Il n'y avait en réalité que quelques jours jusqu'au front perse, Imra et sa petite armée avait traversé le pays comme le vent.
En arrivant au point de rendez-vous, il n'y avait personne. Imra et son bataillon devait rejoindre d'autres renforts ici et terminer leur route jusqu'au front censé être à encore quelques jours de marche. Malheureusement les perses avaient écrasé l'armée grecque et avançaient à grande vitesse vers la capitale.
Bref, l'armée grecque essuyait de cuisants échecs et n'avait pas prévu de s'arrêter là. Tout les soldats que menait Imra étaient à chevaux, ce qui leur permit de traverser une fois de plus le pays pour se rapprocher rapidement de la capitale.
En arrivant sur place, la stupeur s'empara du bataillon : l'armée perse était là, aux portes de la ville. Les catapultes faisaient feu sans relâche et le soleil pointait déjà haut dans le ciel.
Imra fit reculer ses hommes, ils étaient en infériorité numérique mais avaient une position stratégique notable. Il tenta de contacter la ville assiégée à l'aide de pigeons voyageurs portant ce message :
" Bataillons,100 chevaux armés,30 mètres des catapultes perses, attendons les ordres. "
Les pigeons revinrent rapidement, l'ennemi n'avait rien remarquer, la réponse était plus ou moins effrayante :
" Ennemi trop grand, trop fort, battez en retraite, cherchez renforts. "
Imra devait réagir vite. Il envoya des éclaireurs chercher des hommes dans les petits villages alentours, et d'autres chercher des renforts dans les autres villes, ainsi que les bataillons itinérants comme le leur.
3 heures plus tard les éclaireurs parti dans les villages revenaient avec une 30aine d'hommes en plus, armée comme ils le pouvaient et pour certains avec des chevaux.
"
Ce ne sera jamais suffisant, en plus ce ne sont même pas des soldats... " Se dit Imra pour lui même.
"
Nous allons camper ici pour la nuit, formez des groupes pour les rondes. Surtout ne faites pas de feu, nous mangerons froid ce soir. " Dit Imra à ses hommes, ainsi qu'aux paysans.
Le lendemain, Imra se réveilla avant l'aube et partit aiguiser son épée. Une heure après un éclaireur arriva, une centaine d'hommes le suivait de loin, un autre bataillon itinérant surement.
Leur chef arriva et vint directement parler à Imra : "
Bon, jeune homme quelle est la situation ? " Imra se retourna, et détailla le capitaine du bataillon, il avait environ 50 ans mais paraissait en avoir 70, un vieillard debout sur son canasson aussi vieux que lui.
"
Capitaine, malgré votre grand âge vous me devez le respect par mon grade mais je n'en tiendrais pas compte ne vous en faites pas. La situation actuelle est mauvaise pour la ville : les Perses ont avancés plus vite que prévu et la ville s'est retrouvée sans défenses potables. Mais tout n'est pas perdu car les Perses pensent avoir détruit notre armée en totalité et ne s'attendent pas à recevoir un coup par l'arrière. Donc nous pouvons encore obtenir la victoire.
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Et vous avez un plan j'espère ?
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Oui, nous allons les attaquer par surprise sur trois fronts différents, formant un triangle. Nous devrons nous reformer rapidement et tailler leurs rangs tant qu'ils sont encore sous l'effet de la surprise, les catapultes sont notre priorités. De plus nous pouvons charger une trentaine d'hommes de mettre le feu à leur vivre et leurs armes si possible. Notre avantage sera la surprise et notre arme la vitesse de nos chevaux. J'espère que d'autres renforts arriveront bientôt car nous manquons cruellement d'effectifs."
Pendant qu'ils parlaient stratégie un nouveau pigeon arriva vers eux. Imra récupéra le message qu'il portait et lu : "
Nouvelles : Armada Maréchal : Victoire contre Perses, renforts seront là dans 3 jours, ville détruite demain, muraille bientôt cédée, aucune défense. "
En même temps que ce pigeon 2 éclaireurs revenaient tous deux suivit de bataillons de 150 hommes à cheval eux aussi. Leurs capitaines respectifs arrivèrent aussitôt.
"
Vous arrivez à point nommé mes amis, faites reposés vos bêtes et vos hommes, l'attaque sera demain une heure avant l'aube. Venez une fois votre campement installé pour parler stratégie." dit Imra. Les Capitaines s'en retournèrent, ainsi que le vieillard, sans rien dire.
Le soir venu Imra leur expliqua qu'il y aurait trois fronts : 165 hommes sur chaque fronts, et les 35 restant irait mettre le feu au réserves de vivres perses. Si les Perses n'ont plus de quoi se nourrir ils s'affaibliront et auront du mal à prendre la ville. Aucun ne semblait contre cette stratégie, Imra continua donc son explication : Une attaque en triangle devant permettre a tout le monde de se rejoindre au centre, et de relancer une attaque depuis l'intérieur vers l'extérieur en abattant les catapultes, ou en y mettant le feu au passage. Ils étaient tous d'accord et n'avaient rien à ajouter.
Le lendemain matin, l'attaque se fit. Dans un calme incroyable le sang chaud gicla, les feux s'allumèrent et les cadavres perses couvrirent rapidement le sol. Lorsque l'alerte fut donnée dans le camp, les Perses avaient perdu toutes leurs catapultes, des réserves entières de vivres ainsi qu'un bon milliers d'hommes dans la bataille, et d'autres allaient surement mourir brulés, ou écrasés par des chevaux affolés s'échappant de leurs enclos.
La bataille était gagnée, mais pas la guerre. Les perses savaient à présent qu'il y avait des hommes dans leurs dos, et ces hommes ne pourraient plus les attaquer par surprise.
La journée fut calme pour les deux camps : les perses avait cessé les bombardements, faute de moyens, et ils devaient éteindre les incendies du matin. Le soir venu l'armée Perse se partageait de maigres restes dans leurs vivres, ils ne tiendraient pas très longtemps en étant aussi affamés.
Le lendemain, la journée passa et les deux camps s'observaient : les Perses avaient trop faim pour combattre tandis que les défenseurs restant avaient trop peur pour se montrer. Le soleil se coucha, et Imra relança une seconde attaque, un seul front cette fois ayant pour objectif de balayer les perses dans leur faiblesse, et d'arriver jusqu'à la porte. Le plan avait été mis en place pendant la journée : les défenseurs vont décocher leurs flèches en même temps, ce qui attira l'attention de l'ennemi. Les cavaliers d'Imra devront alors détruire ce qu'ils peuvent en passant à travers le camp jusqu'à la porte.
Une fois de plus l'attaque fut une réussite, quelques pertes tout de même dans les rangs d'Imra, mais une fois de plus, de grosses pertes dans les rangs Perses. Les portes de la ville se fermèrent aussi vite que possible. L'attaque fut tellement rapide qu'une dizaine de minutes après la fermeture des portes la tension retomba, et le siège de la cité redevint étonnamment calme.
Les cavaliers d'Imra passèrent donc la nuit au chaud et au sec à l'intérieur des murs.
Le soleil se leva, les soldats du Maréchal étaient en vue, les Perses eux... Ils n'étaient plus que l'ombre d'eux même : assoiffés et affamés, ils ne bougeaient que très peu. Il n'y eu que quelques pertes dans les rangs grecques ce jour là. L'armée Perse était vaincue, on se préparait déjà à célébrer la victoire du Maréchal, et de son colonel, qui avait sauver la Capitale.
Lors de la cérémonie le Maréchal Ménistos, il venait de prononcer son nom pour la première fois devant le peuple. Imra en resta bouche Bée, il croyait rêver... Il avait devant lui le capitaine du Perséus, le navire amiral de son ancienne flotte, qu'il lui avait légué lors de son bannissement.
Il ne l'avait pas reconnu, il avait honte : il avait passer dix ans de sa vie avec cet homme, vécut ses plus grandes victoires et défaites avec cet homme, comment avait-il put oublier son visage...
Il vint lui parler juste après son discours, il voulut lui dire un mot mais il le poussa devant le peuple de la capitale. Il fut surpris tout d'abord, et là, la foule l'acclama " Le Héros de la Guerre " ; " Le Grand Défenseur " ; " L'incroyable Stratège " furent tous les noms qu'il entendu parmis les autres. Ils lui firent chaud au cœur, depuis des années on ne l'avait plus acclamer comme ça, il avait oublier à quel point cela le rendait heureux.
Il salua la foule et descendit de l'estrade. Il alla vers le Ménistos, et parlèrent un moment, un long moment. Ils étaient heureux de cette rencontre fortuite, de ce magnifique signe du destin.
"
Tu sais Imra, tu aurais put reprendre ta place en tant que roi si on s'était battu
- Nous n'allions pas nous battre contre notre propre peuple Ménistos, je ne voulais pas de ça, il y avait déjà eu beaucoup de morts par ma faute, je n'en voulais pas plus.
- Oui c'est vrai, je change de sujet mais... tu vas surement recevoir une promotion du roi, tu viens de te tailler une réputation magistrale avec ces attaques qui ont sauver la cité, je pencherais pour Général sur le Front Perse, ou alors tu auras le "privilège" de former tes recrues au combat, d'en faire un bataillon et de partir contre les dragons, les grands dragons du Nord et de l'Est, un forgeron aurait trouver un alliage pour percer la peau des dragons, ca devrait être pratique je pense.
- La guerre contre les dragons... on en avait tuer quelques uns dans le grand Nord dans notre dernière traversée, avant notre défaite à Svalbard... Mais ça me plairait bien, ce sont de féroces ennemis, et on dit que certains sont doués de pensées.
- Sornette ! Ce ne sont là que des ragots de vielles femmes décrépites !
- Peut-être, peut-être, nous verrons bien. Enfin je verrais bien, si déjà je suis promut. Je vais commencer par rentrer avec mon bataillon, ils ont bien mérités du repos et un repas chaud chez eux. Ensuite j'irais le Roi, peut-être que j'aurais droit à cette affectation anti-dragon.
- Très bien, tu peux rentrer je pense, tu l'as bien mérité.
- Merci Ménistos, à bientôt je l'espère.
Imra salua son ami, et partit annoncer la bonne nouvelle à son bataillon.
Ils prirent la route le lendemain dès l'aube et arrivèrent la semaine d'après.
[ Hors RP ] Voilà je vous offre ce joli pâté de mot, j'espère que vous apprécierez et que ce ne sera pas trop dur à lire, ca explique mon absence
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