrent dans une grande boîte tirer par des chevaux. Les enfants rescapés de son village. Il les connaissait tous. Tous avaient entre trois et douze ans. Les plus âgé d'entre eux essayaient de réconforter les plus petit, mais c'était peine perdu. Daistyas vit des amis à lui alors il s'assit auprès d'eux, sans un mot.
Le voyage dura trois jours, les deux premiers furent silencieux. Un silence ponctuer par des cris ou des pleures. Le troisième jour les enfants se décidèrent à parler.
_Que vont ils faire de nous ? Cette question déchira le silence. C'était Veya qui avait parler. Elle était très belle aux yeux de Daistyas. Il la connaissait d'aussi loin que ses souvenirs remontaient et il l'avait toujours aimé. Un jour ils s'étaient fais une promesse, la promesse de se marier lorsqu'ils en auraient l'âge.
_Nous faire esclave. Répondit Daszt, le meilleur ami de Daistyas. Les trois enfants avaient le même âge et s'entendaient a merveille. Les meilleurs amis au monde, d'inséparables garnements, dont la vie venait d'être voler...
Une fois arriver a destination on les envoya voir un vieil homme. Il avait la barbe blanche, le dos voûter et marmonnait dans ses moustaches. Gentiment il lui donna un verre à boire. Daistyas ne comprit pas ce qu'il se passait mais il s'effondra au sol, inconscient.

Daistyas se réveilla doucement puis se redressa.
_Bonjour mon garçon. C'était un vieillard qui venait de parler. Il avait une barbe blanche, le dos voûter et ne cessait de marmonner dans ses moustaches. Comment te sens tu ?
_Qui êtes vous ? Demanda Daistyas.
_Tu ne te souviens pas de moi ?
Daistyas chercha dans sa mémoire mais n'y trouva rien. Rien du tout. Pas le moindre souvenir, pas le moindre visage. Il ne se souvenait de rien du tout.
_Qui suis-je ? Demanda Daistyas effrayer par la situation.
Le vieil homme calma alors Daistyas avec des paroles réconfortantes. Puis il lui expliqua qui il était, qu'il se nommait Daistyas, un petit garçon de sept ans. Qu'après de terribles événements il souffrait d'une terrible amnésie qui risquait de ne jamais partir. Il lui expliqua qu'il était dans un orphelinat et une école pour des enfants dans son cas, atteins d'amnésie. Il lui expliqua dans quels atroces souffrance ses parents étaient morts. Il lui raconta que ses parents servaient l'Empire d'Iltridor mais que son village avait été attaquer par des ennemis de l'Empire. Et que hélas, ses parents avaient trouvés la mort, lâchements assassinés alors qu'ils tentaient de le protéger.
Puis il lui demanda s'il voulait les venger. Daistyas dont ses larmes étaient difficiles a retenir répondit à l'affirmative. Alors à l'école il commença à s’entraîner pour devenir un fier guerrier. Pour venger ses parents et pour la gloire de l'Empire.

Ainsi débuta la Légende de Daistyas, naît dans le sang. Forcé d'oublier son passé il servira a présent les bourreaux de ses parents.[/SPR]

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Chapitre 2: Les cours de Nym​


Douze ans plus tard


_Gloire à l'Empereur. Sa grandeur n'a de pareil que notre admiration devant lui. Sa parole est notre ordre, ses désirs sont nos devoirs, sa volonté devient la nôtre. Car il est l'unificateur de l'Humanité, notre protecteur et notre maître. Dans cette vie puis dans l'autre nous le servirons, nous lui obéirons car nous lui jurons loyauté, obéissance et dévotion.
Ainsi avait parlé toute l'école d'une même voix. Chaque matin les élèves de cette école si spéciale devaient réciter ce serment avant le début des cours. Toute son enfance Daistyas avait réciter des dévotions de ce type à la gloire de l'Empereur, son Seigneur et Maître. Ensuite les écoliers assistaient à des cours assez variés. Un peu de combat à l'épée, puis la lance, puis du tir à l'arc ou de l'équitation. Ainsi que des cours de tactiques, de lecture, et de mathématiques.

Mais c'était fini, la veille Daistyas avait, après une quatrième tentative, réussi son examen avec d'excellents résultats. Il était maintenant prêt à servir l'Empereur dans l'armée Impériale. Il aurait pu quitter l'école quatre ans plus tôt mais il lui fallait de meilleurs résultats pour réaliser son rêve. Et la veille ses résultats lui avaient permis d'intégrer la compagnie dont il rêvait. Aujourd'hui il intégrait la Meute de Loups qui était la compagnie la plus réputée de tout l'Empire, elle était connue pour sa sauvagerie, sa bravoure et l'unité de ses soldats au combat. Ses exploits militaires impressionnaient l'Empereur lui-même. De plus son recrutement était spécifique, la compagnie ne recrutait que des enfants comme Daistyas. Des enfants amnésiques qui s'étaient entraînés toute leur enfance pour pouvoir servir l'Empereur au combat.

Une fois les dévotions matinales passées Daistyas prit la route de la caserne où résidaient les Loups. L'endroit n'était pas bien loin, juste à une heure de la ville. La caserne située sur le haut de la colline Daos surplombait la ville de Valtar. La caserne n'était constituée que d'un unique mais imposant bâtiment. Il était carré avec une cour intérieure. C'était là-bas, dans la cour, qu'on l'emmena pour son premier entraînement en tant que soldat.
Les Loups s'entraînaient déjà. Armés d'épées en bois ils s'affrontaient par deux.
En le voyant arriver, Nym le maître d'arme fit cesser les combats. Puis il le présenta brièvement aux Loups. Ceux-ci ne l'acceuillirent pas comme il l'aurait espéré. Ils l'ignoraient, n'écoutant que distraitement le petit discours de Nym.
Une fois qu'il eut finis, Nym donna un glaive de bois et un bouclier à Daistyas et lui fit signe de rejoindre les autres.

_Par deux ! Siffla la voix de Nym.
Chaque soldat de la compagnie invita un partenaire pour s'affronter en duel avec les glaives de bois. Daistyas ne connaissait personne dans cette compagnie et se retrouva seul.
Après quelques minutes cependant, un soldat vint vers lui et l'invita au combat. Du même âge, il était plus petit et plus fin que Daistyas. Ses muscles parfaitement dessinés saillaient au soleil qui commençait a se lever. Il était brun, ses longs cheveux descendaient jusque ses épaules musclées. Son petit sourire en coin encouragea Daistyas qui se mit en garde en face de son adversaire. En le regardant, Daistyas avait la désagréable impression qu'il le connaissait sans pour autant savoir de qui il s'agissait.
Daistyas savait sa garde parfaite, son équilibre assuré mais malgré ça il était anxieux. En face, son adversaire avait la même garde que lui, exactement la même. Le tronc de biais, jambe gauche en avant, le bouclier à la main gauche, levé, prêt a protéger la tête ou le flanc. L'épée au dessus de la tête prête a fondre sur l'ennemi. La garde traditionnelle des soldats de l'Empire.

Dans le regard de son adversaire Daistyas vit une haine profonde, une envie de tuer inassouvie. Et dans les siens Daistyas savait qu'on pouvait lire la peur. Une faiblesse inacceptable, une honte pour l'Empereur, pourtant son adversaire l'effrayait. Il irradiait de lui une envie de meurtre très angoissante pour celui qui lui faisait face.

_Commencez ! Tonna la voie du maître d'arme Nym.
L'adversaire de Daistyas fondit sur lui a une vitesse hallucinante. Daistyas croyait sa garde parfaite... son adversaire lui prouva le contraire. Il frappa le ventre avec une violence inouïe, tourna sur lui même et lui flanqua un coup de coude dans la tempe. Puis il lui balaya les jambes et Daistyas s'écrasa au sol.
L'enchaînement n'avait duré qu'une seconde et Daistyas n'avait rien pu faire. Un même mouvement, fluide et rapide, tout en continu, sans aucune hésitation.
Daistyas avait passer sa vie à s'entraîner, il pensait être un guerrier aguerri et d'une dextérité sans limite. Pourtant en une seconde toute sa prétention partit en éclat. Une défaite cinglante qui valait toutes les leçons d'humilité.

Malgré tout, Daistyas se releva et se remit en garde. Un sourire narquois se dessina sur les lèvres de son adversaire. Ses yeux irradiaient d'un plaisir malsain.
Cette fois se fut Daistyas qui attaqua. Il abattit son épée de bois au dessus de la tête de son adversaire mais celui-ci n'était déjà plus là. D'une roulade il avait esquivé l'attaque et s'était placé derrière Daistyas. Il abattit son bouclier sur le derrière du crâne de Daistyas puis il frappa au flanc avec son épée de bois. Daistyas se tordit de douleur alors que le genoux de son adversaire venait s'écraser contre son visage.
Pour la deuxième fois, Daistyas s'écroula au sol. Cette fois son nez saignait abondamment, sa mâchoire semblait s'être déplacer et une dent avait été arrachée.
Son adversaire se mit a rire devant la prestation pathétique de Daistyas. Les autres cessèrent leur combat pour regarder Daistyas. Le rire de son adversaire fut repris par la majoritée des soldats.
_C'est cette fillette le nouveau Loup qu'on nous envoi ? C'est aux côtés de cette merde qui ne sait pas rester debout que je devrais me battre ! Railla l'adversaire de Daistyas.
_Il ressemble plus à un lapin affolé qu'à un loup ! Pouffa l'un des soldats.
_Il faudrait le confronter a une grand-mère sénile pour assister a un combat équitable ! S'exclama un autre.
_Il fait honte a l'Empereur ! L'insulta un troisième.
Railleries et moqueries se multiplièrent dans toute la compagnie. Puis les rires reprirent de plus belle lorsque Daistyas commença a se relever. Mais on ne lui en laissa pas le temps, son adversaire le cueillit d'un coup de talon derrière la tête qui le ramena au sol. Un autre soldat lui cracha dessus.
_Reste au sol ! Cria un soldat.
_Ta place est a nos pieds ! Railla un autre.
Mais Daistyas se releva encore.
Prenant son élan, son adversaire le ramena au sol d'un coup de tibias dans les côtes. Daistyas cracha du sang. La douleur insupportable commença a le faire trembler. Mais il se releva encore et une nouvelle fois son adversaire le ramena au sol. D'un coup de bouclier cette fois.
A peine conscient de ce qui se passait, alors que sa morve, sa bave et son sang se mélangeaient, Daistyas se releva encore. Cette fois son adversaire l'y aida, sous les hués et les insultes des autres. Debout, Daistyas tanguait de droite et de gauche. Ses jambes tremblantes menaçaient de lâcher prise d'un moment à l'autre. Mais Daistyas resta debout.
Du moins jusqu'à ce que le poing de son adversaire lui rappelle où était le sol. Cette fois Daistyas ne se releva pas. Sa vue s'était obscurcit, ses sens s'étaient mis en sommeil. Il était inconscient.

Un mal de tête horrible. Ce fut la première chose que Daistyas sentit en reprenant conscience. En plus de sa tête c'était tout son corps qui était douloureux. Ensuite, il sentit la douceur de mains délicates qui effleuraient sa peau. Il rouvrit alors péniblement les yeux. Il se trouvait à l'infirmerie de l'école. Une pièce spacieuse où était aligné de nombreux lits peu confortable. Cette fois là, l'infirmerie était déserte, il n'y avait que lui et celle qui le soignait. Une belle femme blonde d'environ son âge. Ses courbes élégantes, généreuses mais pas disproportionnées, ses grands yeux bleus dans lesquels on s'y noierait et son sourire enchanteur ne laissèrent en rien présager la claque qu'elle lui envoya. Réveillant ainsi ses douleurs au visage et rouvrant une plaie a la joue.
_Mes yeux sont plus haut. S'expliqua-t-elle d'un ton affirmé, sans toutefois élever la voix.
_Qui êtes vous ? Questionna posément Daistyas. Des mains de la femme jaillissaient de petites étincelles qui faisaient frissonnées Daistyas. Il comprit alors qu'elle pratiquait de la magie sur lui. Une magie guérisseuse qui soulageait déjà sa douleur et soignait ses fractures et ses plaies.
_Je suis celle qui te soigne idiot. Se moqua-t-elle. Mais plus sérieusement je suis Veya, la femme médecin de la Meute de Loups. La meilleure magicienne en médecine de tout l'Empire. Si tu deviens un jour un Loup alors je serais chargée de te garder en vie et de soigner tes blessures.
Daistyas sourit a cette allusion, au vu de ses dernières performances le garder en vie longtemps allait être difficile. Il essaya de se redresser mais son corps refusa de lui obéir.
_J'ai bien peur de ne pas mériter tes soins, répliqua Daistyas, et je ne mérite pas non plus d'être un Loup au...
_Oh mais tu n'es pas encore un Loup ! Le coupa Veya. Tu as été choisis pour être un Loup mais tu dois te faire accepter par la Meute maintenant. Tu dois faire tes preuves pour devenir un Loup. Sinon nous te tuerons sans hésitation.
Il n'y avait aucune colère ni aucun ressentiment dans cette affirmation. Juste la promesse d'une mort certaine s'il était décevant.
Cette information glaça le sang de Daistyas. Ainsi il jouait sa vie dans les prochains jours. Soit il montrait aux Loups sa valeur soit il mourrait de leur main.
_Vu mes dernières performances la mort m'attends a bras ouverts je suppose...
Veya se mit a glousser avant de répondre très sérieusement:
_L'homme que tu as affronté est le champion de l'Empire. Il s'appelle Daszt et il n'y a qu'un seul homme dans tout l'Empire qui l'ait un jour battu. En combat singulier il a réussi a vaincre n'importe quel adversaire. C'est une Légende vivante dans toute l'armée impériale et même chez nos ennemis. Il t'a massacré aujourd'hui mais ce n'est pas une honte, il a massacré plus d'un Loup et pourtant ils ne sont pas tous morts. Par contre, tu as fais preuve d'un grand courage et d'une grande force pour te relever de ses coups. Tu n'as pas abandonné, tu es allé jusqu'au bout. Et c'est ce que l'on attend d'un Loup. Alors ne te sous-estime pas, persévère et tu deviendras un Loup. Ou tu mourras.

Daszt, un nom que Daistyas n'était pas prêt d'oublier. Le meilleur combattant disait-on ?

Le lendemain, Daistyas était déjà remis sur pied grâce à la magie de Veya. Son visage était toujours marqué et ses côtes douloureuses mais il pouvait reprendre l'entraînement.
_La fillette en redemande ! Fut la première réaction que Daistyas entendit lorsqu'il arriva le matin au cours de Nym. D'autres quolibets et railleries suivirent celle-ci mais Daistyas les ignora. Trop occupé a chercher du regard la silhouette du dénommé Daszt. Mais a son grand soulagement il ne semblait pas être là. Il ne savait pour quels raisons le champion manquait l'entraînement mais cette nouvelle illumina sa journée.
De plus, pour sa plus grande surprise la silhouette de Veya se dessinait à l'horizon. Ainsi cette femme médecin était aussi une combattante. La veille il ne l'avait pas remarquée parmi les combattants. Il était sûrement trop occupé à se prendre des coups.
_Par deux ! Siffla Nym.
Déjà plusieurs Loups se dirigeaient vers Daistyas, prêts à le défier et lui faire mordre la poussière. Mais, hélas pour eux, Veya les devança et défia Daistyas.
_Peut être tiendras tu plus longtemps contre moi ! Se moqua-t-elle.
Mais Daistyas était soulagé de l'affronter elle plutôt qu'un autre Loup qui mourait d'envie de le démolir.
_Ainsi la femme médecin a de multiples talents. Se moqua Daistyas à son tour.
Veya se préparait à répliquer lorsque Nym ordonna que les combattants se mettent en position. Veya et lui adoptèrent la même garde, la même que Daistyas et Daszt avaient utilisés hier et la même que tous les autres Loups.
_Commencez ! Ordonna Nym.
Veya chargea la seconde d'après. De façon étrange elle attaqua de la même manière que Daszt la veille, mais en plus lent. Un coup d'épée dirigé vers le ventre qui passa la garde de Daistyas sans aucun problème. Par réflexe Daistyas s'écarta juste ce qu'il fallait pour que l'épée passe entre son ventre et son bouclier. Il essaya d’attraper le bras de Veya en ramenant son bras le long de son corps... en vain. Le bras était déjà partis alors qu'elle frappait, cette fois avec son bouclier. Daistyas para et riposta d'un coup d'épée au flanc. Elle esquiva sans difficulté, fit demi tour sur elle-même et se retrouva derrière Daistyas. Elle abattit son épée dans le dos de Daistyas sans que celui-ci ne puisse rien faire. Puis elle le balaya pour qu'il tombe par terre et lui flanqua son épée à la gorge.
_Tu es trop lent et trop statique. Bouge plus, soit imprévisible et énergique. A côté de toi un escargot est l'exemple même de la rapidité. Conseilla Veya.
Puis elle l'aida a se relever avant qu'ils ne se remettent en position. Ils combattirent l'un contre l'autre toute la journée. Veya lui donna de multiples conseils qui l'aidèrent à s'améliorer. Pour sa plus grande satisfaction lorsqu'il était avec Veya aucun Loup ne se moquait de lui, l'insultait ou lui crachait au visage. Ils se contentaient de l'ignorer.

Le lendemain c'était de bonne humeur qu'il se rendit une fois encore au cours de Nym. Mais sa bonne humeur fut vite douchée, aux côtés de Veya il reconnut Daszt.
_Ce matin c'est toi contre moi fillette ! Lança Daszt. Veya a été trop douce avec toi, il est temps de te montrer ce qu'est un Loup, un vrai.
Daistyas se crispa, il voulut résister mais il ne put s'empêcher de regarder vers l'infirmerie. Un regard capté par Daszt, ce qui lui décrocha un sourire moqueur.
_Par deux ! Tonna la voix de Nym.
Les deux adversaires se mirent en garde. Daszt souriant, Daistyas concentré comme il ne l'avait jamais été.
_Commencez ! Cria Nym.
Les deux adversaires fondirent l'un sur l'autre dans un même mouvement. L'épée se dirigeant a une vitesse ahurissante vers le ventre de son adversaire, juste en dessous du bouclier. Toujours dans le même mouvement les deux hommes baissèrent leur bouclier à temps. Le coup de Daistyas fut arrêté net par le bouclier de Daszt. Daszt, lui, continua le mouvement. Il décrispa son poignet et son bras, son épée glissa vers le sol le long du bouclier adverse alors que son coude se levait. Droit vers l’œil le coude frappa et ouvra l'arcade sourcilière de Daistyas. Sonné, celui-ci se fixa une seconde, une seconde de trop. Un coup de genou le cueillit au flanc alors que ses jambes s'arrachaient du sol après un balayage de Daszt.
Une nouvelle fois Daistyas termina au sol, a la merci de son adversaire.
_Nym, tonna Daszt à l'encontre du maître d'arme, lors de notre prochain combat à moi et cette larve qui a toujours le cul par terre pourrons nous avoir de vrais épées ?
Nym acquiesça d'un signe de tête. Sans demander un combat supplémentaire Daszt partit sous les acclamations des Loups.
Alors qu'il se relevait Veya s'approcha de lui, l'arme au point ses vêtement étaient plein de sang. Mais le sang de son adversaire à l'inverse de Daistyas.
_Daszt part en mission pour le Général. Confia Veya. Il reviendra dans deux jours normalement et à son retour tu auras ton test final. Soit tu deviendras un Loup, soit tu mourras. En attendant je t'entraînerais, j'aimerais que tu survives, tu as un certain talent... pour tomber par terre. [/SPR]

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Chapitre 3: Duel.​

_Daszt ! Daszt ! Daszt ! Scandaient en cœur les soldats de la Meute de Loups.
Toute la compagnie formait une ronde autour des deux combattants, Daszt d'un côté et Daistyas de l'autre. Tout deux armés d'un bouclier et d'une épée en métal, cette fois ils ne portaient aucune autre sorte de protection ou d'armure. De sorte que les blessures puissent facilement être fatales.
Les cieux tonnaient de toute leur force alors que les deux hommes prenaient position. La pluie ruisselait dans la cour de la caserne. Pour ajouter au raffut des cris et du tonnerre les soldats tapaient leur bouclier de bois de leur épée et martelaient le sol de leurs pieds.
Daszt avait le même regard de tueur que la dernière fois, et surtout le même sourire en coin qui faisait frissonner Daistyas.
Nym demanda le silence d'un geste de la main et l'obtint aussitôt. Même les cieux cessèrent de gronder.
_Commencez ! Cria Nym.
Daistyas décala son bouclier vers son ventre, certain que Daszt attaquerait ici dès l'ouverture du combat. Mais il n'en fut rien. Daszt resta statique, fixant son regard sur Daistyas, une expression de mépris sur le visage.
Daistyas était déconcerté, pourquoi il n'attaquait pas ? Lui qui d'habitude fonçait vers son ennemi sans lui laisser le temps de réagir.
Daistyas prit les devant et se rua sur Daszt. Il visa la tête mais le coup fut paré, il enchaîna au flanc gauche, encore paré. Il continua ainsi, portant plusieurs estocs a son adversaire qui ne faisait que parer. Daszt esquiva un coup à la tête, para un autre au ventre. Daistyas fit un tour sur lui-même pour essayer de se placer derrière Daszt. En vain, Daszt était déjà retourner et para l'attaque suivante.
Envahit par la fureur Daistyas chargea Daszt de tout son poids, bouclier en avant. Daszt s'écarta juste à temps, un demi tour sur lui-même lui avait permis d'esquiver l'attaque. Laissant traîner sa jambe celle-ci s'interposa sur la course de Daistyas. Il la percuta et tomba lourdement au sol. D'une roulade il se releva aussitôt et reprit ses distances.
_Mes Loups ! S'écria Daszt. Puis-je commencer ?
_Ahou ! Ahou ! Ahou ! Crièrent les soldats de la compagnie.
Alors Daszt chargea avec sa rapidité et sa violence habituelle. Il tailla en tout sens, obligeant ainsi Daistyas à reculer pour pouvoir garder sa tête. Très vite une estafilade lui fit rougir le bras. Mais ce n'était qu'une blessure superficielle. La suivante à la joue était encore moins profonde.
Daszt continua de tailler en tout sens avec force et violence sans que Daistyas puisse réagir. Il se contentait de parer comme il le pouvait. Daszt entailla la cuisse de son adversaire. Petit à petit Daistyas se fit saigner partout sur le corps. De petites blessures sans importance mais qui s'accumulaient trop rapidement.
Puis sans qu'il ne l'aperçoive le pied de Daszt passa derrière sa cheville. Daszt crocheta le mollet, poussa Daistyas avec son bouclier et celui-ci s'écroula au sol.
D'un puissant geste Daszt frappa l'épée de Daistyas qui lui échappa des mains. Daszt plaça alors sa lame sous la gorge de Daistyas et attendit.
_A mort ! A mort ! A mort ! Crièrent les Loups assoiffés de sang.
Daszt releva sa lame. La lame brilla, le temps se figea.

Les deux adversaires se regardaient droit dans les yeux. L'un avait envi de tuer, l'autre se préparait à mourir. Mais le bras de Daszt ne tomba pas.

_Pourquoi je n'arrive pas à te tuer ? Souffla Daszt.
C'était à n'y rien comprendre. Daszt avait gagné, il n'avait plus qu'a le tuer. Les deux hommes se détestaient depuis leur premier combat. Daszt lui avait clairement fait comprendre qu'il allait le tuer.
_Pourquoi ? Demanda Daistyas.
_Je ne peux pas... tu es mon ami ! Cette affirmation laissa Daistyas perplexe mais ce n'était pas le plus étrange. Le plus étonnant était que Daszt avait l'air nettement plus surpris que Daistyas par ses propres propos.
_Tues le ! Cria Nym, son ton ne laissant aucun doute, c'était un ordre.
Le bras de Daszt se mit à trembler. Il voulait se forcer à tuer Daistyas mais son corps le lui interdisait.
Daistyas quant à lui ne cessait de penser aux paroles de Daszt qui avait trouvé écho en lui. Il ne savait pas pourquoi, il ne savait pas comment, Daistyas n'avait qu'une seule certitude: Daszt disait vrai, ils étaient amis.
_Tues le ou je vous tue tous les deux ! Menaça Nym. Nos lois sont claires, les nouveaux doivent faire leur preuve ! Celui-ci n'a même pas tenu deux minutes contre toi alors que tu t'es amusé avant de le terrasser. Ce combat était ridicule, il ne mérite pas de vivre. Tues le ! L'ordre ne donnait aucun espoir d'alternative.
_Je ne peux pas ! Cria Daszt. C'est mon ami !
Nym s'approcha épée au poing, prêt à mettre sa menace a exécution mais les autres Loups lui barrèrent la route.
_C'est moi qui décide ! S’indigna Nym . Comment osez-vous ?[/SPR]

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Chapitre 4: Douce Souffrance​


Le fouet claqua et mordit la chaire. Daistyas souffla puis de nouveau le fouet frappa... encore et encore. Attaché à un poteau de bois Daistyas subissait sa punition pour insubordination...une chance pour un homme condamné à mort. Devant le désaccord de tous les Loups Nym avait dut se résoudre à l'épargner. Mais il prit tout de même un malin plaisir à le meurtrir de son fouet, cinglant avec, chaque petite parcelle de son dos.

Toute la compagnie avait été rassemblée pour l'occasion, forcée de regarder le sang versé d'un des leur, désormais. C'était fou comme un simple combat peut changer l'attitude de ces hommes. La veille ils haïssaient Daistyas, l'insultaient, l'humiliaient... Mais en ce jour ils compatissaient à son malheur, ils le soutenaient, ils le considéraient comme l'un de leur frère.

Nym arrêta son supplice, on le détacha du poteau et on le porta à l'infirmerie, là où Veya s'occuperait de lui. Daszt prit alors sa place... lui aussi allait recevoir le châtiment de Nym, punis pour avoir laisser la vie. Punis pour une amitié étrange qui ne semblait reposer sur rien. Daszt se plaça de lui-même devant le poteau, avec toujours son habituel sourire en coin... Puis le fouet commença sa besogne et Daszt serra les dents.
Daistyas fit signe aux Loups qui le portaient de s'arrêter, il voulait accompagner son ami sur le chemin de la douleur.

_Existe-t-il un chant propre à cette compagnie ? Interrogea Daistyas.

Les deux comparses qui le portaient sourirent puis chantonnèrent ensemble, vite suivis par le reste de la compagnie:

Ahou ! Ahou ! Ahou !
Par nos glaives et notre sueur nous apporterons la gloire,
Jamais nous ne reculerons car ne nous importe que la victoire.
Dans le sang sont nés les Loups,
Et même la mort ne peut rien contre nous !
Ange de la Mort nous t'embrassons, messager de la mort nous t'aimons.



***



Daistyas se réveilla à l'infirmerie, il n'avait pas pu attendre la fin de la chanson pour s'évanouir. Sur le lit d'à côté se reposait Daszt qui était déjà éveillé. Les deux hommes étaient dans un sale état, malgré ça lorsque leurs regards se croisèrent ils se sourirent.
_Je n'arrive pas à croire que je me sois laisser fouetter pour ta misérable existence ! Se plaignit Daszt.

_Je ne comprends pas moi même, à ta place je me serais tuer sans la moindre hésitation. Et je suppose que je n'aurais pas été ton premier mort sur la conscience ?
Le silence suffit à répondre.

_Tu as déjà tenter ta chance avec Veya ? Questionna Daistyas pour rompre le silence.

_Non, répondit Daszt, encore une chose que je ne m'explique pas. J'ai toujours eut l'intuition qu'elle était promise à un autre même si ce n'est pas le cas. Alors je me suis interdis d'aller trop loin avec elle. Mais le plus étrange c'est qu'elle aussi à l'impression d'avoir toujours aimé quelqu'un, sans pour autant savoir de qui il s'agit.

_En effet, c'est étrange. Tu t'es pris un coup de fouet sur la tête ?

Les deux amis rirent de bon cœur avant que chacun ne plonge dans ses propres pensées.

Daistyas avait lui aussi toujours eût l'impression d'aimer une femme qui n'existait pas. Un délire de fou se disait il mais lorsqu'il avait vu Veya ce sentiment avait ressurgi. Plus fort que jamais et tout son être lui avait crié qu'elle était la bonne.

_J'ai beaucoup repensé a ces bizarreries et... as tu des souvenirs de ta jeune enfance ? Quel est ton plus ancien souvenir ? Cette fois ce fut Daszt qui rompit le silence.

_Non je n'ai pas énormément de vieux souvenir. Et c'est difficile de savoir quel est mon plus ancien. J'ai l'impression de n'avoir connu que l'école, je n'ai pas vraiment de souvenirs qui remontent avant. Peut être la fois ou je me suis perdu dans le marché. Ou bien lorsque ce vieillard voûté à la barbe blanche m'a annoncé la mort de mes parents peut être. Pourquoi cette question ?

_Nous deux et tous les autres Loups avons ce même souvenir en commun. Le même vieil homme, la même histoire, tous amnésique, tous orphelin. C'est étrange non ?

_Pas tant que ça, devenir orphelin est un sacré choc.

_Peut être, avoua pensivement Daszt, le vieil homme doit venir demain pour nous rendre visite. Nous lui poserons des questions à ce moment.

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Chapitre 5: Départ en campagne​


C'était un grand jour pour Daistyas.
Le vieillard n'était pas venu pour une simple visite, il était venu délivrer les ordres de l'Empereur. La Meute de Loups allait se mettre en marche vers le nord, là-bas les barbares d'Alchée résistaient aux armées de l'Empire.
Daszt en avait perdu l'idée d'interroger le vieillard, les préparatifs exigeaient toute son attention en tant qu'Alpha de la Meute.
Daistyas, lui, avait l'esprit ailleur. Les derniers événements inexplicables rendaient son départ vers le front très lointain. Hélas, toutes ses demandes pour parler au vieillard étaient refusées.
Pour s'occuper et s'empêcher de penser Daistyas partit aider Veya a empaqueter médicaments, linges, herbes et autres ustensiles nécessaires à sa médecine. Il ressentait toujours pour elle une attirance qu'il ne s'expliquait pas. Et pourtant il ne ressentait aucune gêne à se retrouver auprès d'elle, au contraire il avait l'impression de l'avoir toujours connu et qu'il y avait entre eux une complicité inébranlable.

Le lendemain, la compagnie partit, avec a sa tête ce fameux vieillard qui hantait les pensées de Daistyas. A sa grande surprise Nym le maître d'arme était resté au camp d'entraînement.

La hiérarchie en place amusa rapidement Daistyas. Lorsque le vieillard donnait un ordre le Loup a qui l'ordre était adressé se tournait aussitôt vers Daszt qui approuvait l'ordre d'un signe de tête. Ce manque d'autorité ne sembla pas chagriner le vieillard pour autant, de toute manière il n'avait pas la carrure pour se faire obéir d'une compagnie...
Il était gras, court sur pattes, frileux, et sa voix était fluette. Il ne semblait pas non plus être un soldat, il n'avait pas d'épée, et son équilibre semblait précaire pour qui savait regarder. Par contre son œil malicieux et ses douces paroles démontraient une certaine intelligence de sa part.

Le voyage vers le nord devait durer deux longs mois, d'une monotonie étouffante. Daszt criait ses instructions par ci par là mais ne s'avéra pas très bavard. Veya se tenait à ses côtés, le vieillard ensuite. A tout moment Daszt aurait pu lui poser des questions, ces questions qui hantaient l'esprit de Daistyas, mais il n'en fit rien.

_Pourquoi fixes tu le vieil homme de la sorte ? Questionna le Loup Tyron au douzième jour de voyage.

_Il n'est pas guerrier, il n'a pas l'esprit d'un meneur, il n'a pas sa place en campagne. Alors pourquoi nous mène-t-il au front ?

_L'homme s'appelle Houmer, c'est l'un des plus grands magiciens de l'Empire. Mener des hommes il ne sait pas faire, épée en main il ne vaut pas mieux que ma grand-mère et pourtant ses exploits pourraient faire pâlir Ichmir lui-même ! Les légendes racontent qu'il aurait ensorceler le Roi Drachim, celui-ci aurait alors céder son Royaume à l'Empire sans contrepartie et sans aucune effusion de sang. C'est aussi Houmer qui a trouvé la faille dans la forteresse imprenable de Telnbarmarck ! Nous aurons besoin de lui pour vaincre Talin, le détenteur de Zarag.

_Et qui est ce Talin ?

_Tu es vraiment écervelé ! Heureusement que ta dextérité est plus affinée que ta culture sinon j'aurais honte de marcher à tes côtés... Talin est le chef des Alchéens, mais c'est surtout le détenteur de Zarag. L'épée est plus légendaire encore que l'homme... D'après les Légendes l'épée fut maudite par l'Ange de la Mort lui-même, depuis que l'épée a été créé ses possesseurs successifs ont tous connu la gloire avec... avant de la payer de leur vie... C'est le marché, lorsqu'on manie cette épée on devient un puissant combattant quelques temps, avant de mourir au combat. Tous les soldats de l'Empire craignent cette épée mais nos ennemis sont assez fous et désespérés pour s'en servir... Talin ne fait pas exception et notre victoire dépendra de l'Ange de la Mort: s'il décide de réclamer son dû pendant la bataille alors nous gagnerons, sinon Talin nous écrasera avec Zarag...

_Comme toujours mon ami... Le destin choisira pour nous, mais quel que soit son choix j'ai hâte de rencontrer l'Ange de la Mort !

_On pourra peut être faire quelque chose de toi finalement...

Daistyas s'aperçut vite que Tyron adorait les mythes et les légendes. Et l'écouter raconter toutes ces histoires fantasques faisait passer le temps et rendait le voyage plus agréable...

Les jours passants, le froid se fit de plus en plus pressant. Sur les monts avoisinants les Loups pouvaient voir de la neige. C'était la première fois que Daistyas voyait cette eau solide, c'était pour lui un spectacle qui méritait autant de déplacement.
Très vite, comme des gamins en bas âges, les Loups comprirent que la neige était un jouet naturel. Aussi Daszt devait sans cesse les rappeler à l'ordre lorsque les soldats s'aventuraient dans la tortueuse tentation de la bataille de neige.

Après ce qui sembla à Daistyas être une éternité la compagnie arriva à destination. Les soldats purent voir de loin les catapultes et quelques trébuchets qui bombardaient la citée cible. Autour s'entassaient plusieurs milliers d'hommes qui dressaient un campement, prêts à tenir un siège...[/SPR]

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Chapitre 6: Joyeuse Bataille


L'armée impériale avait attendu les renforts pour lancer la charge. Après une journée de repos les Loups et les autres compagnies chargèrent la citée.

Catapultes et trébuchets avaient ouverts de multiplies brèches dans lesquels les soldats s'engouffrèrent, prêts à distribuer les coups et semer la mort.

Daszt mena les Loups à la bataille, Houmer le vieillard et Veya étaient restés en retraits, trop précieux pour être envoyés en premières lignes. Aux côtés de Daistyas se tenaient Tyron le conteur et Phil le cuisinier. Daszt, lui, n'avait aucun Loup a ses côtés, il était seul devant et exigeait une cadence infernale pour pouvoir être suivi.

D'autres compagnies étaient entrés avant les Loups, le sol regorgeait déjà de cadavres et les Alchéens avaient battus en retraite, se réfugiant dans un temple en citée haute.
Les premières compagnies avaient été repoussés et tenaient positions en attendant les retardataires.

La Meute arriva très vite à leur hauteur mais Daszt ne s'y attarda pas. Il continua dans sa lancée, fonçant vers l'église à moitié détruite. Très vite des flèches volèrent depuis celle-ci, emportant aux passages des frères d'armes.
Les autres compagnies suivirent les loups, désobéissant ainsi aux ordres mais peu importait puisque c'était pour aider la compagnie favorite de l'Empereur lui-même.

Daszt, premier entrer dans le temple fit gicler le sang très vite. Il égorgea un soldat, transperça l'estomac d'un autre et coupa la jambe d'un troisième. Puis il fonça vers les archers en panique.
Dans la Meute toute formation de combat était proscrite, on les surnommait parfois la compagnie barbare. La Meute créa très vite un jolie chaos à l'intérieur du temple, forçant ainsi les Alchéens à oublier l'idée d'une bataille rangée.
Tranchant, transperçant, coupant, martelant... Daistyas avança le plus vite qu'il pût pour rejoindre Daszt et lui prouver qu'il pouvait être son égal. Il distança très vite Tyron le conteur et Phil le cuisinier.

_Où es tu Talin ! S'écria une voix dans le temple que Daistyas reconnu comme étant celle de Daszt. C'est pour toi que je suis ici !

Mais personne ne répondit à son appel. D'un autre côté Daistyas comprit très vite qu'il n'y avait plus personne pour y répondre.
Ce dernier combat n'avait pas été très long. La dernière poche de résistance venait d'être massacrée par les Loups.

Les compagnies s'organisèrent déjà pour le pillage de la citée et le partages du butin.

Daszt quant à lui fulminait de ne pas avoir pu affronter Talin.

_Ce fils de chien n'est même pas venu ! Jura Daszt. C'est ce bâtard sans couilles qui prétend être le meilleur guerrier du monde !

En marchant dans le temple à la recherche d'éventuels rescapés Daistyas aperçut le cadavre de Phil, «dommage se dit il, il cuisinait bien».

Très vite les médecins affluèrent dans la citée à la recherche de vies à sauver. Les soldats, eux, pillèrent la ville. Ils emportèrent les objets ayant une quelconque valeur, de la nourriture, de l'eau, des chevaux et des esclaves.

Daistyas ne fit pas exception, il pilla les maisons et rassembla les nouveaux esclaves. Parfois le ton montait entre les soldats mais l'épée ne fut jamais tirer.

Daistyas entra dans une maison mais d'autres soldats l'avaient déjà dévalisés. Il s'apprêtait à partir lorsqu'il entendit des cris que quelqu'un tentait d'étouffer. Tirant l'épée Daistyas alla voir.
Dans la chambre trois soldats violaient une Alchéenne. Plus elle se débattait et plus ils la frappaient.

_Tu veux venir t'amuser avec nous ? Demanda l'un d'eux à Daistyas.

Daistyas ne répondit pas. Des bribes d'images prenaient naissance dans sa tête. Il vit un petit enfant caché dans une trappe. L'enfant semblait effrayé et en colère aussi. Pourtant il ne bougeait pas, il ne pouvait pas bouger. L'enfant entendait des bruits a proximité. De petits cris similaires a ceux de cette pauvre Alchéenne. Daistyas ne sut pas si les rires qu'il entendait provenait des soldats en face de lui ou de ce rêve avec l'enfant. Il ne savait pas qu'elle était la femme qui criait, l'Alchéenne ou la femme de son rêve.
La seule chose dont il était certain, c'était que ces cris lui étaient insupportable.

Daistyas bondit alors en avant et décocha un jolie crochet du droit à l'un des soldats. Surpris, les deux autres ne réagirent pas tout de suite. Daistyas continua alors sur le même soldat. Il le frappa de toutes ses forces, il lui cogna la tête contre le mur, puis contre le sol.
Les deux autres réagirent enfin. Ils l’attrapèrent et le plaquèrent au sol. L'Alchéenne profita de la cohue pour s'enfuir.

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Chapitre 7: La Mission de Daszt.


Daszt entra dans la tente de Daistyas. Le fier guerrier Daszt avait délaissé ses armes et son équipement de campagne pour une simple tunique de nuit bleue foncée. Ses gestes étaient moins assurés que d'habitude mais son expression grave montrait à Daistyas que c'était en tant que supérieur qu'il venait.
_Tu as eu une altercation avec un autre soldat, un tel comportement est formellement interdit. S'expliqua Dastz
_De tous les hommes auxquels je m'en suis pris c'est bien celui-ci qui doit s'estimer le plus chanceux.
_Je pense que c'est plutôt toi le chanceux. L'autre homme a connu le fouet pour cette histoire et Houmer voulait que j'applique la même sentence pour toi.
_C'est Houmer qui décide non ? Alors pourquoi n'as tu pas de fouet ?
_Je t'en prie, Houmer n'est rien pour les Loups. Les Loups n'ont qu'un Alpha et cet Alpha c'est moi !
_Et serais tu plus doux que le sénile ?
_Je suppose... Puisque j'en appelle à ma verve pour te secouer le cœur et non à mon fouet pour te meurtrir le corps. Qu'as tu contre le viol ? Après une bataille éreintante chacun à le droit de se détendre un peu, non ?
_Oui, ça je le comprends...
_Alors est ce que tu veux la fille ? Si c'est pour ça je peux te l'arranger...
_Non !

Daistyas détourna le regard de celui de Daszt. Il savait que celui-ci ne pouvait comprendre cette réaction. Comment l'aurait il pu alors que Daistyas lui même ne l'avait pas comprise ?

_J'étais sous pression, mentit Daistyas, avec Talin, Zarag, cette première bataille... Je n'ai pas réussi à contrôler mes émotions. Mais ça n'arrivera plus Daszt, je te le promets.

A l'évocation de Talin et Zarag l'expression de Daszt avait changer. Son visage s'était durci et il lâcha Daistyas du regard. Apercevant ce changement, Daistyas en profita pour dévier de sujet.

_Pourquoi souhaites tu tellement vaincre Talin ? Son épée est légendaire, il a accompli des exploits et après ? Si les légendes sont vrais Talin mourra de lui-même pour avoir manier Zarag. Le pourchasser est une perte de temps, il n'y a aucune gloire à vaincre un condamné. Si tu tues Talin les bardes chanteront cette effroyable malédiction, pas ton triomphe.

_Ce n'est pas Talin que je pourchasse, mais Zarag. Talin n'a pas grande importance...
_Quoi ?
_Ce que je vais te révéler, peu d'hommes en ont connaissance. Je ne suis pas venu ici pour vaincre les Alchéens ou je ne sais quel autre faction rebelle qui finira de toute manière par s'éteindre. Je suis ici par ordre de l'Empereur afin de récupérer Zarag coûte que coûte. Aux yeux de l'Empereur, cette épée est la plus grande menace que ce monde porte.
Cette épée fut forger par les Puissances eux mêmes, par les créateurs de toutes choses, et a été donné à la lignée Zarag, d'où le nom de l'épée. La lignée devrait alors maintenir les lois des puissances, et assuré ainsi la domination de ceux ci sur les Hommes. Mais par chance l'Empire se dressa contre la famille Zarag et obtint gain de cause. L'Empire tua le détenteur de Zarag ainsi que toute sa progéniture. La victoire semblait total lorsque le général qui détenait alors l'épée, un cadeau que lui avait fait l'Empereur, découvrit à ses dépends la malédiction que tu connais. Tous les détenteurs de Zarag qui se succédèrent alors, moururent peu de temps après leur acquisition, l'utilisation de l'épée leur ayant entre temps apporter d'innombrables victoires. D'après l'Empereur, Talin mourra bientôt et le possesseur de Zarag changera. Comme tu peux t'en douter l'Empereur ne souhaite pas qu'un autre de ses ennemis ne récupère Zarag, c'est pourquoi il m'a envoyé pour devenir le prochain détenteur de l'épée.
_Mais tu mourras !
_Ce n'est...

Daszt s'interrompit en entendant des hommes s'approcher. Tout le camp semblait s'agiter dehors. Tyron passa alors sa tête dans l'ouverture de la tente.

_Talin a été découvert ! Accompagné d'une très faible escorte il se dirige vers le sud. Houmer commence à organiser la traque.

_Pas le temps pour ces gamineries de préparatifs ! S'exclama Daszt. Vas nous chercher des armes Tyron, nous partons sur le champs !

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Chapitre 8: Talin​


Daszt, Tyron et Daistyas couraient dans la neige qui tombait et s'épaississait au gré de leur ascension. Leur corps se meurtrissant alors que les degrés tombaient. Des traces encore fraîches montraient le chemin aux trois guerriers de l'Empire mais les grands arbres de la forêt de Télénor les empêchaient de voir Talin et son escorte.
Pourtant l'homme était tout proche, il s'était assis sur un rocher au milieu des arbres et attendait. Il portait un manteau de fourrure et un pantalon en cuir, il avait une longue barbe brune et des cheveux longs et bouclés de la même couleur. Zarag était attaché sur son dos. L'homme du Nord, était entouré de quatre autres soldats. Une escorte, certes faible, mais il s'agissait des seuls hommes auxquels Talin faisait entièrement confiance.

Bientôt, Daszt, Tyron et Daistyas virent Talin et son escorte. Les deux groupes se trouvèrent face à face. Daszt serrant les dents, les yeux écarquillés, prêt à fondre sur sa proie. Et Talin, assis sur son rocher, le sourire aux lèvres.
Pris de surprise, les soldats de l'Empire ne foncèrent pas sur leurs ennemis comme ils l'avaient prévus. Ils restèrent figés, observant cette scène imprévu, d'un ennemi en fuite les attendant sur un rocher.

_J'ai faillis attendre. Souffla Talin.
_Je te tiens... jubila Daszt. Je vais te tuer au nom de l'Empereur, Talin, et grâce à Zarag je pourrais vaincre les derniers ennemis de l'Empereur et le monde sera enfin unifier.
_Tu veux Zarag ? Viens chercher l'épée, viens te mesurer à un homme du nord.

Daszt mit enfin la main sur la poignée de son épée. Mais au moment de dégainer, alors qu'il voulait retirer son épée de son fourreau, il ne se passa rien. Le guerrier n'arriva pas à tirer son épée au clair. Son arme resta bloquer dans son fourreau, il lui était impossible de s'en saisir. Le gel apporté par le froid et la neige avait fait son office.
Tyron et Daistyas essayèrent à leur tour mais n'y parvinrent pas.
Les hommes du nord, eux, réussirent à dégainer leurs épées, une graisse étrange dégoulinant le long de leur lame.

_Pathétiques soldats, écervelés de l'Empire. Et c'est ça qui veut dominer le monde ? Des guerriers vaincus par le froid et la neige ? Se moqua Talin.

Daszt passa alors à l'action. Il fonça sur les quatre soldats de l'escorte. Il frappa à la tempe le premier qu'il trouva, surpris, celui-ci n'esquissa pas le moindre geste avant de s'effondrer au sol. D'un front kick il repoussa un autre soldat avant d'en attraper un troisième par la taille et de l'amener au sol. Daistyas et Tyron réagirent enfin et empêchèrent le quatrième d'intervenir en le saisissant.
Hélas le deuxième n'avait été que repousser, munis de son épée il abattit sa lame sur le dos de Daszt. Celui-ci se retourna pour frapper son agresseur. Son poing trouva le plat d'une lame puis sa tête une botte. Le coup de pied sonna Daszt qui tomba inconscient dans la neige.
Le soldat plaça alors sa lame sous le coup de Daszt et se tourna vers Daistyas et Tyron. Entre temps ceux ci avaient assommés le quatrième guerrier de Talin.

_Je ne compte pas vous tuer, détendez vous. Assura Talin. Mais si vous m'y obligez, votre ami fougueux mourra.

Puis Talin fit un signe de tête a ses deux soldats encore conscients et ils s'approchèrent de Daistyas et Tyron. Ceux-ci n'entreprirent rien de stupide, sachant que deux soldats désarmés ne pourraient rien contre ces trois hommes du nord armés.
Tyron fut alors assommé d'un coup de pommeau à l'arrière du crâne. Mais Daistyas, lui, ne fut pas frappé.

_Voilà, enfin seuls. Déclara Talin. J'ai eu du mal a organisé ce tête à tête Daistyas, hélas le temps nous manque pour que je t'explique tout en détail. Sache juste que je te connais plus que tu ne te connais toi-même. Aussi, si tu veux que tes amis vivent, tu vas m'écouter attentivement sans m'interrompre et tu ne tenteras rien de stupide. As tu compris ?
Daistyas acquiesça d'un signe de tête tout en réfléchissant à un moyen de se tirer de cette mauvaise passe.
_Comme tu le sais je suis Talin, détenteur de Zarag et souverain des Alchéens. Mais sais tu qui tu es jeune orphelin ?
_Je suis un soldat de l'Empire et ma mission est de vous tuer ! Cracha Daistyas.
_C'est vrai. Confessa Talin. Et la mission qui m'a été confier est de t'apprendre que tu es aussi bien plus que ça. Je sais que tu ne me croiras pas, ou que tu ne comprendras pas. Mais à partir de maintenant tu ne dois plus m'interrompre.
Tu es un Zarag, le descendant d'une noble famille exterminée par l'Empereur. Ta famille a été désignée pour recevoir l'épée Zarag, un cadeau des Puissances visant à protéger les hommes de leur pire ennemi: eux-mêmes. Par cet objet le détenteur de Zarag obtient la puissance nécessaire pour assurer la protection des hommes et pour les guider vers le chemin de la paix.
Ta famille et elle seule s'est révélée être assez pure et bonne pour pouvoir assumer ce destin. C'est pourquoi tous les autres hommes qui détiendront Zarag devront mourir en servant le destin de l'épée.
Tu aurais dû mourir en même temps que tes parents mais par je ne sais quel miracle tu es encore en vie, la magie de Zarag t'y as maintenu. Mais maintenant c'est à toi de récupérer Zarag et d'accomplir ton destin. Tu dois garantir la liberté aux hommes, tu dois affranchir leurs chaînes et les débarrasser des Tyrans.

_Balivernes ! Tu n'es qu'un...

Daistyas n'eut pas le temps d'achever sa phrase qu'un homme du nord l'assomma. Des bruits de pas approchaient, Houmer et ses hordes se dirigeaient vers leur position.

_Nous devons partir au plus vite. Déclara l'un des hommes du Nord.

_Partez ! Répondit Talin. Moi je dois rester, si je ne meurs pas Zarag restera ma possession et Daistyas ne pourra pas accomplir son destin. Donnez moi une épée et fuyez.

Les deux hommes encore conscient tendirent une lame à Talin et partirent en emmenant avec eux les deux autres soldats assomés.

Talin posa Zarag sur le corps inconscient de Daistyas et fonça droit vers les hordes de l'empire.

Au contact il décapita un soldat et trancha la gorge d'un autre. Il désorganisa l'armée impériale en quelques secondes. Ses coups frappèrent les rangs avec toute la violence dont il était capable.
Puis plus rien. Les lames de l'Empire transpercèrent sa chair. Son sang se répandit sur le sol. Sa vie le quitta...

A cet instant, Daistyas rêva de cette fameuse nuit où tout bascula. Il se remémora le viol et le meurtre de sa mère. Il vit une nouvelle fois le cadavre de son père. L'horreur de son village mutiler, de ses amis transpercés lui arracha le cœur. Son désir de vengeance se raviva.

Sa mémoire lui était revenu...

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Chapitre 9: Alpha​


L'épée siffla a quelques millimètres de la tête de Daistyas. Celui-ci profita de l'ouverture pour frapper son adversaire à la hanche. Le coup fut paré alors qu'avec son bouclier Daistyas remontait jusqu'au visage de son adversaire qu'il frappa violemment. L'opposant vacilla, sonné par le choc, et Daistyas en profita pour placer son épée de bois sous la gorge de son adversaire.

Trois semaines avaient passées depuis son face à face avec Talin. L'homme était mort pour que Daistyas puisse hériter de Zarag et récupérer son passé dérobé. Après avoir repris conscience Daistyas avait conté une histoire de son invention à Houmer pour lui cacher ce qui s'était réellement passé. Profitant de l'occasion pour pontifier son exploit d'avoir mis en déroute deux guerriers du nord tout en survivant aux attaques du porteur de Zarag. Il avait expliqué par quel moyen héroïque il avait brillamment put s'emparer de l'épée magique. Puis, son inspiration s'étant quelque peu évaporée, il avait terminé son récit en expliquant qu'il avait perdu connaissance après s'être saisi de l'épée, alors qu'il avait pu entendre au loin les pas de ses sauveurs.
Houmer avait semblé perplexe devant ce récit pour le moins bancal. Mais devant l'évidence des faits il n'avait pas cherché à en savoir plus. Daistyas savait qu'il en avait trop fait, qu'il avait exagéré la fable. Mais sur l'instant se moquer d'Houmer avait été le seul moyen pour lui de garder le contrôle sur son propre corps qui réclamait haut et fort le sang du vieillard.
Puis les ordres de l'Empereur furent dictés par Houmer, et la Meute de Loups était retourné au camp de base, loin du front et des combats pour reprendre l'entraînement. Pendant ce temps, Daszt récupérait de ses blessures, soigné par Houmer et Veya dans le bâtiment le plus reculé du campement.

Houmer le magicien confectionna des protections spéciales pour que Daistyas puisse manier Zarag à l’entraînement sans pour autant blesser ses comparses. Il pourrait ainsi se familiariser avec sa nouvelle acquisition et apprendre à la manier.

_Zarag est prête ! S'écria Houmer en apportant l'épée munie de protection à Daistyas. Le vieillard avait soigneusement manipulé l'objet avec des gants afin d'éviter tout contact physique avec l'épée maudite.

_Puis je vous poser une question Houmer ?

_Je te répondrais une fois la question posée...

_Pourquoi suis-je ici au cœur de l'Empire au lieu de vaincre les derniers ennemis de l'Empire avec Zarag ?

_C'est une question assez idiote pour que je puisse y répondre. Les ennemis de l'Empire seront vaincus par nos armées, Zarag ou non. La véritable valeur de cette épée ne réside pas dans le sang qu'elle peut verser mais dans l'inspiration que son histoire peut insuffler. Pour nos ennemis, lorsque Talin avait Zarag l'Empire pouvait être vaincu. Mais maintenant que tu détiens l'épée nos ennemis se savent perdus et notre peuple nous sait invincible. Contrairement a ce que pense les soldats ce n'est pas par les armes que se gagnent les guerres mais par l'esprit. Cette épée maudite retire tout espoir à nos ennemis, donc tant que tu portes cette arme ils ne peuvent que perdre. C'est pourquoi maintenir cette épée entre les mains de soldats de l'Empire est essentiel ! Les combats ne sont que secondaires. Laisse les autres mourir à ta place, tu as plus de valeur qu'eux désormais.

Daistyas voyait en Zarag l'objet de sa libération, une épée qui avait brisé ses chaînes et lui avait redonné son passé. Les autres Loups voyaient en Zarag une promesse de mort, aussi bien pour les ennemis de l'Empire que pour Daistyas, leur frère d'arme. Et Houmer voyait en Zarag la promesse d'une défaite imminente de tous les ennemis de l'Empire. Aussi c'est avec une certaine solennellité que Daistyas empoigna Zarag pour la première fois devant sa section. Lourde, Daistyas serait obligé d'enlever son bouclier pour pouvoir véritablement manier cette lame. Une épée dont la beauté n'avait d'égal que sa dangerosité. A double tranchant, plus longue que les épées dont il avait l'habitude pour une largeur égale. Une épée finalement fine, qui semblait pouvoir se briser au premier entre-choc. Malgré son histoire, malgré ses combats, l'épée n'avait garder aucune trace. Ni rayure, ni rouille, ni encoche, une vieille lame qui semblait pourtant neuve.

_N'y a-t-il pas arme plus mortelle que celle qui tue aussi sûrement celui qu'elle combat que celui qui la manie ? Murmura Houmer en admiration devant Zarag.

_Puis-je avoir l'honneur de t'affronter porteur de Zarag ? Demanda Veya en souriant. Il serait dommage que l'Ange de la Mort vienne remporter son dû avant que je puisse affronter sa plus fidèle servante.

Les Loups se réunirent alors en cercle autour de Veya et Daistyas. Chacun acclamant l'un d'eux tout en les encourageant à s'affronter.

_Penses tu pouvoir vaincre Zarag ? Questionna Daistyas en lui rendant son sourire.

Les Loups rirent de bon cœur. Appréciant la joute verbale qui annonçait un combat excitant.

_Bien que l'épée soit terrifiante, le suicidaire qui la porte est juste pathétique. Tous ceux qui manient Zarag sont destinés à mourir dans de brefs délais. Les suicidaires ne m'ont que rarement impressionnés.

_Ouch ! S'écrièrent en cœur les Loups dont le rire se faisait de plus en plus gêner.

_Suicide, dis tu ? Moi j'appellerais plutôt ça du courage que d'empoigner cette lame maudite afin de pouvoir protéger les siens contre les envahisseurs. Mais de toute évidence la notion de courage n'est que trop peu connu de la gente féminine.

Une nouvelle fois les Loups éclatèrent de rire.

_Le «héros» souhaite peut être un opposant à sa mesure ? Déclara Daszt, coupant court aux rires des autres Loups. Les blessures de Daszt semblait avoir été complètement guéris et l'homme se tenait fièrement devant ses Loups. Les mêmes protections qui empêchaient la lame de Zarag d'être mortelle avaient été placées sur l'épée de Daszt.
L'alpha se dirigea vers Daistyas en le défiant du regard.

_L'homme qui a vaincu Talin osera-t-il se confronter à l'Alpha des Loups ? Demanda Daszt l'arme au poing.

_Ne fait pas ça. Averti Veya à l'attention de Daistyas.

_Avec plaisir Daszt ! Je relève ce défis de taille !

_Non... supplia Veya, non pas ça Daistyas, ne fait pas ça.

Mais poussé par les nouvelles acclamations des Loups Daistyas s'avança vers Daszt. Les deux hommes se défièrent du regard avant de lever leurs armes. Daszt munis d'un bouclier et d'une épée, Daistyas ne portant que Zarag.
Daistyas souriait et répondait aux acclamations de la foule. Il souriait... jusqu'à ce qu'il croise le regard de Daszt. Un regard emplis d'une haine profonde, d'un désir de tuer inassouvi. Un regard que Daistyas avait déjà vu chez Daszt lors de leur première rencontre. Un regard qui l'avait toujours terrifié. Daszt ne souriait pas, Daszt ne s'amusait pas, le combat était réel.

Daszt chargea le premier. Il porta une estoc au flanc mais fut paré. Il tournoya puis abattit une nouvelle fois son épée qui fut de nouveau paré.
Daistyas ne comprenait pas, quelque chose lui échappait. Daszt frappait de toutes ses forces, il utilisait toute sa haine et toute sa détermination pour passer les défenses de son adversaire. Après une dizaine de coups Daistyas se sut perdu. Il n'était pas de taille face à Daszt. Il ne pouvait rien faire pour contrer la fureur intense de son adversaire. Alors l'épée prit le relais. Daistyas ne contrôla plus ses gestes. Ce fut au tour de l'épée de manier le corps de Daistyas. Quel étrange sensation que d'être étranger de soi même. Daistyas fut relayé au rôle de spectateur. Son corps ne lui répondant plus il pouvait voir et sentir le combat mais ne pouvait plus agir.

Zarag attaqua a son tour et inversa bien vite la tendance. L'épée était plus rapide, plus habile, plus puissante que Daszt et l'obligea a reculer pour cesser cette échange.

_C'est donc ça la magie de Zarag... murmura Daszt.

_Pourquoi toute cette hargne ?! Questionna Daistyas qui se battait avec Zarag pour pouvoir parler.

_Zarag aurait dû être à moi ! Vociféra Daszt dont la colère devenait folie. C'était ma mission ! C'était mon destin !

Daszt chargea Daistyas de plus belle. Cette fois Zarag avait pris le contrôle entier. L'épée fit esquiver Daistyas puis frappa Daszt au dos, à l'exact endroit où il avait reçu sa blessure. Puis Zarag frappa au jambe pour faire tomber son adversaire et se plaça sous la gorge de sa proie.

Tous les Loup acclamèrent le vainqueur, Daistyas. Une véritable ovation fut donnée pour cette victoire. Mais ce ne fut pas la joie qui envahissait l'esprit de Daistyas, non c'était de la tristesse. Daszt le regardait avec tous le mépris du monde, avec toute la haine qu'il lui était possible de transmettre.

_Qu'y a-t-il ? Demanda Daistyas.

_Tu l'as détrôner. Expliqua Veya les larmes aux yeux. L'Alpha est le plus grand guerrier parmi les Loups. En battant Daszt tu es devenu le plus grand guerrier parmi les Loups. C'est toi notre Alpha désormais. En remportant Zarag tu es devenu un plus grand guerrier que Daszt, tu remporte son titre, tu remportes sa section, tu remportes ses honneurs, tu remportes sa vie... Je te prête allégeance, nouvel Alpha.

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Chapitre 10: Éléonore

Daistyas le nouvel Alpha se reposait dans ses nouveaux quartiers en réfléchissant comme il le pouvait à un moyen de se venger. Houmer était facilement à sa porté mais s'il le tuait alors tuer l'empereur s’avérerait encore plus difficile. Commencer par tuer l'empereur n'était guère mieux, en plus de n'avoir aucun moyen de l'approcher il devrait passer la vigilance d'Houmer pour entreprendre quoi que ce soit.
Et il ne devait pas non plus oublier Daszt qui était très rancunier. L'ancien Alpha désirait reprendre son titre et guettait la moindre ouverture pour arriver à ses fins. Qui plus est les Loups de la section étaient partagés, si une part d'entre eux considérait Daistyas comme leur Alpha incontesté une autre part n'acceptait pas la transition, ces derniers considérant que Daistyas n'avait vaincu Daszt que grâce à Zarag et non en tant qu'homme. Ce qui n'était pas dénué de sens mais n'arrangeait en rien la situation de Daistyas.
Finalement ce combat contre Daszt avait été stupide, il avait attiré toute l'attention sur lui, avait perdu ce qui ressemblait le plus à un ami et avait scindé en deux la Meute autrefois unis derrière Daszt. La seule compensation était cette nouvelle chambre plus spacieuse que la dernière bien que toujours étroite. Toute en pierre et sobrement meublé Daistyas possédait néanmoins une armoire et son propre pot de chambre. Un confort, bien que précaire comparé aux riches citadins, qui était très appréciable. La pièce était, de plus, reculée des autres bâtiments, une relative intimitée qui pourrait en temps utile permettre d'échapper à la vigilance d'Houmer.
Il avait aussi gagné un grand coffre dans lequel il pouvait enfermer Zarag à l'abri des regards. Un cadeau d'Houmer bien que Daistyas n'en comprit pas l'utilité. Qui voudrait d'une épée qui maudirait son porteur ? Bon il y aurait bien Daszt, mais Daistyas l'imaginait bien mal jouer les apprentis voleurs.

Daistyas fut alors tiré de ses rêveries, on frappait à la porte. De petits coups très discrets et pressants. Daistyas qui n'attendait aucune visite fut alors surpris de découvrir une jeune femme en ouvrant la porte. Elle était encapuchonnée avec une cape de voyage sombre et sale. La demoiselle paraissait d'abord inoffensive mais Daistyas se corrigea de suite lorsqu'il sentit un bout de métal pointu qui lui touchait le ventre.
_Tu me laisses entrer bel inconnu ? Questionna tout sourire la jeune femme.
Daistyas recula alors pour la laisser entrer, guettant le moindre signe suspect de sa part. La femme entra alors puis retira sa cape de voyage après avoir refermé la porte. Elle dévoila alors sa chevelure blonde, ses courbes élancées et sa poitrine proéminente. Vêtue d'une simple tunique et d'un pantalon banale elle semblait pourtant être plus belle qu'une déesse.
_Excuse mon entrée petit bonhomme. Je devais être discrète et vite me cacher ici. C'est pourquoi j'ai préféré limiter toute discussion sur le pas de la porte. Mais maintenant sache que tu n'as rien à craindre de moi. Je suis Éléonore, et c'est Talin qui m'envoie.
_Talin... Talin est mort. Annonça Daistyas avec toute la délicatesse dont il était pourvu.
_Sans blague. Se moqua Éléonore. Et tu pensais que ça s'arrêtait là ? Talin te rencontre, te donne Zarag puis se suicide pour que tu ais accès aux pouvoirs de l'épée ?
_C'est ce qui me semblait.
_Tu es plutôt stupide pour un Zarag. M'enfin, l'intelligence saute peut être des générations. Avec de la chance ton fils sera un génie. D'un autre côté on ne peut pas attendre que tu es un fils, même si tu le concevais ce soir...
_Quoi ?
_Donc comme je le disais c'est Talin qui m’envoie. Il veut que je te surveilles pour que tu accomplisses ta destinée.
_Ma destinée ?
_Oh cruel Destin, pourquoi avoir fait de cet héritier de Zarag un tel idiot ? Tu es le protecteur, c'est ton devoir de t'assurer que l'Empire prenne fin.
_Jusque là je te suis, mais ça ne résout pas mon problème. Comment puis-je tuer l'Empereur, il m'est hors d'accès et Houmer me surveille ?
_Mon travail est de te protéger héritier de Zarag, c'est tout.
Daistyas lui asséna alors un violent coup de poing qui l’assomma. Depuis qu'il avait retrouvé sa mémoire la confiance de Daistyas n'était que chancelante. Aussi, il enferma la jeune femme dans le grand coffre censé contenir Zarag et plaça l'épée au dessus de son armoire.

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(Si vous avez des critiques, des commentaires, des conseil ou autre merci de poster à la suite, je poste aussi pour ça ;))

Et merci beaucoup à Choconutella pour le graph d'introduction et à Zazawed pour le graph de fin.
 
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DeletedUser

Guest
J'avais peur au début de l'histoire, de savoir comment ça allait finir. L'histoire du garçon qui finit orphelin après le massacre de ses parents et la destruction de son village par des méchants est très courante, loin d'être originale.

Elle sert cependant de socle efficace aux épopées. Et la fin de ce chapitre contrebalance largement le début cliché. Il se retrouve amnésique et on le manipule, c'est une très bonne idée. Bon on peut se douter qu'il découvrira un jour la vérité et se vengera.

Quelques fautes par ci par là, ça fait grincer mais ce n'est pas particulièrement gênant à la lecture du récit.

Si tu arrives à continuer ton histoire sans trop tomber dans les archi-vus et les clichés, tu peux faire quelque chose de très intéressant. Je ne sais pas si tu comptes détailler sa formation dans son école militaire, c'est encore une fois un thème très usé en fantaisy, mais je t'invite à nous surprendre.
 

DeletedUser22852

Guest
Merci de tes conseils et de l'intérêt que tu portes a mon écrit.

Comme j'ai peu l'habitude d'écrire seul, j'ai fais un peu de RP en forum mais a plusieurs c'est très différant, j'ai hélas tendance a m'appuyer sur des situations que je connais et que je refais a ma sauce. C'est un défaut que j’essaierais de corriger.

Pour la suite tu verras bien si tu désires continuer de me lire.
Le deuxième chapitre ait déjà écris mais pas encore finaliser donc si tu veux la suite tu n'auras pas à attendre très longtemps pour lire, je risque de te décevoir avec d'autres clichés mais je pense que des situations déjà rodés avec d'autres plus originales peuvent avoir un bel effet.

Pour les fautes d'orthographe j'essaierais de me relire plus attentivement mais je ne peux pas prétendre pouvoir faire 0 fautes car j'ai encore des lacunes dans ce domaine.

Je tiendrais compte de tes conseils pour la suite, merci beaucoup et j'espère que tu continueras a me lire ;)
 

DeletedUser

Guest
Bien sûr je te lirais, comme dit Wervel, ne serait ce que pour le plaisir de critiquer :p

Si ton deuxième chapitre est dans la veine de celui ci, ce serait aussi simplement pour le plaisir de lire ;)

Après les clichés c'est pas forcément super dérangeant. C'est agréable d'être surpris mais on peut apprécier une histoire simplement bien écrite et entraînante, passionnante, même si son thème et son déroulement est archi vu.
 

DeletedUser

Guest
Je serais un peu dans le ton d'Ombre Colorée, m'étant déjà plus ou moins fait à l'idée de ce qui allait suivre bien rapidement. C'est courant, c'est cliché, mais efficace, ça n'enlève qu'un peu d'originalité, à moins de jouer avec sur d'autres aspects.

Après, on va dire que ça se laisse lire, malgré les quelques fautes pas trop dérangeantes, et que j'aimerais bien lire encore un ou deux chapitres pour pouvoir me faire une idée un peu plus complète sur le ton qui va être donné. :)
 

DeletedUser

Guest
Ombre Colorée a dit:
Bien sûr je te lirais, comme dit Wervel, ne serait ce que pour le plaisir de critiquer ;)
:eek: T'as pas bientôt fini de me faire passer pour le vilain de service :mad: !

Hmm hm, bon sinon bien ! j'aime beaucoup aussi. Je ne vais pas redire la même chose qu'Ombre (début cliché/fin très bien/idée intéressante/la suite très vite), vu que je pense la même chose.

Bon le coté largement trash et gore n'est pas ce que je préfère (soupçonnerais-je un léger ressentiment envers ta prof et un élève ^^ ?). Et si le boucher est peut-être une référence inconsciente à Eragon, "l'ancien langage" y fait rapidement référence :)

Donc voilà, un bon texte dans l'ensemble ! Bravo ! La suite très vite maintenant ;) !
 

DeletedUser22852

Guest
Pour "le vilain de service" tes critiques sont plutôt sympa Wervel :p

Le prochain chapitre devrait arriver ce soir normalement donc normalement tu pourras te faire un avis assez rapidement Kaelyss ;)

Sinon oui il y a des références a des œuvres que j'ai lu ou vu dans ce que j'écris, comme Eragon par exemple.

Pour l'élève et la prof ce n'est pas un question de ressentiment, mais à cet âge là l'école est important dans sa vie donc l'idée était juste de montrer qu'il venait de tout perdre. Jusque sa mémoire un peu après^^
 

DeletedUser22852

Guest
Désoler du pavé, j'espère que ça ne vous découragera pas de lire. En tout cas j'espère que ça vous plaira et bonne lecture.



Chapitre 2: Les cours de Nym​


Douze ans plus tard


_Gloire à l'Empereur. Sa grandeur n'a de pareil que notre admiration devant lui. Sa parole est notre ordre, ses désirs sont nos devoirs, sa volonté devient la nôtre. Car il est l'unificateur de l'Humanité, notre protecteur et notre maître. Dans cette vie puis dans l'autre nous le servirons, nous lui obéirons car nous lui jurons loyauté, obéissance et dévotion.
Ainsi avait parlé toute l'école d'une même voix. Chaque matin les élèves de cette école si spéciale devaient réciter ce serment avant le début des cours. Toute son enfance Daistyas avait réciter des dévotions de ce type à la gloire de l'Empereur, son Seigneur et Maître. Ensuite les écoliers assistaient à des cours assez variés. Un peu de combat à l'épée, puis la lance, puis du tir à l'arc ou de l'équitation. Ainsi que des cours de tactiques, de lecture, et de mathématiques.

Mais c'était fini, la veille Daistyas avait, après une quatrième tentative, réussi son examen avec d'excellents résultats. Il était maintenant prêt à servir l'Empereur dans l'armée Impériale. Il aurait pu quitter l'école quatre ans plus tôt mais il lui fallait de meilleurs résultats pour réaliser son rêve. Et la veille ses résultats lui avaient permis d'intégrer la compagnie dont il rêvait. Aujourd'hui il intégrait la Meute de Loups qui était la compagnie la plus réputée de tout l'Empire, elle était connue pour sa sauvagerie, sa bravoure et l'unité de ses soldats au combat. Ses exploits militaires impressionnaient l'Empereur lui-même. De plus son recrutement était spécifique, la compagnie ne recrutait que des enfants comme Daistyas. Des enfants amnésiques qui s'étaient entraînés toute leur enfance pour pouvoir servir l'Empereur au combat.

Une fois les dévotions matinales passées Daistyas prit la route de la caserne où résidaient les Loups. L'endroit n'était pas bien loin, juste à une heure de la ville. La caserne située sur le haut de la colline Daos surplombait la ville de Valtar. La caserne n'était constituée que d'un unique mais imposant bâtiment. Il était carré avec une cour intérieure. C'était là-bas, dans la cour, qu'on l'emmena pour son premier entraînement en tant que soldat.
Les Loups s'entraînaient déjà. Armés d'épées en bois ils s'affrontaient par deux.
En le voyant arriver, Nym le maître d'arme fit cesser les combats. Puis il le présenta brièvement aux Loups. Ceux-ci ne l'acceuillirent pas comme il l'aurait espéré. Ils l'ignoraient, n'écoutant que distraitement le petit discours de Nym.
Une fois qu'il eut finis, Nym donna un glaive de bois et un bouclier à Daistyas et lui fit signe de rejoindre les autres.

_Par deux ! Siffla la voix de Nym.
Chaque soldat de la compagnie invita un partenaire pour s'affronter en duel avec les glaives de bois. Daistyas ne connaissait personne dans cette compagnie et se retrouva seul.
Après quelques minutes cependant, un soldat vint vers lui et l'invita au combat. Du même âge, il était plus petit et plus fin que Daistyas. Ses muscles parfaitement dessinés saillaient au soleil qui commençait a se lever. Il était brun, ses longs cheveux descendaient jusque ses épaules musclées. Son petit sourire en coin encouragea Daistyas qui se mit en garde en face de son adversaire. En le regardant, Daistyas avait la désagréable impression qu'il le connaissait sans pour autant savoir de qui il s'agissait.
Daistyas savait sa garde parfaite, son équilibre assuré mais malgré ça il était anxieux. En face, son adversaire avait la même garde que lui, exactement la même. Le tronc de biais, jambe gauche en avant, le bouclier à la main gauche, levé, prêt a protéger la tête ou le flanc. L'épée au dessus de la tête prête a fondre sur l'ennemi. La garde traditionnelle des soldats de l'Empire.

Dans le regard de son adversaire Daistyas vit une haine profonde, une envie de tuer inassouvie. Et dans les siens Daistyas savait qu'on pouvait lire la peur. Une faiblesse inacceptable, une honte pour l'Empereur, pourtant son adversaire l'effrayait. Il irradiait de lui une envie de meurtre très angoissante pour celui qui lui faisait face.

_Commencez ! Tonna la voie du maître d'arme Nym.
L'adversaire de Daistyas fondit sur lui a une vitesse hallucinante. Daistyas croyait sa garde parfaite... son adversaire lui prouva le contraire. Il frappa le ventre avec une violence inouïe, tourna sur lui même et lui flanqua un coup de coude dans la tempe. Puis il lui balaya les jambes et Daistyas s'écrasa au sol.
L'enchaînement n'avait duré qu'une seconde et Daistyas n'avait rien pu faire. Un même mouvement, fluide et rapide, tout en continu, sans aucune hésitation.
Daistyas avait passer sa vie à s'entraîner, il pensait être un guerrier aguerri et d'une dextérité sans limite. Pourtant en une seconde toute sa prétention partit en éclat. Une défaite cinglante qui valait toutes les leçons d'humilité.

Malgré tout, Daistyas se releva et se remit en garde. Un sourire narquois se dessina sur les lèvres de son adversaire. Ses yeux irradiaient d'un plaisir malsain.
Cette fois se fut Daistyas qui attaqua. Il abattit son épée de bois au dessus de la tête de son adversaire mais celui-ci n'était déjà plus là. D'une roulade il avait esquivé l'attaque et s'était placé derrière Daistyas. Il abattit son bouclier sur le derrière du crâne de Daistyas puis il frappa au flanc avec son épée de bois. Daistyas se tordit de douleur alors que le genoux de son adversaire venait s'écraser contre son visage.
Pour la deuxième fois, Daistyas s'écroula au sol. Cette fois son nez saignait abondamment, sa mâchoire semblait s'être déplacer et une dent avait été arrachée.
Son adversaire se mit a rire devant la prestation pathétique de Daistyas. Les autres cessèrent leur combat pour regarder Daistyas. Le rire de son adversaire fut repris par la majoritée des soldats.
_C'est cette fillette le nouveau Loup qu'on nous envoi ? C'est aux côtés de cette merde qui ne sait pas rester debout que je devrais me battre ! Railla l'adversaire de Daistyas.
_Il ressemble plus à un lapin affolé qu'à un loup ! Pouffa l'un des soldats.
_Il faudrait le confronter a une grand-mère sénile pour assister a un combat équitable ! S'exclama un autre.
_Il fait honte a l'Empereur ! L'insulta un troisième.
Railleries et moqueries se multiplièrent dans toute la compagnie. Puis les rires reprirent de plus belle lorsque Daistyas commença a se relever. Mais on ne lui en laissa pas le temps, son adversaire le cueillit d'un coup de talon derrière la tête qui le ramena au sol. Un autre soldat lui cracha dessus.
_Reste au sol ! Cria un soldat.
_Ta place est a nos pieds ! Railla un autre.
Mais Daistyas se releva encore.
Prenant son élan, son adversaire le ramena au sol d'un coup de tibias dans les côtes. Daistyas cracha du sang. La douleur insupportable commença a le faire trembler. Mais il se releva encore et une nouvelle fois son adversaire le ramena au sol. D'un coup de bouclier cette fois.
A peine conscient de ce qui se passait, alors que sa morve, sa bave et son sang se mélangeaient, Daistyas se releva encore. Cette fois son adversaire l'y aida, sous les hués et les insultes des autres. Debout, Daistyas tanguait de droite et de gauche. Ses jambes tremblantes menaçaient de lâcher prise d'un moment à l'autre. Mais Daistyas resta debout.
Du moins jusqu'à ce que le poing de son adversaire lui rappelle où était le sol. Cette fois Daistyas ne se releva pas. Sa vue s'était obscurcit, ses sens s'étaient mis en sommeil. Il était inconscient.

Un mal de tête horrible. Ce fut la première chose que Daistyas sentit en reprenant conscience. En plus de sa tête c'était tout son corps qui était douloureux. Ensuite, il sentit la douceur de mains délicates qui effleuraient sa peau. Il rouvrit alors péniblement les yeux. Il se trouvait à l'infirmerie de l'école. Une pièce spacieuse où était aligné de nombreux lits peu confortable. Cette fois là, l'infirmerie était déserte, il n'y avait que lui et celle qui le soignait. Une belle femme blonde d'environ son âge. Ses courbes élégantes, généreuses mais pas disproportionnées, ses grands yeux bleus dans lesquels on s'y noierait et son sourire enchanteur ne laissèrent en rien présager la claque qu'elle lui envoya. Réveillant ainsi ses douleurs au visage et rouvrant une plaie a la joue.
_Mes yeux sont plus haut. S'expliqua-t-elle d'un ton affirmé, sans toutefois élever la voix.
_Qui êtes vous ? Questionna posément Daistyas. Des mains de la femme jaillissaient de petites étincelles qui faisaient frissonnées Daistyas. Il comprit alors qu'elle pratiquait de la magie sur lui. Une magie guérisseuse qui soulageait déjà sa douleur et soignait ses fractures et ses plaies.
_Je suis celle qui te soigne idiot. Se moqua-t-elle. Mais plus sérieusement je suis Veya, la femme médecin de la Meute de Loups. La meilleure magicienne en médecine de tout l'Empire. Si tu deviens un jour un Loup alors je serais chargée de te garder en vie et de soigner tes blessures.
Daistyas sourit a cette allusion, au vu de ses dernières performances le garder en vie longtemps allait être difficile. Il essaya de se redresser mais son corps refusa de lui obéir.
_J'ai bien peur de ne pas mériter tes soins, répliqua Daistyas, et je ne mérite pas non plus d'être un Loup au...
_Oh mais tu n'es pas encore un Loup ! Le coupa Veya. Tu as été choisis pour être un Loup mais tu dois te faire accepter par la Meute maintenant. Tu dois faire tes preuves pour devenir un Loup. Sinon nous te tuerons sans hésitation.
Il n'y avait aucune colère ni aucun ressentiment dans cette affirmation. Juste la promesse d'une mort certaine s'il était décevant.
Cette information glaça le sang de Daistyas. Ainsi il jouait sa vie dans les prochains jours. Soit il montrait aux Loups sa valeur soit il mourrait de leur main.
_Vu mes dernières performances la mort m'attends a bras ouverts je suppose...
Veya se mit a glousser avant de répondre très sérieusement:
_L'homme que tu as affronté est le champion de l'Empire. Il s'appelle Daszt et il n'y a qu'un seul homme dans tout l'Empire qui l'ait un jour battu. En combat singulier il a réussi a vaincre n'importe quel adversaire. C'est une Légende vivante dans toute l'armée impériale et même chez nos ennemis. Il t'a massacré aujourd'hui mais ce n'est pas une honte, il a massacré plus d'un Loup et pourtant ils ne sont pas tous morts. Par contre, tu as fais preuve d'un grand courage et d'une grande force pour te relever de ses coups. Tu n'as pas abandonné, tu es allé jusqu'au bout. Et c'est ce que l'on attend d'un Loup. Alors ne te sous-estime pas, persévère et tu deviendras un Loup. Ou tu mourras.

Daszt, un nom que Daistyas n'était pas prêt d'oublier. Le meilleur combattant disait-on ?

Le lendemain, Daistyas était déjà remis sur pied grâce à la magie de Veya. Son visage était toujours marqué et ses côtes douloureuses mais il pouvait reprendre l'entraînement.
_La fillette en redemande ! Fut la première réaction que Daistyas entendit lorsqu'il arriva le matin au cours de Nym. D'autres quolibets et railleries suivirent celle-ci mais Daistyas les ignora. Trop occupé a chercher du regard la silhouette du dénommé Daszt. Mais a son grand soulagement il ne semblait pas être là. Il ne savait pour quels raisons le champion manquait l'entraînement mais cette nouvelle illumina sa journée.
De plus, pour sa plus grande surprise la silhouette de Veya se dessinait à l'horizon. Ainsi cette femme médecin était aussi une combattante. La veille il ne l'avait pas remarquée parmi les combattants. Il était sûrement trop occupé à se prendre des coups.
_Par deux ! Siffla Nym.
Déjà plusieurs Loups se dirigeaient vers Daistyas, prêts à le défier et lui faire mordre la poussière. Mais, hélas pour eux, Veya les devança et défia Daistyas.
_Peut être tiendras tu plus longtemps contre moi ! Se moqua-t-elle.
Mais Daistyas était soulagé de l'affronter elle plutôt qu'un autre Loup qui mourait d'envie de le démolir.
_Ainsi la femme médecin a de multiples talents. Se moqua Daistyas à son tour.
Veya se préparait à répliquer lorsque Nym ordonna que les combattants se mettent en position. Veya et lui adoptèrent la même garde, la même que Daistyas et Daszt avaient utilisés hier et la même que tous les autres Loups.
_Commencez ! Ordonna Nym.
Veya chargea la seconde d'après. De façon étrange elle attaqua de la même manière que Daszt la veille, mais en plus lent. Un coup d'épée dirigé vers le ventre qui passa la garde de Daistyas sans aucun problème. Par réflexe Daistyas s'écarta juste ce qu'il fallait pour que l'épée passe entre son ventre et son bouclier. Il essaya d’attraper le bras de Veya en ramenant son bras le long de son corps... en vain. Le bras était déjà partis alors qu'elle frappait, cette fois avec son bouclier. Daistyas para et riposta d'un coup d'épée au flanc. Elle esquiva sans difficulté, fit demi tour sur elle-même et se retrouva derrière Daistyas. Elle abattit son épée dans le dos de Daistyas sans que celui-ci ne puisse rien faire. Puis elle le balaya pour qu'il tombe par terre et lui flanqua son épée à la gorge.
_Tu es trop lent et trop statique. Bouge plus, soit imprévisible et énergique. A côté de toi un escargot est l'exemple même de la rapidité. Conseilla Veya.
Puis elle l'aida a se relever avant qu'ils ne se remettent en position. Ils combattirent l'un contre l'autre toute la journée. Veya lui donna de multiples conseils qui l'aidèrent à s'améliorer. Pour sa plus grande satisfaction lorsqu'il était avec Veya aucun Loup ne se moquait de lui, l'insultait ou lui crachait au visage. Ils se contentaient de l'ignorer.

Le lendemain c'était de bonne humeur qu'il se rendit une fois encore au cours de Nym. Mais sa bonne humeur fut vite douchée, aux côtés de Veya il reconnut Daszt.
_Ce matin c'est toi contre moi fillette ! Lança Daszt. Veya a été trop douce avec toi, il est temps de te montrer ce qu'est un Loup, un vrai.
Daistyas se crispa, il voulut résister mais il ne put s'empêcher de regarder vers l'infirmerie. Un regard capté par Daszt, ce qui lui décrocha un sourire moqueur.
_Par deux ! Tonna la voix de Nym.
Les deux adversaires se mirent en garde. Daszt souriant, Daistyas concentré comme il ne l'avait jamais été.
_Commencez ! Cria Nym.
Les deux adversaires fondirent l'un sur l'autre dans un même mouvement. L'épée se dirigeant a une vitesse ahurissante vers le ventre de son adversaire, juste en dessous du bouclier. Toujours dans le même mouvement les deux hommes baissèrent leur bouclier à temps. Le coup de Daistyas fut arrêté net par le bouclier de Daszt. Daszt, lui, continua le mouvement. Il décrispa son poignet et son bras, son épée glissa vers le sol le long du bouclier adverse alors que son coude se levait. Droit vers l’œil le coude frappa et ouvra l'arcade sourcilière de Daistyas. Sonné, celui-ci se fixa une seconde, une seconde de trop. Un coup de genou le cueillit au flanc alors que ses jambes s'arrachaient du sol après un balayage de Daszt.
Une nouvelle fois Daistyas termina au sol, a la merci de son adversaire.
_Nym, tonna Daszt à l'encontre du maître d'arme, lors de notre prochain combat à moi et cette larve qui a toujours le cul par terre pourrons nous avoir de vrais épées ?
Nym acquiesça d'un signe de tête. Sans demander un combat supplémentaire Daszt partit sous les acclamations des Loups.
Alors qu'il se relevait Veya s'approcha de lui, l'arme au point ses vêtement étaient plein de sang. Mais le sang de son adversaire à l'inverse de Daistyas.
_Daszt part en mission pour le Général. Confia Veya. Il reviendra dans deux jours normalement et à son retour tu auras ton test final. Soit tu deviendras un Loup, soit tu mourras. En attendant je t'entraînerais, j'aimerais que tu survives, tu as un certain talent... pour tomber par terre.
 
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DeletedUser

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"Ainsi avaient parlés toute l'école d'une même voie. "
Deux fautes, c'est l'école qui parle, donc singulier, et à moins que ce ne soit un jeu de mots, c'est voix et pas voie ^^
"a des cours assez varier."
à des cours assez variés.
"mathématique"
On met toujours un s à mathématiques.
"Mais c'était finis"
fini sans s.
"Ses exploits militaire"
militaires
"la caserne où résidait les Loups"
résidaient
"La caserne n'était constitué "
constituée
"une coure intérieure. C'était là-bas, dans la coure"
cour
"En le voyant arrivé"
arriver
"L'enchaînement n'avait durer"
duré
"élever la voie. "
en fait c'est pas un jeu de mot ^^ voix
"sa bonne humeur fut vite doucher"
douchée
Et tous les "a" qui sont des "à" mais là moi aussi parfois j'ai la flemme de mettre un accent ^^

Ces petites corrections effectuées, commentons le récit ^^
Bien écrit si ce ne sont les quelques fautes, j'ai bien apprécié l'obstination du héros qui se lève et se relève quel que soit le coup qu'il reçoit. Bien sûr l'infirmière est une jolie blonde qui en plus prend le héros sous son aile bienveillante, bon on ne va rien dire ^^
Continue, c'est intéressant.
 

DeletedUser22852

Guest
Désoler pour l'attente, j'ai été pris par d'autres inspirations^^

Chapitre 3: Duel.​

_Daszt ! Daszt ! Daszt ! Scandaient en cœur les soldats de la Meute de Loups.
Toute la compagnie formait une ronde autour des deux combattants, Daszt d'un côté et Daistyas de l'autre. Tout deux armés d'un bouclier et d'une épée en métal, cette fois ils ne portaient aucune autre sorte de protection ou d'armure. De sorte que les blessures puissent facilement être fatales.
Les cieux tonnaient de toute leur force alors que les deux hommes prenaient position. La pluie ruisselait dans la cour de la caserne. Pour ajouter au raffut des cris et du tonnerre les soldats tapaient leur bouclier de bois de leur épée et martelaient le sol de leurs pieds.
Daszt avait le même regard de tueur que la dernière fois, et surtout le même sourire en coin qui faisait frissonner Daistyas.
Nym demanda le silence d'un geste de la main et l'obtint aussitôt. Même les cieux cessèrent de gronder.
_Commencez ! Cria Nym.
Daistyas décala son bouclier vers son ventre, certain que Daszt attaquerait ici dès l'ouverture du combat. Mais il n'en fut rien. Daszt resta statique, fixant son regard sur Daistyas, une expression de mépris sur le visage.
Daistyas était déconcerté, pourquoi il n'attaquait pas ? Lui qui d'habitude fonçait vers son ennemi sans lui laisser le temps de réagir.
Daistyas prit les devant et se rua sur Daszt. Il visa la tête mais le coup fut paré, il enchaîna au flanc gauche, encore paré. Il continua ainsi, portant plusieurs estocs a son adversaire qui ne faisait que parer. Daszt esquiva un coup à la tête, para un autre au ventre. Daistyas fit un tour sur lui-même pour essayer de se placer derrière Daszt. En vain, Daszt était déjà retourner et para l'attaque suivante.
Envahit par la fureur Daistyas chargea Daszt de tout son poids, bouclier en avant. Daszt s'écarta juste à temps, un demi tour sur lui-même lui avait permis d'esquiver l'attaque. Laissant traîner sa jambe celle-ci s'interposa sur la course de Daistyas. Il la percuta et tomba lourdement au sol. D'une roulade il se releva aussitôt et reprit ses distances.
_Mes Loups ! S'écria Daszt. Puis-je commencer ?
_Ahou ! Ahou ! Ahou ! Crièrent les soldats de la compagnie.
Alors Daszt chargea avec sa rapidité et sa violence habituelle. Il tailla en tout sens, obligeant ainsi Daistyas à reculer pour pouvoir garder sa tête. Très vite une estafilade lui fit rougir le bras. Mais ce n'était qu'une blessure superficielle. La suivante à la joue était encore moins profonde.
Daszt continua de tailler en tout sens avec force et violence sans que Daistyas puisse réagir. Il se contentait de parer comme il le pouvait. Daszt entailla la cuisse de son adversaire. Petit à petit Daistyas se fit saigner partout sur le corps. De petites blessures sans importance mais qui s'accumulaient trop rapidement.
Puis sans qu'il ne l'aperçoive le pied de Daszt passa derrière sa cheville. Daszt crocheta le mollet, poussa Daistyas avec son bouclier et celui-ci s'écroula au sol.
D'un puissant geste Daszt frappa l'épée de Daistyas qui lui échappa des mains. Daszt plaça alors sa lame sous la gorge de Daistyas et attendit.
_A mort ! A mort ! A mort ! Crièrent les Loups assoiffés de sang.
Daszt releva sa lame. La lame brilla, le temps se figea.

Les deux adversaires se regardaient droit dans les yeux. L'un avait envi de tuer, l'autre se préparait à mourir. Mais le bras de Daszt ne tomba pas.

_Pourquoi je n'arrive pas à te tuer ? Souffla Daszt.
C'était à n'y rien comprendre. Daszt avait gagné, il n'avait plus qu'a le tuer. Les deux hommes se détestaient depuis leur premier combat. Daszt lui avait clairement fait comprendre qu'il allait le tuer.
_Pourquoi ? Demanda Daistyas.
_Je ne peux pas... tu es mon ami ! Cette affirmation laissa Daistyas perplexe mais ce n'était pas le plus étrange. Le plus étonnant était que Daszt avait l'air nettement plus surpris que Daistyas par ses propres propos.
_Tues le ! Cria Nym, son ton ne laissant aucun doute, c'était un ordre.
Le bras de Daszt se mit à trembler. Il voulait se forcer à tuer Daistyas mais son corps le lui interdisait.
Daistyas quant à lui ne cessait de penser aux paroles de Daszt qui avait trouvé écho en lui. Il ne savait pas pourquoi, il ne savait pas comment, Daistyas n'avait qu'une seule certitude: Daszt disait vrai, ils étaient amis.
_Tues le ou je vous tue tous les deux ! Menaça Nym. Nos lois sont claires, les nouveaux doivent faire leur preuve ! Celui-ci n'a même pas tenu deux minutes contre toi alors que tu t'es amusé avant de le terrasser. Ce combat était ridicule, il ne mérite pas de vivre. Tues le ! L'ordre ne donnait aucun espoir d'alternative.
_Je ne peux pas ! Cria Daszt. C'est mon ami !
Nym s'approcha épée au poing, prêt à mettre sa menace a exécution mais les autres Loups lui barrèrent la route.
_C'est moi qui décide ! S’indigna Nym . Comment osez-vous ?
 
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Ah la puissance de l'amitié n_n

Très beau combat, bien rédigé.
 

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court, mais magnifiquement rédigé

En parlant de roman classique, connais tu les Tobie lolness? C'est un livre pour les jeunes dans le même style que les minimoys (je sais pas lequel a inspiré l'autre mais je préfère les tobies). Le scénario est classique, tellement classique qu'il en est drôle. Si tu ne connais pas, lis-le, il est démentiel, tu rigoleras tout le long
 
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Belle histoire...classique mais intéressante...

Bravo, il n'est pas toujours facile de coucher sur le papier une histoire qu'on a en t^ete... Pour ce qui est du "classique" ou de cet air de déjà vu, là non plus ce n'est pas évident de surprendre le lecteur, beaucoup de choses et d'aventures ont été écrites avant... suis ton idée... ton imagination... mais surtout continue. J'ai lu ton "pavé" d'une traite et je l'ai trouvé fort intéressant.

Pour ce qui est de l'écriture et de la forme, si je peux me permettre de te donner quelques conseils mais ceci sans aucune prétention.
vérifie un peu plus ton orthographe, surtout aux accords de participes passés...là le correcteur "word" ne sait pas t'aider.... ce n'est pas grave, juste un peu dérangeant... l'esprit est absorbé par la correction de tes fautes plus que par ton histoire.
Evite l'usage d'un m^eme mot, comme tu l'as fait entre autres avec "tuer" à la fin de ton récit, je sais ce n'est pas facile mais ton texte y gagnera en style, utilise des synonymes ou modifie ta phrase... Un dernier petit coup de pouce, laisse le temps à ton lecteur de respirer, tu as vu le nombre de fois que j'ai employé les trois petits points, cela donne de " l'air " un peu comme si tu racontais l'histoire de vive voix.

Mais encore une fois bravo, l'important est que tu y prennes du plaisir et aussi de nous le faire partager...

Jumpy

Moi je suis f^aché avec mon ordi qui ne ne veut absolument plus mettre l'accent circonflexe à la bonne place...sourire...
 
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DeletedUser22852

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Merci à vous.

Non magnus je n'ai pas le ce livre, je ne suis pas un très grand lecteur d'un autre côté^^

Merci pour tes conseils Jumpix, j'en tiendrais compte et j’essaierais d'affiner ma plume avec ;)

Et oui Ombre, encore un cliché, n'y a-t-il pas plus puissante magie que l'amour ou l'amitié ?^^ 8)

EDIT: Correction des fautes d'orthographes signalées par Ombre dans le chapitre 2, merci beaucoup à lui.
 
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DeletedUser22852

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Chapitre 4: Douce Souffrance​


Le fouet claqua et mordit la chaire. Daistyas souffla puis de nouveau le fouet frappa... encore et encore. Attaché à un poteau de bois Daistyas subissait sa punition pour insubordination...une chance pour un homme condamné à mort. Devant le désaccord de tous les Loups Nym avait dut se résoudre à l'épargner. Mais il prit tout de même un malin plaisir à le meurtrir de son fouet, cinglant avec, chaque petite parcelle de son dos.

Toute la compagnie avait été rassemblée pour l'occasion, forcée de regarder le sang versé d'un des leur, désormais. C'était fou comme un simple combat peut changer l'attitude de ces hommes. La veille ils haïssaient Daistyas, l'insultaient, l'humiliaient... Mais en ce jour ils compatissaient à son malheur, ils le soutenaient, ils le considéraient comme l'un de leur frère.

Nym arrêta son supplice, on le détacha du poteau et on le porta à l'infirmerie, là où Veya s'occuperait de lui. Daszt prit alors sa place... lui aussi allait recevoir le châtiment de Nym, punis pour avoir laisser la vie. Punis pour une amitié étrange qui ne semblait reposer sur rien. Daszt se plaça de lui-même devant le poteau, avec toujours son habituel sourire en coin... Puis le fouet commença sa besogne et Daszt serra les dents.
Daistyas fit signe aux Loups qui le portaient de s'arrêter, il voulait accompagner son ami sur le chemin de la douleur.

_Existe-t-il un chant propre à cette compagnie ? Interrogea Daistyas.

Les deux comparses qui le portaient sourirent puis chantonnèrent ensemble, vite suivis par le reste de la compagnie:

Ahou ! Ahou ! Ahou !
Par nos glaives et notre sueur nous apporterons la gloire,
Jamais nous ne reculerons car ne nous importe que la victoire.
Dans le sang sont nés les Loups,
Et même la mort ne peut rien contre nous !
Ange de la Mort nous t'embrassons, messager de la mort nous t'aimons.



***



Daistyas se réveilla à l'infirmerie, il n'avait pas pu attendre la fin de la chanson pour s'évanouir. Sur le lit d'à côté se reposait Daszt qui était déjà éveillé. Les deux hommes étaient dans un sale état, malgré ça lorsque leurs regards se croisèrent ils se sourirent.
_Je n'arrive pas à croire que je me sois laisser fouetter pour ta misérable existence ! Se plaignit Daszt.

_Je ne comprends pas moi même, à ta place je me serais tuer sans la moindre hésitation. Et je suppose que je n'aurais pas été ton premier mort sur la conscience ?
Le silence suffit à répondre.

_Tu as déjà tenter ta chance avec Veya ? Questionna Daistyas pour rompre le silence.

_Non, répondit Daszt, encore une chose que je ne m'explique pas. J'ai toujours eut l'intuition qu'elle était promise à un autre même si ce n'est pas le cas. Alors je me suis interdis d'aller trop loin avec elle. Mais le plus étrange c'est qu'elle aussi à l'impression d'avoir toujours aimé quelqu'un, sans pour autant savoir de qui il s'agit.

_En effet, c'est étrange. Tu t'es pris un coup de fouet sur la tête ?

Les deux amis rirent de bon cœur avant que chacun ne plonge dans ses propres pensées.

Daistyas avait lui aussi toujours eût l'impression d'aimer une femme qui n'existait pas. Un délire de fou se disait il mais lorsqu'il avait vu Veya ce sentiment avait ressurgi. Plus fort que jamais et tout son être lui avait crié qu'elle était la bonne.

_J'ai beaucoup repensé a ces bizarreries et... as tu des souvenirs de ta jeune enfance ? Quel est ton plus ancien souvenir ? Cette fois ce fut Daszt qui rompit le silence.

_Non je n'ai pas énormément de vieux souvenir. Et c'est difficile de savoir quel est mon plus ancien. J'ai l'impression de n'avoir connu que l'école, je n'ai pas vraiment de souvenirs qui remontent avant. Peut être la fois ou je me suis perdu dans le marché. Ou bien lorsque ce vieillard voûté à la barbe blanche m'a annoncé la mort de mes parents peut être. Pourquoi cette question ?

_Nous deux et tous les autres Loups avons ce même souvenir en commun. Le même vieil homme, la même histoire, tous amnésique, tous orphelin. C'est étrange non ?

_Pas tant que ça, devenir orphelin est un sacré choc.

_Peut être, avoua pensivement Daszt, le vieil homme doit venir demain pour nous rendre visite. Nous lui poserons des questions à ce moment.

 
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l'histoire est excellente, on la dévore d'une traite. Bravo.

Cependant quelques fautes gênent la lecture
 

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"Existe-t-il un champ propre à cette compagnie ?"
Etrange, des loups qui cultivent des radis. Ah non, tu parlais d'un chant ^^ :p

"avoir toujours aimer "
avoir aimé

Les souvenirs même enfouis plus fort que l'amnésie ^^
Vont ils torturer le vieux pour le faire parler ? :p
 

DeletedUser22852

Guest
Merci tous les deux^^

Et Ombre mes Loups sont très polyvalents^^ :D

Merci pour tes corrections je viens de les appliquer au texte, en me relisant j'étais tellement absorbé par les fautes que je fais d'habitude que je n'ai pas vu une faute aussi grosse :D

Et pour le vieux tu verras bien :p
 
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